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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les entreprises appartenant a  l'etat



Quand un gouvernement vend des biens pris ou des biens A  péage, il gère une entreprise d'état. Les états-Unis en comptent assez peu par rapport A  d'autres pays. Certaines d'entre elles ont néanmoins été prises pour cible par l'administration Reagan, qui a entrepris un vaste travail en vue de les vendre, ou plus généralement de les privatiser. On compte parmi elles des réseaux d'électricité, une comnie de transport ferroviaire de marchandises, des fragments de l'US Postal Service, les deux principaux aéroports de l'aire métropolitaine de Washington, l'administration fédérale du logement, un important portefeuille de prASts aux étudiants, A  l'agriculture ou aux entreprises, et divers organismes d'assurances147.


Plusieurs organismes d'assurances ont été désignés comme candidats A  la privatisation ; ils passeraient alors d'un dispositif gouvernemental A  un dispositif subventionné ou d'un dispositif subventionné A  un dispositif de marché. Par exemple, la Fédéral Crop Insurance Corporation-FCIC (Comnie fédérale d'assurance des récoltes) - subventionne les assurances perte de récolte des agriculteurs en réassurant les comnies pries. La subvention fausse le coût réel de production, le rendement du capital investi et la valeur des terrains ; de plus, elle incite les agriculteurs A  cultiver des terres marginales. Le gouvernement a proposé de facturer aux comnies d'assurances les services de la FCIC et d'abandonner progressivement ce programme, permettant ainsi aux comnies d'assurances pries de proposer, et aux agriculteurs de souscrire, des polices reposant sur une base actuarielle normale148.
L'Export-Import Bank fournit des prASts directs, des garanties de prASt et des polices d'assurance afin d'aider les exportateurs américains face A  une concurrence étrangère officiellement soutenue par des subventions A  l'exportation. Il a été proposé de substituer aux prASts directs une bonification des taux d'intérASt149.
L'Overseas Private Investment Corporation - OPIC (Comnie pour les investissements pris outre-mer) - est une société gouvernementale qui soutient le développement économique dans des pays en voie de développement amis, en assurant les investissements américains dans ces pays contre les risques politiques - tels qu'expropriation, inconvertibilité des devises et pertes dues A  des violences politiques -, ainsi qu'en accordant des garanties et des prASts directs qui facilitent le financement des investissements américains. Une réflexion sur le rôle propre de l'état fédéral dans le marché de l'assurance des risques politiques, la croissance du marché des assurances pries et l'existence d'un programme d'assurance analogue de la Banque mondiale ont conduit l'administration Reagan A  proposer la privatisation de l'OPIC. Cette privatisation viserait A  créer un marché efficient de l'assurance des risques politiques qui favoriserait des développements tournés vers le marché dans les pays du Tiers Monde150.
Divers autres programmes d'assurance ou de prASt seraient réduits ou abandonnés, y compris ceux en faveur des petites entreprises, du développement local, du logement rural, des prASts hypothécaires au logement, de l'élcctrification rurale, de la construction navale, de l'enseignement supérieur et de la modernisation des chemins de fer. Des dispositifs de marché remplaceraient en fait le système de subventions actuel151. Les prASts publics et l'assurance publique des prASts ont aujourd'hui pour effet de créer des classes d'emprunteurs privilégiés, ce qui provoque une - éviction - des emprunteurs ordinaires dont les emprunts profitent indifféremment A  toute l'économie.
Les entreprises d'état sont chose courante en dehors des états-Unis. Dites aussi sociétés d'état, entreprises publiques ou para-étatiques, élissements publics, etc., elles fabriquent des automobiles, exploitent des lignes aériennes, raffinent du pétrole, possèdent et font fonctionner des services collectifs (notamment des réseaux d'électricité, de gaz, d'eau et de téléphone) et touchent A  d'innombrables autres activités relevant aussi communément du secteur pri. Ces entreprises peuvent avoir appartenu au secteur pri avant d'AStre nationalisées ou avoir été créées d'emblée comme des entreprises gouvernementales, ainsi que cela se passe dans beaucoup de pays en voie de développement. La ure 6.1 indique la place occupée par les entreprises d'Etat dans les principaux secteurs d'activité de différents pays.
Le problème classique que posent les entreprises d'état est leur statut monopoliste. Plutôt que d'affronter le marché, leurs dirigeants se tournent vers le gouvernement afin qu'il leur procure des capitaux, qu'il garantisse leurs emprunts, qu'il achète leurs produits, qu'il protège leur marché, qu'il limite leur concurrence et, plus généralement, qu'il subventionne leurs inefficiences. Un autre problème de ces envahissantes entreprises d'état est leur incohérence : selon un chercheur, la situation y devient si compliquée que les responsables qui devraient savoir ce qui est en train de se passer ne le savent plus et qu'il leur devient pratiquement impossible d'en assurer le contrôle152.
L'un des arguments majeurs avancés pour justifier la nationalisation ou la perpétuation des statuts d'entreprises d'Etat est qu'elles sont indispensables pour orienter l'économie : - prendre en main les leviers de commande de l'économie -. Mais une nation n'a pas besoin d'AStre propriétaire de ses principaux secteurs d'activité pour agir sur son économie, pas plus qu'elle n'a besoin d'acheter ses citoyens sur un marché aux esclaves pour pouvoir les gouverner.
Les entreprises d'état suscitent un désenchantement généralisé. Par conséquent, la dénationalisation, qui est une forme particulière de privatisation, gagne rapidement du terrain tant dans les pays développés que dans les pays pauvres153, quelles que soient les convictions politico-idéologiques dominantes. (- Nous sommes tous des capitalistes, A  présent -, déplorait un ificateur public.)
Les pays en voie de développement qui, année après année, ont consacré des milliards de dollars d'aide étrangère A  la création d'entreprises d'état s'aperA§oivent de leur erreur et privatisent A  bon rythme, ou parlent au moins de le faire154. Rétrospectivement, une telle erreur était compréhensible.
Les puissances européennes dirigeaient leurs colonies principalement grace A  des administrations gouvernementales (et elles promouvaient les intérASts économiques de leurs propres firmes pries) mais ne laissaient que peu ou pas de place pour de grandes entreprises indigènes. Il était donc naturel que les pays nouvellement indépendants regardent les administrations comme des symboles de maturité politique et les [grandes] entreprises pries comme des instruments d'exploitation économique. Les anciens colonisateurs, dans le mASme temps, se semaient tenus de contribuer A  l'- émergence des institutions - et orientaient leur aide vers le secteur public1".
La palette des initiatives de dénationalisation est très étendue. Au Royaume-Uni, le Premier ministre, Margaret Thatcher, a lancé un important programme de privatisation qui se traduit par la cession de nombreuses entreprises industrielles nationales156. Le gouvernement a vendu tout ou partie de ses intérASts dans l'industrie aérospatiale, l'automobile, les télécommunications, la radio, la chimie, le pétrole, les ferries et l'hôtellerie, entre autres. (Les profits des sept premières entreprises ont battu leurs records en augmentant de 49 % après la privatisation. Quatre cent mille emplois, soit environ 2 % des emplois nationaux, sont passés du secteur public au secteur pri157.)
Le Mexique, qui avait porté le nombre de ses entreprises d'état non financières de 175 A  520 entre 1960 et 1980, a commencé A  inverser le processus en vendant ses entreprises hôtelières et automobiles. En Argentine, comme d'ailleurs au Canada, un ministre de la Privatisation a été nommé. Le Japon a fait un pas vers la privatisation de ses entreprises dans les secteurs du téléphone, du ac, du transport aérien et des chemins de fer. Le Brésil, dont le nombre d'entreprises d'état avait quintuplé entre 1960 et 1980, a commencé A  vendre, A  laisser dépérir ou A  fermer certains de ses vingt mille organismes officiels ou entreprises appartenant A  l'état fédéral. L'Esne, qui avait des intérASts dans 747 sociétés industrielles en 1983, a supporté plus de 2,8 milliards de pertes et 36 milliards de dettes ; le pays a ainsi été poussé A  vendre ses entreprises dans les secteurs du textile, du voyage, du tourisme, du transport routier et de l'automobile. L'Italie a cédé ses parts dans l'alimentation, le téléphone, l'électronique, l'aérospatiale et la pose de canalisations, ainsi que dans ses plus grandes banques. Le gouvernement philippin a mis en vente ses hôtels résidentiels, ses cargos vraquiers, ses usines de ciment, ses fermes avicoles, ses usines de traitement du soja et autres usines alimentaires, son usine textile, sa mine de cuivre, ses usines de pulpe de bois et de papier, son usine de contre-plaqué, sa manufacture de chaussures, son installation de traitement du jade, et ses usines de matières plastiques. La tendance est évidente dans des pays de tous les continents, mais la rareté des capitaux locaux contribue A  limiter le rythme de la privatisation158.
Nulle part la privatisation n'a progressé de faA§on aussi spectaculaire qu'en Chine après la mort de Mao Zedong. Un milliard de gens vivant dans un état totalement collectivisé furent soudain confrontés A  la privatisation. Les communes agricoles furent démantelées, et l'essentiel des terres culties revint A  des propriétaires pris, ce qui provoqua un envol de la production vivrière. Certains services et industries ont aussi été privatisés, ce qui a réduit le degré de centralisation de l'économie et pourrait entrainer une transformation majeure du rôle mondial de la Chine au XXP siècle.
L'Union soviétique elle-mASme, qui tente désespérément de stopper son dérae vers un statut économique tiers-mondiste, a tardivement découvert les vertus du marché et de l'entreprise prie.





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