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DROIT

Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État.


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L'euro et le dollar

Dès son démarrage et en dix-huit mois, l'euro a perdu le quart de sa valeur par rapport au dollar. Ces débuts difficiles allaient A  rencontre des prévisions. Les états-Unis accumulaient depuis des années des déficits exorbitants et le Japon avait déjA  entamé sa phase de récession. On s'attendait donc A  ce que l'euro exerce tout naturellement un attrait auprès des banques du monde entier. Cela ne s'est pas produit, mASme si un volume significatif d'obligations a été souscrit en euro.
Dirses raisons expliquent ces débuts timides sur la scène monétaire internationale. Jusqu'au 1er janvier 2002, l'euro apparaissait plutôt comme une monnaie virtuelle. Il lui manquait la légitimité qu'apporte l'appropriation par ceux qui l'utilisent quotidiennement. S'il n'avait été qu'un instrument parmi d'autres au service de simples régulations économiques, les avantages qui lui étaient attachés, en raison du contexte favorable, l'auraient tout de mASme sans doute emporté. Mais cette monnaie singulière faisait irruption sur les marchés dans un contexte de volonté politique affichée de faire précisément progresser une intégration européenne encore largement en denir. Elle ne pouvait, dans ces conditions, rivaliser d'emblée ac le dollar, adossé A  la formidable puissance américaine et enraciné depuis deux siècles dans l'histoire du monde.
Une autre raison tient A  la conjoncture particulièrement favorable aux états-Unis, au moment du lancement de l'euro. De 1996 A  2000, le taux de la croissance américaine a connu un apogée, atteignant mASme le niau tout A  fait extraordinaire de 4,5 % par an. Le décalage ac la situation européenne s'est donc profondément fait sentir. En 1999, les instisseurs savaient bien ce qu'ils pouvaient perdre en pariant sur l'euro mais ignoraient ce qu'ils pouvaient y gagner. Ils ont choisi la prudence. D'autant que les états-Unis exercent depuis les années 1970 une très forte attraction sur les capitaux européens, ce qui, soit dit en passant, leur permet régulièrement de financer les déficits de leur balance courante. Le sentiment d'une supériorité de la renilité du capital aux états-Unis a ainsi contribué également A  accentuer dès l'origine la dépréciation de l'euro.
Cette - faiblesse - originelle de l'euro par rapport au dollar mérite tout de mASme d'AStre relativisée. D'abord parce que les résultats économiques de la zone euro contribuent A  y renforcer la renilité des instissements, leur moyenne se rapprochant de la moyenne américaine : 8 A  9 % pour la zone euro contre 10 A  11 % aux états-Unis. Ensuite parce que l'attractivité d'une monnaie tient aussi A  la taille de son territoire d'élection et qu'A  ce titre l'élargissement de l'Europe ne peut qu'AStre une chance pour celle-ci. Enfin parce que les taux de change sont tout de mASme très liés A  la finan-ciarisation accrue de l'économie et aux agitations spéculatis. - L'exubérance irrationnelle des marchés -, pour reprendre une expression du président de la Banque centrale américaine, fait que les taux de change ne reflètent pas, loin s'en faut, le pouvoir d'achat réel d'une monnaie. On admet aujourd'hui que, les premiers mois, la valeur de l'euro n'était pas en bonne corrélation ac les fondamentaux de l'économie européenne. De mASme, le fait que les deux tiers de leurs échanges extérieurs se fassent entre les pays européens eux-mASmes présente l'immense avantage de mettre l'euro largement A  l'abri des turbulences extérieures, ce qui n'est pas le cas du dollar. Lorsque la conjoncture se retourne, celui-ci est plus exposé.
Après avoir été successiment surévalué au moment de son lancement, puis sous-évalue, l'euro est renu bien au-dessus de la parité ac le dollar. Il semble ainsi afficher une plus juste valeur. Et d'autres problèmes se posent dès que le dollar apparait sous-évalué.
L'euro a fait ses premiers pas dans un contexte qui ne lui était pas favorable : il a résisté et fait, lentement mais sûrement, ses preus. C'est dire la force de ses atouts intrinsèques. Depuis plusieurs mois, l'économie mondiale est entrée en récession et l'Europe ac elle. Elle ne s'en sortira qu'A  condition de rester fidèle aux principes de rigueur et de solidarité adoptés A  Maastricht. La rigueur a un prix : dans un premier temps, elle handicape notre économie par rapport aux états-Unis, moins stricts. Mais, avant mASme le 11 septembre 2001, le marché avait déjA  admis que, si la croissance européenne était moins flamboyante que celle des états-Unis, elle avait été, ces dernières années, plutôt mieux équilibrée, plus régulière et moins tributaire d'éntuels retournements de conjoncture.
Pour inspirer confiance aux marchés financiers, l'Europe doit rattraper ses retards par rapport aux états-Unis en accentuant ses efforts en matière d'instissement, de recherche et de déloppement, notamment dans le secteur des noulles technologies. Ceux des pays européens qui ont engagé des efforts dans les domaines liés A  la noulle économie en retirent aujourd'hui les fruits en termes de compétitivité. C'est le cas de la Finlande, de l'Irlande ou des Pays-Bas.
Il est clair en revanche que notre monnaie patit de l'absence d'un vérile pouvoir politique européen. Il y a aujourd'hui une demande d'Europe qui n'est pas satisfaite et cette faiblesse de l'Europe politique a des répercussions évidentes sur la valeur de l'euro. L'Europe ne peut acher sa construction économique et financière tant que certains pays européens font preu d'immobilisme en matière de réformes ou se lancent sur des voies singulières et hasardeuses, comme la réduction du temps de travail. La France elle-mASme doit engager sans tarder une profonde réforme de son Etat. A€ la suite des attentats sur le sol américain, on aurait pu s'attendre A  un report conséquent des marchés financiers sur un euro denu valeur refuge. Cela n'a pas été le cas, ou du moins très peu. Cela par manque d'Europe. Absente sur la scène internationale, elle a également semblé paralysée au sommet de Nice.
C'est tout de mASme une communauté de solidarité qui s'est créée de facto au sein de l'Union monétaire. Il reste maintenant A  l'Europe A  passer A  une réalité économique et politique. La dynamique lancée oblige nos responsables A  clarifier et expliciter de manière urgente les finalités de l'intégration européenne, avant mASme d'en fixer les rythmes, les modalités et les conditions. Sur cette question, ils ne peunt se contenter du silence assourdissant du sommet de Nice
On voit A  nouau combien s'impose la mise en place d'une gournance économique de l'Union. L'Europe en a au moins autant besoin que d'une bonne Constitution.



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