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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Développement durable et sciences sociales



Développement durable et sciences sociales
Forgée dans le cadre de grandes organisations internationales, la notion de déloppement durable s'est rapidement diffusée dans les sciences sociales. Ce faisant, elle a relancé d'intenses débats sur les rapports entre société, économie et environnement.



COMMENT RENOUER ac la croissance de faA§on A  faire reculer les inégalités et la pauvreté sans détériorer l'environnement légué aux générations futures ? Telle est, en substance, la question en forme de dilemme que l'Assemblée générale des Nations unies a soumise en 1983 A  Gro Harlem Brundtland, alors Premier ministre norvégien, en lui confiant la présidence d'une Commission mondiale sur l'environnement et le déloppement composée de spécialistes et d'anciens hauts fonctionnaires de l'ONU. Remise quatre ans plus tard, au terme d'une succession d'audiences A  trars le monde et d'un inntaire des problèmes susceptibles de menacer la ète, la réponse (1) tint en deux mots : sustainable delopment (soit déloppement durable ou, selon les traductions : soutenable, ou encore viable) Depuis, la formule a connu un succès sans précédent, reléguant au second la notion d'éco-déloppement apparue dans les années 70. Les organisations internationales (l'OCDE, l'Unesco) l'adoptèrent sur le champ, de mASme que les consultants et les déloppeurs en quASte de financements internationaux Parallèlement, de nombreux Etats se dotèrent de commissions ou de forums destinés A  dégager des solutions concrètes et A  faciliter la coopération entre les pays. Une Commission franA§aise du déloppement durable vit ainsi le jour en 1996, sous l'égide du ministère de l'Environnement. Déclinée, cette notion a inspiré les thèmes de la -politique urbaine durable-, d'-habitat durable-, de -tourisme durable-, etc. Pourquoi un tel succès ?

Du rapport A  la Conférence de Rio
Les experts des organisations internationales n'avaient pas attendu le rapport Brundtland pour user de la notion de déloppement durable. Dès 1980, une étude menée sous les auspices de l'UICN (Union internationale pour la conservation de la nature) se penche sur la -conservation des ressources vivantes en vue d'un déloppement durable-. L'idée mASme de soutenabilité est encore plus ancienne. Dans son Essai sur le principe de la population (1798), Mal-thus s'inquiète déjA  de la -soutenabilité- de l'environnement au regard du renoullement des espèces. De fait, la référence A  Malthus n'est pas totalement absente dans le rapport Brundtland, qui considère que -le déloppement soutenable n'est possible que si l évolution démographique s'accorde ac le potentiel productif de l'écosystème-. Quoi qu'il en soit, c'est le rapport Brundtland et ses prolongements immédiats (le Sommet de la Terre en 1992 A  Rio) qui contribuèrent A  populariser la notion de déloppement durable aussi bien auprès des grandes organisations internationales, des ONG, des déloppeurs, qu'au sein de la communauté scientifique. Victime de son succès, la formule n'a pas manqué de susciter d'innombrables tentatis de définition. Dès 1989, on en recensait une soixantaine (2). Au sens du rapport Brundtland, -le déloppement soutenable est un déloppement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs-. L'idée d'envisager ensemble le déloppement et renvironnement n'est pas noulle non plus. Elle est formulée pour la première fois dans le célèbre rapport de Dennis Meadows (The Limits to Grou'th) publié par le Club de Rome, en 1972, A  trars la notion d'éco-déloppement. La rupture introduite par le rapport Brunddand est ailleurs : dans la tentati de concilier croissance et environnement. Selon le rapport Meadows, la solution A  l'utilisation intensi des ressources épuisables réside dans la limitation de la croissance quelle qu'elle soit : démographique ou économique (thème de la croissance zéro). Si le rapport Brundtland s'inquiète de la croissance démographique, il n'exclut pas la poursuite de la croissance économique. MASme si, dans l'esprit de ses auteurs, c'est une croissance qualitati plus que quantitati qu'il s'agit de privilégier. Aussi parle-ton parfois de croissance durable ou soutenable : c'est le cas de rapports de l'OCDE, de l'Union européenne, du Commissariat général du franA§ais ou encore du traité de Maastricht
Il est vrai que le contexte social et économique des pays déloppés a changé : nombre de pays déloppés sont désormais confrontés A  un chômage de masse combiné A  un ralentissement de ladite croissance. Dans le mASme temps, l'idée que les pays en déloppement ont également droit A  la croissance a fait son chemin.
La notion de déloppement soutenable implique certes des limites en matière de croissance. Mais, précise le rapport, -il ne s'agit (pas) de limites absolues mais celles qu'impose l'état actuel de nos techniques et de l'organisation sociale, ainsi que de la capacité de la biosphère de supporter les effets de l'activité humaine-. Rien n'empASche, poursuit le rapport, -d'améliorer nos techniques et notre organisation sociale de manière A  ouvrir la voie A  une noulle ère de croissance économique-. Organisé A  Rio en 1992, soit vingt ans après la première conférence internationale sur l'environnement (Conférence de Stockholm), le Sommet de la Terre officialisa en quelque sorte l'usage de la notion. Jusqu'A  la tenue du second Sommet de la Terre (New York, 1997), une succession de conférences internationales (sur le déloppement social, les changements climatiques, la ville, etc.) contribuèrent A  sa diffusion.




L'apport des sciences sociales

Bien qu'elle ait été élaborée dans le cadre de grandes organisations internationales, la notion de déloppement durable n'a pas laissé indifférente la communauté scientifique. Faut-il le rappeler? De nombreux chercheurs et unirsitaires ont participé et continuent de participer aux programmes lancés par les organisations internationales ainsi qu'aux conférences organisées A  la suite du premier Sommet de la Terre. Ce faisant, ils contribuent A  la diffusion de cette notion dans leurs disciplines respectis en mASme temps qu'A  la promotion d'une démarche interdisciplinaire, jugée plus adaptée A  l'approche globale sous-tendue par le projet de déloppement durable. Cette diffusion ne se fait pas sans quelques réticences. Au sein de la littérature scientifique relatiment abondante consacrée au déloppement durable, on peut d'ailleurs distinguer schématiquement les commentaires critiques, d'une part, et les travaux qui se proposent de donner un contenu concret au déloppement durable, d'autre part. Plusieurs auteurs n'ont pas manqué d'exprimer leurs doutes quant A  la pertinence de la notion de déloppement durable. Dans un ouvrage consacré A  l'histoire du déloppement, l'anthropologue Gilbert Rist en souligne l'ambiguïté. -D'un côté, elle revient A  préconiser un volume de production qui soit supporle pour l'écosystème et qui, de ce fait, puisse AStre envisagé dans la longue durée. De l'autre, elle est une invitation A  faire durer le déloppement, c'est-A -dire la croissance : déloppement durable signifie alors que le déloppement doit avancer A  un rythme plus soutenu, jusqu'A  denir irrérsible car ce dont souffrent les pays du Sud, c'est d'un "déloppement non durable" ou encore A  éclipses, constamment remis en question par des politiques éphémères. - (3)
De fait, selon qu'on qualifie le déloppement de soutenable ou de durable, on ne privilégie pas le mASme objectif. Parler de déloppement soutenable, c'est souligner d'abord la nécessité d'un niau de production -supporle- pour l'environnement. Parler de déloppement durable, c'est mettre davantage l'accent sur la durée et la nécessité de réunir les conditions pour rendre la croissance pérenne, étant entendu que le retard des pays en déloppement est impule au caractère irrégulier de la croissance. Comme le déloppement tout court, le déloppement durable participe, toujours selon G. Rist, d'une croyance. La définition qu'en donne le rapport -présuppose l'existence d'un sujet collectif (le "genre humain") doué de réflexion et de volonté, mais qu'il est impossible d'identifier clairement-. MASme constat pour la notion de besoin. - On prétend que "le présent" a des "besoins" auxquels il faut répondre sans empAScher les générations suivantes de satisfaire les leurs. Mais comment identifier ces fameux "besoins"?- Les problèmes rencontrés par les pays déloppés et les pays en déloppement ne sont pas de mASme nature. Les premiers sont davantage concernés par des risques d'épuisement des ressources tandis que les seconds le sont par les problèmes de surexploitation des ressources.
Dans Les Limites de la ète, le démographe Hervé Le Bras voit quant A  lui dans le déloppement durable l'expression d'une -biologisation de l'économie politique- (4). Dérivé des sciences naturelles et plus précisément des débats sur la notion de population limite, le principe de soutenabilité induit en effet une analogie implicite entre la nature et la société ac toutes les implications idéologiques qu'il peut en résulter. En l'occurrence : une tendance A  placer les espèces animales sur un pied d'égalité ac l'espèce humaine. D'autres auteurs ont contesté l'idée sous-jacente au déloppement durable, A  savoir la possibilité mASme d'une croissance illimitée. A une conception quantitati du déloppement, ils opposent une conception qualitati. C'est le casr par exemple, de l'économiste Michel Beaud qui considère que le déloppement soutenable doit AStre un -déloppement humain sans croissance- (5). D'autres encore opposent au déloppement durable des conceptions de déloppement plus proches des réalités humaines, sociales, économiques, et mettent en avant le déloppement local (ou régional). Le niau local leur parait le niau le plus pertinent pour mobiliser l'ensemble des acteurs, qu'il s'agisse des collectivités locales, des entreprises ou des citoyens, et pour atteindre un objectif global. Au regard de ce déloppement local, le déloppement durable apparait A  leurs yeux comme un concept A  la mode, et donc jele (6).

Donner du sens au déloppement durable
Malgré ces objections, d'autres chercheurs et unirsitaires s'efforcent de donner corps au déloppement durable en appliquant le principe de soutenabilité A  des domaines précis. Deux champs d'application ont été jusqu'A  présent privilégiés : la ville, d'une part, le tourisme, d'autre part. Aujourd'hui, plus de la moitié de la population mondiale vit dans les villes. Dans les pays du Sud, l'afflux rs les métropoles se poursuit A  un rythme rapide, en accélérant la dégradation des conditions de vie et l'accroissement des inégalités. Ces constats ont très tôt conduit A  envisager la mise en ouvre d'un déloppement durable A  l'échelle des villes et principalement des grandes métropoles des pays du Sud. En quelques années, une abondante littérature a déjA  été consacrée au thème du -déloppement social urbain durable- ou du -management urbain durable-. Citons les travaux d'Ignacy Sachs sur la valorisation culturelle des villes, ou ceux de Mario Polese et de Richard Stren sur le management urbain durable (7).


De nombreux autres spécialistes de la ville ou des politiques urbaines participent aux côtés d'architectes et d'urbanistes A  des programmes visant A  améliorer les conditions de la gestion des grandes villes. Créé en 1985, le réseau international et interdisciplinaire d'unirsitaires et de chercheurs Prélude (Programme de recherche et de liaison unirsitaires pour le déloppement) poursuit A  l'échelle des villes des recherches-actions en - codéloppe-ment urbain durable et viable-, fondées sur la mobilisation de l'ensemble des acteurs sociaux.
Parmi les programmes lancés A  l'initiati des grandes organisations internationales, on peut signaler le programme Most (Management oj social transformations). Initié par l'Unesco, il réunit des spécialistes de différents horizons disciplinaires. A partir d'une étude ati de villes partenaires (Montréal, Toronto, Le Cap, Genè), cette équipe de recherche a dégagé les axes A  privilégier pour -satisfaire aux besoins des populations urbaines actuelles sans compromettre la qualité de vie des générations futures - et définir ainsi -un déloppement urbain social durable pour les villes du XXT siècle-. Ces axes consistent A  définir une noulle gestion territoriale mobilisant davantage les différents acteurs de la ville (thème de la gournance), A  délopper les services publics ainsi que des transports de qualité, A  mener des politiques d'emploi tenant compte du potentiel des systèmes de production. L'originalité d'une telle approche réside dans la volonté de dépasser la distinction classique entre villes du Nord (pays déloppés) et celles du Sud. -Que ce soit dans les pays de vieille urbanisation, ac leurs quartiers bourgeois et leurs ghettos, ou dans les villes du tiers-monde, ac leurs bidonvilles de misère et leurs centres de prestige, la mASme question se pose, explique le géographe Antoine Bailly : comment rendre ces villes plus humaines tout en conservant leur dirsité culturelle ?-
Parallèlement, d'autres auteurs, A  l'image du géographe Jean-Paul Ferrier, poursuint une réflexion sur les possibilités d'une -habitation durable- (8).

Vers un tourisme durable ?
En dehors de la ville, des politiques urbaines ou de l'habitat, le tourisme est très vite apparu comme un autre domaine d'application du principe de sou-tenabilité.
Dès 1992, l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) fit sienne la notion de tourisme durable. Outre la mise en place d'un réseau d'experts en tourisme durable (Ecotrans), l'Union européenne a de son côté initié de nombreux projets pilotes auxquels participent des chercheurs aux côtés d'autres acteurs : consultants, industrie touristique, collectivités locales. Citons la création de chaines d'hôtels écologiques, la publication de manuels de formation A  la gestion environnementale De leur côté, chercheurs et unirsitaires ont reconnu -officiellement (le tourisme durable) comme un objet scientifique- (9). Dès 1994, le groupe de travail réunissant les géographes du tourisme au sein de l'Union géographique internationale choisit le thème de la -géographie du déloppement durable-.
L'idée d'articuler de noulles pratiques touristiques A  la protection de l'environnement est certes antérieure au rapport Brundtiand. Elle s'exprime dès les années 80 A  trars l'émergence de l'écotourisme. En France, la loi dite Loi Montagne, adoptée en 1985, tente déjA  de concilier le déloppement touristique et la protection de l'environnement. En outre, dès cette époque, différents travaux théoriques appliquent le concept de capacité de charge ou de cycle de vie au lieu touristique. Le guide de déloppement touristique durable publié en 1993 par TOMT A  l'attention des aménageurs locaux se réfère d'ailleurs A  ces travaux.
Le tourisme durable n'en marque pas moins un tournant, d'une part, en élargissant la réflexion A  l'ensemble des pays (qu'ils soient déloppés ou en déloppement) et des milieux (qu'ils soient naturels, ruraux ou urbains), d'autre part, en prenant en compteJes acteurs de l'industrie touristique, comme les chaines hôtelières par exemple. Bien d'autres enjeux ont été revisités A  l'aune des principes du déloppement durable. C'est ainsi qu'est apparu le thème de l'agriculture durable tandis que des débats s'organisent sur le thème -Emploi et déloppement durable-.
A ces différentes tentatis de donner un sens concret au déloppement durable, il faut encore ajouter celles visant A  élaborer un -indicateur de renu national soutenable-, une sorte de PIB rt, mASme si ces tentatis se heurtent A  la difficulté d'évaluer moné-tairement les dommages causés A  l'environnement.


Un nouau paradigme ?

Parallèlement A  ces débats sur les moyens d'inscrire le déloppement durable dans la réalité, l'introduction de la problématique du déloppement durable dans les sciences sociales a donné lieu A  de nombreuses tentatis de modélisation. Lesquelles ont contribué A  promouvoir au sein des sciences sociales d'autres approches, A  commencer par l'approche systémique. En soulignant l'interdépendance des dimensions économiques, sociales et environnementales, le projet de déloppement durable amène en effet A  considérer les activités humaines en relation ac l'écosystème ou la biosphère. A ce chapitre, on peut mentionner les contributions de l'économiste Nicholas Georgescu-Roegen, considéré A  tort ou A  raison comme l'un des pionniers dans la modélisation du déloppement durable (10). Ses modèles écologico-économiques conA§oint l'activité humaine en rapport ac les grands cycles naturels. Us élissent que l'activité économique est -un sous-système du système terrestre-. A ce titre, elle serait vouée, en rtu de la seconde loi de la thermodynamique (loi de l'entropie) (11), A  une tendance A  la dégradation continue.


A la suite de N. Georgescu-Roegen, d'autres auteurs ont insisté sur cette dimension systémique pour mieux souligner le caractère non soutenable de la croissance économique ou, au contraire, envisager des perspectis de rechange. Quelle que soit la position adoptée, les projets de déloppement durable paraissent indissociables d'une approche systémique des enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Si une telle approche n'a pas attendu le rapport Brundtiand pour AStre mise en pratique dans les sciences sociales, la thématique du déloppement durable concourt A  sa banalisation. En soulignant la nécessité d'articuler les dimensions sociales, environnementales, sociales et économiques, le déloppement durable incline également A  une approche pluridisciplinaire. Cette pluridisciplinarité est inscrite de fait dans la composition des équipes de recherches qui participent aux programmes des organisations internationales. La nécessité d'une telle approche est régulièrement soulignée, mASme si elle n'est pas dénuée d'excès. Dans Les Limites de la ète, déjA  cité, H. Le Bras met en garde contre les risques que fait encourir la diffusion des concepts des sciences naturelles dans les sciences sociales.
Reste que, sur le disciplinaire, les débats autour du déloppement durable ont eu aussi pour résultat de susciter de nouaux courants de recherche ou A  tout le moins de leur donner un regain d'actualité. C'est le cas, par exemple, pour l'écologie industrielle, un courant de recherche apparu dans les années 70-80 et qui connait déjA  des applications concrètes. L'objectif de ces dernières n'est pas de contraindre les industries A  limiter leurs déchets mais de les convaincre de travailler ensemble pour exploiter au mieux de leurs intérASts leurs déchets ou de les mettre A  disposition des autres industries ou de la collectivité. Un premier bilan exhaustif des expériences menées et des acquis théoriques en a été proposé dans un livre récent par le journaliste, biologiste et philosophe suisse Suren Erkman (12). Comme l'indique le sous-titre, il y voit un moyen de -mettre en pratique le déloppement durable dans une société hyperindus-trielle-.
De toutes les sciences sociales, sans doute est-ce la science économique qui a été la plus sollicitée pour répondre aux défis théoriques soulevés par le déloppement durable. Pour l'auteur de L'Economie et le Vivant (13), René Passet, le déloppement durable pose en effet au moins trois défis aux économistes : le défi de la -multidimension-nalité- (l'activité économique qu'ils étudient ne peut AStre envisagée indépendamment des autres composantes de la biosphère, la sphère socioculturelle et la sphère naturelle) ; le défi de la longue durée (l'activité a des conséquences sur le long terme qu'il convient de prendre en compte) ; enfin, le défi de l'éthique (il ne s'agit plus de se demander -comment produire plus ? -, mais -pourquoi?-).
Les économistes n'ont certes pas attendu l'émergence du déloppement durable pour se pencher sur les questions relatis aux coûts de la pollution et de la dépollution. Mais, indéniablement, les préoccupations autour du déloppement durable ont contribué A  relancer et A  renouler les débats théoriques en donnant un regain d'actualité A  des courants en émergence comme l'économie de l'environnement (14) ou, en opposition A  celle-ci, A  l'économie écologique (15).
On le voit : par-delA  leurs enjeux proprement sociaux et politiques, les débats autour du déloppement durable ont des prolongements dans le champ des sciences sociales. De lA  A  parler de nouau paradigme, il n'y a qu'un pas qu'il faut, de l'avis de maints experts, se garder de franchir. Quand bien mASme il ne serait qu'un effet de mode, les déloppements théoriques auxquels il a donné lieu ont, eux, quelque chance d'AStre durables.





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