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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La nécessité d'élaborer des indicateurs de moyens



La nécessité d'élaborer des indicateurs de moyens
Le débat qui consiste à connaitre la part qui revient aux données quantitatives et aux données qualitatives domine encore trop souvent ce terrain. Les informations quantitatives semblent posséder un fort pouvoir d'objecti-vation de la réalité et se prêter mieux à la aison (dans le temps et dans l'espace) ainsi qu'à l'agrégation, comprise comme la globalisation de constats partiels. Malgré cela, il convient de souligner les limites de la quantification car l'impression d'objectivité et de précision qu'elle donne peut souvent être illusoire.


Ce préalable étant posé, il n'en demeure pas moins que des indicateurs fiables doivent être mis sur pied, notamment dans l'optique de pouvoir, dans un second temps, er, ou tout du moins mettre en parallèle, des politiques culturelles de plusieurs pays.


Qu'est-ce qu'un indicateur?

Il répond à la nécessité de mesurer les phénomènes qui caractérisent l'état d'un secteur,
une politique publique, ou encore les activités économiques et sociales d'une nation, en ant, en mettant en rapport ainsi qu'en observant diverses données et leurs évolutions dans le temps et l'espace.
Parmi les organismes internationaux ou intergouvernementaux qui élaborent des indicateurs de ce type, on mentionnera l'OCDE pour des indicateurs économiques de la croissance, de l'inflation, des échanges internationaux notamment; la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI) pour des indicateurs financiers (par exemple, les capitalisations boursières, les masses monétaires, les échanges en devises, etc. ). Ces organismes ont apporté des instruments de mesure qui sont aujourd'hui très largement intégrés dans les décisions, les débats de politiques publiques ou encore les programmes ificateurs.
Plus ardue est la technique d'élaboration d'indicateurs à partir d'in- ' formations de matériau, deait-on dire, essentiellement qualitatif. La confection d'un indicateur suppose un travail statistique reposant sur une systématisation de la collecte d'information et de son traitement.
Déjà dans les années 70, en France, Jacques Delors mettait en place, dans le cadre d'un séminaire à l'Ecole nationale d'administration, une méthodologie pour dégager des indicateurs sociaux du développement, en distinguant d'ailleurs des indicateurs de moyens et des indicateurs de résultats plus aptes à amorcer une autre phase de la réflexion des indicateurs sociaux, celle qui consiste à étudier leur utilisation éventuelle dans l'élissement des s, qui doivent reposer sur une association intime des objectifs et des moyens.
D'autres recherches, pour l'essentiel américaines à l'origine, avaient dégagé les notions d'indicateurs de structures et d'indicateurs de performances, aujourd'hui notions très utilisées.
Enfin, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) a élaboré des indicateurs du développement humain (IDH), sur la base desquels il élit des aisons entre pays qui dépassent et enrichissent très nettement l'approche traditionnelle de la «richesse» évaluée en dollars par habitant (cf. l'extrait 7 sur l'Estonie).

Au stade actuel de la pratique et de l'expérience évaluative du Conseil de l'Europe, A. Girard' (1992) préconise l'élaboration de façons de faire plutôt que des indicateurs aboutis et opérationnels. Pour ce faire, il propose de partir des données qui ont été ordonnées et traitées pour en dégager un indicateur.

L'approche proposée par Augustin Girard
Le document se présente ainsiie impaire, le leau; e paire, le commentaire qui essaie de dégager un indicateur; Il conseille de lire le premier avant le second. Les chiffres entourés d'une pastille dans le commentaire indiquent les renvois aux leaux.
Sont analysés successivement sur des séries statistiques longues: les dépenses culturelles de la nation, les dépenses culturelles de l'Etat, les dépenses culturelles des villes et des départements, la consommation des ménages, la participation de la population à la vie culturelle.
Il conseille en outre de considérer toujours les séries les plus longues possibles de données et, lorsque celles-ci sont exprimées en valeur, de retenir la monnaie constante car elle incorpore le pourcentage de l'inflation dans un pays.

La construction des indicateurs, pour autant qu'elle constitue une étape indispensable en vue d'atteindre la abilité, c'est-à-dire la capacité de er des politiques culturelles, n'en comporte pas moins un risque de manipulation, voire de aisons fantaisistes, si l'on part des nomenclatures déjà élaborées dans chaque pays, car les objectifs et les méthodes de collecte y sont généralement différents. Ce qui peut venir biaiser fortement les résultats. C'est notamment la leçon qui doit être retenue de l'expérience de l'OCDE, qui a voulu étendre peu à peu l'usage des indicateurs (qui servaient déjà de références dans l'évaluation permanente des performances économiques dans le monde entier) à des secteurs qui ne sont pas directement économiques, tels que l'éducation et la recherche.
De surcroit, il subsiste toujours des problèmes dans l'interprétation d'un ratio et dans la construction fiable d'un indicateur. Voici un exemple qui illustrera ces propos: la part des dépenses culturelles dans un budget public, qui est un des premiers indicateurs pour les autorités budgétaires comme pour tous ceux qui défendent la culture. Il repose sur un, ratio comme l'indiquent les deux leaux suivants qui concernent la France et là Suède.
Or ce ratio repose sur la valeur du dénominateur: le budget général de l'Etat. Celui-ci peut connaitre une croissance importante pour des raisons extérieures à la politique culturelle. Dans ce cas, le ratio baisse en apparence par accroissement du dénominateur alors que les dépenses culturelles (numérateur) continuent à augmenter, mais à un rythme moindre que le budget général (dénominateur).
On remarquera également que certains indicateurs sont plus faciles à élir que d'autres. Tel est le cas des dépenses culturelles publiques, relativement faciles à appréhender et à agréger au niveau des budgets publics. Encore doivent-elles être mesurées selon une valeur monétaire de référence constante; les fluctuations du dollar, qui sert souvent de monnaie de référence, n'aident donc pas à cela. Certaines consommations culturelles des ménages pourraient également devenir plus aisées à compiliser: les pays d'Europe à économie en transition se dotant progressivement d'outils statistiques pour réaliser leurs compilités nationales.
Cependant, cette existence récente limite pour le moment des aisons internationales entre les pays, par manque de données sur le long terme. D'autres indicateurs, tels que la participation de la population à la vie culturelle, vont être plus difficiles à élir car ils supposent la mise en oue d'un programme d'enquête dans chaque pays pour obtenir des séries statistiques dans la durée, nécessitant des moyens financiers et méthodologiques considérables. Ces données sont cependant déjà élaborées dans plusieurs pays (France, Suède et Estonie, notamment).





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