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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Le conflit dans la vie du manager



Le conflit dans la vie du manager
Le manager : l'homme des conflits


L'agressivité est un ingrédient de la nature humaine et l'entreprise a plus de raisons que d'autres instances sociales d'être le théatre où elle se manifeste. Comme on le rra à nouau dans le dernier chapitre, l'entreprise est une sorte de lieu de projection des contradictions de la société contemporaine (contradiction entre l'individu et le social ; entre le courtterme et le longterme) et ces contradictions produisent nécessairement des oppositions, des conflits, des blocages. Il se trou que petit à petit la fonction du manager va se centrer autour de l'arbitrage de ces conflits à l'exclusion de toute autre activité. C'est ce qui a été suggéré au chapitre 2 lorsqu'ont été déloppées les métaphores évoquant le travail du manager. L'une d'elles représentait le manager passant son temps à éteindre les incendies qui prennent constamment naissance dans la forêt de l'entreprise. Plus l'organisation va être ifiée, contrôlée, par des instruments informatiques, plus le rôle du manager va se concentrer sur les interstices, ce qui échappe à la ification, c'est-à-dire les pannes et l'humain. Finalement il n'interviendra que dans ce qui est dysfonctionnel et conflictuel.


Entreprise et névrose

Je voudrais attirer l'attention sur deux raisons qui font de l'entreprise particulièrement un lieu de conflits.
Le premier tient à l'unité de la personne humaine et aux phénomènes de transfert que cette unité permet. Une sorte d'inrsion s'est produite ces dernières années dans l'orientation de ces transferts. Voici encore 20 ans, on évoquait sount l'image du cadre qui, écrasé de soucis au travail, transférait son malaise au sein de sa famille, ou l'image de l'ouvrier qui, humilié par les remarques blessantes de son contremaitre, compensait en se transformant en despote familial une fois de retour à la maison. Ces phénomènes sont loin d'avoir disparu ; mais l'inrse est aussi vrai. Et il faut avoir la franchise d'affirmer que l'entreprise est malade des névroses additionnées des personnes qu'elle emploie ; la vie contemporaine nous frustre de toutes parts : dans la politique qui ne prend pas les décisions qu'on souhaiterait, dans la vie conviviale ac des voisins qui dérangent constamment, dans la vie familiale, ac des enfants qui nous échappent, qui ne travaillent pas, qui nous causent les pires inquiétudes, dans la vie culturelle (!) ac une télévision qui ne nous offre que des programmes éculés, irritants, abêtissants. L'entreprise reçoit donc chaque matin, des employés marqués par des déceptions, au seuil de tolérance constamment atteint par des agressions hors entreprise et qui en conséquence vont sount manquer de patience et de sérénité.


L'entreprise tentaculaire

D'autant que l'entreprise présente deux caractères qui en font un terrain d'élection pour l'expression de toutes ces humeurs combinées. D'une part, en France surtout, elle représente l'origine de tout ce qui nous touche. C'est elle qui assure le salaire (ce qui est normal) ; c'est elle qui assure notre sécurité sociale et notre retraite (ce qui est denu évident, mais pourrait fort bien avoir été conçu de façon différente). C'est l'entreprise qui cautionne la formation permanente (ce qui est un comble ! La formation permanente en France est un droit du salarié et non du citoyen). C'est l'entreprise qui me donne des tickets-repas, qui me paie en partie la sectiune orange ac laquelle je vais visiter ma belle famille, qui me garantit des prêts pour l'achat de ma maison, etc. Quand une institution acquiert une telle puissance, devient aussi unirsellement maternelle, la tentation est grande de la traiter en maratre dès que quelque chose ne me satisfait pas dans mon existence. Et, par ailleurs, l'entreprise est le lieu où je passe la plus grande partie de mon temps donc qui m'esclavagise (même quand elle est bonne et bienillante) puisque, mon temps c'est ma vie, et prendre mon temps c'est prendre une fraction de ma vie. Il est vraisemblable d'ailleurs que le droit des salariés à l'expression va provoquer successiment deux réactions. La première pourrait, dans certaines entreprises au climat particulièrement anonyme, et sans canaux de communications bien élis, consister en une explosion de récriminations, de critiques, de contestations et autres phénomènes de turbulence, voisins du conflit. Si cette phase est vécue sans excès de panique ou de rétorsions, une deuxième phase s'instaurera, plus constructi dans laquelle l'opposition sera reconnue, mais sera traitée avant de dégénérer en conflit.

Le mythe de l'entreprise-Eden
La seconde raison qui fait de l'entreprise un lieu de conflit tient à la nature des relations qui s'installent entre le vivant et l'inerte. J'ai fait plusieurs fois allusion à cette réalité qu'on ne gagne pas à vouloir cacher. Pour la majorité des individus, l'entreprise moderne n'est pas un lieu d'épanouissement comme pourrait l'être une activité artisanale. L'attitude face à cette évidence semble d'ailleurs reler de la magie. Notre époque qui reconnait par la banalisation des procédures de divorce, que la famille ou le couple sont des lieux qui peunt contredire la recherche du bonheur individuel, entretient l'illusion qu'on pourrait trour dans l'entreprise les éléments de contentement. Ceci est un mythe. Il faut restaurer la réalité à trars quelques propositions nettes qui ne laissent aucun doute sur les frustrations que crée l'entreprise, et donc sur les conflits qu'elle engendre. Il faut affirmer que l'opposition est importante (elle n'est pas toutefois radicale comme l'affirment certains) entre les besoins des individus et les exigences de l'organisation ; cette opposition engendre nécessairement des frustrations et des conflits, et fait naitre un sentiment généralisé de défense et d'hostilité. Pour se défendre et protéger son identité, l'individu attaque l'organisation qui lui apparait menaçante et les personnes qui lui semblent être les instruments de cette organisation. Ainsi donc, et c'est cela qui doit être notre conviction, le conflit existe, mais ce n'est pas le fruit de la méchanceté des personnes. Il est seulement le résultat d'une situation comme le sont les difficultés nant du conflit des générations ou des problèmes frontaliers aux marches des empires.
Savoir que le conflit est inélucle ne le rend pas plus attrayant. Cela permet au moins de l'envisager ac plus de sérénité et de ne pas en faire une affaire personnelle. Cela permet aussi d'envisager une méthode pour en sortir de façon honorable et constructi. C'est une voie étroite que celle qui tente d'aboutir à la solution du conflit. Et les culs-de-sac, les chemins de trarse qui n'aboutissent à rien sont nombreux et séduisants, ce qui fait que les managers les empruntent sount.





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