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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Le marché et l'existence d'irréversibilités

Le marché et l'existence d'irréversibilités
Si le marché simple du chapitre précédent conrge nécessairement rs l'équilibre traditionnel, c'est que son fonctionnement n'engendre pas de coûts : les individus tirent gratuitement leurs échantillons de postes et peunt découvrir n'importe quel emploi; ils peunt changer de poste sans supporter la moindre dépense tandis que les entreprises peunt remplacer un travailleur par un autre sans avoir A  subir la plus petite perte Nous voilA  bien dans un monde idéal fort éloigné de la réalité.
Aussi ne peut-on éviter de se demander ce que devient la dynamique du marché lorsque sont prises en compte les irrérsibilités. Répondre A  cette question est l'objet de ce chapitre. Un chapitre qui va permettre d'introduire plusieurs notions importantes pour la suite de ce livre.
Trois situations seront successiment examinées :
' dans la première, les postes que peut découvrir ou occuper un individu sont fonction du poste qu'il occupe (par exemple, un ajusteur de chez CitroA«n n'aura accès qu'aux postes offerts par l'industrie automobile) ; en d'autres termes, tout individu ne peut plus AStre A  tout moment candidat A  n'importe quel poste sur le marché : l'ensemble de ses possibilités est fonction de son emploi présent ;
' dans la seconde situation, les agents économiques doint supporter des coûts de transition ; coûts seront introduits dans deux contextes différents : 1) il existe comme dans le chapitre précédent un seul marché de l'emploi, mais les entreprises ne peunt pas licencier un individu ou les individus changer de poste sans subir des pertes (monétaires ou psychologiques) 2) il existe plusieurs marchés du travail situés dans des localités différentes, un individu devant déménager pour accéder aux postes offerts dans des localités autres que celles où il réside ;
' dans la troisième situation, les individus ne peunt tirer un échantillon de postes que moyennant un coût d'information plus ou moins élevé et dépendant de leur propension A  AStre spontanément actifs sur le marché.
Aux modifications près imposées par la situation, les modèles examinés seront semblables A  celui analysé au chapitre 2.

LE MODÀLE AVEC ACCÀS STRUCTURé PAR LES POSTES

Dans ce modèle, A  tout poste i(0 < i < n, i = 0 désignant par conntion la situation de chômage) peut AStre associé un ensemble Li des postes qui sont accessibles en période (t + 1) A  l'individu qui occupe le poste i A  la période t. En d'autres termes, lorsque l'individu k, qui est employé dans le poste i(k) pendant la période t, devient actif sur le marché, c'est dans Li qu'il tire l'échantillon de postes A  considérer.
Ac cette noulle hypothèse, le marché conrge toujours en probabilité rs un état sle, mais les états sles ne se réduisent plus A  l'équilibre traditionnel (mASme si naturellement cet équilibre en fait partie). Il apparait en particulier des états sles qui ont les deux propriétés suivantes :
' les K premiers individus ne sont pas employés et/ou les K premiers postes ne sont pas occupés, contrairement A  ce qui se passe en information extensi ;
' les salaires payés sur le marché peunt différer de plus de 1 ; en d'autres termes, une silité ac dispersion des prix est concevable.
Aussi est-on amené A  définir trois propriétés des états sles et A  étudier sous quelles conditions nécessaires et suffisantes tous les états sles possèdent ces propriétés :
' un état sle est dit efficace si, dans cet état, les K premiers individus sont employés et les K premiers postes occupés, c'est-A -dire s'il effectue le mASme tri que le marché du chapitre précédent,
' un état sle est dit concentré si, dans cet état, les salaires distribués ne diffèrent pas de plus de 1, c'est-A -dire s'il n'y a qu'un seul salaire d'équilibre,
' un état sle est dit parfait s'il est A  la fois concentré et efficace. Il correspond alors A  l'équilibre traditionnel.
Ces conditions ne sont qu'exceptionnellement vérifiées et par conséquent lorsque l'accès est structuré par l'emploi, l'ensemble des états sles inclut A  la fois des états sles correspondant A  l'équilibre traditionnel et d'autres états sles.
Si nous considérons alors que deux états sles dans lesquels les mASmes individus sont employés et les mASmes postes occupés sont indistinguables et correspondent au mASme état condensé du marché, nous constatons :
' qu'un état sle condensé donné ne peut pas AStre atteint A  partir de n'importe quel état initial du marché,
' que plusieurs états sles condensés peunt en revanche AStre atteints A  partir du mASme état initial.
Ainsi, lorsqu'existent des barrières A  l'accès, l'état initial, l'ordre d'apparition des individus sur le marché, les échantillons qu'ils tirent au cours de leur recherche ont une influence sur l'état sle qui s'instaure. La flèche du temps réapparait ' le marché a une histoire.
Quant au surplus, il est possible de montrer qu'il est localement maximum dans tout état sle (la réciproque n'étant d'ailleurs pas exacte). On peut alors associer A  chaque état initial quatre notions :
' le surplus maximum que l'on peut obtenir A  partir de cet état,
' le coefficient d'efficacité, rapport du surplus maximum susceptible d'AStre atteint au maximum maximorum du surplus,
' l'espérance mathématique du surplus obtenu lorsque le marché aura atteint la silité,'
' le coefficient d'efficacité moyenne, rapport de cette espérance mathématique au maximum maximorum du surplus.
Par suite de son évolution historique, le marché peut maintenant AStre piégé dans un état sle certes, mais peu satisfaisant. La ure 1 permet d'expliquer intuitiment comment se pose le problème. Supposons que la dynamique du marché ne puisse conduire qu'A  deux états sles condensés gi, et g2, gi correspondant A  l'équilibre traditionnel. Certains états du marché comme g3 sont tels qu'A  partir d'eux l'évolution dynamique peut conduire A  gi ou g2. D'autres au contraire comme g4 ou gs peunt AStre tels que l'évolution conduira nécessairement A  g, seulement ou g2 seulement. En d'autres termes, g4 est dans le bassin d'attraction ' le piège de g, ' tandis que g5 est dans le piège de g2. Ces deux pièges sont nécessairement des ensembles disjoints et chacun d'eux a une - frontière - telle que, si le marché la franchit, il est inéluclement attiré soit par g,, soit par g2. L'étude des frontières des pièges ne conduit pas A  des résultats suffisamment simples pour qu'ils puissent AStre présentés ici.
Ainsi, nous voici en présence d'un premier modèle dans lequel l'histoire du marché conduit A  des équilibres multiples. L'origine du phénomène est ici l'existence de contraintes en ce qui concerne l'accès aux postes. Mais cette forme de frottement n'est guère créatrice puisqu'elle empASche le marché d'extraire le maximum du surplus et engendre par conséquent une perte économique.


LE MODÀLE AVEC COaTS DE TRANSITION



Existence de coûts frictionnels

Le modèle du chapitre 2 sera conservé A  deux exceptions seulement :
' A  chaque poste i (1 < i < n) sera associé un coût Ci > 1 tel que, si le poste est occupé, l'entreprise offrira A  un nouau candidat non pas le salaire payé diminué d'une unité, mais le salaire payé diminué de Ci ; en effet, l'entreprise est supposée supporter, en cas de changement de titulaire un coût (ci - 1) représentant les frais de licenciement de l'ancien titulaire, les frais de formation du noul arrivant, le coût psychologique du changement
' A  chaque individu k (1 < k < m) sera associé un coût dk > 0, tel que, si l'individu est employé, il n'acceptera un nouau poste que si son salaire est accru de dk + 1 ; en effet, l'individu est supposé avoir A  payer, en cas de changement de poste, une somme dk représentant le coût monétaire et psychologique de sa réadaptation.
Le lecteur constatera immédiatement que cette représentation des coûts frictionnels est sommaire : c'est sur la durée d'occupation du poste par le noul occupant et pas seulement sur la prochaine période que l'entreprise espère économiser plus que ci ; c'est sur la durée de son prochain emploi et pas seulement sur la prochaine période que l'individu espère un supplément de renu supérieur A  dk-. Autrement dit, dès qu'interviennent des coûts frictionnels, il devient en toute rigueur nécessaire d'introduire les anticipations des agents. C'est ce que nous ferons dans la prochaine section ac la prise en compte des coûts d'information, mais pour le moment nous nous limiterons A  une représentation plus simple des comportements.
Il est alors facile de montrer que dans ce modèle où les agents se bornent A  prendre en compte leurs avantages immédiats, l'introduction des coûts frictionnels élargit l'ensemble des états sles et fait apparaitre des états sles distincts de l'équilibre traditionnel. Plus précisément, l'ensemble des états sles peut AStre partitionné en trois sous-ensembles :
' un sous-ensemble d'états efficaces, mais qui peunt ne pas AStre tous concentrés,
' un sous-ensemble d'états où sont employés les K premiers individus, mais où certains des K premiers postes sont inoccupés,
' un sous-ensemble d'états où sont occupés les K premiers postes, mais où certains des K premiers individus sont au chômage.
Quant A  la dispersion des salaires dans un état sle, dispersion mesurée par la différence entre le salaire le plus élevé et le salaire le plus faible payés sur le marché, il est possible de lui donner une borne supérieure. Cette borne fait internir les sommes (Ci + dk) que l'on peut associer dans un état du marché A  chaque couple (i, k) d'un poste et de l'individu qui l'occupe. Ainsi, l'analyse confirme que plus les coûts frictionnels sont élevés, plus la plage de dispersion possible des salaires est grande.
En terme d'utilité collecti, un état sle e est maintenant caractérisé par le fait que pour tout état e' qui peut AStre atteint A  partir de e, la différence d'utilité collecti Ue' - Ue est inférieure aux coûts frictionnels que les agents supportent lors du passage de e A  e'. On peut aussi modifier les définitions des utilités des agents et considérer pour chaque agent la variation d'utilité de e A  e' en y incluant comme terme négatif les coûts frictionnels qu'il supporte. Ac ces noulles définitions, la variation d'utilité collecti est négati pour tout passage d'un état sle e A  un autre état e'.
Ainsi, l'existence de coûts frictionnels implique que le marché peut AStre, en fonction de son histoire, piégé dans des états où le tri entre les individus (et entre les postes) n'est qu'imparfaitement effectué et où la construction d'un prix unique n'est pas achevée.

Présence de marchés de l'emploi géographiquement dispersés
Les postes de travail sont maintenant géographiquement dispersés entre L localités différentes. Les individus doint résider dans la localité où ils travaillent. Ils ont néanmoins la possibilité de déménager d'une localité dans une autre pour avoir accès A  de nouaux postes.
Pour décrire cette situation, la théorie habituelle des migrations suppose que l'individu e les valeurs actuelles de ses renus futurs nets ac ou sans déménagement, ce qui revient A  le considérer capable de résoudre un programme dynamique des plus complexes ! Aussi, avons-nous jugé plus réaliste de faire l'hypothèse qu'un individu vivant dans une localité et envisageant de déménager dans une autre e directement les salaires qui lui sont offerts A  un coût d'accès anticipé associé au déménagement de la première dans la deuxième localité. Un tel coût comprend non seulement le coût monétaire et psychologique du déménagement mais aussi les valeurs attachées par l'individu A  ses perspectis futures d'emploi et de salaires dans les deux solutions.
Un état d'une économie est maintenant caractérisé par une distribution géographique des individus et par l'affectation des individus aux postes (y compris le chômage). Toutes choses égales par ailleurs, l'existence de coûts d'accès anticipés engendre naturellement une perte d'utilité collecti lorsque la distribution géographique des individus est modifiée.
On est alors conduit A  introduire deux concepts d'états optimums pour l'ensemble des marchés :
(1) Un état est un optimum local s'il n'existe pas A  partir de cet état de changement engendrant un accroissement d'utilité collecti.
(2) Un état est un optimum différentiel par rapport A  un état initial si, compte tenu des coûts d'accès anticipés, l'accroissement d'utilité collecti associé A  un tel changement est supérieur ou égal A  celui associé A  tout autre changement A  partir du mASme état initial.
Ces définitions impliquent qu'un optimum différentiel est un optimum local mais que la réciproque n'est généralement pas vraie.
Dans ces conditions, si l'on peut introduire deux notions d'optimalité, une question évidente pour un économiste est de se demander s'il existe aussi deux notions de silité susceptibles de leur AStre associées. La réponse est affirmati:
(1) La première notion est celle de silité locale : un état est localement sle si, pour tout individu, son salaire dans cet état est supérieur A  celui qui lui est offert par tout autre poste, une fois déduit si nécessaire le coût d'accès anticipé. Il est possible de montrer l'équivalence entre l'ensemble des optimums locaux et celui des états localement sles.
(2) La seconde notion est celle de silité différentielle : un état est différentiellement sle par rapport A  un état initial s'il n'est refusé par aucun individu ou par aucune coalition d'un individu et d'un poste, compte tenu des états que ces coalitions peunt s'assurer en partant de l'état initial. Il est possible de montrer l'équivalence entre l'ensemble des optimums différentiels et celui des états différentiellement sles.
Les processus dynamiques décrits au chapitre précédent assurent, A  partir d'un état initial, la conrgence en probabilité de l'ensemble des marchés rs un état localement sle, mais rien ne garantit que cet état soit différentiellement sle par rapport A  l'état initial.
Pourquoi ? Un exemple simple permet de le comprendre immédiatement. Supposons que l'optimum différentiel implique que l'individu ki, initialement au chômage, et résidant en l(k1) occupe le poste i1, situé en L(i1). Il se peut que l'entreprise i1 fasse A  cette période une offre s(i1) trop faible pour intéresser l'individu k1 :
s(i1) - w(k1) - d [1(k1), L(i,)] < 0 (1)
d [l(k1), L(i1)] désignant le coût d'accès anticipé de l(k1) A  L(i1). L'individu peut alors accepter l'offre d'une autre entreprise et déménager en i2. Mais une fois en i2, l'offre de i1 peut ne jamais denir intéressante, car:
v(i,) - vi2) - d[L(i2), L(i1)] < 0 (2)
L'individu k, peut dont AStre piégé dans un état localement sle. Il n'aurait pu en AStre ainsi si l'individu ki et l'entreprise ii s'étaient coalisés pour refuser tout déplacement ne leur procurant pas au moins :


v(i1) - w(k1) - d [L(k1), L(i1)]

Ce résultat illustre un caractère très important de l'évolution géographique d'une économie : la distribution spatiale des individus n'est pas prédéterminée; elle résulte de l'histoire de l'adaptation des marchés et A  partir d'un état initial, les coûts de transition peunt enfermer l'économie dans un état très différent de l'optimum différentiel. En effet, quand un individu déménage pour encaisser un gain immédiat supérieur A  son coût d'accès anticipé, il peut empAScher le marché d'atteindre plus tard l'optimum différentiel. C'est la notion de silité différentielle qui caractérise le niau de coopération entre les agents nécessaire pour éviter cet inconvénient. Dans la réalité, l'absence de coopération entre les agents engendre une distribution des activités économiques qui n'est que localement optimale, les agents devant supporter par exemple des coûts de congestion.
L'existence de coûts d'accès anticipés n'est évidemment pas la seule source de l'auto-organisation en économie géographique. Deux autres phénomènes jouent un rôle essentiel comme l'ont bien montre les travaux de l'école de Prigogine: les économies d'échelle et les liens entre les dirses activités économiques. Mais ces problèmes ne seront pas abordés dans ce tome.


LE MODÀLE AVEC COaTS D'INFORMATION


L'introduction des coûts d'information (Laffond-Lesourne (1981,1983)) modifie en profondeur la dynamique du marché. Pour trois raisons principales :
(1) Les individus doint maintenant décider s'il est préférable ou non de supporter les coûts d'information pour obtenir un emploi. Il leur faut par conséquent estimer leurs perspectis de salaires s'ils se mettent A  chercher. Plus question de se borner A  réagir aux propositions reA§ues. Une anticipation est nécessaire, mASme dans le cadre d'un comportement de rationalité limitée.
(2) Les individus sont intéressés A  découvrir des postes pour deux raisons différentes : AStre effectiment candidats ou s'informer sur la situation du marché afin de décider s'il convient de chercher ou non.
(3) Les relations entre un poste et l'individu qui l'occupe deviennent plus cruciales qu'auparavant : en effet, dans son évaluation de la situation, un individu est amené A  tenir compte de la présence ou de l'absence d'un lien privilégié ac son employeur présent. L'existence d'un tel lien est nécessaire pour que le processus conrge rs un état sle.
Pour prendre en compte ces différents aspects, le modèle du chapitre 2 doit AStre modifié. Nous allons brièment décrire les transformations qu'il faut lui apporter, puis interpréter les résultats.


Description du modèle

Durant la période t, les individus s'efforcent de signer des contrats de travail pour la période (t + 1). Leur recherche s'effectue en deux sous-périodes. Pendant la première sous-période, un lien privilégié existe entre un poste et son occupant ; ce lien est rompu pendant la seconde sous-période et le marché est alors dit - libre -.
Au début de la première sous-période, chaque individu connait (c'est une conséquence du passé) un sous-ensemble de postes et, s'il est employé, son poste actuel. D'autre part, chaque entreprise a annoncé le salaire qu'elle offre pour la période (t + 1).
Les individus arrint alors sur le marché l'un après l'autre, une fois chacun, et dans un ordre aléatoire. Ils visitent tous les postes qu'ils connaissent et se portent candidats au meilleur poste trouvé s'il est intéressant. Si ce poste est occupé, l'individu qui l'occupe a un droit de préemption au salaire offert A  la condition qu'il n'ait pas encore été présent sur le marché. Le poste est donné au premier candidat ou A  son occupant et le contrat est ferme pour la période (t + 1). Une seule exception : si l'entreprise n'a pas encore trouvé de candidat lorsque le titulaire se présente sur le marché, elle lui offre pour (t + 1) le mASme salaire qu'au cours de la période t (l'hypothèse est essentielle pour la conrgence rs un état sle).
Au cours de la seconde sous-période, opèrent sur le marché quatre catégories d'agents aux motivations différentes :
' Les individus qui ont trouvé un poste pour (t + 1) se bornent A  chercher de l'information sur le marché et A  s'inscrire auprès du sous-ensemble de postes qu'ils considéreront dans la première sous-période de (t + 1) afin de trour un emploi pour


(t+2) . .

' Les individus qui n'ont pas encore de poste pour (t + 1) ajoutent aux motivations précédentes le désir de trour un emploi pour (t + 1).
' Les entreprises dont les postes sont occupés pour (t + 1) cherchent seulement A  enregistrer des individus comme candidats potentiels de la première sous-période de (t + 1).
' Les entreprises dont les postes sont encore inoccupés en (t + 1) désirent en plus trour des titulaires pour cette période.
Les entreprises de la première catégorie n'ont donc qu'une seule offre de salaire A  faire (pour la période (t + 2)), tandis que celles de la seconde catégorie doint proposer un salaire pour (t + 1) et un salaire pour (t + 2).
Pendant cette seconde sous-période, les individus arrint sur le marché l'un après l'autre, une fois chacun et dans un ordre aléatoire. Un individu k(l < k < m) tire alors au sort un échantillon d'entreprises, prend connaissance de l'offre (ou des offres) de salaire faite(s) et décide, selon sa situation:


' s'il est candidat A  un poste pour (t + 1) et lequel,

' s'il s'enregistre auprès d'une entreprise pour AStre pris en considération au cours de la première sous-période de (t + 1).
Tout candidat A  l'enregistrement est accepté et le premier candidat A  un poste disponible pour la période (t + 1) obtient ce poste au salaire offert.
Il peut y avoir, dans un tel modèle, quatre types de coûts d'information :
' des coûts de recherche subis par les individus lorsqu'ils tirent un échantillon de postes dans la deuxième sous-période (ces coûts peunt AStre attachés au tirage lui-mASme ou fonction du nombre de postes tirés ' en toute logique les individus pourraient d'ailleurs reconsidérer leur décision après chaque tirage d'un poste) ;
' des coûts d'inscription qui doint AStre acquittés par un individu lorsqu'il se fait enregistrer sur un poste au cours de la deuxième sous-période (comme ci-dessus ces coûts peunt AStre attachés A  l'acte de s'inscrire ou fonction du nombre de postes retenus) ;
' des coûts de candidature qui sont payés par un individu lorsqu'il se porte candidat A  un poste en première ou seconde sous-période ; ces coûts couvrent non seulement la transmission d'une information A  une entreprise (lettre de candidature ou visite) mais aussi l'éntuel traumatisme psychologique d'une décision irrérsible;
' des coûts de mise A  jour des listes qui sont supportés en première sous-période par l'individu qui se présente sur le marché et qui doit s'informer de la liste des postes encore disponibles dans l'ensemble de ceux auxquels il s'est inscrit.
Il est possible de montrer qu'ac des hypothèses de négociation et d'adaptation des exigences proches de celles du chapitre 2, le marché conrge en probabilité en un temps fini rs l'équilibre traditionnel lorsque tous les coûts d'information ci-dessus sont nuls. Mais qu'en est-il lorsque ces coûts sont différents de zéro ?
Je me limiterai ici au cas où existe un coût de recherche fixe qui doit AStre payé par un individu pour avoir le droit d'effectuer un tirage.
Le problème fondamental est de décrire le comportement d'un individu. Ce comportement concerne l'observation du marché, l'acte de candidature et l'adaptation des anticipations. En matière d'observation, l'une des manières possibles de décrire le comportement individuel consiste A  supposer qu'au début de la deuxième sous-période de la période t, l'individu fait cinq estimations :
' la première est la valeur qu'il attache A  l'observation immédiate du marché,
' la deuxième (resp. la troisième) est la valeur qu'il attache A  l'observation du marché pendant la période (t + 1) si le marché n'a pas été observé au cours de la période t (resp. : si le marché a été observé au cours de la période t),
' la quatrième est le salaire qu'il pense obtenir pour la période (t + 1) s'il cherche un emploi pour cette période au cours de la deuxième sous-période de t,
' la cinquième est le salaire qu'il espère obtenir pour la période (t + 2) s'il s'enregistre au cours de la deuxième sous-période de t.
L'individu e ensuite en valeur actuelle1 sur l'horizon significatif le plus court possible (deux périodes) les gains espérés en cas de recherche A  la somme du coût de recherche et du renu en l'absence de recherche. Plusieurs éntualités sont naturellement A  examiner mais entrer dans le détail est inutile dans le cadre de ce chapitre.
Quant au comportement de candidature, il est évident pour la seconde sous-période (tout poste qui offre A  l'individu plus que le salaire minimum est préférable au chômage), mais il est plus subtil en première sous-période puisque l'individu doit déterminer le niau x A  partir duquel il accepte des offres.
Reste A  considérer l'adaptation des anticipations. Elle fait l'objet des hypothèses suivantes :
' Il existe pour tout individu des bornes supérieures et inférieures de la valeur de l'observation du marché ; cette valeur croit quand l'individu ne cherche pas et atteint son maximum en un temps fini ; elle ne croit pas quand l'individu cherche.
' Si pendant T observations consécutis, un individu n'a pas trouvé en deuxième sous-période un poste disponible pour la période suivante offrant plus que y, il ne s'attend pas, en deuxième sous-période de t, A  obtenir plus que y pour la période (t 4- 1). (Naturellement, une hypothèse analogue est faite pour la rémunération espérée en période (t + 2)).
Sous les hypothèses précédentes, le marché conrge en probabilité rs un état sle, mais il existe évidemment de nombreux états sles en plus de l'équilibre traditionnel. Ces états ne sont ni efficaces, ni concentrés.


Interprétation des résultats

Dans ce modèle, les individus peunt AStre divisés en deux catégories :
' les individus passifs pour lesquels le maximum de la valeur d'observation du marché est inférieur au coût de recherche,
' les individus actifs pour lesquels il n'en est pas ainsi.
Dans un état sle, les individus actifs employés continuent A  chercher de temps en temps afin de vérifier qu'ils ne peunt trour sur le marché de rémunération meilleure. Plus ils sont actifs et plus cette recherche est fréquente. Ce sont ces individus qui déclenchent une noulle dynamique du marché si les courbes d'offre ou de demande se modifient.
Quant aux individus passifs, après avoir cherché de manière transitoire au cours du processus, ils s'arrAStent définitiment de chercher A  partir d'une certaine date, car l'estimation qu'ils font de leur espérance de gain supplémentaire ne compense pas A  leurs yeux la perte résultant de recherche.
La situation dans un état sle de ces deux catégories d'individus est fort différente :
Les individus actifs employés sont payés au salaire maximum observé sur le marché. Ce salaire est au moins égal A  p mais peut AStre sensiblement plus grand.
Les individus passifs employés peunt recevoir n'importe lequel des salaire payés sur le marché.
Les individus actifs employés occupent des postes situés dans les K premiers, c'est-A -dire des postes qui seraient occupés dans l'équilibre traditionnel.
Les individus passifs employés peunt occuper des postes qui resteraient libres dans l'équilibre traditionnel (c'est-A -dire des postes - inefficaces -).
Naturellement, si les K premiers individus sont actifs, les seuls états sles correspondent A  l'équilibre traditionnel.
On peut montrer que plus le nombre d'individus actifs est élevé, plus le salaire maximum observé est faible. En revanche, ce salaire croit lorsqu'augmente le nombre de postes - inefficaces - occupés.
Autrement dit, les individus efficaces actifs peunt tirer profit de la présence d'individus passifs, mais a contrario ceux-ci peunt bloquer des postes efficaces (c'est-A -dire A  ½ élevés) A  des niaux de salaires médiocres.


Ce modèle est intéressant A  plus d'un titre:

' Les individus ne sont plus ces molécules un peu bornées des modèles précédents. Ils utilisent leurs observations passées pour construire des anticipations et les adapter.
' Le rôle moteur est joué par les individus actifs qui jugent souhaile d'obserr le marché de temps en temps pour s'assurer qu'aucune amélioration de leur situation n'est possible. Ces individus tirent parti de leur effort de recherche en obtenant les meilleurs salaires sur le marché.
' L'apparition de nouaux états sles provient de l'existence d'individus passifs parmi les individus qui devraient normalement AStre employés.
On mesure ici A  quel point ceux qui proclament l'efficacité du marché en toute circonstance se trompent puisque cette efficacité dépend fondamentalement -entre autres- de l'attitude psychologique des agents. Un marché ac peu d'agents actifs ne réalisera qu'un tri très partiel des individus et des postes et maintiendra une dispersion sensible des salaires.
Or, dans une société humaine, l'initiati, la volonté d'explorer, la remise en cause permanente de l'existant peunt AStre des conduites plus ou moins valorisées et, en conséquence, plus ou moins fréquentes. Aussi, en fonction de l'environnement social, les marchés peunt-ils se révéler des institutions plus ou moins efficaces quant A  l'affectation des ressources économiques.
Le rôle perturbant de la passivité des agents économiques peut avoir des conséquences plus lointaines que la simple désorganisation des marchés. Rien de plus facile que d'en imaginer quelques-unes :
' En réduisant le surplus (hors coûts d'information) dans un état sle, elle peut rendre possible la réalisation d'un instissement par suite de la réduction de l'épargne ou du montant des impôts payés.
' En augmentant le salaire maximum payé sur le marché, elle rend plus difficile le lancement d'activités noulles puisque ces activités attirent en priorité des individus actifs exigeants en matière de rémunération.
' En permettant A  des postes efficaces de rester inoccupés, elle empASche le déloppement d'activités génératrices de surplus futurs
L'activité et la passivité des individus n'ont pas qu'un effet sur le surplus total. Elles influencent aussi sa répartition. Certaines entreprises doint concéder des salaires supérieurs A  p. D'autres réussissent A  conserr une main-d'oeuvre passi A  des salaires faibles En fin de compte, le marché éclate en une multitude de situations locales ac exploitation' d'un agent par l'autre. Tantôt c'est l'individu actif qui.par sa mobilité potentielle, extrait de l'entreprise un meilleur salaire. Tantôt, c'est l'entreprise qui tire parti de la répugnance A  chercher de son employé mais tous les individus passifs ne sont pas exploités. Ils peunt avoir la chance d'AStre connablement rémunérés. L'état sle auquel aboutit le marché n'est en effet pas déterminé. Il résulte d'une histoire aléatoire
Ainsi, l'introduction des irrérsibilités nous a mis en présence de dynamiques fort différentes de la dynamique - rérsible - du chapitre précédent. Désormais, l'anir n'est plus écrit. Toute une panoplie d'états sles peunt coexister et constituer eux-mASmes les points de départ de trajectoires futures différentes. L'histoire et ses hasards peunt conduire le marché A  un état sle prometteur ou le piéger dans des états impliquant l'abandon définitif de certaines espérances.
Nous n'en sommes encore toutefois qu'A  l'analyse d'aspects relatiment sommaires de l'organisation.



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