Signée à Paris en 1954, elle rassemble en 1998 quarante-sept Etats qu'elle fait coopérer à une échelle continentale en constituant le cadre des actités du Conseil de l'Europe dans les domaines de l'éducation, de la culture, du patrimoine, de l'enseignement supérieur et de la recherche, du sport et de la jeunesse. En quarante ans, cette convention a suscité d'autres instruments internationaux qui précisent et organisent l'engagement des Etats dans des domaines plus spécialisés. Elle a engendré, par exemple, le Centre européen de la jeunesse, le fonds Eurimages de soutien à la coproduction cinématographique (et, en 1992, une Convention européenne sur la coproduction cinématographique). [1]
Les programmes développés dans le cadre de la convention sont au serce des Etats membres, mais aussi de tous les acteurs du développement culturel, éducatif et sportif avec lesquels le Conseil de l'Europe engage des partenariats multiples. Trois structures sont particulièrement concernées au sein de l'assemblée de Strasbourg: le Conseil de la coopération culturelle (CDCC), un comité spécialisé à la culture et un autre pour le patrimoine culturel.

Le Conseil de la coopération culturelle et le Comité de la culture
Créé le 5 mai 1949 avec pour but de réaliser une union plus étroite entre les démocraties parlementaires européennes, le Conseil de l'Europe est la plus ancienne des institutions politiques européennes. Son siège se trouve au Palais de l'Europe à Strasbourg (France).
Grace à un système souple de coopération entre les gouvernements, les parlementaires et les experts, le Conseil de l'Europe cherche à défendre et à promouvoir les droits de l'homme et la démocratie, et à harmoniser les politiques de ses quarante Etats membres dans des domaines très divers: éducation, culture, action sociale, santé, enronnement, pouvoirs locaux et justice.
Les actités en matière d'éducation et de culture sont gérées par le Conseil de la coopération culturelle (CDCC), qui comprend les 47 Etats signataires de la Convention culturelle européenne: les 40 Etats membres du Conseil de l'Europe, le Saint-Siège, Monaco, le Bélarus, la Bosnie-Herzégone, l'Azerbaïdjan, l'Arménie, la Géorgie. Elles ont principalement pour but de développer en Europe une éducation qui corresponde aux besoins de la société d'aujourd'hui, et de rapprocher les peuples d'Europe en favorisant leur prise de conscience et la mise en valeur de leurs identités culturelles.
Quatre comités spécialisés sont placés sous l'autorité du CDCC: le Comité de l'éducation (CC-Ed), le Comité de l'enseignement supérieur et de la recherche (CC-Her), le Comité de la culture (CC-Cult) et le Comité du patrimoine culturel (CC-Pat). Chacun de ces organes, qui travaillent en étroite coopération, soumet au CDCC des propositions concernant son programme.
C'est au sein du Comité de la culture qu'est discuté le Programme européen d'évaluation des politiques culturelles et qu'ont lieu les réunions finales de synthèse d'une évaluation conduite sur un pays, en présence de la délégation de ce pays.
Les objectifs, élis voilà quarante ans, demeurent aujourd'hui encore un puissant moyen pour relever les défis actuels de nos sociétés: sauvegarder la culture européenne, affirmer une identité et des valeurs communes tout en reconnaissant les différences nationales, promouvoir l'étude des langues, de l'histoire, des cilisations. Toutes choses qui demeurent les meilleurs antidotes aux régressions nationalistes et à l'intolérance.