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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Créer des éléments de familiarité

Comment remédier aux insuffisances et aux inéviles décalages chronologiques du projet politique européen ? Comment donner au citoyen franA§ais, allemand, anglais l'envie de s'intéresser directement au projet politique européen? Dans cet océan d'incertitudes que représente l'horizon politique de l'Europe, où tous les points de repère sont A  constituer, comment trour les moyens d'accrocher l'attention du public?
L'idée générale, simple, serait d'introduire des éléments de familiarité qui permettent au citoyen de s'identifier, de se sentir moins étranger, voire plus mobilisé. La première condition, largement examinée dans les deux premières parties, consiste A  renforcer l'identité de soi. Faire passer l'idée déterminante que la construction de cet espace politique élargi ne se fera pas au détriment des communautés politiques d'origine, les Etats-nations. Les parlements nationaux, notamment, doint AStre associés aux négociations sur la construction européenne. En France, ce n'est qu'en juin 1991, par le vote de ratification des accords de Schengen, que le Palais-Bourbon a réellement été consulté sur la construction européenne. Pourtant, selon la délégation de l'Assemblée nationale pour les communautés européennes, au moins 15 % des projets de loi discutés sont des transpositions des directis bruxelloises, et ce chiffre croit chaque année.
La deuxième condition est de trour au sein de l'Europe politique des points de repère ' qui rassurent. Une analogie ac ce qui se passe dans un tout autre domaine permet de comprendre l'objectif : celui du statut de l'hôtellerie internationale. Une des raisons du succès des chaines d'hôtels internationales est de présenter d'un bout du monde A  l'autre des styles, des accueils, des aménagements, des chambres, parfois des meubles identiques. Au point qu'il est difficile parfois de savoir si vous AStes dans un hôtel A  Hong Kong, Miami, Londres ou Bangkok. L'élément de standardisation que représente ce style - anonyme occidental - est en réalité un facteur de réassurance. Le voyageur n'a pas la naïté de croire qu'il est chez lui, mais la standardisation qu'il trou le rassure. Tout est différent dehors, mais les meubles, les couleurs, l'accueil sont identiques, comme pour relativiser l'effet du dépaysement et de l'éloignement. Et mASme dans les - aspects typiques - de ces hôtels internationaux, où l'on retrou le souci de montrer au voyageur par la réception ou les vAStements des garA§ons, ou les couleurs, ou les restaurants, qu'il est bien A  tel bout du monde, cette - couleur locale - est terriblement standardisée. Elle joue sur les stéréotypes du pays, plutôt que sur les éléments réellement constitutifs de son identité. Il s'agit de gommer les effets désilisants liés au fait de se trour loin de chez soi.
Par analogie, c'est exactement ce qu'il faut faire ac l'Europe : donner le sentiment qu'au milieu des incertitudes de la construction politique de l'Europe subsistent des points de repère familiers A  chacun. Accroitre la sécurité et réduire l'étrangeté que constitue de toute faA§on l'interntion d'autres langues, d'autres manières de penser, d'autres coutumes, d'autres histoires et, le plus sount, d'autres intérASts.
Cette attitude peut guider trois changements.
» Créer les conditions d'un espace public. C'est créer les conditions d'une interlocution, c'est-A -dire d'une capacité de communiquer. Par quels relais communique-t-on dès lors que l'on n'est pas dans le mASme espace culturel ? Par des stéréotypes. Il faut donc, dans un premier temps, inrser la relation aux stéréotypes. Non pour les critiquer, mais pour s'en servir. Compte tenu de l'état d'incommuni-cation culturelle entre les citoyens, les stéréotypes ne sont pas un obstacle A  la communication, mais une condition de celle-ci, la béquille ou l'échafaudage indispensable. Dans un deuxième temps, il faudra évidemment les revoir, mais dans l'immédiat, ils sont le moyen par lequel chacun accède A  l'autre. Le stéréotype ', en communication interculturelle, est une étape de la communication. Ici d'autant moins gra que le poids de la réalité européenne permettra rapidement d'en réduire les effets négatifs. - Stéréotype : opinion toute faite, cliché -, dit le Petit Robert. Le stéréotype, l'eth-notype, pourrait-on dire, est le moyen par lequel on s'accroche pour ne pas se sentir menacé par l'autre, dès lors que l'on est obligé d'entrer en communication ac lui.
Le premier travail est donc de recenser et d'analyser les différents stéréotypes utilisés dans la communication interculturelle : du - paresseux et profiteur grec - au menteur - rosbeef britannique -, en passant par le - travailleur boche -, sans oublier les - ritals baratineurs -, ou les - portos profiteurs -, A  moins que ce soient les - lour-daux belges - ou les - susceptibles et colériques esnols -, les clichés ne manquent pas dans chaque pays concernant la représentation des autres.
Ces clichés sont le fruit d'une histoire, plus ou moins violente, multiséculaire, et constituent une bonne partie des représentations que nous avons de l'autre. Mieux vaut, dans un premier temps, travailler A  partir d'eux, d'autant que, depuis vingt ans, le tourisme de masse a permis déjA  une fantastique érosion de ces stéréotypes. Mais ac l'Europe politique, on passe A  une autre échelle. Disqualifier ces représentations parce que non - rationnelles - ne ferait qu'amplifier un processus de refoulement collectif et de spirale du silence. La suspiscion qui surgit entre les deux populations de l'Allemagne est un exemple tragique de la sous-estimation de ce qui sépare les peuples. Il s'agissait pourtant ici du mASme peuple ac la mASme histoire et la mASme langue. Il n'empASche que quarante ans de séparation, de mensonges, d'inégalités, de désinformation mutuelles ont créé une incommunication violente dont la xénophobie A  l'égard des étrangers, particulièrement les Turcs, n'est qu'une manifestation déplacée du degré d'incompréhension qui s'instaure entre les frères séparés. Loin de moi l'idée que la mASme haine sépare tous les peuples européens, mais le fait de n'avoir pas réfléchi aux conditions socioculturelles de la réunification, et d'en payer aujourd'hui le prix fort, devrait faire réfléchir sur les préoccupations culturelles A  prendre en compte pour éviter d'accroitre d'autres incompréhensions, au européen.
C'est en - exorcisant - le contenu de ces stéréotypes et en travaillant sur les représentations mutuelles fausses qu'ils recèlent que l'on peut avancer un petit peu dans l'intercompréhension. Réfléchir sur les différences et les similitudes des modes de vie; sur les symboles politiques fondateurs, sur les commémorations, les annirsaires et les représentations collectis, comme sur les grands hommes qui font l'histoire de chaque pays, recenser les utopies mobilisatrices des imaginaires, les chroniques, les éléments de la gloire et de la haine, est également indispensable '. Bref, faire au niau européen au trars d'un processus de communication mutuelle le formidable travail qu'a fait Pierre Nora ac Les Lieux de mémoire2. Ou dans un style voisin, L'Espace franA§ais (le paysage, le capital, les ressources culturelles, le territoire) dirigé par A. Bruguières et J. Rel3. C'est un peu aussi la démarche de la noulle collection (- Faire l'Europe -) dirigée par J. Le Goff aux éditions du Seuil, qui tente de publier simultanément, en plusieurs langues, des ouvrages abordant des grandes questions européennes (la ville, le paysage).
Ce travail d'anthropologie culturelle atif est indispensable mASme s'il peut faire rire quelques esprits modernistes, car il fait prendre conscience de tout ce qui sépare et parfois rapproche les peuples et les cultures *. C'est bien parce que l'Europe est maintenant fermement engagée dans la construction démocratique qu'il est possible d'entreprendre ce travail de fond A  juste titre évité tant que l'on était dans la phase de l'Europe technocratique. Maintenant que le - Rubicon démocratique - est franchi, il n'y a pas d'autres solutions que d'ouvrir la boite de Pandore des stéréotypes, lieux communs, représentations, sounirs et archétypes5.
Impossible d'accélérer l'expérience sans laisser aux mots et aux maux la possibilité de s'exprimer. La compréhension mutuelle, première condition de la reconnaissance de l'autre, passe par un examen des représentations qui prévaut chez l'autre. Il est, par exemple, impossible d'aller plus loin dans la compréhension de l'impuissance européenne depuis 1991 dans la guerre de Yougoslavie sans d'abord recenser la manière dont les différents Etats se sont positionnés A  l'égard de l'Autriche, de la Hongrie, puis de la Serbie, dans la création du Monténégro depuis 1900. A force d'avoir voulu forclore cette connaissance des histoires6 et des représentations mutuelles, le système s'est bloqué. Ces représentations, évacuées et sous-évaluées, ont fait retour dans la réalité politique, bloquant la capacité d'action européenne A  empAScher la guerre civile. Et les exemples pourraient AStre multipliés. En histoire, il n'est guère possible de faire des courts-circuits, le temps gagné d'un côté fait sount retour de manière violente de l'autre.
Le travail sur les stéréotypes et les représentations est en fait la première étape d'une politique de reconnaissance mutuelle. C'est en cela que la - lutte pour la reconnaissance -, comme disait Hegel, est un processus constitutif de l'Europe. Il n'est plus possible de se limiter A  une vague reconnaissance collecti. Ce qu'a montré Louis Dumont A  trars ses travaux sur la naissance de l'individualisme moderne ', c'est que le double processus d'individualisation et d'éga-litarisme oblige A  une recherche de la reconnaissance mutuelle. Le paradigme démocratique est contraignant au sens où une fois mis en place, il interdit le retour en arrière. La reconnaissance mutuelle est inscrite dans le double processus d'individualisme et d'égalitarisme. Cela nécessite l'instauration de débats européens qui, dans un premier temps, ressembleront A  des - débats de sourds -, au sens où les différents points de vue ne communiqueront pas. Mais faire avancer le fonds commun de valeur européenne signifie d'abord faire le tour des différences. - L'Europe sera riche de ses différences -, ne cesse-t-on d'entendre. Oui, mais A  quelles conditions est-on prASt A  accepter ces différences ? Cette richesse tant vantée des particularités relè-telle des musées des - arts et traditions populaires - ou des réalités socioculturelles? Pas de respect des différences sans respect des langues. Ce qui oblige concrètement A  accepter le - temps perdu - de la traduction d'une langue A  l'autre. Certes, cela alourduit considérablement toute communication, mais c'est le prix A  payer du respect de l'autre 2.
» La deuxième chose A  entreprendre est d'éviter une Europe coupée en deux, opposant les élites intelligentes et modernes aux citoyens craintifs et dépassés par l'histoire. Le référendum sur Maastricht a en partie créé cette coupure. Seule la théorie démocratique, qui met au fondement de la légitimité le vote des électeurs, a empASché l'exploitation politique d'une telle coupure qui aurait conduit A  distinguer deux niaux de citoyens : ceux - du haut -, en phase ac l'histoire, ceux - du bas -, dépassés par elle Le non A  Maastricht qui l'a emporté dans de nombreuses zones rurales et les zones A  difficultés économiques, traduisait moins - l'archaïsme - de ces populations que l'incapacité qu'ont eue les élites européennes A  créer l'espoir pour des populations qui pourtant en ont besoin.
Deux thèmes permettent par exemple de retrour les valeurs communes. Ce sont d'abord les questions de prestations sociales et de la redistribution. Elles ont été l'objet de longues luttes politiques dans tous les pays, mais ne reposent pas sur les mASmes organisations et traditions. Elles renvoient en tous cas A  un fonds de valeurs commun, aussi bien pour la tradition démocrate chrétienne que pour les différentes formes de socialisme et du communisme. Menacées plus ou moins par la crise économique et - l'harmonisation - européenne, elles sont un - sujet commun évident - pour comprendre l'hétérogénéité des histoires, apurer les craintes et trour une solution.
Au trars de l'histoire des caisses de sécurité sociale, des prestations vieillesse, des politiques de la famille ou des retraites, c'est finalement tout l'enrs d'une société qui apparait, tout ce qui fait la trame de l'histoire sociale, de ses aspirations, de ses luttes. Si ces luttes et ces conquAStes ont pris des formes différentes selon les pays, au moins ont-elles eu toutes lieu en Europe. Et c'est d'ailleurs de l'Europe que sont parties, A  partir du socialisme utopique, puis du christianisme social et du marxisme, ces rendications. Il y a donc lA  une profonde unité européenne, en mASme temps qu'un minimum d'intercompréhension et de rapprochement.
C'est ensuite le thème des banlieues. Autant l'histoire des villes en Europe est singulière, autant celle des banlieues constitue un domaine commun susceptible d'un rapprochement. Il s'agit de phénomènes récents, communs A  la plupart des pays, pour lesquels n'existe aucune tradition spécifique et où l'inntion devient une urgence. Tout le monde s'intéresse A  la ville et personne A  la banlieue. Pourtant c'est un phénomène qui concerne beaucoup plus de personnes, et qui présente en réalité beaucoup plus d'unité que les villes. Les banlieues sont partout identiques, pas les villes. Mais les villes font partie de l'histoire noble, pas les banlieues
On trou dans les banlieues tous les ingrédients de l'Europe : la question de l'identité, celle de l'autre, la limite de la solidarité, la construction d'un autre cadre symbolique, l'absence de traditions, la difficulté d'intégration. Y habitent les populations restantes du moument d'exode rural des années 50 A  70, comme les exclus nationaux de la croissance, les populations immigrées installées depuis longtemps et tous ceux que -le prix- de la ville repousse A  ses marches. Les banlieues réunissent dans tous les pays des citoyens - représentatifs - de cette Europe A  construire. Ils en seront mASme les fantassins. Or, voilA  encore de l'impensé. On trou tout ce que l'on ut sur l'Europe des villes, l'Europe des camnes, l'urgence des paysages et l'identité des régions. Mais rien sur les banlieues où doint vivre dans un réel - sous-continent -, depuis plus de trente ans, plus de citoyens que le total de ceux vivant dans le cœur des villes ou A  la camne. Les banlieues n'ont jamais obtenu leur légitimité, alors mASme qu'elles sont le laboratoire de l'Europe.
D'une manière générale ce sont des chantiers de ce type, susceptibles de mobiliser l'imagination et de dynamiser la conscience européenne, qu'il faut inntorier. Sans aucune prétention A  l'exhausti-vité, car le problème n'est pas de - tout couvrir -.
Dans cet ordre d'idées, il faut se méfier des utopies politiques A  base de - noulles technologies de communication - qui, ac le mot miracle de - réseaux -, promettent de construire des - espaces de communication - sans hiérarchie et sans autorité, où l'inter-communication instantanée des acteurs serait la condition d'un nouau lien social. La fuite dans la technologie, comme moyen de résoudre un problème social et politique, est très ancienne, et l'histoire de la communication, tout particulièrement aux Etats-Unis et au Canada, regorge de projets qui, de la télévision communautaire aux miracles de l'interaction en tous genres, devaient créer les conditions d'une - noulle solidarité sociale -. Il ne semble pas y avoir lA -bas plus de solidarité sociale que dans les - vieux pays - dépourvus de - noulles technologies - Par contre, il est exact que les intérASts financiers considérables, en jeu dans les technologies de la communication, trouront bientôt dans l'Europe un terrain d'anture séduisant pour mettre en œuvre cette idéologie de la communication. D'autant que l'Europe est la partie du monde où la population possède A  la fois les plus hauts niaux de formation et les plus hauts renus. Le modernisme technologique retroura ici son compère, le modernisme politique, sans meilleure garantie de succès.
» Ne pas aller trop vite, ni trop loin est la troisième attitude A  délopper, pour éviter les retours de batons. Ac l'Europe apparait un espace politique. L'erreur serait de croire que cet espace politique, encore largement artificiel, correspond A  une réalité, et rend caducs les points de vue et les identités. C'est exactement le contraire : plus on va rs du neuf, plus il faut maintenir les repères anciens.
Entreprendre une anthropologie quotidienne et recenser, par exemple, ce qui sépare les espaces symboliques des différents pays est instructif. Recenser les textes de littérature, les poèmes, les grands auteurs qui dans chaque pays constituent le fonds commun culturel et que, de génération en génération, chaque écolier national apprend A  l'école. Ces textes jouent, A  chaque fois, un rôle crucial dans l'identité culturelle, sans AStre connus A  l'extérieur. La publicité, dans un tout autre domaine, est aussi un terrain formidable. Il s'agit la plupart du temps de ndre les mASmes produits et les mASmes services, mais les publicitaires sant très bien que les - patterns culturels - diffèrent d'un pays A  l'autre. Il faut A  chaque fois créer un produit lié au - style national -. Comme l'écrit le publicitaire FranA§ois Bonnal : - L'analyse pays par pays de la publicité idéale révèle que, par-delA  le modèle normatif moyen européen, les goûts publicitaires nationaux varient sensiblement. Pour l'essentiel, les pays latins se trount séparés des pays nordiques. Les pays du Nord se trount sur le pôle informatif et honnASte, les pays du Sud sur le pôle créatif et esthétique. Les spécificités sont nationales. ' - Recenser les différences culturelles en matière de publicité est important pour comprendre la dirsité européenne; inrsement, les camnes européennes s'avèrent incapables de faire croire A  l'existence d'une - communication européenne -.
La naissance de l'Europe démocratique offre une fantastique leA§on de modestie politique. Jamais les conditions n'ont été aussi favorables pour concrétiser cette utopie : le marxisme s'est effondré, le modèle démocratique pluraliste n'a plus d'adrsaire, l'unirsa-lisme des droits de l'homme est reconnu et constitue la seule pratique politique originale, ac l'écologie, l'une et l'autre semblant indiquer naturellement le dépassement des vieilles frontières. Bref, l'Europe est A  l'échelle du xxic siècle le lieu du nouau défi démocratique où se retrouront l'Est et l'Ouest. Et pourtant le projet piétine. Les citoyens, les opinions publiques vont moins vite que les idées. C'est mASme le principal tribut que la politique paye A  la société : l'histoire et la société n'obéissent pas au rythme de la politique.
L'Europe illustre la limite de la politique dans la société individualiste de masse. L'objectif est évident : convaincre les individus libres et rétifs. Mais plus la société est ourte, plus, au contraire, la résistance intervient au niau individuel. Laisser jouer les échelles du temps revient A  admettre la légitimité des systèmes de valeurs et des espaces de communication au sein des sociétés.
Tout a été si vite, en quarante ans, que l'on pourrait, pour une fois, laisser au citoyen ordinaire, pierre de touche de cène construction, le temps de savoir s'il ut cette Europe démocratique. Sinon, rien ne dit que l'idée d'une Europe - non démocratique - ne pourrait pas faire de nouau ce chemin. Après tout il y a plusieurs manières de faire l'Europe, la démocratie n'étant pas forcément le chemin le plus court



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