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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les grandes préoccupations actuelles

La hiérarchie des préoccupations sous-jacentes aux politiques sociales évolue dans le temps, tant en fonction de l'environnement général que de l'expérience acquise en mettant en ouvre dirs éléments de réponse. Actuellement, on peut mentionner trois thèmes qui intéressent substantiellement les populations ou leurs dirigeants, et s'obsernt dans tous les pays européens mais soulènt de difficiles problèmes : l'un concerne la protection sociale (anir de PEtat-providence), l'autre le processus décisionnel (participation dans l'entreprise, décentralisation géographique), le troisième la démographie (natalité et mouments migratoires).

A / L'AVENIR DE L'éTAT-PROVIDENCE

Une des caractéristiques dominantes du dernier demi-siècle est la mise en place et la généralisation d'amples mécanismes collectifs de protection sociale. Certes la pratique de prise en charge collecti des maux individuels est fort ancienne (cf. le rôle de l'église au Moyen Age), la mise en place de procédures étatiques est apparue en Allemagne A  la fin du xixc siècle, en France dans les années 20 et 30. Mais c'est largement sous l'impulsion des idées de Keynes et de Beridge que le processus s'est intensifié, et ceci dans tous les pays européens (car c'est largement une spécificité européenne). Dans les pays de la CEE, la quasi totalité de la population est courte par la sécurité sociale et les dépenses sociales collectis (rapportées au pib) sont assez voisines dans la plupart des pays (bien que plus faibles dans les pays les moins riches) et beaucoup plus fortes qu'outre-Atlantique et au Japon.
Tant que les économies de l'Europe de l'Ouest ont connu un taux de croissance élevé, l'amplification du rôle de PEtat-providence n'a pas soulevé de réels problèmes macro-économiques, car la croissance des renus directs était forte. Mais la situation a changé sur trois points :
' ac une croissance plus faible du PIB, la répartition du renu entre renus directs et renus indirects (ou de redistribution) pose problème : mASme sans modification d'origine institutionnelle de cette répartition, s'exerce une certaine pression psychologique en faur d'une croissance des renus directs A  un rythme supérieur A  celui du pib (de faA§on A  retrour des taux analogues A  ceux connus il y a quinze ans ou plus) ;
' deux éléments poussent A  une croissance des dépenses sociales plus rapide que le pib :
» largement sous l'influence des progrès scientifiques, la croissance des dépenses de santé est nettement plus forte que celle du pib, et rien ne laisse pressentir un ralentissement, car nombre de possibilités thérapeutiques sont encore loin d'AStre pleinement exploitées,
» le vieillissement de la population va, A  age de la retraite inchangé, diminuer le rapport actifs/inactifs ; A  taux de retraites inchangé, la ponction des retraités sur le renu national augmentera (et donc la part relati des actifs diminuera) et la croissance du renu moyen de ces derniers sera plus faible que la croissance de leur productivité moyenne (contribution A  la création du renu).
En première analyse, le maintien de l'équilibre financier de la sécurité sociale (au sens large du terme) ne peut passer que par une augmentation des recettes (qui a une répercussion différente, tant économiquement que psychologiquement, s'il s'agit d'un relèment de cotisations sociales ou de la contribution de la fiscalité générale) ou une réduction des dépenses, c'est-A -dire de la prise en charge collecti du financement de certains services.
Les problèmes A  résoudre débordent donc largement l'aspect du déséquilibre financier de la sécurité sociale. Certes, celui-ci est réel, mais il n'est que l'expression de tensions fondamentales qui sont de trois ordres :
' une certaine contradiction, concernant la répartition entre renus directs et indirects, puisqu'il y a A  la fois volonté du maintien de la protection sociale (- touche pas A  la Sécu -) et désir d'une croissance du renu direct au moins égale A  celle de la productivité moyenne ; ceci reflète en fait une certaine inacceptation du ralentissement de la croissance ;
' la contradiction entre - le droit A  la santé -, qui coûte de plus en plus cher, que les dépenses soient payées directement par les ménages ou financées par un mécanisme collectif d'assurance, et la réticence A  voir croitre moins vite que le renu total la part de celui-ci consacré A  d'autres emplois ; ' l'opposition entre les actifs et les non-actifs pour le partage du renu national.
Ce dernier point est probablement, A  terme, le plus crucial. Il faut bien voir en effet que le paiement des retraites par un système de répartition ou un système de capitalisation ne change rien au problème de fond qui est la répartition entre actifs et non-actifs (notamment retraités) du renu de l'année ; si les actifs de l'an 2010 refusent le partage correspondant A  l'exécution de contrats conclus dix ou vingt ans auparavant (affectation de l'épargne individuelle, par exemple par des polices individuelles d'assurance-retraite), des mécanismes se mettront en ouvre (par exemple l'inflation) pour mener au partage toléré ; il faut AStre conscient de ce risque et ne pas croire que des mécanismes d'assurance privée pourront efficacement obliger A  un partage du renu national non voulu par la fraction de la population ayant le pouvoir économique, A  savoir les actifs. On est amené alors A  se demander si, ac le vieillissement de la population (et l'allongement de la durée de vie), on ne sera pas obligé, d'ici quelques années, de reculer l'age de la retraite. Le problème est général pour tous les pays européens.

B / LE PROCESSUS DéCISIONNEL SUR LE CADRE DE VIE

On a déjA  mentionné A  plusieurs reprises l'aspiration A  une certaine décentralisation. On la retrou ici dans deux domaines fort différents, la participation A  la gestion de l'entreprise, les décisions relatis au cadre de vie.
Sur de multiples points, l'organisation de l'entreprise est en pleine transformation. Techniquement, cela se traduit par la recherche de plus de souplesse, de faA§on A  faciliter et accélérer les adaptations rendues nécessaires notamment par l'évolution de la demande (d'où la disparition de la chaine rigide et l'apparition massi de robots flexibles). Humainement, cela concerne la répartition des responsabilités et compétences dans l'entreprise : décentralisation plus marquée (renforcement des compétences de l'atelier dans l'usine, de l'élissement dans l'entreprise), participation accrue du personnel A  la gestion, (cf. les lois Auroux en France).
Les décisions relatis au cadre de vie seront abordées plus loin, notamment A  l'occasion des politiques européennes d'environnement.

C / L'éVOLUTION DéMOGRAPHIQUE

La situation démographique d'un pays est fondamentale pour le fonctionnement de son économie et son évolution :
' A  l'intérieur, la structure de la pyramide d'age commande le rapport actifs/inactifs et donc la possibilité d'assurer des retraites plus ou moins substantielles ; d'autre part, elle influe sur le dynamisme de l'économie et son aptitude A  l'innovation, les générations agées étant généralement considérées comme plus conservatrices et moins ourtes aux changements nécessaires dans un monde en pleine évolution (mASme si certains considèrent que les vieillards de demain, en meilleure santé, seront plus actifs et entreprenants que ceux d'hier) ;
' face A  l'extérieur, le poids d'un pays est influencé de faA§on décisi par l'ampleur de sa population et, lA  encore, l'age de celle-ci.
Sous l'un et l'autre de ces aspects, la situation de l'Europe est très préoccupante.
Après un boom des naissances après la seconde guerre mondiale, les taux de fécondité et de natalité ont dégringolé, passant, pour la plupart des pays européens, en dessous du niau (2,1) assurant le renoullement des générations. Aussi, pour la Communauté A  12 (sans l'Allemagne de l'Est), selon les projections des Nations Unies de 1984 (variante moyenne), la population passerait de 321 millions en 1985 A  331 en 2010 et 329 en 2025 (la variante basse se situant A  306, ac des taux de fécondité non invraisemblables compris entre 1,6 et 2,0 selon les pays entre 2000 et 2025). A cette évolution est associé un vieillissement de la population : dans la variante basse, l'age médian passe entre 1985 et 2025 de 34 A  45 ans en France et de 38 A  50 en RFA.
Dans le mASme temps, le pourtour de la Méditerranée et l'Afrique connaitront une vérile explosion démographique : rs 2025, la population de l'Algérie pourrait atteindre entre 56 et 71 millions d'habitants, contre 21 en 1985, celle du Maroc entre 52 et 67 contre 23, l'Egypte aurait doublé et atteindrait environ 100 millions. Plus globalement, l'Afrique du Nord (de l'Atlantique au canal de Suez) hébergerait entre 260 et 300 millions de personnes, le Proche-Orient (Turquie et Iran exclus) environ 160, l'Afrique au sud du Sahara entre 700 et 1 300, contre 320 en 1985 : au moins doublement, probablement nettement plus.
DéjA  gra sur le interne, la stagnation (et le vieillissement) de la population de l'Europe revASt un caractère dramatique quand on le situe face A  la croissance des pays voisins : on va en effet voir s'amplifier un double déséquilibre, ac juxtaposition de zones dont les évolutions démographiques sont contrastées et qui ont ' et continueront A  avoir ' de forts écarts de déloppement économique et de niau de vie : tous les ingrédients seront réunis pour une forte incitation A  d'amples mouments migratoires. Si ceux des années 60 ont eu lieu A  l'appel des pays récepteurs, soucieux d'atténuer les tensions sur le marché du travail, ceux des prochaines décennies se feront A  l'instigation des pays d'émigration et pourraient AStre d'un tout autre ordre de grandeur.
Plus près de nous, et plus immédiatement, l'état de délabrement économique des pays d'Europe centrale et de I'urss peut également déclencher d'importants déplacements de population3.
De tels mouments migratoires sont susceptibles d'avoir des répercussions économiques, sociales et culturelles tellement importantes qu'il est urgent de s'en préoccuper dès maintenant ' ce qui n'est guère le cas. Mais le sujet ne peut AStre traité efficacement qu'au niau communautaire :
' du fait que nous voulons assurer la libre circulation des habitants (et non seulement des travailleurs) sur l'ensemble du territoire européen, tout immigrant entré sur ce territoire pourra ensuite circuler librement : il est donc indispensable d'avoir une politique commune de l'immigration ;
' mASme si l'ampleur des mouments migratoires peut AStre quelque peu influencée par des réglementations, ce n'est que par une réduction de la - différence de potentiel - économique entre nous et l'extérieur qu'on peut vérilement espérer agir. Il faut donc avoir une stratégie de relations économiques (et d'aide technologique et financière) ac les pays potentiellement d'émigration, et, comme il s'agit de relations extérieures, cette stratégie doit AStre commune (cf. chap. 10).



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