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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Identité de i europe et identité des européens



1 - Essai de définition positive de l'identité européenne



La volonté d'unifier l'Europe autour de l'institution politique Communauté européenne ne résout en rien la question épineuse de la définition d'une identité européenne. Les conceptions sont multiples et divergent en fonction du facteur sur lequel elles mettent l'accent. Certains invoqueront la spiritualité. Ainsi, le pape Jean-Paul II présente le christianisme comme le principe fondateur de l'Europe. Dans son discours de Saint-Jacques-de-Compostelle, il précise : - L'ame de l'Europe reste unie, car elle possède des valeurs chrétiennes et humaines identiques, comme la dignité de la personne humaine, le sens profond de la justice et de la liberté, l'application au travail, l'esprit d'initiative, l'amour de la famille, le respect de la e, la tolérance et le désir de coopération et de paix. » D'autres invoquent les droits de l'homme. Pour Victoria Camps, ' l'identité européenne ne peut AStre qu'une identité morale, fondée sur la valeur de la démocratie et des droits de l'homme. C'est le passé mASme de l'Europe qui nous y inte -.
Un homme politique comme Patrick Devedjian propose une synthèse historique de ces différentes influences spirituelles : Ce qu'on appelle aujourd'hui la cilisation, c'est l'ame de l'Europe issue du passé gréco-romain, de la culture judéo-chrétienne et de l'esprit scientifique. Notre devoir est de maintenir dans un monde bouleversé la source des valeurs qui ont permis le progrès de l'humanité - On retrouve la thématique de Paul Valéry qui affirmait que l'Europe était une subtile synthèse des héritages grec, romain et judéo-chrétien. Pourtant, Emmanuel Berl dans son Histoire de l'Europe rejetait des schémas trop simples : » Ni Tristan ni lsolde, ni Roméo ni Juliette, ni Don Quichotte ni Faust ne sont des Grecs organisés par Rome et convertis par saint Paul.
D'autres analystes insistent alors sur les influences politiques et économiques, tout en les rattachant A  ces héritages spirituels. Guizot, par exemple, présentait l'Eglise du v' siècle comme la source de la culture européenne : - La présence d'une influence morale, le maintien d'une loi dine et la séparation du pouvoir temporel et spirituel, ce sont lA  les trois grands bienfaits qu'au v siècle l'Eglise chrétienne a répandus sur le monde européen. Uffe Ostergaard, historien danois, découvre, lui, les racines de l'Europe dans la modernité : - Les Européens sont ceux qui ont ressenti les effets de la Révolution franA§aise, de la révolution industrielle britannique et du romantisme allemand. Ces trois éléments, sur fond de christianisme, forment l'entité européenne.-
Toutes ces définitions fondées sur les valeurs ont l'inestimable avantage pour leurs auteurs d'éter d'aborder la difficile question des limites géographiques de l'Europe. Car mASme sur cette question, les as divergent. Ainsi, pour l'historien hongrois Jenô Szucs, il existe trois Europes2, qui sont : l'Occident, l'Europe de l'Est et, coincée entre ces deux espaces, l'Europe du Centre-Est, comprenant notamment la Hongrie, la Pologne ou la BohASme. Historiquement, cet espace géographique unifié n'a jamais pu s'autonomiser de la tutelle de l'une ou l'autre Europe, que ce soit l'Europe slave ou l'Europe carolingienne, la » chris-tianitas - romaine ou byzantine. Et il s'est vu imposer les structures politiques inventées dans chacune des deux Europes, ce qui a limité la mise en ouvre des modes de gestion du politique propres A  l'Europe du Centre-Est.


2 - Définition en miroir


Les discussions sur les frontières de l'Europe passent le plus souvent par la définition d'un - autre - A  qui s'opposer, qui donne par un jeu de miroir une idée de notre spécificité. Ce processus de construction identitaire est le propre de l'homme. - L'identité se construit moins dans le rapport A  soi et A  l'identique que dans le rapport A  l'autre et dans la différence, définie tout A  la fois par l'autre et contre l'autre. Ce phénomène peut conduire certains esprits A  aller jusqu'A  l'exclusion comme pour les xénophobes extrémistes. Encore faut-il souligner que la thématique nationaliste d'extrASme droite a considérablement évolué dans nos pays, puisqu'elle inclut désormais l'idée que les nationalistes voisins sont des amis, combattant un ennemi commun : le communiste (mais de moins en moins) ou l'immigré (surtout s'il est musulman). La définition, grace A  autrui, est aussi présente dans des perspectives philosophiques ou historiques, ainsi Rémi Brague définit-il l'Europe comme une suite d'oppositions A  d'autres espaces politiques : - L'Europe, en tant qu'Occident, est 1'" autre " de l'Orient. Mais elle partage cette altérité avec le monde musulman, avec lequel elle a en commun l'héritage gréco-latin. En tant que chrétienté, elle est 1'" autre " du monde musulman. Mais elle partage cette altérité avec le monde orthodoxe, elle a en commun le christianisme. En tant que chrétienté latine, elle est 1'" autre " du monde byzantin, de culture grecque. Or, cette dernière altérité, l'Europe ne la partage avec personne : la séparation des mondes catholique et protestant passe A  l'intérieur mASme de la chrétienté latine -mASme si le monde protestant se définit par opposition A  une Eglise dite " romaine ". - Cette position conduit bien édemment A  un certain relatisme dans la définition identitaire de l'Européen. Je souhaiterais donc introduire dans l'idée d'Europe une gradation : l'Europe est une notion variable. On est plus ou moins européen. Ainsi, si le monde protestant me semble tout aussi européen que le monde catholique, l'appartenance A  l'Europe du monde oriental, de tradition grecque et orthodoxe, me semble moins nette que celle du monde de tradition latine et catholique '. - Dans le discours politique actuel, l'autre qui nous sert A  la fois de miroir identificateur et de repoussoir est tour A  tour le musulman et/ou le Maghrébin, ou alors le nationalisme haineux de l'Est, qu'il soit serbe, tchétchène, ou azéri, etc. La peur de l'autre, A  travers notamment les risques d'insilité politico-militaire ou la pression démographique, a d'ailleurs été un élément invoqué par les principaux dirigeants européens favorables au traité de Maastricht. Le Traité fonctionnait selon une logique d'exclusion. Il faut approfondir avant d'ouvrir, sinon la construction européenne sera irrémédiablement stoppée.

3 - Une définition qui reste problématique : l'alliance de l'universel et des particularismes

Face A  ce défi politique et conceptuel de définition de l'identité européenne, de multiples auteurs avancent comme solution la définition par de nouveaux principes identitaires. L'Europe serait le moment historique d'un changement total de paradigme, une rupture avec les modes traditionnels d'identification. » L'identité européenne ne sera pas une charge imaginaire. Elle sera une manière pour les indidus d'orienter leurs projets personnels, sociaux et politiques par et A  travers la confrontation avec autrui et avec les modèles institutionnels proposés2. -
Mais la volonté de voir se créer un nouvel espace politique et une nouvelle identité pose en enjeu la rupture avec les identifications héritées du passé, notamment l'identité nationale. Certains construisent alors une théorie sant A  réaliser la quadrature du cercle, concilier identité nationale et identité européenne d'un nouveau genre : - Il est aussi important de conserver les valeurs universelles que de maintenir la richesse des différences culturelles. La distinction entre l'universel et le particulier équivaut A  la distinction entre le juste et le bon. La justice doit AStre la mASme pour tous les humains, il ne peut y avoir différentes justices dépendantes de situations historiques ou culturelles distinctes. En revanche, le bon n'est pas éthiquement régulable, les formes de e sont des options indiduelles et libres. -





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