L'aide à la création: dans les deux cas, on perçoit que c'est la culture patrimoniale et la tradition qui sont prioritaires. Sous des formes spécifiques à chacun, les deux pays se rejoignent dans cet objectif. Pour l'Autriche, c'est le complexe «culture tournée rs le passé et alimentée par un tourisme de masse» qui donne au contenu patrimonial toute sa primauté sur la création contemporaine. Pour l'Italie, c'est le complexe «ampleur du patrimoine à conserr (bati et beaux arts)» qui explique que l'essentiel des
moyens des deux administrations (biens culturels et spectacle) est drainé rs la culture du passé. S'ajoute à cela, soit un manque de transparence des attributions des
aides aux créateurs (Autriche), soit un certain flou sur les raisons d'un soutien à une activité (Italie).
La
décentralisation de la politique culturelle: la difficulté rencontrée ac les Lànder lors de la diffusion des résultats de l'examen autrichien, situe bien le problème de la décentralisation dans ce pays. En termes de niau décisionnel, on dira que la fédération reste trop présente dans le champ culturel; en termes de mode décisionnel, l'Autriche montre une subordination des niaux régionaux (Bundeslander) et locaux à la fédération ac, cependant, un pouvoir renforcé du communal si l'on e à l'Italie. Finalement, les deux pays présentent des ressemblances assez inattendues, malgré la différence de structures étatiques. L'Etat, qu'il soit «centralisé-déconcentré» comme dans la Péninsule ou «fédéral-centralisé» comme en Autriche, reste dans les deux cas l'acteur institutionnel central, par ses moyens financiers comme par son influence sur le comportement des deux autres niaux de l'interntion publique. Le tout dans un contexte général de forte bureaucratisation ac la primauté de la règle et le respect de la hiérarchie que les experts sont allés parfois jusqu'à qualifier d'archaïsmes.
L'accès à la culture et l'élargissement des pratiques: les deux pays diffèrent sur l'existence d'étude systématique et nationale des pratiques culturelles des populations, mise en place en Autriche alors qu'on ne dispose pour l'Italie que des
données sur les publics des lieux de spectacles, des bibliothèques, des musées, des monuments historiques ainsi que d'une enquête sur les associations culturelles montrant une certaine participation à la vie culturelle mais soulignant aussi une absence d'objectifs de politique publique en termes d'accès à la culture, d'élargissement des pratiques ou de déloppement culturel.