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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Les apports de la théorie des systÀmes et de son application psychosociale

La théorie des systèmes appliquée aux systèmes sociaux apporte inconteslement une avance sérieuse pour l'analyse, l'étude et la compréhension des organisations. Elle présente en outre des éléments méthodologiques nouaux.
En premier lieu il faut reler l'intérASt du caractère - systémique - ou holistique. C'est-A -dire que l'organisation, d'une part, ne se réduit pas A  la somme de ses composantes et, d'autre, part peut AStre traitée comme une globalité. Ce n'est donc pas en divisant l'organisation A  l'infini (en taches élémentaires par exemple, ou en sentiments de base pour un autre exemple) que cela sera suffisant pour comprendre son fonctionnement. Donc des prescriptions normatis basées sur cette simple décomposition sont erronées ou insuffisantes. Le concept de système défini comme des éléments en interaction correspond beaucoup mieux A  une réalité perA§ue intuitiment mais cela permet de formaliser. L'organisation ajoute par son existence mASme au-delA  de ses composantes un niau de résultats, d'effets et de complexité supplémentaires.
En second lieu, le concept de système permet ac l'équifinalité de prendre en compte la dirsité des organisations cas par cas tout en maintenant l'unité de leur catégorie. A€ différentes étapes d'un nombre incalculable d'interactions correspondent différents états, ce qui est compatible ac l'idée qu'il existe des règles applicables A  toutes les organisations.
En troisième lieu, la notion de système permet de distinguer des niaux, de découper des ensembles d'analyse pertinents. Par exemple, les parties mobiles d'une arme constituent un système, l'arme entière en est une aussi, ainsi que l'ensemble serurs/armes qui est lui-mASme un sous-ensemble d'une batterie d'artillerie navale, elle-mASme partie des systèmes de défense d'un navire de guerre, lui-mASme constituant un ensemble qui est un sous-ensemble d'une flotte, partie d'une marine de guerre, incluse dans les forces de bataille d'un ensemble national de défense, etc.
Au lieu de se faire par niaux horizontaux le découe peut aussi se faire rticalement ou par combinaisons horizontale et rticale. Par exemple, le système d'achats d'une usine, partie d'une entreprise, ou le holding financier d'un groupe, ou le secteur entretien d'un atelier, etc.
A€ l'inrse d'ailleurs, il convient de noter que des systèmes peunt AStre agrégés en sur-systèmes.
Ceci ne signifie nullement que des systèmes puissent AStre arbitrairement découpés en sous-systèmes ou agrégés en sur-systèmes. Une condition de connectivité minimum doit AStre remplie. C'est-A -dire que la caractéristique d'un système étant l'interrelation de ses éléments elle forme la clé de découe ou d'agrégation correcte des systèmes. Le découe par exemple se fera en fonction de la connectivité des éléments que l'on inclura dans un sous-système. Cette connectivité elle-mASme se mesurera par la force des interrelations (plus sans doute que leur nombre). Le moyen pratique de mesurer la force de ces interrelations sera l'effet de rétroaction : Une action sur un élément du système produira A  plus ou moins long terme une action plus ou moins forte en retour. C'est en fonction de ce critère que dirs découes et agrégations pertinents peunt se faire12.
En quatrième lieu, la notion de système ourt nous permet d'attirer l'attention sur le fait qu'une organisation n'existe pas dans un vide. Elle ne fonctionne ni ne tourne sur elle-mASme mais elle est placée dans un environnement, qui agit sur elle car elle en tire des entrées, et sur lequel elle agit, car elle y exporte des sorties (biens, services ou intangibles). Cette idée permet de raffiner les analyses de l'environnement qui précèdent où l'accent était mis surtout sur l'impact de l'environnement sur l'organisation. Ce qui est clarifié maintenant c'est qu'il s'agit d'une interaction, où chacun, plus ou moins, agit sur l'autre par des points d'entrée et de sortie définis. Nous reviendrons sur ces idées au chapitre 13 traitant les théories du contrôle externe par l'environnement.
En cinquième lieu, le concept de système ourt attire aussi l'attention sur la notion de limites ou de frontière de l'organisation et nous permet de le rendre plus opérationnel. D'abord la notion de découe ou d'agrégation en d'autres systèmes le relativise. La frontière peut passer A  différents endroits en fonction des différents niaux ou modes d'analyse.
Ensuite, l'attention est attirée sur ce qui se passe A  la frontière, la nature des échanges ac l'environnement. Enfin les frontières reproduisent ou marquent des discontinuités ac l'environnement de chaque système. Celles-ci peunt AStre de différente nature et non seulement A  différents emplacements.
Ce dernier point met en évidence un déloppement précurseur dans l'analyse de Katz et Kahn que nous reprendrons en détail plus loin mais qui déjA  mérite d'AStre relevé A  ce point. La question posée, déjA  abordée, notamment par Barnard est - de quoi se compose l'organisation ? -. Nous avons relevé qu'ils considèrent l'organisation non pas comme un ensemble d'hommes, ou de choses, mais comme un ensemble d'événements. Ceci peut éclairer d'un jour nouau la notion de membre de l'organisation et celle de buts de l'organisation et de ses membres. De cela déri en effet l'idée d'inclusion partielle. C'est-A -dire que, dans la plupart des cas, les membres de l'organisation y sont impliqués sur une base seulement segmentaire ou partielle. MASme si A  la limite, physiquement le corps d'un membre y est totalement inclus (prison par exemple) sa vie psychologique sort largement des locaux. Nous nous bornerons pour le moment A  noter que le concept qui sera déloppé plus tard nous aide A  comprendre certains traits des organisations. Un professeur par exemple peut imposer A  un étudiant un mode de contrôle des connaissances, un horaire de cours, une présence aux cours, pas un prix auquel ndre sa voiture, ni un sport A  pratiquer. Le concept d'inclusion partielle permet de rendre compte et d'apporter un élément de réponse supplémentaire aux questions que nous nous posions dans l'introduction.
Enfin, il nous faut dès A  présent souligner l'importance de l'idée de causalité circulaire, présente dans la combinaison des concepts d'interaction entre éléments primant sur les éléments eux-mASmes et de rétroaction. Elle anticipe les théories constructivistes que nous présenterons au chapitre 12.
Ceci dit, la théorie des systèmes nous est plus utile sur le méthodologique que sur le opérationnel. La théorie générale des systèmes a encore de grands pas A  accomplir avant de dégager les règles générales qu'elle recherche malgré des progrès parfois noles tels que l'utilisation du concept mathématique de Fractals en biologie et dans d'autres domaines. Certains déloppements cependant sont A  signaler dans le domaine de la gestion des entreprises. L'on peut citer d'une part l'application de cette théorie A  la modélisation de l'entreprise conjointement ac les techniques du calcul économique mentionnées plus bas, en particulier dans les travaux bien connus de Forrester". Il convient aussi d'autre part de citer les analyses de B. Lussato" qui poursuit et complète les apports de la théorie des systèmes en les combinant étroitement ac la théorie de l'information, la sémantique et certains des apports de la psychosociologie. Appliqués A  l'entreprise, cela amène A  sa concep-tualisation sous forme de phases et de flux et A  la mise au point d'une méthode d'organisation. La complexité de la démarche entraine le fait qu'elle ne peut AStre décrite en détail et le lecteur est renvoyé directement aux travaux originaux pour une information complémentaire.
Par ailleurs, un certain nombre de critiques ont été apportées A  la théorie des systèmes. En particulier, il a été relevé qu'elle présente le danger de aisons inadéquates et notamment d'anthropomorphisme dans les aisons ac les systèmes biologiques. De plus, le caractère homéostatique ou téléologique, quand il est mal assimilé risque de conduire A  des conceptions totalement erronées". Par exemple, la conclusion pourrait en AStre faussement tirée qu'il y a un résultat donné pré-éli A  atteindre et qu'il faut maintenir ce qui a été programmé A  l'avance ailleurs par un Deus ex Machina quelconque (Dieu, la destinée, la lutte des classes, etc.). Alors qu'en fait le déloppement de l'organisation n'est pas pré-determiné, bien qu'évidemment il obéisse A  des règles, parfois formulables mathématiquement mais le plus sount non, et qui se modifient et se construisent elles-mASmes en évoluant.
Enfin, en ce qui concerne son application A  la psychosociologie des organisations, le concept de rôle a été critiqué plus en détail"'. Il a été considéré comme étant non seulement déterministe mais aussi comme réduisant le comportement de l'individu dans l'organisation A  une attitude adaptati et passi. Il se trou ainsi incapable de répondre A  la question de l'articulation des buts de l'organisation et de ceux des membres.



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