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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Nouvelles considérations sur le sens des notions d'épargne et d'investissement

De la définition donnée au chapitre précédent, il résulte que l'épargne et l'Instissement sont forcément d'un montant égal puisque, pour la communauté considérée dans son ensemble, ils ne sont que deux aspects différents de la mASme chose. Plusieurs auteurs contemporains (et nous-mASme dans notre Treatise on Money) ont cependant donné de ces grandeurs des définitions spéciales qui n'impliquent pas nécessairement leur égalité. D'autres ont fondé leurs travaux sur l'hypothèse qu'elles pouvaient ne pas AStre égales, sans mASme commencer par les définir. Il sera donc utile, afin de rattacher ce qui précède aux autres études dont ces termes ont été l'objet, de classer quelques-unes de leurs dirses acceptions qui paraissent courantes.
A notre connaissance tout le monde s'accorde A  désigner par épargne l'excès du renu sur ce qui est dépensé pour la consommation. Adopter un sens différent serait fort incommode et au surplus trompeur. Il n'y a pas non plus de dirgence importante d'opinion sur le sens de l'expression - dépense de consommation -. Les différences d'interprétations apparaissent dans la définition de l'Instissement et dans celle du Renu.

Occupons-nous d'abord de l'Instissement. Dans le langage populaire ce mot désigne 1 ' achat par un particulier ou une société d'un avoir, ancien ou nouau. Parfois la portée du terme est limitée A  l'achat d'une valeur A  la Bourse. Mais on entend tout aussi bien parler d'instissements en immeubles, ou en machines, ou en stocks de produits intermédiaires ou finis ; et l'expression - instissement nouau - par opposition A  celle de - réinstissement - signifie, au sens large, l'achat au moyen d'un renu d'un élément de capital de nature quelconque. Si nous considérons la nte d'un instissement comme un instissement négatif, c'est-A -dire comme un désins-tissement, notre définition concorde ac l'usage populaire, puisque les échanges d'instissements anciens sont forcés de s'annuler. A vrai dire, il y a lieu de faire état des constitutions et des remboursements de créances (y compris les variations de quantité du crédit ou de la monnaie), mais puisque pour la communauté prise dans son ensemble l'augmentation ou la diminution de la position créditrice globale est toujours exactement la mASme que l'augmentation ou la diminution de la position débitrice globale, cette complication disparait elle aussi lorsqu'on traite de l'instissement global. Par conséquent, si l'on admet que le renu, au sens populaire du mot, correspond A  notre renu net, l'instissement global au sens populaire du mot coïncidera ac notre définition de l'instissement net, A  savoir : l'adjonction nette aux équipements* en capital de toute nature, compte tenu des variations de valeur des anciens équipements qui entrent dans le calcul du renu net.
L'instissement, ainsi défini, correspond par conséquent A  l'augmentation de l'équipement en capital, que celle-ci porte sur le capital fixe*, le capital circulant* ou le capital liquide* ; et les principales différences entre les définitions (abstraction faite de la distinction entre l'instissement et l'instissement net) viennent du fait qu'on exclut de l'instissement une ou plusieurs de ces catégories.
M. Hawtrey, par exemple, qui attache une grande importance aux variations du capital liquide, c'est-A -dire aux augmentations (ou aux diminutions) involontaires du stock de produits inndus, a proposé une définition de l'instissement d'où les variations de cette nature sont exclues. Un excès de l'épargne sur l'instissement est alors la mASme chose qu'une augmentation involontaire du stock de produits inndus, c'est-A -dire qu'un accroissement du capital liquide. M. Hawtrey ne nous a pas convaincu de la nécessité de mettre ce facteur en relief; car ce faisant on appelle toute l'attention sur la correction de variations qui n'étaient pas prévues A  l'origine au détriment de celles qui, bien ou mal, ont été prévues. M. Hawtrey estime que la différence entre l'échelle de production telle qu'elle est fixée chaque jour par les entrepreneurs et l'échelle du jour précédent dépend des variations subies parles stocks de produits inndus. Il est certain que, dans le cas des biens de consommation, ces variations jouent dans les décisions des entrepreneurs un rôle important. Mais il n'y a pas de raison A  notre avis d'exclure l'action exercée sur ces décisions par d'autres facteurs ; c'est pourquoi nous préférons nous attacher A  la variation totale de la demande effecti et non pas simplement A  cette partie de la variation qui traduit l'augmentation ou la diminution des stocks inndus pendant la période précédente. En outre, lorsqu'il s'agit de capital fixe*, l'augmentation ou la diminution de la capacité inemployée correspond A  l'augmentation ou A  la diminution des stocks inndus en ce qui concerne son effet sur les décisions de produire et nous ne voyons pas comment la méthode de M. Hawtrey peut tenir compte de ce facteur au moins aussi important, n semble probable que les termes de formation et de consommation de capital, dont se sernt les économistes de l'école autrichienne, n'ont un sens identique ni A  ceux d'instissement et de désinstissement tels que nous les avons définis, ni A  ceux d'instissement et de désinstissement nets. Ces économistes considèrent notamment qu'une consommation de capital se produit dans certaines circonstances où il est bien clair qu'il n'y a pas de diminution nette de l'équipement en capital tel qu'il a été défini. Toutefois nous n'avons pu trour aucun passage où le sens de ces termes fût clairement expliqué. Quand on affirme, par exemple, qu'il se produit une formation de capital en cas d'allongement de la période de production, on n'est pas beaucoup plus avancé.

Nous en arrivons maintenant aux différences entre l'épargne et l'Instissement qui ont pour origine une définition spéciale du renu et partant de l'excès du renu sur la consommation. Un exemple en est fourni par l'emploi que nous avons fait nous-mASme de ces termes dans notre Treatise on Money. Car, ainsi que nous l'avons dit e 85, la définition du renu que nous avons adoptée dans cet ouvrage se distingue de notre définition actuelle par le fait que nous considérions alors comme le renu des entrepreneurs, non leurs bénéfices effectiment réalisés, mais (en un certain sens) leur - bénéfice normal -. Un excès de l'épargne sur l'instissement signifiait donc que l'échelle de production était telle que les entrepreneurs retiraient de la propriété de l'équipement un bénéfice inférieur A  la normale ; et quand nous parlions d'un excès accru de l'épargne sur l'instissement, cela voulait dire que les bénéfices effectifs déclinaient et que, par suite, les entrepreneurs étaient incités A  réduire leur production.
D'après notre actuelle manière de voir, le volume de l'emploi (et par conséquent le niau de la production et du renu réel) est fixé par l'entrepreneur en vue de rendre maxima ses bénéfices présents et futurs (la déduction pour coût d'usage étant déterminée par l'utilisation de l'équipement qu'il considère propre A  rendre maximum le renu qu'il en tirera pendant toute sa durée) ; et le volume de l'emploi qui rendra ses bénéfices maxima dépend de la fonction de la demande globale que lui donnent ses prévisions de la somme des produits résultant respectiment de la consommation et de l'instissement dans les dirses hypothèses. Dans notre Treatise on Money le concept de changement dans l'excès de l'instissement sur l'épargne, selon les définitions adoptées, était un moyen d'étudier les variations du bénéfice ; mais dans cet ouvrage nous n'avions pas fait une claire distinction entre les résultats attendus et les résultats réalisés (1). Nous soutenions alors que l'excès de l'instissement sur l'épargne était le motif qui gournait les variations de volume de la production. Le raisonnement nouau, tout en étant beaucoup plus exact et instructif (c'est au moins notre avis actuel), est donc essentiellement un déloppement de l'ancien. Traduit dans le vocabulaire du Treatise on Money, il s'exprimerait comme suit : si l'on s'attend A  un accroissement de l'excès de l'Instissement sur l'Epargne, le volume antérieur de l'emploi et de la production étant donné, les entrepreneurs seront incités A  accroitre le volume de l'emploi et de la production. Ce qui importe dans nos raisonnements tant actuel qu'ancien, c'est qu'ils cherchent A  montrer que le volume de l'emploi est déterminé parles évaluations de la demande effecti faites parles entrepreneurs, l'attente d'un accroissement de l'instissement par rapport A  l'épargne, aux sens du Treatise on Money, étant le critère d'un accroissement de la demande effecti. Mais, bien entendu, l'exposition dans le Treatise on Money apparait très confuse et incomplète A  la lumière des déloppements nouaux contenus dans le présent ouvrage.
M. D. H. Robertson définit le renu d'aujourd'hui comme étant égal A  la somme de la consommation et de l'instissement d'hier ; l'épargne d'aujourd'hui telle qu'il la comprend est donc égale A  l'instissement d'hier augmenté de l'excès de la consommation d'hier sur celle d'aujourd'hui. D'après cette définition, l'épargne peut AStre supérieure A  l'instissement, la différence étant égale A  l'excès du renu d'hier (tel que nous l'entendons) sur celui d'aujourd'hui. Ainsi, lorsque M. Robertson dit qu'il y a un excès de l'épargne sur l'instissement, il exprime littéralement la mASme idée que nous lorsque nous disons que le renu fléchit ; et l'excès de l'épargne selon sa définition est exactement égal au déclin du renu selon la nôtre. S'il était exact que les prévisions courantes fussent toujours déterminées par les résultats réalisés la ille, la demande effecti d'aujourd'hui serait égale au renu d'hier. On peut donc considérer la méthode de M. Robertson comme une tentati autre que la nôtre (qui en est peut-AStre une première approximation) pour faire la distinction, si importante pour une analyse causale, que nous avons essayé de faire sous forme de contraste entre la demande effecti et le renu (1).

Nous en nons maintenant aux idées beaucoup plus vagues associées A  l'expression d'- épargne forcée -. Est-il possible d'y découvrir une signification claire ? Dans notre Treatise on Money (vol. I, p. 171 en note) nous avons donné les références de quelques-uns des emplois qui avaient été faits antérieurement de cette expression ; et nous avons laissé entendre qu'elle avait une certaine parenté ac la différence entre l'instissement et l'- épargne - telle que nous l'avions définie. Nous ne sommes plus convaincu qu'il y ait en fait autant de parenté que nous le pensions. En tout cas il nous parait certain que l'- épargne forcée - et les expressions analogues employées plus récemment (par les Professeurs Hayek et Robbins notamment) n'ont pas de rapport défini ac la différence entre l'instissement et l'- épargne - au sens que nous avions en vue dans le Treatise on Money. Bien que ces auteurs n'aient pas expliqué exactement la signification qu 'ils attachent A  ce terme, il est clair que, dans leur idée, l'- épargne forcée - est un phénomène qui trou sa cause directe et sa mesure dans les variations de la quantité de monnaie et du crédit bancaire.
Il est évident qu'une variation du volume de la production et de l'emploi entraine une variation du renu mesuré en unités de salaire ; qu'une variation de l'unité de salaire entraine A  la fois un changement dans la répartition du renu entre les emprunteurs et les prASteurs et une variation du renu mesuré en monnaie ; et que dans les deux cas il se produit (ou peut se produire) une variation du montant épargné. Par conséquent puisque les variations de la quantité de monnaie peunt avoir pour résultat en agissant sur le taux de l'intérASt de modifier le volume et la répartition du renu (comme nous le rrons plus tard), il est possible qu'elles entrainent indirectement un changement de montant épargné. Toutefois une semblable variation du montant épargné n'est pas plus une - épargne forcée - que toute autre variation due A  un changement dans les circonstances ; et il n'y a pas de moyen de distinguer un cas des autres A  moins que l'on convienne de choisir comme épargne normale ou épargne type la somme épargnée en certaines conditions données. Au surplus, comme nous le rrons, l'ampleur de la variation de l'épargne globale qui résulte d'une variation donnée de la quantité de monnaie est extrASmement variable et dépend de bien d'autres facteurs.
L'expression - épargne forcée - n'a donc pas de sens A  moins qu'un certain niau de l'épargne ait été choisi comme étalon. Si l'on choisit (ce qui parait raisonnable) le niau qui correspond A  un état permanent de plein emploi, la définition serait la suivante : - L'épargne forcée est l'excès de l'épargne effecti sur la somme qui serait épargnée s'il existait une situation de plein emploi dans un équilibre de longue période*. - Cette définition a un sens satisfaisant ; mais dans ce sens l'excès forcé de l'épargne est un phénomène très rare et très insle et l'état habituel des affaires se caractérise par une insuffisance forcée de l'épargne.
L'intéressante Note du Professeur Hayek - sur le Déloppement de la doctrine de l'épargne forcée - (1) démontre que telle était bien en fait la signification originelle du terme. L'- épargne forcée - ou - Frugalité forcée - était, A  l'origine, une conception de Bentham ; et Bentham avait expressément déclaré qu'il avait en vue les conséquences d'un accroissement de la quantité de monnaie (par rapport A  la quantité de choses cessibles contre monnaie) en des circonstances où - la main-d'œuvre était tout entière employée et employée de la manière la plus avantageuse - (1). En de telles circonstances, remarque Bentham, le renu réel ne peut s'accroitre ; l'instissement additionnel, qui se produit A  la suite du changement, entraine par conséquent une économie forcée - aux dépens du bien-AStre du pays et de la justice nationale -. Les auteurs du XIX siècle qui ont traité le sujet ont tous eu virtuellement en vue la mASme idée. Mais l'extension de cette notion parfaitement claire A  une situation où le plein emploi n'est pas réalisé soulè des difficultés. Il est exact certes (en raison de la décroissance du rendement de l'emploi lorsqu'il est appliqué en quantité croissante A  un équipement donné) que tout accroissement de l'emploi impose un sacrifice de renu réel aux personnes déjA  employées, mais il est peu probable qu'on réussisse A  rattacher ce sacrifice A  l'augmentation de l'instissement qui peut accomner l'accroissement de l'emploi. Tout au moins aucun effort n'a-t-il été tenté, A  notre connaissance, par les auteurs modernes qui se sont intéressés A  l ' - épargne forcée - pour étendre l'idée A  une situation où l'emploi augmente ; et pour la plupart ils semblent n 'avoir pas vu que, pour AStre applicable aux situations d'emploi partiel, le concept d'- économie forcée - de Bentham devait AStre expliqué ou circonscrit.

La prédominance de l'idée que l'épargne et l'instissement, pris dans leurs sens ordinaires, peunt différer l'un de l'autre, doit AStre attribuée, selon nous, A  une illusion d'optique consistant A  regarder la relation de chaque déposant ac sa banque comme une transaction unilatérale au lieu d'y voir la transaction bilatérale qu'elle est en réalité. On se ure qu'un déposant et sa banque peunt s'arranger d'une faA§on ou d'une autre pour accomplir une opération faisant disparaitre l'épargne dans le système bancaire, de sorte qu'elle soit perdue pour l'instissement, ou A  l'inrse que le système bancaire peut rendre possible la réalisation d'un instissement auquel aucune épargne ne corresponde. Mais personne ne peut épargner sans faire un acquASt de forme quelconque, argent liquide, créance ou biens capitaux, et pour qu'une personne puisse ajouter un avoir A  son patrimoine, il faut ou qu'un avoir nouau de valeur égale soit créé ou qu'une autre personne cède un avoir de mASme valeur qu'elle possédait antérieurement. Dans le premier cas il y a un instissement nouau correspondant ; dans le second cas il faut que l'autre personne ait - désépargné - une somme égale. En effet, la perte de richesse subie parla seconde personne provient nécessairement d'un excès de sa consommation sur son renu, et non d'une perte au compte capital résultant d'une baisse de valeur de ses avoirs, car il n'est aucunement question ici d'une perte sur la valeur antérieure de son avoir ; elle reA§oit dûment la valeur courante de son avoir et cependant ne la conser en richesse d'aucune sorte ; il est donc nécessaire qu'elle dépense cette valeur pour faire face A  une consommation courante excédant son renu courant. En particulier si c'est le système bancaire qui cède un actif, il faut que quelqu'un se dessaisisse d'argent liquide. Par suite, lorsqu'on additionne l'épargne de la première personne considérée et celle de toutes les autres personnes, le montant global obtenu doit nécessairement AStre égal, pendant la période courante, au montant de l'instissement nouau.
Quant A  l'idée que la création de crédit par le système bancaire permet de réaliser des instissements auxquels - aucune épargne vérile - ne correspond, elle procède uniquement du fait que l'on isole une des conséquences de l'augmentation du crédit bancaire en excluant les autres. Si l'octroi A  un entrepreneur d'un crédit bancaire en addition des crédits déjA  existants lui permet d'effectuer un supplément d'instissement courant qui n'aurait pas été réalisé sans cela, les renus augmenteront nécessairement, et dans une mesure qui normalement dépassera celle de l'instissement supplémentaire. En outre, sauf dans une situation de plein emploi, le renu réel aussi bien que le renu nominal augmenteront. Le public choisira en toute liberté la proportion selon laquelle il répartira son supplément de renu entre l'épargne et la dépense, et il est impossible que l'entrepreneur qui a emprunté dans l'intention d'accroitre son instissement réalise cette intention (si ce n'est dans la mesure où son instissement en remplace un autre qui sans cela eût été fait par un autre entrepreneur) A  une cadence plus rapide que celle A  laquelle le public décide d'accroitre ses épargnes. Au surplus l'épargne qui résulte de la décision de l'entrepreneur est une épargne vérile tout autant que n'importe quelle autre. On ne peut forcer personne A  rester en possession de la monnaie additionnelle correspondant au crédit bancaire nouau ; il faut que quelqu'un préfère, pour certaines raisons, conserr un supplément de monnaie plutôt qu'une autre forme de richesse. Cependant l'emploi, les renus et les prix sont obligés de varier de manière que dans la situation noulle quelqu 'un consente A  conserr la monnaie additionnelle. Il est exact qu'une augmentation imprévue de l'instissement dans un secteur particulier peut causer dans le montant global de l'épargne et de l'instissement une perturbation qui ne se serait pas produite si l'augmentation avait été prévue assez longtemps A  l'avance, n est exact également que l'octroi du crédit bancaire suscite trois tendances : 1A° le volume de la production tend A  augmenter ; 2A° la valeur de la production marginale exprimée en unités de salaire tend A  croitre (circonstance qui accomne nécessairement l'augmentation de la production lorsque les rendements sont décroissants) ; 3A° le montant nominal de l'unité de salaire tend A  s'éler (effet qui accomne sount l'amélioration de l'emploi) ; et la répartition du renu réel entre les dirs groupes d'individus peut AStre affectée par ces tendances. Mais lesdites tendances sont les caractéristiques propres d'une situation où le volume de la production augmente ; elles se manifestent tout autant lorsque l'augmentation de la production procède d'une origine autre que l'extension du crédit bancaire. La seule faA§on de les éviter est d'ésectiuner tout ordre de mesures propre A  améliorer l'emploi. La majeure partie de ce qui précède anticipe d'ailleurs le résultat d'analyses que nous n'avons pas encore déloppées.
Ainsi l'idée ancienne que l'épargne implique toujours un instissement, tout incomplète et trompeuse qu'elle fût, est formellement plus juste que l'idée moderne qu'il peut y avoirépargne sans instissement ou instissement sans épargne - vérile -. L'erreur apparait au moment où l'on procède A  la déduction plausible que, lorsqu 'un individu épargne, il augmente A  due concurrence l'instissement global. Il est exact qu'un individu, lorsqu'il épargne, augmente sa propre richesse. Mais conclure qu'il augmente aussi la richesse globale c'est méconnaitre les réactions possibles de l'acte d'épargne d'un individu sur les épargnes et partant sur la richesse des autres.
Comment l'identité de l'épargne et de l'instissement se conci-lie-t-elle ac la - liberté - dont jouit chaque individu d'épargner ce qui lui plait sans tenir compte de ce que lui-mASme ou les autres peunt instir? L'explication réside essentiellement dans le fait que l'épargne, comme la dépense, est A  double face. Bien que le montant de l'épargne d'un individu ait peu de chance d'avoir une influence sensible sur son propre renu, les réactions exercées par le montant de sa consommation sur les renus des autres font qu'il est impossible A  tous les individus pris A  la fois d'épargner une somme donnée d'un montant quelconque. Toute tentati de cette nature qui vise A  augmenter l'épargne en diminuant la consommation agit sur les renus de telle sorte qu'elle se neutralise nécessairement elle-mASme. Bien entendu, il est tout aussi impossible A  la communauté dans son ensemble d'épargner moins que le montant de l'instissement courant, car une tentati de cet ordre fait nécessairement monter les renus jusqu'A  un niau où les sommes que les individus décident d'épargner atteignent un montant exactement égal A  celui de l'instissement.
Il y a une étroite analogie entre ce qui précède et la proposition selon laquelle la liberté appartenant A  chaque individu de faire varier, quand il lui plait, la somme de monnaie qu'il détient, se concilie ac la nécessité pour le montant total de monnaie auquel se monte la somme des encaisses individuelles, d'AStre exactement égal au montant de la monnaie que le système bancaire a créé. Dans ce dernier cas l'égalité résulte du fait que le montant de monnaie que chacun décide de conserr n'est pas indépendant de son renu ou du prix des choses (des obligations notamment) entre l'achat desquelles et la conservation de monnaie il a normalement le choix. Les renus ainsi que les prix de ces choses varient donc obligatoirement jusqu 'A  ce que l'égalité s'élisse entre d'une part les sommes globales de monnaie que, sur la noulle base des renus et des prix, les individus désirent conserr et de l'autre le montant de la monnaie créée par le système bancaire. Ceci constitue, A  vrai dire, la proposition fondamentale de la théorie monétaire.
Ces propositions découlent l'une et l'autre du fait qu'il ne peut y avoir un acheteur sans un ndeur ni un ndeur sans un acheteur. Si un individu dont les transactions ont peu d'importance par rapport au marché peut ajuste titre négliger le fait que sa demande n'est pas une transaction unilatérale, ce serait un non-sens de négliger ce fait lorsqu'on considère la demande globale. Telle est la différence capitale entre la théorie du comportement économique de la communauté et celle du comportement de l'unité individuelle, où l'on suppose que les variations de la demande propre de l'individu ne modifient pas son renu.



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