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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les biens a  puisage

Les biens A  puisage posent un problème de fourniture. Puisqu'il n'est pas nécessaire de les payer et qu'il n'y a pas moyen de s'opposer A  leur consommation, de tels biens seront consommés -voire gaspillés-jusqu'A  épuisement, tant que le coût de leur cueillette, de leur récolte, de leur extraction, de leur appropriation ou de tout autre moyen d'entrer en leur possession n'excédera pas la leur qu'ils représentent pour le consommateur. Aucun fournisseur raisonnable ne produira de tels biens, et ils n'existeront que parce que la nature y pourvoit. (Nous verrons pourtant ci-dessous que ce n'est pas tout A  fait vrai.)
Les baleines, les tigres et les éléphants sont des témoins vints - ou plutôt mourants - du problème que pose la gestion des biens A  puisage, qui appartiennent A  celui qui les prend. On les consomme jusqu'A  extinction, mASme s'ils peuvent se renouveler naturellement.
Les mécanismes de marché ne peuvent fournir de biens A  puisage. Néanmoins, l'action collective peut offrir un moyen de préserver les sources naturelles. Dans le cas des baleines et autres animaux, elle prend la forme d'une action internationale visant A  conincre les consommateurs de limiter volontairement leur consommation (c'est vrai aussi de l'Antarctique, qui est actuellement un bien A  puisage). Hélas, il est apparu que le moyen n'était pas A  la hauteur du problème, faute de pouvoir l'imposer en pratique. Une autre méthode consiste A  interdire la vente des biens A  puisage après leur appropriation (les biens A  puisage ne se prAStent pas tous A  cette méthode). En application de cette tactique, la vente d'objets faits de peau de crocodile, de fourrure de tigre, de plumes d'autruche et autres espèces menacées est interdite'aux Etats-Unis, alors que le gouvernement du Kenya s'efforce d'interdire la vente des défenses d'éléphant et des cornes de rhinocéros. Cette méthode n'a remporté elle aussi qu'un succès limité. Notez que les commissions, agences, organes réglementaires et unités de surveillance créés pour faire face au problème des biens A  puisage fournissent un service qui est, en réalité, un bien collectif.
De mASme que les baleines et les tigres font l'objet d'une appropriation, qui les fait passer de la catégorie des biens A  puisage A  celle des biens privés, certains lacs et rivières se présentent comme des biens A  puisage utilisés librement comme des décharges de déchets toxiques et nocifs, ce qui les déclasse en biens privés de moindre qualité, moins disponibles et partiellement consommés. Cette destruction de biens A  puisage sous forme de pollution des cours d'eau a également suscité une action collective. On a entrepris de surveiller les sources de pollution telles qu'élissements industriels et usines d'épuration. De fait, un nouveau service est apparu, le contrôle de la pollution de l'eau (bien collectif), afin d'assurer la continuité de l'approvisionnement en un bien A  puisage désiré : des cours d'eau non pollués.
La Lune est un bien A  puisage lointain. On pourrait l'utiliser comme source de matières premières, comme base de communications ou comme terrain militaire, mais, temporairement du moins, elle est protégée contre la surconsommation par le coût élevé de son utilisation. Cependant, l'espace est un bien A  puisage déjA  dégradé par un nombre croissant de débris issus de l'exploration spatiale, qui tournent autour de la Terre.
Ces exemples illustrent les problèmes inhérents aux biens A  puisage : risque d'épuisement, tentatives de solution conventionnelles sous forme de création de biens collectifs (c'est-A -dire de services ordinairement assurés par des organes gouvernementaux) destinés A  protéger les biens A  puisage, et faible efficacité de ces moyens en raison de la difficulté d'une exclusion.
Puisque cette méthode n'est pas adaptée, on s'intéresse de plus en plus A  une solution diamétralement opposée. Elle est fondée sur le concept des droits de propriété, sujet qu'Alchian2 et DcAlcssi3, par exemple, ont amplement évoqué. Un propriétaire privé (d'éléphants, de terres vierges ou d'eau) veut maximiser la leur A  long terme de sa propriété et observera des pratiques prudentes en ménageant ses précieux biens A  puisage. Pour la mASme raison, le gisement de pétrole souterrain dont les droits de forage appartiennent A  un unique producteur peut AStre géré plus efficacement que celui où l'on peut puiser depuis des dizaines de parcelles de terrain en surface. Inversement, un terrain dont le - public - est propriétaire tendra A  AStre traité comme un bien A  puisage, il sera surexploité et détruit - c'est le - tragique destin des ines patures4 -.
Un prolongement intéressant de ces idées serait applicable A  la pASche océanique. Aux Etats-Unis, le prix du poisson s'élève rapidement, mASme dans les régions côtières. Paradoxalement, le poisson coûte cher parce qu'il est gratuit. C'est-A -dire qu'en tant que bien A  puisage typique, on peut le pAScher librement, ce qui a pour résultat la surexploitation des océans, l'épuisement des ressources (exactement comme pour une ine pature broutée par de trop nombreux troupeaux), la faiblesse des prises de chaque bateau : le processus est donc inefficient et son coût par poisson péché est élevé. Il a été proposé que la pASche en haute mer soit traitée, A  l'instar des gisements de pétrole sous-marins, comme propriété de tous les citoyens américains ; des quotas de prises annuelles scientifiquement déterminés seraient fixés et l'on vendrait aux enchères les droits de pASche dans la limite de ces quotas. Cette méthode de transformation d'un bien A  puisage en bien privé, par création de droits de propriété cessibles - la pritisation des pASches hauturières, en somme -, serait susceptible de résoudre le problème de la surexploitation des ressources marines5.
Butler a décrit les dommages analogues provoqués par l'appartenance de terrains A  l'état américain, et il est favorable A  la pritisation des terrains vierges pour assurer leur présertion6.



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