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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les prémices d'un débat démocratique

Le débat sur Maastricht fut donc l'occasion d'un quiproquo. La plupart des arguments avancés par le - non -, autour des thèmes d'identité, de nation, de souveraineté, apparaissent rétrospectivement comme le premier étage d'un débat démocratique de réappropriation. C'est en cela qu'il y eut un vérile - retournement de gant -, au sens où les arguments hostiles A  Maastricht, considérés comme conservateurs et archaïques, ont en réalité marqué les prémices d'un vérile débat. Les anti-Maastricht annonA§aient l'avenir, en ce qu'ils ont avancé des arguments qui seront au cour du débat politique de l'Europe, une fois que les citoyens se seront appropriés ce thème. Il est certes probable que ces arguments seront ensuite dépassés par la dynamique historique, mais pour le moment, ils anticipent le passage de l'Europe du modèle élitiste au modèle démocratique.
Le chassé-croisé de Maastricht fut donc passionnant : devant consacrer la délégitimation des - vieux thèmes identitaires -, le Traité les a en fait s plébiscités par les citoyens.

1 - C'est avec les vieux concepts que l'on aborde les problèmes neufs

L'apparition d'un discours démocratique sur l'Europe requiert de partir des seules catégories d'expériences A  la disposition des citoyens : la nation, l'identité, le passé. Or, ces arguments mis en avant par une partie des opposants A  Maastricht étaient immédiatement disqualifiés.
Quels étaient les arguments contre Maastricht ? La crainte de la perte de souveraineté, la menace pesant sur les identités nationales, la crainte de l'Europe des marchands comme de celle des bureaucrates, le principe de subsidiarité comme porte ouverte au droit communautaire transnational et un repli de l'Europe des riches sur elle-mASme. Une insuffisante préparation de l'Europe sociale que stigmatisait le PCF par son slogan : - Maastricht, c'est encore plus d'austérité et de chômage. - Enfin, un compromis ambigu sur la politique de défense commune qui amenait Philippe Seguin A  craindre que la France - ne soit dépossédée de son droit absolu de faire la guerre ou la paix, de son armement nucléaire, de son siège au Conseil de sécurité des Nations unies -.
Le contresens moderniste a consisté A  identifier, dans l'usage de certains mots et raisonnements, la preuve d'un refus de l'Europe, alors que ces mots étaient un moyen d'aborder le nouveau cadre de l'Europe démocratique, plus qu'une machine de guerre contre elle. Ce processus rappelle une réalité trop souvent oubliée : les hommes inventent A  condition de croire qu'ils continuent. C'est exactement ce qui se passe depuis longtemps dans un autre domaine, celui de l'histoire des techniques. De la machine A  vapeur au téléphone, A  la voiture, les techniques nouvelles ont toujours été conA§ues dans le prolongement des précédentes. Les usages nouveaux mettent du temps A  s'imposer. Pour le dire autrement, les techniques sont toujours en avance sur les besoins et les usages. C'est exactement le processus de Maastricht. Peu importait que le discours sur Maastricht se fit en utilisant des mots anciens, l'essentiel était qu'un discours public se tienne, signe d'un début de réappropriation collective, et que ce discours soit différent du discours technocratique dominant2. En réalité, Maastricht fut plus un acte de despotisme éclairé qu'un acte réellement démocratique. On demandait A  chacun de s'exprimer, mais une immédiate hiérarchisation s'élissait entre les arguments qui étaient convenables, et ceux qui ne l'étaient pas. Un peu comme les cousins de province que l'on invite d'autant plus A  NoA«l qu'ils ne viennent pas, mais qui dérangeraient vraiment s'ils annonA§aient leur venue. Ce fut le mASme phénomène avec les mots. Tout le monde devait s'exprimer, mais A  peine les mots étaient-ils prononcés que la - police sémantique - faisait le tri entre les bons et les mauvais.
Une dichotomie s'est opérée entre les mots nobles, - légitimes -, et les autres. Laisser se constituer un discours plus démocratique sur l'Europe, c'est aussi donner droit A  un univers symbolique utopique, en tout cas plus complexe.
Un exemple : les discours sur l'Europe de l'Est. Beaucoup d'adversaires de Maastricht, et certains de ses partisans, ont regretté que le Traité renforce la coupure entre l'Europe des riches et celle des pauvres. Dans cette crainte, il y avait une réaction contre le paradigme technocratique dominant, mASme si d'un point de e



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