L'autre domaine dans lequel les politiques sociales européennes devront s'adapter est celui des serces sociaux eux-mASmes. Il s'agit non seulement des prestations et des filets de sécurité, mais aussi des serces tels que la santé et l'éducation, comme les crèches et la prise en charge des personnes agées.
Il est bien connu que la productité est plus faible dans les serces publics que dans les entreprises privées correspondantes. Ce phénomène est lié, dans une certaine mesure, A  des différences profondes entre les motivations des secteurs public et privé. Un patient dans un hôpital public en consomme les ressources ; s'il est soigné A  l'hôpital privé voisin, il crée de nouvelles ressources et de nouveaux profits qui pourraient AStre investis dans des équipements plus modernes et plus efficaces.
Cette différence entre public et privé ne peut AStre surmontée qu'en privatisant, ou bien, comme l'ont fait de nombreux pays après la deuxième guerre mondiale, en fermant la porte aux options privées par un monopole accordé au secteur public. Si la privatisation fonctionne bien, la croissance s'améliore automatiquement lorsqu'on transfère le travail et le capital d'institutions publiques moins productives A  des entreprises privées plus productives. La solution contraire entraine l'effet inverse, avec des conséquences désastreuses A  long terme sur la capacité A  répondre aux besoins de la population.
D'autres facteurs expliquent la plus faible productité des serces publics. Par exemple, les organismes publics ne doivent pas mettre l'accent sur les profits. Ils doivent accorder la priorité A  d'autres objectifs tels que la distribution équile, l'état de droit, le contrôle démocratique et la transparence. Lorsque ces éléments sont cruciaux pour une société juste et libre, ils fixent les limites des programmes de privatisation. Partout ailleurs, la privatisation des serces publics semble la solution la plus avantageuse pour améliorer la productité, permettre la croissance et optimiser l'utilisation des ressources.