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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Peut-on éviter le stress ?

Peut-on éviter le stress ?
La réponse A  cette question est inscrite dans ce qui a été dit des causes et du mécanisme du surmenage. Les remèdes sont A  chercher du côté de la culture qu'on se donne et du côté de recettes facilitant la gestion permanente des conflits.

Changer de lunettes

Changer de bulle !
Quelqu'un me croise et me demande comment je vais. - Splendide -, je lui réponds. - Absolument parfais. - Il me regarde, interloqué. Il ne s'attendait pas A  cette réponse. Il vient de rencontrer un martien. AStre heureux et le dire est denu indécent. L'au du bonheur constitue l'obscénité contemporaine.

La première décision A  prendre est de se donner des réactions inhabituelles qui sortent de l'ordinaire et de parler juste. Nous ne nous rendons pas toujours compte de l'état de séparation de nous-mASme dans lequel nous vivons et de l'aliénation dans laquelle nous tiennent ce que j'appelle les paroles flottantes. J'emprunte A  la bande dessinée cette notion de bulles, de ballons, qui enferment des paroles. Je constate qu'A  notre époque d'inflation rbale, l'air est comme saturé de ces bulles qui flottent au gré des courants, attendant des lèvres pour les saisir et les prononcer. Ce sont vraiment des paroles vides, des paroles en l'air, anodines tant qu'elles sont libres, terriblement efficaces quand elles sont prises en charge par un organisme humain. Le désoeuvrement, la mode, l'esprit de jeu peunt nous porter parfois A  saisir telle ou telle au vol, mASme si elle ne correspond pas A  notre état intérieur et nous nous surprenons A  dire presque par jeu : - Je suis débordé -, - Je suis crevé -, - J'ai du travail en retard de 15 jours -. A partir de lA , cet imt fait son chemin et transforme toute la structure de notre AStre. Nous denons ce que nous disons. Nous entrons dans le temps où il va sans doute falloir pour survivre considérer le langage comme sacré et n'y toucher qu'ac précaution. La première condition pour éviter le stress est donc impératiment de ne pas le créer, ni l'augmenter, ni l'entretenir par des paroles légères. Il faut s'entrainer A  parler juste, hors des formules toutes faites. Il ne faut pas plus de trois mois de cet effort de vérité pour sentir en soi des transformations tangibles. On se sent libéré, auteur d'une parole authentique et non pas prisonnier de réseaux rbaux qui nous définissent par une caricature. MASme lorsque nous trarsons une période de surmenage, l'effet produit sur nous-mASme est très différent selon que nous disons et disons A  autrui - Je suis complètement débordé - ou - Je me sens temporairement vraiment débordé4 -. Or, c'est sount la seconde formule qui est la plus vraie, d'autant qu'A  partir d'elle il est possible de prendre des mesures qui en permettant de sortir de cette surcharge vont la rendre encore plus vraie.
Que peut-on attendre d'une société dans laquelle les individus, quand on leur demande comment ils vont, répondent fréquemment : - // n'y a pas trop A  se plaindre ! - Quel est ce pessimisme fondamental qui ne fait jamais voir la bouteille A  moitié pleine, mais seulement A  moitié vide ?

Un théatre d'illusion
Cette première décision de parler juste, et donc de penser juste, constituera déjA  une aide pour conjurer les fausses attitudes de comportements. Ces dernières sont les ures connues de la comédie qui se joue en nous lorsque nous refusons de faire face carrément A  ce qui nous détruit. Les personnages sont essentiellement au nombre de trois. Celui qui les reconnait en lui devrait y voir une invitation A  se demander s'il n'est pas en état anormal de stress, non pas nécessairement en raison de surmenage, mais en raison de peurs mal maitrisées ou de conflits auxquels il cherche continuellement A  échapper.
Le premier comportement inadapté est l'agressivité, soit intellectuelle (sarcasme, ironie, critique) soit rbale (langage agressif, déshumanisant). Ce n'est pas en raison de son caractère injuste que ce comportement est déplorable. C'est en raison de son inefficacité : l'agressivité n'obtient A  moyen terme ni l'efficacité, ni l'estime.
Le second comportement mal adapté est le retrait. Si vous commencez A  fuir les confrontations, A  remettre les réunions pour un rien, A  remettre les démarches utiles voire indispensables, c'est d'une part que vous commencez A  fatiguer et d'autre part que chacune de ces occasions de confrontations vous agresse et vous oblige A  prendre sur vos résers. Bientôt vous allez vraiment AStre épuisé.
Enfin, le troisième personnage de ce théatre d'illusions est la rationalisation. Une grosse partie de votre énergie est employée A  trour de fausses raisons qui expliquent la fatigue, de faux arguments pour justifier de ne pas prendre des remèdes simples que l'on perA§oit pourtant clairement, de faux obstacles pour se dispenser de changer quoi que ce soit, A  l'état de choses qui nous désespèrent certes mais qui nous apportent en mASme temps, ainsi que nous l'avons montré, un certain avantage, un faux remède A  quelque vrai problème.
Car certains moyens pour garder l'équilibre existent. Ce sont ceux que prennent les gens qui autour de nous, malgré le travail, s'en tirent. Ils peunt paraitre dérisoires mais ils sont très puissants quand on comprend qu'ils vont tous dans le mASme sens, A  savoir nous aider A  résoudre les conflits ; ils nous donnent des orientations qui nous dispensent d'avoir A  décider et donc A  fuir A  chaque moment. Il est possible d'énoncer ces moyens quasiment sous forme de règles.


Commencez par le plus difficile

Quand deux taches se présentent A  vous, commencez toujours, sans hésiter par la plus difficile. Faites-vous une règle de cette pratique et vous allez doubler votre efficacité en diminuant votre peine. Mais il faut que ce soit sans hésiter. Si vous tergirsez, ne fut-ce que quelques secondes, vous AStes perdu. D'excellentes raisons vont alors vous nir pour choisir l'autre voie : - Vous n 'az pas l'esprit clair -, - le problème doit encore mûrir -, - il vous faut vous mettre en train -, etc. Et vous attaquez la tache la plus simple. Le résultat est que la tache la plus difficile reste A  faire ; le fait de l'avoir remise a commencé A  créer une structure qui ne demande qu'A  se répéter. Et la perspecti d'avoir A  accomplir cette tache tôt ou tard s'inscrit dans votre subconscient et ne vous lache plus. Vous n'az plus l'esprit libre et en ayant choisi l'efficacité immédiate, vous denez en réalité moins efficace. La source de notre puissance de rationalisation nous donne malgré tout une excellente raison de remettre. - Je suis beaucoup plus inspiré lorsque je suis au pied du mur ; il en a toujours été ainsi ; par exemple dans mes examens, c 'est toujours au cours de la dernière demi-heure que les idées affluaient. - C'est vrai, mais puisque votre esprit de rationalisation joue ainsi ac vous, il vous est permis dé jouer ac lui. Il existe pour cela des stratégies ainsi que nous le rrons dans le paragraphe - rapprocher le mur -.

Par l'accessoire
Une seconde manière d'exprimer la mASme attitude est celle-ci : quand deux taches se présentent A  vous, commencez toujours par la plus accessoire.
Cela peut vous choquer et vous apparaitre contradictoire ac ce qui précède. En réalité, la contradiction n'est qu'apparente. Dites-vous d'abord que l'essentiel devra toujours se faire ; c'est votre saugarde. Malheureusement, l'accessoire peut très bien AStre remis indéfiniment. Considérez ensuite que notre intelligence perrse réussit le plus sount A  nous faire considérer des taches routinières, répétitis comme essentielles ; il faut avoir présenté le bilan A  telle échéance. Mais tout ceci est du bois mort ; c'est vraiment en un sens, essentiel ; mais cela n'enrichit pas le travail. Et c'est plus facile qu'autre chose comme le laissait entendre le paragraphe précédent. Tandis que ce qui concerne le moyen terme, ce qui représente une pensée, une conception, est d'une part difficile, et, d'autre part, accessoire parce que non inscrit dans l'urgence de l'immédiat. C'est pour cela qu'il faut commencer par cela, y consacrer du temps, régulièrement. C'est cela l'essentiel de la vie et cela donc ne souffre aucun retard.

Par le plus créatif
Une troisième manière de dire la mASme chose mais qui permettra peut-AStre de mieux saisir le changement A  accomplir est la suivante : quand deux taches se présentent A  vous, commencez toujours sans hésiter par celle qui vous apparait comme la plus créati. C'est sans doute celle qui apparait la plus difficile et la plus accessoire et c'est ainsi qu'on retrou les deux paragraphes précédents. Ce qui me frappe, c'est la plainte sount entendue au cours de séminaires, non d'avoir une fonction sans aspect créatif (ce qui représenterait une situation contre laquelle il n'existe pas de parade) mais de n'avoir pas le temps de bien accomplir les aspects créatifs de sa tache. C'est en partie parce que ceux qui émettent ces plaintes ne sant pas s'y prendre. Il faut commencer chaque jour par les aspects créatifs mASme s'ils sont difficiles, mASme s'ils sont apparemment accessoires dans l'instant, parce qu'autrement, ils ne se feront jamais ; ils resteront objets de lléité pour nourrir la bonne conscience mais jamais du désir, qui est une passion, franchissant tous les obstacles. La vie est trop courte pour ne pas commencer par le vrai essentiel A  savoir la création et non pas par le pseudo essentiel, A  savoir la routine et la procédure. Le pseudo essentiel se fait toujours car au fond, il est facile quand l'esprit est libre.
Excusez-moi de donner un exemple personnel mais si vous croyez que la rédaction de ces 250 es m'est apparue comme facile et essentielle, vous vous trompez. Il y a tant de choses plus urgentes et plus faciles dans la tache d'un internant, qu'il faut vraiment agir A  contre-courant pour se livrer A  de pareilles besognes ! C'est pourtant la seule chose A  faire.

Rapprocher le mur
Pour faciliter la mise en oeuvre de ces pratiques, il existe un moyen simple. Il a été noté plus haut que la proximité des échéances rendait l'esprit alerte et créatif. Comme l'expriment certains, ils ne travaillent bien que dos au mur. S'il en est ainsi - et l'expérience confirme la justesse de cette observation -, il suffit de rapprocher le mur !
Vous az sans doute constaté que ce n'est pas le délai qui facilite ou paralyse le travail (sauf s'il est dérisoirement écourté), c'est la nue A  échéance du délai. Si cette nue est subie, crainte, non maitrisée, elle commence A  peser une ou deux semaines avant sa complétion. Elle noue l'estomac, encombre la pensée, paralyse les puissances d'action. Il faut donc la dominer au lieu de la laisser vous dominer. Il faut la fixer soi-mASme en la rapprochant ne futce que de quelques jours. Ce ne sont pas ces quelques jours qui vont créer une différence, mais le fait de reprendre contrôle de sa vie, d'AStre source de décision, de trancher dans les conflits de temps qui font de nous leur jouet et leur objet, soulage la tension, éloigne le stress et évite le surmenage. Ce sont seulement les taches non voulues qui fatiguent les autres sont seulement la mise en oeuvre de l'activité humaine. Je ne saurais trop vous recommander cette pratique, A  votre usage personnel : n'acceptez pas passiment les délais qu'on vous donne pour les taches de pensée, les activités créatis, les projets A  moyen terme. Reprenez-les A  votre compte. Avancez-les ; introduisez-les dans votre vie au lieu de les laisser parasiter votre activité coutumière et en ronger l'existence et vous vous sentirez beaucoup plus A  flot, évitant cette sensation de noyade si épuisante.

Ramener ta pendule A  zéro
Pour entrer dans ce style de vie, mettez des butées, des sas, des retenues comme pour les rivières. Le rythme de ces butées dépend de la nature des dirses fonctions. Mais leur rôle est toujours le mASme : ramener la pendule A  zéro, liquider le contentieux, faire place nette, payer les arriérés de travail. Pour certains, ce pourrait AStre la journée, pour d'autres, la semaine sera un bon rythme pour cette mise A  jour, pour d'autres enfin, il sera plus indiqué de le faire deux fois ou une fois par mois.
Ici encore, les objections ne manquent pas ; malgré leur enracinement dans les faits, elles ne tiennent pas car les prendre en compte reviendrait A  nier les lois de la vie. Vous mettez votre voiture A  la vidange, A  la révision, tous les 5 000 ou 10 000 km quels que soient les inconvénients qui peunt résulter au moment de cette échéance ; la ménagère la la vaisselle tous les jours, le linge une fois par semaine et fait le ménage un peu A  fond tous les huit jours. J'ai remarqué - et le poste de consultant est un poste d'observation exceptionnel - que les managers les plus chargés réussissent très bien A  mettre de côté deux jours, voire trois, pour suivre un séminaire et je n'ai jamais entendu dire qu'aucun ait perdu sa place pour insuffisance ou ait définitiment été débordé au retour dans son bureau. Rien n'empASche un manager de programmer une demi-journée par quinzaine pour mettre A  jour ses dossiers, liquider le travail non fini. Qu'il ferme sa porte au besoin, qu'il aille dans l'arrière-salle d'un café s'il le faut, qu'il reste chez lui, mais qu'il gourne sa vie ! Et tous ceux qui le ulent, le peunt et n'ont jamais encouru les foudres institutionnelles pour cela. La fausse peur de l'institution est l'alibi commode de ceux qui ne ulent rien faire pour s'avouer cette faiblesse !
On voit que tous ces comportements ont comme résultat d'apprivoiser la peur face au conflit et donc de permettre d'y faire face d'une manière plus souple. Comme le conflit mal abordé est la source principale du stress et du surmenage, ces recettes, ne craignons pas le mot, introduisent la régulation qui permet de vivre et non de subir sa vie.

Résumé
1. Le surmenage est le résultat de pressions extérieures qui obligent l'organisme A  faire appel A  ses ressources. La dégradation de la capacité de réaction suit une progression facile A  repérer et qui est décrite dans ce chapitre depuis la simple difficulté de décision jusqu'aux maladies psychosomatiques.
2. Le surmenage n'est pas causé seulement par des pressions extérieures ; ces pressions trount des alliés en nous. Ces alliés sont d'abord les normes en vigueur auxquelles nous nous conformons mASme sans nécessité objecti. Ce sont aussi les dirses formes de peur et la difficulté de faire face au conflit.
3. Les mécanismes qui s'abritent derrière ces peurs et cette fuite du conflit remontent A  l'enfance. Ils ont pour noms : recherche de formes d'amour que le travail ne peut acquérir, conformité au modèle scolaire, impossibilité de dire non, mauvaise gestion de la compétence acquise.
4. Il est possible d'éviter le surmenage, d'abord en adoptant une attitude générale de justesse de parole pour arrir A  une justesse de pensée ; puis, en se donnant quelques règles qui évitent d'avoir A  prendre des décisions épuisantes après des délibérations sans joie au moment où les choix doint AStre accomplis.



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