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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La croissance des biens collectifs et a  puisage

La croissance des biens collectifs et a  puisage
Le problème de la fourniture des biens collectifs est en outre compliqué par la croissance de leur nombre au cours de ces dernières décennies.
Elle s'est produite pour trois raisons. D'abord, les individus peunt créer des biens collectifs, et en créent effectiment, par transformation de leurs biens privés et donc par transfert de la charge financière correspondante sur les épaules de la collectivité. Par exemple, la personne qui jette ses ordures dans la rue au lieu de s'abonner A  un service de collecte des déchets fait l'économie du bien privé que constitue cette collecte et fait naitre le besoin d'un bien collectif nommé nettoyage urbain.
L'inrse se produit aussi. Certains biens collectifs peunt AStre remplacés, du moins en partie, par des biens privés. Verrous, systèmes d'alarme, leA§ons de karaté, détecteurs de fumée, extincteurs ménagers et arroseurs automatiques sont des exemples de biens privés qu'on utilise de plus en plus comme substituts partiels des biens collectifs que sont la surillance policière et la protection contre l'incendie. De plus, une personne très riche peut transformer des biens collectifs en biens privés si elle a une équipe de gardiens, une grande propriété ac routes privées et des jardins et parcs privés, comme A  Versailles. Si l'on y avait suffisamment intérASt, on pourrait innter de nouaux moyens de comptage et d'exclusion permettant de transformer d'autres biens collectifs en biens privés ou en biens A  péage ; par exemple, on pourrait faire payer aux automobilistes l'utilisation de certaines rues en période d'encombrement, comme le propose Vickrey10.
La seconde raison de la croissance des biens collectifs est la transformation de la nature foncière de certains biens, en raison soit d'une évolution technologique qui affecte leurs caractéristiques d'exclusion et de consommation, soit d'un changement de l'environnement. La protection contre l'incendie, qui a migré de la catégorie des biens privés A  celle des biens collectifs sous l'effet de l'urbanisation, en est un exemple. Cela est vrai également de l'enlèment des ordures ; il peut s'agir d'un bien privé pur en zone rurale, mais ce sera davantage un bien collectif dans une ville ; après tout, mon voisin autant que moi-mASme aurons avantage A  ce que ses ordures soient collectées régulièrement, et nous en souffrirons l'un et l'autre s'il n'y pourvoit pas.
Voici un autre cas curieux de bien migrant. Comme on l'a dit, un poisson de mer est le prototype mASme du bien A  puisage. En tout cas, c'est ainsi qu'on considérait le poisson des eaux internationales au large de la Noulle-Angleterre, hors de la zone des douze milles nautiques, jusqu'en 1977. Puis les états-Unis ont fait de ce poisson, en pratique, la propriété de leurs citoyens et l'ont redéfini comme un bien collectif en portant A  deux cents milles la limite de leurs eaux territoriales, sous le contrôle de leurs garde-côtes. (En réalité, bien sûr, c'était un effet secondaire - la prospérité de la pASche locale - qui était considéré comme le bien collectif ; ce cas d'action collecti et de ses avantages politiques annexes illustre A  nouau les raisons et les modalités de la croissance du gournement.)
La troisième raison de la croissance des biens collectifs est que la nécessité de ménager des biens A  puisage dont la rareté n'est denue sensible que récemment en a fait apparaitre de nouaux. La lutte contre la pollution de l'air et de l'eau et la négociation puis l'application d'accords internationaux concernant des biens A  puisage tels que les baleines, les tigres ou l'Antarctique fournissent des exemples de ces biens collectifs de création récente.


LES BIENS INDISPENSABLES

La principale cause de croissance du gournement, comme on l'a observé plus haut, réside dans le fait que la société a considéré que certains biens privés et A  péage, tels que la nourriture, l'enseignement et les transports en commun, avaient tant de rtus qu'il connait d'encourager leur consommation, quelle que soient les possibilités de paiement des consommateurs. En conséquence, ces biens indispensables ont été soit subntionnés par le gournement, soit produits directement par lui et fournis (par la force s'il le fallait, comme dans le cas de l'enseignement) A  ceux qui étaient censés en avoir besoin. Si l'on n'utilise pas la propriété d'exclusion des biens privés et A  péage, c'est-A -dire si leur utilisation ne coûte rien ou presque rien, alors le bien concerné est traité comme un bien A  puisage ou collectif.
Sur le conceptuel, il y a deux faA§ons d'envisager cette transformation. L'une, qui est intellectuellement plus rigoureuse, consiste A  s'en tenir scrupuleusement aux définitions de base. Les biens privés et A  péage, du fait de leurs caractéristiques natis d'exclusion et de consommation (tant que les moyens techniques de distribution restent inchangés), ne peunt AStre redéfinis et ne migrent pas. Ce qui s'est produit ac les biens indispensables, en simplifiant, est que la société, représentée par le gournement, a décidé de fournir certains biens privés et A  péage entièrement ou partiellement aux frais de la collectivité.
L'autre faA§on d'envisager cette transformation consiste A  considérer que certains biens privés et A  péage déterminés ont migré rs la catégorie des biens collectifs ; c'est-A -dire que ces biens se sont déplacés rs l'angle inférieur droit des ures 3.1, 3.2 et 3.3. La raison de cette migration est que : 1) tout le monde bénéficie A  un certain degré de la consommation des biens indispensables (il existe des extemalités positis) et l'on peut donc considérer leur consommation comme partiellement conjointe, ce qui les déplace rs le bas du diagramme ; 2) on a renoncé A  l'exclusion en raison de leurs rtus, ce qui a déplacé ces biens rs la droite du diagramme. Il en résulte donc des biens plus collectifs. Ces deux formulations différentes doint eue considérées comme complémentaires plutôt que contradictoires.
La décision politique collecti de fournir certains biens indispensables et de favoriser leur consommation quelle que soit l'aptitude ou la propension du consommateur A  les payer aboutit A  subntionner des personnes et entreprises privées ou A  faire produire directement un service par un organisme gournemental. Les exemples abondent : des services récréatifs, qui sont des biens A  péage d'après notre définition, sont donnés A  l'utilisateur gratuitement. Les ponts, les transports en commun et autres services de transport qui constituent des biens A  péage sont sount subntionnés. De la mASme faA§on, les théatres, salles de concert, opéras, installations sportis, stades, musées et salles d'exposition sont sount construits sur fonds publics et bénéficient aussi de subntions d'exploitation.
Les biens A  péage typiques que sont l'électricité, le gaz et le téléphone sont peut-AStre au premier stade d'une évolution identique. Par exemple, il a été demandé qu'ils soient fournis gratuitement dans certains cas, ce qui interdirait en pratique de les distinguer des biens collectifs, A  la suite d'un incident particulièrement tragique internu en Noulle-Angleterre, un hir où un couple agé, isolé mais incapable de subnir A  ses besoins, est mort de froid après la résiliation de ses abonnements impayés.
11 n'y a pas si longtemps, l'enseignement était considéré comme un bien privé. Il possédait A  l'évidence des caractéristiques d'exclusion et de consommation individuelle. L'enseignement était source de grands avantages pour son bénéficiaire, et ce bien très apprécié était disponible dans le commerce, où l'on pouvait l'acheter. Ac le temps, cependant, une noulle conception a gagné du terrain : la généralisation de l'enseignement profitait A  la société tout entière, un peu comme pour la vaccination. On considérait qu'il s'accomnait d'effets secondaires positifs et c'est pourquoi non seulement il fut rendu gratuitement disponible pour tous mais sa consommation fut mASme rendue obligatoire jusqu'A  un certain age ou un certain niau.
Un exemple encore meilleur de l'évolution des valeurs sociales et de la transformation d'un bien privé en un bien indispensable A  distribuer gratuitement porte sur le bien le plus essentiel : la nourriture. Comment imaginer un bien plus privé que celui-lA  ? Mais inévilement, si l'on traitait la nourriture comme un bien purement privé, certains auraient faim. L'action collecti intervient donc pour distribuer de la nourriture aux pauvres. Un autre bien privé, le logement, a pareillement été défini comme un bien indispensable, et l'on a construit des logements publics pour les consommateurs qui y avaient droit. (Malheureusement, le bilan du logement public est mitigé ; on décrira au chapitre 7 une meilleure méthode de distribution de ce bien indispensable.)
On pourrait A  la limite soutenir que tout bien a un certain caractère de consommation conjointe en disant qu'un citoyen qui manque de tel bien privé particulier, et dont un besoin reste donc insatisfait, éproura un ressentiment enrs l'ensemble de la société ; cela débouchera sur l'insilité sociale, qui est une menace pour tout le monde. Dans ce raisonnement, tous les biens privés ont des avantages indirects qui profitent A  chaque membre de la société, et ils devraient donc AStre fournis aux frais de la collectivité.
De telles initiatis ont cependant des conséquences facheuses. Comme on l'a dit, tous les biens sont plus ou moins sujets A  consommation individuelle, car il n'y a pas de biens A  consommation conjointe pure. Subntionnés, ndus au-dessous de leur prix ou distribués gratuitement, ces biens sont davantage demandés et il faut engager des dépenses publiques pour en fournir plus. Mais il arri sount que ces biens finissent rcgretlcment par se confondre ac des biens A  puisage et soient alors sujets A  tous les problèmes.inhérents A  ces derniers : gaspillage insidieux, consommation irréfléchie et risque d'épuisement. Dans la mesure où l'affranchissement des publipostages n'est pas assez cher, le service postal est un cas de bien A  péage imparfait qui tend A  denir un bien A  puisage consommé sans discernement et sujet A  épuisement. La distribution d'eau A  volonté par une ville en est un autre cas. Quiconque s'intéresse aux cantines scolaires gratuites est conscient des prodigieux gaspillages qui s'y produisent ; les scandales déclenchés par des programmes estivaux de restauration gratuite dans de grandes villes ont aussi révélé que de gros volumes de nourriture étaient traités comme un bien sans valeur et se perdaient. L'école publique est traitée de semblable faA§on par certains consommateurs désinvoltes.
L'expérience récente de la santé publique aux états-Unis offre une illustration encore plus spectaculaire de ce processus. Comme on l'a dit ci-dessus, la plupart des soins médicaux pourraient AStre considérés comme des biens individuellement consommés et immédiatement sujets A  exclusion, c'est-A -dire comme des biens privés. Cependant, un changement graduel des valeurs sociales a conduit A  constater que les soins médicaux individuels ont des caractères de consommation conjointe : quand un malade guérit, beaucoup de gens se sentent mieux. Aussi les soins médicaux furent-ils subntionnés ou dispensés A  un coût symbolique ou gratuitement, A  la suite de dirses décisions collectis incorporées dans la législation. Il en résulta une explosion de la demande, une prolifération des visites répétitis aux médecins complaisants des - usines médicales - et une importante augmentation des tests de laboratoires superflus, des hospitalisations et des interntions chirurgicales. Ainsi, dans une mesure significati, les soins médicaux se sont rapprochés des biens A  puisage, A  la faA§on de la pASche hauturière. Comme on pouvait s'y attendre, on a créé des commissions et des administrations pour lutter contre le gaspillage et le coût élevé (pour le public) de ce bien peu coûteux (pour le consommateur).
On peut ériger en règle générale le fait que les biens privés et les biens A  péage imparfaits, quand ils sont subntionnés de faA§on significati ou fournis sans contribution de l'utilisateur - c'est-A -dire quand on renonce A  leur propriété d'exclusion-, seront traités comme des biens A  puisage et sujets A  tous les problèmes de ceux-ci. Les seules limites A  la consommation infinie de ces biens sont leur épuisement et le coût de leur obtention. Dans le cas des soins médicaux, l'épuisement peut concerner les infirmières, médecins et lits d'hôpital, et le coût de l'obtention du bien gratuit peut consister dans la nécessité fastidieuse de prendre un rendez-vous, d'attendre son tour et de remplir des formulaires de demande de remboursement.
Néanmoins, on s'accorde généralement sur le fait qu'une société humaniste doit assurer aux nécessiteux le gite, le court et un renu minimum. Le débat sur l'aide sociale tourne autour de l'importance de l'aide, de la faA§on de la distribuer, de ses bénéficiaires et des conditions que la société pourrait leur imposer.
L'augmentation des biens privés et A  péage fournis par le gournement est mise en évidence par l'évolution de la ntilation des dépenses. Comme l'illustre le leau 3.2, les dépenses de santé, d'enseignement, de garantie du renu, de logement et de transport - tous biens principalement privés ou A  péage, comme on l'a vu - représentent maintenant 45 % de l'ensemble des dépenses du gournement. Si l'on ésectiune les dépenses militaires et l'intérASt de la dette, les biens privés et A  péage constituent les deux tiers des dépenses fédérales et 58 % des dépenses des collectivités locales.

Résumé
Pour déterminer les rôles incombant au gournement et au secteur privé, il convient d'examiner d'abord les biens et services nécessaires dans une société moderne. Deux propriétés importantes permettent leur classification : l'exclusion et la consommation. Un bien est caractérisé comme ayant une propriété d'exclusion si son acquisition ou son usage peut aisément AStre refusé par le fournisseur. Des vAStements ont cette propriété ; un poisson dans la mer ne l'a pas. Un bien est caractérisé comme un bien de consommation conjointe ou comme un bien de consommation individuelle selon qu'il peut ou non AStre consommé de faA§on conjointe et simultanément par beaucoup d'utilisateurs. Une émission de télévision hertzienne est un bien de consommation conjointe ; une tranche de pain ne l'est pas.
Les biens peunt AStre classés selon le degré auquel ils possèdent ces deux propriétés. Cela donne quatre types idéaux de biens : les biens privés (caractérisés par l'exclusion et la consommation individuelle), les biens A  péage (exclusion et consommation conjointe), les biens A  puisage (non-exclusion et consommation individuelle) et les biens collectifs (non-exclusion et consommation conjointe). La ure 3.4 résume ces relations.
Les biens privés et les biens A  péage peunt AStre fournis par le marché, et l'action collecti joue un rôle relatiment mineur A  leur égard : elle consiste A  élir les règles élémentaires des transactions commerciales, A  assurer la sécurité des biens privés et A  réglementer les modalités de fourniture de ceux d'entre eux qui constituent des monopoles naturels. L'action collecti est cependant indispensable pour assurer la continuité de la fourniture des biens A  puisage et des biens collectifs et pour dispenser les biens privés et A  péage que la société considère comme devant AStre subntionnés et fournis comme s'ils étaient des biens collectifs.
De plus en plus de biens privés et A  péage sont considérés comme - indispensables - et traités comme des biens collectifs ou A  puisage.
L'importante croissance du gournement a donc conduit A  réserr une part des dépenses aux biens privés et A  péage. Cela s'est produit au niau fédéral comme au niau local. De tels biens représentent maintenant 45 % de l'ensemble des dépenses gournementales, contre seulement 31 % en 1960. Ils représentent 62 % des dépenses civiles, au lieu de 51 %. Autrement dit, la fourniture de biens et services intrinsèquement collectifs par nature, qui est l'une des raisons fondamentales de la création et de l'existence des gournements, n'est plus l'activité dominante des instances gournementales américaines.



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