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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Nation

Selon le Robert, la nation est - un groupe humain, généralement assez vaste, qui se caractérise par la conscience de son unité et la lonté de vivre en commun -. La nation se distingue donc de l'Etat, en ce sens qu'elle implique une idée de spontanéité, tandis que l'Etat est une forme de pouir organisée et institutionnalisée.
Ernest Renan est le principal théoricien de la nation. Dans sa célèbre conférence A  la Sorbonne de 1882, il définissait la nation comme - une ame, un principe spirituel -. Deux principes président A  sa constitution. - L'un est la possession en commun d'un riche legs de souvenirs; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre ensemble, la lonté de continuer A  faire valoir l'héritage qu'on a reA§u indivis. () La nation est donc une grande solidarité, constituée par le sentiment des sacrifices qu'on a faits et de ceux qu'on est disposé A  faire encore. Elle suppose un passé; elle se résume pourtant dans le présent par un fait tangible : le consentement, le désir clairement exprimé de continuer la vie communes.
Marcel Mauss a systématisé l'approche de Renan, en associant la nation et l'Etat, dans un modèle d'Etat-nation. Cette organisation politique particulière est centralisée, et réussit A  allier unité culturelie et unité politique sur un territoire bien défini. Pour le sociologue franA§ais, la nation est donc une - société matériellement et moralement intégrée, A  pouir central sle, permanent, A  frontières déterminées, A  relative unité morale, mentale et culturelle des habitants qui adhèrent consciemment A  l'Etat et A  ses lois ' -.
Dans cette définition apparait l'idée que la nation est aussi une construction politique et idéologique. On dégage alors traditionnellement, A  la suite des travaux de Louis Dumont, deux conceptions de la nation. Le modèle franA§ais repose sur l'idée de nation-contrat, issue de la lonté proclamée des individus de vivre ensemble. Le modèle allemand repose sur l'idée de nation-génie, où le collectif s'impose aux individus par l'intermédiaire du sang et du sol. La conception franA§aise, plus ouverte sur les différences culturelles, a été remise en valeur par la Commission sur le code de la nationalité. Elle fit référence dans son rapport final A  -la conception élective de la nation selon laquelle une nation est constituée par la lonté et le consentement libre des individus2 -. Le principe national est donc un mode de régulation politique des conflits, en assurant a priori, et grace A  un travail de socialisation, une unité sociale et culturelle transcendant les clivages entre les différents groupes qui composent la société. Dominique Schnapper écrit A  ce sujet que - la nation est une instance de régulation de la vie sociale, qui gère de manière spécifique les inégalités, et les conflits entre les groupes. Expression et instrument du "système de normes ou de valeurs " spécifique, l'Etat contribue A  donner A  chaque collectivité organisée en nation son unité et son unicité3. -
Aujourd'hui, A  la suite du développement de l'Etat-providence, une acception plus économique de la nation se fait jour. Dominique Schnapper propose alors une définition qui inclut la dimension économique de la question. La nation moderne est donc - la forme politique qui permet d'intégrer des populations objectivement différentes autour de normes et de valeurs communes, grace A  une gestion économique et sociale fondée sur les compromis inéviles entre les valeurs de la liberté et de l'égalité et les nécessités de l'ordre économique4 -.
Le principe national est donc un des éléments les plus structurant des identités collectives. Cependant, il est bon de rappeler qu'Ernest Renan lui-mASme n'a jamais accordé une universalité absolue A  cène forme d'organisation politique. Et il songeait dejA  A  l'Europe. - Les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. La confédération européenne probablement les remplacera. Mais telle n'est pas la loi du siècle où nous vins. A l'heure présente, l'existence des nations est bonne, nécessaire mASme. -



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