Certaines start-ups ont des projets de développement international qui justifient de faire appel A  des investisseurs étrangers. C'est notamment le cas des start-ups de haute technologie dont le principal marché est souvent américain, voire mondial : industries hardware, software, télécommunications, biotechnologies. De plus, les besoins en capitaux de ces entreprises sont souvent très lourds - plusieurs dizaines de millions de francs -, ce qui renforce encore le besoin de faire appel A  des investisseurs venus de pays différents. C'est aussi le cas pour de très grosses opérations de LBO supérieures A  150 millions d'euros.
Souvent, les fonds étrangers participent A  un deuxième tour de le une fois que des investisseurs franA§ais sont déjA  présents au capital. Ainsi une start-up franA§aise qui cherche des capitaux étrangers aura intérASt A  avoir dans son capital des investisseurs capables de la mettre en relation avec d'autres investisseurs européens ou américains. A€ tout le moins, il faut que cet investisseur ne soit pas franco-franA§ais, afin que si le dirigeant trouve lui-mASme des partenaires financiers A  l'étranger, ceux-ci connaissent le nom de l'investisseur franA§ais (vérifiez que votre investisseur franA§ais est membre de l'EVCA ; demandez-lui quels sont ses principaux bailleurs de fonds afin de savoir s'il compte par exemple des fonds de pension américains parmi ses actionnaires). Par ailleurs, si les capital-risqueurs franA§ais disposent généralement de réseaux bien élis en Europe, il est parfois moins facile de trouver par leur intermédiaire des investisseurs américains. Certains intermédiaires spécialisés et connaissant le marché du venture capital américain permettent A  l'entrepreneur de gagner du temps : sélection des investisseurs américains acceptant d'investir dans des sociétés franA§aises (ce qui en élimine déjA  un certain nombre) ; parmi ceux-ci, sélection des investisseurs susceptibles d'investir dans la technologie concernée De plus, les financiers américains sont souvent plus exigeants sur la prise du pouvoir dans la société ; ils prévoient toujours une clause par laquelle ils se donnent le droit d'imposer le dirigeant de leur choix. N'allez donc pas voir un capital-investisseur américain si vous avez une sion trop patrimoniale et familiale du capitalisme.