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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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L'approche anthropologique - par-dela  l'échange marchand

Sciences Humaines : En quoi consiste une approche anthropologique de l'économie?
Jean-Michel Servet : L'approche anthropologique de l'économie correspond très largement A  une approche ée des systèmes économiques. Elle souligne la diversité des mécanismes d'échange, de production et de consommation, comme des comportements économiques, aussi bien dans les sociétés industrielles que dans les économies en développement. A la suite des traux de Karl Polanyi sur la différence entre la place de marché et le port de commerce (1), on peut distinguer deux formes de rapports dans les comportements d'échange : les relations proprement marchandes, d'une part, les liens de clientèle, d'autre part. Dans les relations marchandes, le prix est l'élément central de la transaction. La leur du produit sera supposée la mASme quels que soient les partenaires de l'échange. La relation est contractuelle et n'est pas supposée se prolonger dans le temps. Dans le second type de rapports, le prix n'est pas la riable centrale de l'échange et l'échange ne se limite pas A  la transaction. La fidélité du client compte beaucoup dans la détermination du prix ; vendeurs et acheteurs peuvent se livrer A  des marchandages. C'est pourquoi les économies de marché ont plutôt cherché A  effacer ce type de comportement. Aujourd'hui, les liens de clientèle tendent A  AStre lorisés, jusque dans les grandes surfaces au travers de la création de sectiunes de fidélité, par exemple.

SH : Vous avez aussi traillé sur la monnaie. Pourquoi cet intérASt ?
J.-M.S. : Dans la tradition économique, la monnaie est un objet bizarre : la monnaie a une dimension politique ; elle affirme la souveraineté d'une communauté politique. Pourtant, la construction par les économistes du système économique monétarisé a eu tendance A  faire de la monnaie un instrument purement économique. L'approche anthropologique de la monnaie consiste au contraire A  considérer la monnaie comme un tiers dans les relations d'échange : la monnaie désigne la présence de l'ensemble de la société dans des relations supposées a priori bilatérales. C'est ce que Marcel Mauss a bien mis en évidence dans L'Essai sur le don. Alors que, dans la vision occidentale contemporaine dominante, l'échange engage deux personnes (A échange avec B et B échange avec A), pour un Maori, l'échange est une chaine qui implique trois personnes, la troisième personne étant l'image de la société prise dans son ensemble. Finalement, en prenant en compte la dimension politique de la monnaie, l'anthropologie ne fait que réintroduire le tiers que l'économie politique a tendu A  exclure.

SH : Où en est l'anthropologie économique en France, aux Etats-Unis?
J.-Mi-. : L'anthropologie économique émerge dès le XDf" siècle, notamment A  travers les traux des écoles historiques allemande, anglaise, franA§aise, etc. Mais c'est dans les années 1950-l960 qu'elle connait ses développements les plus importants A  la suite de la publication des traux de Karl Polanyi. Son œuvre a été introduite en France notamment par Maurice Godelier. Publiée en 1944, La Grande Transformation n'a été toutefois traduite qu'en 1983.
Aux Etats-Unis, l'audience de l'anthropologie économique a beaucoup dû A  la revue American Anlhropology. Jusque dans les années 70, celle-ci y consacre plusieurs articles ant de virer vers les questions d'écologie et d'environnement. Aujourd'hui, le courant critique de l'économie, attaché A  articuler les dimensions sociale et économique, se perpétue en France A  travers la socio-économie contemporaine et la Revue du MAUSS. Aux Etats-Unis, il se poursuit A  travers les traux de Mark Granovetter ou de Viviana Zelizer sur les institutions économiques, ou de Richard Swedberg (2). Il y a encore quelques années, la critique des économies modernes inscrite dans l'anthropologie économique s'appuyait sur la diversité des sociétés A  travers le temps et l'espace. Aujourd'hui, le courant de la socio-économie porte dantage son attention sur les sociétés contemporaines en n'hésitant pas A  analyser des phénomènes propres A  l'économie dite de marché.



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