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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Classification des biens et services

Ce qui a été dit jusqu'ici peut AStre représenté sous forme de diagramme, comme le fait la ure 3.1 pour plusieurs services liés au transport ; la ure 3.2 représente la distribution d'eau sur un diagramme similaire. Les deux caractéristiques, exclusion et consommation, forment les deux dimensions du diagramme et sont représentées comme des variables continues ; leurs valeurs maximales urent A  l'extrémité des échelles.
La ure 3.3 illustre aussi ce concept ; d'autres biens et services y sont disposés en fonction de leur degré respectif d'exclusion et de consommation conjointe. Il est évident que l'emplacement précis des services sur ce diagramme obéit A  des évaluations subjectis ; le lecteur est invité A  se faire sa propre idée.
Les quatre angles du diagramme correspondent A  des formes pures : 1) biens de pure consommation individuelle pour lesquels l'exclusion est totalement possible ; 2) biens de pure consommation conjointe pour lesquels l'exclusion est totalement possible ; 3) biens de pure consommation individuelle pour lesquels l'exclusion est totalement impossible ; 4) biens de pure consommation conjointe pour lesquels l'exclusion est totalement impossible.
Les quatre types idéaux de biens et services sont suffisamment importants et l'on s'y référera suffisamment sount pour qu'il soit utile de les nommer, ainsi qu'on l'a fait sur le diagramme. Dans l'ordre où l'on vient de les évoquer, on les appellera : biens privés, biens A  péage, biens A  puisage, biens collectifs.
Si nous classifions ainsi les biens, c'est parce que la nature de chacun déterminera s'il implique ou non une production, et dans quelles conditions on pourra le rendre disponible. Les biens privés sont consommés individuellement et ne peunt AStre obtenus par l'utilisateur sans le consentement du fournisseur, consentement généralement subordonné A  un paiement. Les biens A  puisage sont consommés individuellement, et il est pratiquement impossible d'empAScher quiconque d'en profiter gratuitement. Les biens A  péage sont utilisés conjointement, mais les utilisateurs doint les payer et l'on peut aisément en refuser l'usage A  ceux qui ne ulent pas s'exécuter. Plus il est coûteux ou difficile d'exclure un consommateur de l'usage d'un bien A  péage, plus ce dernier s'apparente A  un bien collectif. Les biens collectifs sont utilisés conjointement, et il est impossible d'exclure quiconque de leur utilisation, ce qui signifie que les gens ne les paieront généralement pas tant qu'ils n'y seront pas obligés. Ces importantes considérations sur la relation entre la nature d'un bien et la faA§on de s'assurer qu'il sera normalement disponible seront plus complètement résumées après qu'on aura examiné et classé certains des principaux biens en usage dans une société moderne.
Les biens situés A  proximité des angles de la ure 3.3 peunt AStre considérés comme des biens privés, des biens A  péage, des biens A  puisage ou des biens collectifs, mais on doit se rappeler qu'aucun d'eux ne représente un type pur ou idéal. Dans l'angle supérieur gauche du diagramme apparaissent les biens et services courants qu'on achète dans le commerce : chaussures, pain, automobiles, logements, coupes de cheux, nettoyage A  sec, réparation d'horlogerie, etc. Ce sont des biens privés purs ou presque purs.
Dans l'angle inférieur droit du diagramme, on trou les biens collectifs. Le contrôle de la pollution de l'air est un bien collectif aussi pur qu'il est possible. La défense nationale est un bien collectif, mais impur : une armée occupée A  défendre une partie du pays peut ne pas AStre disponible pour en protéger une autre partie. Le maintien de l'ordre est un bien collectif presque aussi pur, mais les effectifs présents sur le terrain peunt AStre - consommés - par des demandes d'interntion individuelles, ce qui rend le bien temporairement indisponible pour d'autres. C'est pourquoi il est placé au-dessus et A  gauche de la défense nationale. D'autre part, il est arrivé que la protection contre l'incendie soit un bien A  péage ou mASme un bien quasi privé, car il existait couramment au xix- siècle des comnies de sapeurs-pompiers privées qui ne protégeaient que leurs abonnés payants, dont les maisons étaient signalées par des plaques d'identification. Aujourd'hui, particulièrement dans les zones urbaines, on tient compte du fait que beaucoup de gens, et pas seulement le propriétaire concerné, ont intérASt A  ce qu'un incendie soit éteint avant qu'il ne se proe. En outre, il n'est plus possible techniquement de pratiquer une exclusion dans un habitat collectif dense et de grande hauteur. L'évolution de l'environnement a fait passer la protection contre l'incendie en zone urbaine dans la classe des biens collectifs.
Central Park, A  New York, était aussi A  l'origine un bien A  péage. Son mur d'enceinte est percé de nombreuses portes où se tenaient autrefois des gardiens qui faisaient payer un droit d'entrée. Le mur et les portes sont toujours lA , mais les gardiens ont disparu depuis longtemps, on ne pratique plus d'exclusion et l'on use - ou l'on abuse - du parc comme d'un bien collectif. Les parcs nationaux comptent un nombre de points d'accès limité et sont donc des biens A  péage, mais un randonneur décidé peut y pénétrer en pleine nature et, concrètement, on ne peut exclure personne. Puisque la qualité d'un parc dépend du nombre de ses utilisateurs et de l'usage qu'ils en font, les parcs sont mentionnés comme étant consommés plus individuellement que d'autres biens A  péage ou collectifs.
L'air est un bien A  puisage. On peut librement l'utiliser et" le prendre pour le comprimer, mais cette opération le change en un bien purement privé. On peut aussi l'utiliser en le souillant, le rendant ainsi indisponible pour autrui dans son état originel. De faA§on semblable, un poisson dans la mer est un bien A  puisage et un poisson dans un lac aleviné se situe entre bien A  puisage et bien privé (le lac peut AStre gardé et l'on peut réserr le droit de pASche A  ceux qui ont payé un permis), mais une fois qu'un poisson a été attrapé et mis dans une nasse, il devient clairement un bien privé.
L'eau d'une nappe souterraine est un bien A  puisage, que n'importe quel propriétaire d'un terrain en surface peut capter librement en creusant un puits, mais une fois qu'elle est pompée dans un réseau de distribution, elle devient un bien A  péage. Les rivières, les lacs et autres voies d'eau sont autant de biens A  puisage, qu'ils soient utilisés comme moyen de transport, comme source d'eau ou pour y dérser des déchets. Comme le montre la ure 3.3, il s'agit sans nul doute de biens A  puisage imparfaits car l'exclusion n'est nullement possible.
Le service du téléphone est un bien A  péage dont la qualité s'améliore en fait quand d'autres utilisateurs le consomment conjointement. Ima-gine-t-on un service téléphonique ac un seul abonné ? Qui appellerait-il ? Plus il y a de souscripteurs, plus le réseau de communication est utile et précieux - A  condition qu'il ne soit pas saturé. Cela est vrai également des services postaux et télégraphiques et des assurances.
Les services de voirie et d'électricité sont des biens A  péage, de mASme que les ponts, autoroutes A  péage, stades, théatres et bibliothèques, bien qu'aucun de ceux-ci ne soit un bien A  péage aussi pur que la télévision par cable. La télévision hertzienne elle-mASme devient un bien A  péage A  l'instar de la télévision par cable si les récepteurs sont soumis A  redevance, comme c'est le cas dans certains pays.
Certains lecteurs pourront s'étonner de voir que, dans la ure 3.3, les prévisions météorologiques sont classées parmi les biens A  péage, tant les Américains sont habitués A  les obtenir gratuitement A  la radio, A  la télévision ou dans les journaux. La raison en est que le service météorologique des états-Unis distribue gracieusement ce bien A  péage produit aux frais de la collectivité. On pourrait imaginer que le service nde l'information, et que les médias l'achètent, exactement comme ils achètent de l'information auprès des agences de presse internationales. Ou bien, les prévisions météorologiques pourraient AStre fournies aux médias par des entreprises privées, soit A  titre onéreux, soit gratuitement, en guise de publicité pour des services de prévision plus spécialisés ou plus localisés.
Alors que les transports en commun sont des biens A  péage, un déplacement en taxi tient davantage du bien privé, et une automobile individuelle se rapproche encore plus du bien privé pur. En général, le stationnement urbain est un bien collectif, mais la présence de parcmètres en fait un bien A  péage, imparfait dans la mesure où la capacité des voies publiques est limitée. Les rues sont un bien collectif, car il est difficile de rendre exclusi leur utilisation comme voie de passage ; c'est-A -dire qu'il serait coûteux de construire des barrières et d'y placer
des préposés.
Exclure quelqu'un d'une école n'est pas difficile, mais on peut accéder A  l'enseignement, du moins A  un niau élémentaire, en dehors de la scolarité officielle. De plus, particulièrement pour l'éducation élémentaire, il existe un certain degré de consommation conjointe. Les positions relatis de l'enseignement élémentaire et supérieur sont représentées sur la ure 3.3. Accepter un candidat A  une école de médecine signifie en rejeter un autre (comme l'a illustré un cas célèbre de discrimination raciale A  rebours) ; donc, plus le niau d'éducation est élevé, plus le service se rapproche d'un bien privé.
La santé est un cas intéressant qu'on ne peut analyser sans examiner séparément différentes portions du système de santé. La chirurgie plastique et esthétique, le traitement des insuffisances vitaminiques et des désordres méoliques, les soins aux blessés sont des biens privés. En revanche, les services de santé publique comme la destruction des moustiques, la dératisation et le dépistage des maladies contagieuses parmi les immigrants sont évidemment des biens collectifs.
La protection et les traitements contre les maladies transmissibles, qu'il s'agisse du mal de gorge ou de la diphtérie, semblent A  première vue répondre A  tous les critères du bien privé. On peut évidemment refuser de traiter un malade, et, s'il est admis dans un hôpital, le lit qu'il occupe et les soins médicaux qu'il reA§oit cessent d'AStre disponibles pour d'autres. Il est pourtant évident que le traitement de ces maladies s'accomne d'importants avantages annexes - des - externalités positis - - en ce sens qu'on évite leur contagion A  d'autres personnes. Par conséquent, de nombreux individus jouissent d'un avantage, ou partagent les fruits de ce bien particulier en mASme temps que le patient et sans réduire l'avantage qu'en tire ce dernier. Il s'agit sans aucun doute d'un bien collectif. Pour en renir A  la chirurgie esthétique mentionnée plus haut, ce service peut lui aussi profiter A  d'autres, si le patient en devient plus apte A  travailler et A  subnir aux besoins de sa famille et A  procurer des emplois A  des salariés. Il est clair cependant que, sauf pour les mesures de santé publique mentionnées ci-dessus, les services de santé possèdent la propriété d'exclusion et sont un bien privé ou A  péage.
Cet essai détaillé de classification des biens et services éclaire le fait que la nature d'un bien -privé, A  péage, A  puisage ou collectif- détermine l'acceptation par les consommateurs du prix A  payer, et donc, inévilement, la propension des producteurs A  les fournir. Ainsi, la nature du bien détermine si une interntion collecti est nécessaire pour assurer sa disponibilité en quantité et en qualité suffisantes. Les quatre prochaines sections examineront cette question pour chaque type de bien.



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