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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Processus de rétroaction et régulation systémique

De l'aide A  la décision qu'elle a été A  l'origine, l'évaluation est, de plus en plus, vue comme une rétroaction, c'est-A -dire une possibilité de corriger l'action en cours en fonction d'élutions du contexte et d'appréhension d'éléments nouveaux dans ce contexte. Autrement dit, l'évaluation apparait comme une dynamique d'ensemble, dirigée vers l'action. C'est une des raisons pour lesquelles le débat de synthèse au sein du CDCC ou du Comité de la culture ne constitue pas qu'une simple formalité finale mais fait partie intégrante du processus d'évaluation. Les évaluateurs arrivent-ils A  interroger réellement les décideurs et, au-delA  de ces interlocuteurs, arrivent-ils, et dans quelle mesure, A  -toucher- le système? Le premier échange qui s'instaure alors est bien celui de la réunion de synthèse. J. Myerscough (1996) remarque A  juste titre que celle-ci est d'autant plus pertinente que le rapport des évaluateurs comporte de faA§on précise des conclusions, des questions et des recommandations. C'est sur cette base que l'exercice constitue une étape importante dans la démarche.
C'est ainsi, par exemple, que les autorités des Pays-Bas avaient d'abord répondu par écrit aux questions posées par les experts en conclusion de leur rapport. Puis lors de la journée consacrée par le Comité de la culture A  l'évaluation de ce pays, elles ont répondu verbalement, instaurant ainsi un vrai dialogue avec les experts et les représentants des autres pays au sein du Comité de la culture. [14]


La systémique et le problème de la causalité

Le système est un ensemble complexe composé d'éléments qui sont interdépendants. Considérer un problème sous l'angle de la systémique revient donc A  considérer ces éléments comme des variables: si l'une vient A  bouger elle entrainera - dans des proportions et selon des probabilités variables et A  définir dans le cadre d'un modèle - des conséquences pour les autres variables interdépendantes.
On arrive ainsi A  dépasser les causalités linéaires (un facteur A entraine une conséquence B), A  s'interroger autrement sur les explications de l'équilibre du système - son homéostasie - et des mécanismes en ouvre qui en expliquent les changements ou les inerties, en prenant le mieux possible en compte la complexité exprimée précisément par cette interdépendance.
La systémique est une science de l'action: le problème est posé intellectuellement mais dans un paradigme actionniste. La boucle de rétroaction est cette intervention qui permet de -réinjecter- de la régulation dans un équilibre donné du système.
Dans les systèmes humains comme l'est par exemple le système culturel dans un pays, ces mécanismes sont essentiels A  maitriser si l'on veut conduire des politiques adaptées avec des résultats positifs. Les acteurs de ce système ne se comportent pas de faA§on neutre et passive par rapport A  des décisions publiques. Leurs compétences, leur habitudes, leurs enjeux, leurs modes de relations, d'échange et d'interdépendance exercent une influence significative sur les objectifs, les moyens et les effets d'une intervention publique. Notamment au moment de la mise en ouvre de celle-ci sur le terrain. Il s'agira donc pour l'évaluation de saisir de faA§on concrète la nature et la portée de ces stratégies d'acteurs dans le jeu de la politique culturelle.

Une évaluation pose donc dès le départ la question de sa raison d'AStre, du -pourquoi faire-. L'examinateur lui-mASme est amené ainsi A  se positionner clairement: quelle est la propre stratégie qu'il poursuit, quelles sont ses valeurs, etc. C'est pourquoi il convient de s'interroger sur les objectifs mASmes de l'évaluation et surtout de sa commande (par qui, pour quoi?) comme cela avait été fait, notamment, pour la Slovénie. [15] Il en découlera ce que l'exercice va pouir apporter comme changement dans le champ concerné: est-elle facteur de changement, ou en faisant appel A  elle, le demandeur a-t-il des objectifs de changement? Enfin, comment ce dernier va-t-il l'utiliser dans sa propre stratégie? La situation idéale serait donc celle d'une évaluation intégrée dans l'action et la politique publique et pouvant alors jouer comme un vérile processus d'apprentissage pour les systèmes décideurs.


L'évaluation comme processus d'apprentissage

L'évaluation est particulièrement importante vu le caractère exploratoire de certaines politiques adoptées dans les secteurs -incertains- de l'administration (culture, environnement, recherche, enseignement supérieur, etc.). En effet, dans de nombreux cas:
- les conditions d'exécution de l'action font apparaitre des ressources dont on ne soupA§onnait pas l'existence ou de nouveaux mobiles;
- les intentions et les objectifs sont souvent redéfinis en cours d'action;
- il faut constamment rajuster les moyens et les fins, et les divers secteurs concernés entre eux.
L'administration se trouve donc engagée dans un processus nécessaire d'apprentissage et d'ajustement. L'évaluation continue facilite alors l'adaptation rapide, étape par étape, et la définition, toujours empirique et provisoire, des objectifs concrets d'un programme, lequel démarre plus souvent, il faut bien le reconnaitre, sur une déclaration de principe que sur des objectifs spécifiques clairement définis.

Etant donné la difficulté de réorienter rapidement une politique déjA  bien engagée mais se révélant inadéquate, l'évaluation présente tout son intérASt dès qu'elle est placée en début de programme ou du moins A  un moment où la modification dudit programme est moins coûteuse que l'erreur qu'elle est censée éviter.
Pour G. D. Amendola(1989), le secteur culturel et a fortiori le niveau régional, offre ainsi l'exemple type (avec la santé publique) d'une situation où la collectivité publique, pressée par la demande sociale d'une part, et escomptant un profit rapide en termes de consensus d'autre part, décide de s'attaquer A  de nouveaux domaines en disposant de peu de sair-faire explicite ou implicite. D'où sa nécessaire capacité d'apprendre au fil de l'action.



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