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DROIT

Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État.


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Le nationalisme juridique

Le nationalisme juridique
L'esprit national et l'Ecole historique. C'est l'Ecole historique allemande qui, dès 1814, a mis l'accent sur la formation nationale du droit. Nous avons vu au NA° 244 comment elle s'est affirmée et comment elle a fait rayonner le droit autour de l'esprit populaire (Volksgeist).
La philosophie ultérieure ait dénoncé son mysticisme comme non scientifique. L'esprit national fut ramené par les tendances sociologiques au rang de simple facteur. Le positivisme le neutralisa complètement.
L'idée totalitaire. Les régimes autoritaires qui se sont installés dans divers pays européens dès octobre 1922, date de la - marche sur Rome -, ont réli un contact étroit entre l'esprit du droit et celui de la nation. Ils ont mASme instauré une vérile philosophie (Weltanschauung) officielle. Si malsains qu'aient été les fruits de cet effort et quel que soit aujourd'hui le discrédit de ces doctrines, elles présentent cependant un vif intérASt historique; on ne saurait les ignorer.
Sous leur aspect négatif, elles constituent une réaction contre l'individualisme démocratique du XIXe siècle, qualifié d'atomisme : elles lui reprochent d'annihiler le sens communautaire. Sous leur aspect positif, elles exaltent les leurs collectives du peuple et de la nation, qui absorbent toutes les autres. Dès lors les droits de l'Etat sur l'individu sont illimités; l'Etat est l'absolu, l'individu et les groupes ne sont que le relatif, C'est ainsi que l'Etat est totalitaire.
Cette conception se situe - au delA  du droit naturel et du droit positif - '.
Le fascisme. L'Etat fasciste est - une création toute spirituelle parce que l'Etat se réalise dans l'esprit-; il pénètre l'ame de l'individu et -vise A  l'immanence-3. Il - a sa morale, sa religion, sa mission politique dans le monde, sa fonction de justice sociale-l'.
On retrouve ici l'inspiration de Hegel. Cependant le fascisme, s'étant déclaré spiritualiste, appuyait en principe l'Eglise chrétienne en mASme temps qu'il entendait s'appuyer sur elle. Il ne faisait nullement fi des leurs traditionnelles telles que la famille.
Ni le système, ni la technique du droit n'ont été bouleversés en Italie, mais le droit n'était pas conA§u en dehors de l'Etat. - L'Etat en tant que volonté éthique universelle, crée le droit. * - Il semblerait donc que nous aurions pu ranger la notion fasciste du droit parmi les théories du positivisme étatiste. Ce serait cependant en méconnaitre le fond. Le positivisme étatiste fait du droit un produit de l'Etat uré comme organisme législatif; la conception fasciste le rattache A  un Etat spiritualisé, A  un Etat porteur de leurs et instrument des buts suprASmes de la nation. La substance du droit est ainsi imprégnée d'esprit national.
Ce nationalisme s'est affirmé avec une rigueur nouvelle après la formation de l'axe Rome-Berlin, lorsque l'antisémitisme fui acclimaté en Italie.
La revision du Code civil italien s'est orientée vers le renforcement de l'institution familiale et vers une consolidation de l'entreprise agricole ou industrielle considérée comme unité économique.
Le national-socialisme. Les éléments essentiels de la doctrine nationale-socialiste se trouvent dans le fameux ouvrage écrit par Hitler en 1924 pendant sa détention : Mein Kampf. A la base est placée l'idée du peuple, du peuple allemand porteur d'une culture supérieure et uni par la communauté de la race. L'Etat n'est qu'un moyen pour assurer la vie du peuple et défendre la pureté de la race.
Cette idée nourrit la réorganisation du Troisième Reich dès 1933. Tout reposait sur le Fiïhrersprinzip, c'est-A -dire sur le principe de l'autorité confiée A  un AStre d'élite incarnant plus particulièrement la race, l'esprit et les qualités de la nation. Non seulement le peuple, mais aussi les communautés plus restreintes (le parti, la profession, etc.) étaient conduites par un chef responsable. Dès lors les sentiments de fidélité personnelle constituaient le fondement de l'autorité. Ainsi pas d'égalité fondamentale, mais au contraire une différenciation faisant émerger les caractères les mieux trempés et les haussant jusqu'au -culte des héros- selon l'idéal nitzschéen du surhomme.
Pour assurer l'unité de la nation, il fallut encore qu'aux esprits fussent imprimées des directions identiques, qu'une similitude s'élit entre les mentalités : c'est la Gleichschal-tung, vers laquelle tendit une intense proande. Or l'identité de formation des esprits deit s'appuyer sur l'identité de race. Le national-socialisme répudiait tout ce qui n'était pas de pure race nordique, limitant la liberté de mariage et organisant la stérilisation officielle. Il est allé mASme jusqu'A  préférer la mythologie germanique A  la religion chrétienne.
Ainsi le national-socialisme, A  la différence du fascisme, n'a pas mis l'accent sur l'Etat ' qui n'était A  ses yeux qu'une institution de caractère formel et abstrait ' mais sur la communauté du peuple (Volksgemcinchaft), réalité vinte.
Quant au droit, les juristes nationaux-socialistes » s'efforcèrent de le libérer de l'influence romaniste : ils dénonA§aient l'esprit - étranger -, importé avec le droit romain, et son armature de concepts. Par cette réaction, ils ont tendu la main au - Freirecht -, comme nous l'avons vu au NA° 210. La guerre était dès lors déclarée au positivisme étatiste. Le droit, proclama-t-on, est inné aux hommes et c'est la conscience qui le révèle; il esl populaire et national, se rattachant aux traditions coutumièrcs et s'alimentant aux sources morales de la nation. La froide et indifférente primauté de la loi est renversée par l'esprit d'un droit vint, créateur, dynamique. - Rien ne peut nuire dantage A  la création juridique du national-socialisme qu'un trail autour du tapis vert. -
La philosophie juridique de l'Allemagne, dès ant la victoire du nazisme, s'était aussi détournée de la théorie abstraite de la norme pour tenir un plus large compte des réalités de la politique et de la vie. Smend s'était fait connaitre par sa théorie de l'intégration : c'est par un phénomène de communion que l'Etat s'intègre et s'actualise dans l'esprit de ceux qui le composent. Cari Schmitt, qui fut un temps le porte-parole attitré du régime, professait le décisionisme, selon qui l'essentiel dans les réalités du droit public est la capacité de décision et non la règle abstraite. Plus tard, Hegel fut le prophète d'une école et Bindkr enseigna l'idéalisme objectif qui plaA§ait l'idée non pas en dehors, mais au sein mASme de la réalité. Enfin le dernier stade de la pensée nationale-socialiste atténuait la notion de l'Etat personnalisé pour faire loir plutôt celle de la communauté concrète.



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