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DROIT

Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État.


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Alors, jusqu'où l'europe ?

Qui dit élargissement dit participation A  l'Union. La question est donc moins : - Jusqu'où l'élargissement ? - que plutôt : - Jusqu'où l'Union peut-elle AStre viable ? -
Nous n'aborderons pas le sujet sous l'angle des conditions requises par l'Union européenne : vivre en économie libérale, AStre un état démocratique, accepter l'acquis communautaire. Nombre de pays éloignés de l'Europe pourraient y répondre. Plus que certains candidats actuels.
Rappelons d'abord que la Confédération helvétique, la Norvège ou l'Islande font toujours cavaliers seuls Les Norvégiens ont mASme par deux fois refusé par référendum un élargissement qui avait été complètement négocié. C'est A  eux qu'il appartient de dire un jour s'ils souhaitent rejoindre l'Union. Celle-ci ne force personne et il est bon que cela apparaisse clairement.
La question d'un éntuel élargissement A  des pays non européens moins proches de nous géographiquement ne se pose pas vraiment pour l'instant mASme si l'un d'entre eux, le Maroc, s'est porté A  plusieurs reprises candidat depuis 1987. Outre le fait que nombre de pays arabo-musulmans, ou encore IsraA«l, ne répondent pas complètement aux conditions fixées pour une adhésion, l'Europe n'a pas de tentation hégémonique. Elie Barnavi, ancien ambassadeur d'IsraA«l en France, avait en avril 2001 fort judicieusement exposé son point de vue sur la limite de l'Europe vue de l'extérieur : - L'Europe est notre Hinterland et non pas l'Amérique. Pas seulement parce que l'Europe est plus proche, qu'elle est riche et puissante. Mais aussi parce qu'il se déroule sur ce continent une expérience historique sans précédent. [] J'espère bien que nous, Israéliens, en ferons partie. Non pas que je pense que nous ayons vocation A  intégrer la communauté européenne : nous sommes des Proche-Orientaux. Mais il faut créer des liens profonds ac l'Europe, la considérer comme un modèle. Ac l'idée, un jour lointain, de batir quelque chose de semblable au Proche-Orient. - Cela ne doit pas nous empAScher, les uns et les autres, de nouer et d'approfondir des liens ac la plupart des pays du bassin méditerranéen. Au contraire. Son génie doit permettre A  l'Europe de trour les voies originales qui permettront de faA§onner notre espace euro-méditerranéen et d'en faire une zone de paix. La question de l'élargissement rs les pays de l'Europe orientale n'est pas encore résolue non plus, alors qu'ils sont aux confins des mondes catholique, orthodoxe et musulman. Mais la situation évolue très vite, la question essentielle demeurant celle de la relation A  élir entre l'Union et la Russie. En attendant, A  ceux qui considèrent que la frontière ultime de l'Europe est la frontière polonaise, l'Ukraine, état tampon entre l'Union et la Russie, apporte sa réponse : - Notre objectif est clair : denir un pays pleinement démocratique pour avoir vocation A  denir membre de l'Union européenne -, déclarait récemment Anatoly Kinakh, son Premier ministre. Et déjA , ce jeune pays, où les droits de l'homme ne sont pas pleinement respectés, où une oligarchie puissante et corrompue contrôle toujours de trop nombreux pouvoirs, où la présence russe reste forte, ne s'est-il pas fait admettre en un temps record au Conseil de l'Europe, A  la Banque mondiale et au FMI ?
On ne saurait - se satisfaire d'une Europe unie dans un monde déchiré, d'une Europe paisible dans un monde conflictuel, d'une Europe enrichie dans un monde confronté au défi de la pauvreté -, rappelle Michel Cam-dessus, président des Semaines sociales de France et ancien directeur général du FMI. Pour s'élargir en se réunifiant ou s'unir en s'élargissant, l'Europe doit rester un projet. Un projet de civilisation. Un projet de réconciliation. Car la réconciliation est bien le sens premier de la démarche entreprise depuis plusieurs décennies. La réconciliation franco-allemande est emblématique et fondatrice de l'Union. La réconciliation germano-polonaise s'est faite sans tae, tout naturellement, et elle n'était pas évidente non plus. Demain, il faudra réconcilier les peuples des Balkans, puis ceux du Caucase. Un projet humaniste enfin. - Car la culture est A  un peuple ce que le visage est A  une personne : c'est ce qui lui permet de reconnaitre et d'AStre reconnue. - L'expression, très belle, est de Sandra Kal-niete, ancien ambassadeur de Lettonie en France, denue ministre des Affaires étrangères de son pays. Chaque Européen, chaque peuple doit pouvoir AStre identifié comme unique et irremplaA§able
- Le morcellement de l'Europe est denu un absurde anachronisme -, écrivait Robert Schuman il y a quarante ans. Attachons-nous donc, dans cette tradition, A  - remembrer- l'Europe, sans nous laisser emprisonner dans des déterminismes géographiques rigides, sans nous arrASter aux difficultés budgétaires, aux obstacles religieux ou aux blocages institutionnels. L'histoire nous donnerait sûrement tort. Le temps des politiques est nu. A€ eux d'assumer leur responsabilité.



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