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DROIT

Le droit est l'ensemble des règles générales et abstraites indiquant ce qui doit être fait dans un cas donné, édictées ou reconnues par un organe officiel, régissant l'organisation et le déroulement des relations sociales et dont le respect est en principe assuré par des moyens de contrainte organisés par l'État.


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L'identité de la personne



Summary: Personal identity looks like a philosophical problem, and not a one of dogma or practice. But, paradoxically, often it is légal théories which ha raised it today, and thereby realed their limitations. Many circumstances explain their concerns - genetic technologies, threats to democracies such as terrorism, or religious and ethnie conflicts. This problem belongs to philosophy concerning -the nature of human being-, but has elevated law concerning -the nature of things- into a social ethic. The meaning and end of human being are not separable from the law; the Ought is not separable from the Is.



Le problème de l'identité de la personne apparait de nature philosophique et non théorique ou positiviste. Mais paradoxalement ce sont sount aujourd'hui les théories du droit qui l'ont posé comme révélateur de leurs limites. Des circonstances variées expliquent ces préoccupations (difficultés rencontrées par les manipulations génétiques; menaces qui mettent A  l'épreu les démocraties : terrorisme, conflits armés inter-religieux ou inter-ethniques). Ce problème appartient A  une philosophie de la - nature de l'homme - qui a permis d'éler le droit, centré sur la - nature des choses -, aux exigences d'une éthique sociale. Il montre en mASme temps le caractère indivisible d'une réflexion sur le sens et sur la fin de l'homme dans le droit; le devoir-AStre (Ought) n'y est pas détachable de l'AStre (Is).
Dans une perspecti métaphysicienne classique, où s'est déloppé l'enseignement judéo-chrétien, l'identité s'exprime sur un mode -totalisant-, et elle traduit bien la pensée philosophique de -ce qu'est-, et, conjointement, de -ce que doit AStre- l'homme sur la scène du droit. L'identité vise ainsi l'élément immuable ou invariant qui reflète l'essence de l'existant humain ; elle atteint l'intelligible en l'homme, en le saisissant en son intégralité (chair et ame), selon la certitude que procure Vidée ou Yesprit (intellect) qui la reA§oit. Elle se présente alors sous la dimension de l'unirsalité, qui est en mASme temps le trait marquant de la vérité - une - ou inconditionnée. Et le propre de cette unirsalité est de s'ouvrir A  son réfèrent : A  la reconnaissance de la singularité qui la précède et la dépasse, dans l'AStre, en dehors de toute pensée. C'est cette singularité que signifie l'identité de la personne vivante et qui est l'objet du -tutoiement-. L'identité touche l'AStre personnel comme acte de vie, et non, ce qui sera A  l'opposé la théorie des généricismes, comme potentialité. Elle connote enfin une dignité acquise, qui n'a pas A  se - réaliser - ou A  se - gagner - A  trars un - denir personne -, au jeu des - chances - conformément au - contrat social -, puisque l'on ne devient ici rien d'autre que ce que l'on était déjA  et puisque toute - dignification - ferait surtout prévaloir la puissance sur l'acte, ce qui est inrser l'ordre de l'AStre.
Ce n'est qu'ensuite que l'identité, inévilement isolée de la singularité A  laquelle elle renvoie, est explicitée par la raison, est formulée A  trars des concepts et prend la dimension plus réduite des genres sur lesquels le droit peut s'élir. L'identique -unirsel- devient l'identique - générique -, l'homme idéal et intellectif l'homme conceptuel et rationnel, l'homme de la contemplation l'homme de l'action : la personne en son irréductible singularité existentielle la personne comme rôle ou - masque -, perA§ue sous le biais de qualités abstraites et catégorielles, A  commencer par Inhumanité- elle-mASme pour en arrir par exemple A  la citoyenneté.
Mais cela n'entraine nullement un quelconque exclusivisme d'une identité seconde par rapport A  une identité première. L'une n'évince pas nécessairement l'autre. D'un côté, certes, la personne s'assume en tant que genre et elle entre dans un moule déterminé qui lui permet de bénéficier d'un statut précis comportant des droits et des charges selon des calculs d'égalité; mais, d'un autre côté, la personne dans la réalité de son existence concrète et irremplaA§able ou dans sa dignité n'est pas pour autant effacée. Si l'identité est reA§ue par le droit en termes d'égalité, l'égalité peut donc s'ordonner A  la valeur plus haute mais non entièrement - juridicisable - de la dignité qui fonde l'identité unique de chacun, l'identité de la personne vivante. Il suffit que le genre sur lequel le droit repose soit élaboré dans le respect de ce qui lui échappe comme donnée singulière et vécue. La personne est membre d'un ensemble juridico-politique et elle doit s'aligner sur la conduite des autres personnes qui s'y intègrent et ac lesquelles elle se trou en -relation- d'interdépendance et d'échange; mais la personne est davantage, et elle constitue déjA  en elle-mASme un -tout- autonome; elle n'est pas une fin susceptible d'AStre uniforme, mais elle a une fin propre, et c'est comme telle qu'elle est unirsalisable : c'est dire qu'il y a autant de fins personnelles, - dignes - ou ayant vocation A  AStre protégées, qu'il y a d'existants humains. L'identité implique en ce sens une double relationnalité inhérente A  la structure mASme de la personne: la relationnalité est tournée rs les autres personnes traitées comme substantiellement semblables, dans une optique de justice distribu-ti ou commutati, mais elle est avant tout orientée rs ces autres personnes comme analogiquement différentes ou singulières, d'après les exigences d'une éthique fondamentale.
Les perspectis opposées A  celle-ci que l'on peut adopter suint en quelque sorte l'évolution mASme de l'histoire de la philosophie.
Elles tendent A  considérer l'identité personnelle en ruinant la totalité AStre/devoir-AStre, ou, plus sount, en démantelant l'intégralité bio-psychique de l'homme. Elles ne retiennent qu'un seul aspect de l'objet de leur analyse. Le langage de la particularité (qui suppose le genre comme fondateur d'une logique déducti) se substitue au langage de la singularité ou de l'altérité ontologique radicale. L'-individu- apparait pour définir ce particulier, en suscitant un gra malentendu sur le sens ancien du mot -singulier-. Ce mot a été utilisé afin de désigner, A  la racine, l'entier ou le tout humain, dans l'irréitérabilité ou l'unicité existentielle de son acte de vie indissociablement corporel et mental, tel qu'il fait remonter le commencement de l'existence de chacun A  la simple formation de sa corporéité, avant mASme que surgisse un principe de conscience, de raison ou de volonté. Mais déjA  l'aristotélisme (ou la doctrine de l'- individualisation - du -principe informatif- en une -matière- récepti, contenant dirses potentialités) a déteint sur l'interprétation du thomisme médiéval et a préparé la voie A  ce type de réductionnisme qui ignore la signification du singulier en dehors de la particularisation ou individualisation d'un genre. Ce qui se vérifie encore dans les lectures anthropologiques aujourd'hui les plus répandues A  propos de la bio-génétique.


D'une part, l'identité recherchée peut ne correspondre qu'A  une description indépendante de toute estimation et sans portée axiologique. D'où la vogue des morphologies -scientifiques- de l'homme, qui prétendent ne procurer qu'un savoir technique et se dispenser de toute instigation sur des fins, qu'elles abandonnent A  des mobiles subjectifs. La distinction aristotélicienne mais mal comprise entre raison spéculati et raison pratique a également servi de prélude A  cette division qui s'accomplit ac l'empirisme et que retrou la philosophie analytique de ce siècle, après les critiques de la -Natu-ralistic fallacy - de l'école de Cambridge et après le moument nor-mativiste du Cercle de Vienne - selon lesquels l'identité d'ailleurs se décompose A  l'extrASme en vouant la personne A  n'AStre que l'-agent- fonctionnel d'un discours ou d'un système linguistique.
Mais, d'autre part, alors mASme que l'AStre et le devoir-AStre seraient toujours associés, c'est la personne dans l'acception limitée de personne conceptuelle et rationnelle qui a pu AStre exclusiment retenue. L'on présuppose dès lors que le rationnalisable de l'homme est son unique réalité ; le singulier disparait donc devant les particula-risations du genre ; puis, au sein de cette personne ramenée A  une entité de raison, la discussion s'engage sur la préférence A  accorder A  certaines de ses composantes.
Des clivages d'interprétation se manifestent ainsi A  deux degrés. Le premier concerne le lien entre la personne et la nature (reprenant les notions de substance ou d'essence). L'assimilation de la personne A  la nature remonte sans doute aux Stoïciens, mais, plus récemment, aux thèses de la Renaissance -humaniste - en Europe. Elle s'accomne d'un rejet de la personne comme impossible A  atteindre. Elle signifie que la - loi naturelle - est celle de la raison coupée de l'esprit : lumière émanant de la raison, et non plus, comme il était traditionnel de le dire (platoniciennement et augustiniennement), lumière illuminant l'acte mASme de la raison, et donc transcendant celle-ci.
Pour autant, la raison n'a pas toujours la mASme fonction A  jouer, et l'identité de la personne déplace son centre de gravité. Noul éclatement, dans la nature de l'homme elle-mASme, entre ce que l'on appellera -vraie- et -fausse- nature: la partie rationnelle ou (kantiennement) - transcendentale -, composée d'aspirations A  la reconnaissance de la dignité morale, A  la liberté et au bonheur, s'affirme peu A  peu sur une partie sensible ou empirique, dévaluée, jugée progressiment inférieure, et faite de tendances ou d'instincts vitaux. En un premier temps (stoïcisme antique et cicéronien, cartésianisme, écoles du - droit naturel moderne -), la raison tentera de dégager une loi généralisable, selon ses canons propres, A  partir des éléments empiriques qu'elle obser ; en un second temps (montée de l'idéalisme allemand), la raison s'affranchira de cette tutelle et produira une loi - pure - de tout contenu et valant par sa seule généralité uniforme. Ainsi, l'on est passé d'une identité idéaliste A  un autre. L'identité personnelle a d'abord éli son siège dans la raison dominatrice des instincts, elle a émergé ac la maturité du jugement de -rectitude- rationnelle, pour s'éteindre ac l'incapacité A  maitriser sa logique (prototype du - héros - de justice stoïcien). L'identité personnelle a exprimé ensuite le seul règne de la raison et elle a méprisé A  la fois l'expérience vécue et le sens de l'expérimentation concrète (prototype des héros germaniques des morales du - devoir - et du - ressentiment -, regimbant contre la loi - sensible -). C'est A  rencontre de ce dernier moument qu'ont pu exploser les réactions romantiques d'un épanchement nihiliste des forces vitales ou, aussi bien, d'un déloppement effréné de l'utilitarisme ou du pragmatisme des intérASts, en renouant ac une conception de l'identité personnelle noyée dans le nominalisme.


En un mot, ou bien la personne trou son identité dans le moi de la conscience ou de la raison, ou bien elle sombre dans le moi empirique et contingent, qui cesse de traduire une nécessité d'AStre, qui n'a de continuité qu'A  trars une séquence d'états physiquement et quantitatiment observables, ou, ce qui est pire, A  trars les rôles ou les -masques- sociaux qui lui sont assignés en vue de stimuler hobbésiennement et machialliennement certains de ses besoins. On en connait les conséquences quant aux protections élémentaires A  lui accorder au du droit. Ces protections dépendent parfois cruellement de la preu de faits avérés. Dans l'ipséité conscientielle ou rationnelle, la personne témoigne encore d'une identité porteuse de fin. Dans la pure continuité empirique, portée par l'héritage nominaliste, qui prélude A  toutes les récupérations fonctionnalisantes et sociologisantes, la personne, réduite au besoin matériel et précaire, ne manifeste son identité que dans les constances de courbes statistiques ; elle est bornée A  n'AStre qu'un moyen servant les lois dominantes qu'attestent de simples enquAStes sur les situations effectiment occupées par les individus. Outre les écoles (anglo-saxonnes, Scandinas, italiennes) du réalisme néo-nominaliste ou de l'effectivisme pratique, la vieille philosophie juridique tirée de la -nature des choses- et axée sur l'égalité des biens ou des -chances-, peut d'ailleurs faire son profit de cette dernière réduction pour mieux servir un ordre libéral de marché.
Mais, en-deA§A  de l'identité rationnelle et de la continuité ou de la pseudo-identité empirique, le donné intangible de la vie et la dimension d'une singularité existentielle peunt AStre rélis ; l'identité de la personne vivante peut en somme AStre rappelée, comme fondement d'une dignité constituée et suffisante A  inspirer une protection ou un respect au moins éthique avant d'AStre juridique, sans lequel le respect des solutions de droit n'est pas lui-mASme -respecle- ou absolument justifié (tel est le sens dans lequel a pu s'engager initialement, face A  l'empirisme et au rationalisme de l'identité, le courant rosminien au XIXe s. ; telle est la voie que prennent aujourd'hui les métaphysiques existentielles de l'identité de la personne comme -acte-, de type -prosopologique-, - tout en cherchant A  dépasser des critères d'une phénoménologie de la conscience pour laquelle l'identité est dans l'appartenance de soi A  soi, ce qui semble n'AStre qu'une duplication de l'ipséité rationaliste).
Le problème du droit demeure de ne pouvoir entièrement transformer cette identité A  caractère métaphysique et éthique en identité précisément de droit ; car la première identité est absolue tandis que la seconde, qui l'implique, est nécessairement relati. Le - singulier - métaphysique et éthique doit certes denir en droit le - ressemblant-. Mais la reconnaissance juridique du ressemblant peut s'opérer de telle sorte qu'elle ne compromette pas la reconnaissance antérieure et supérieure du singulier. Par exemple, donner (en niant le principe juridique de la propriété) ou pardonner (en niant le principe juridique de la responsabilité) sont des actes éthiques d'une gratuité totale ; ils expriment une relationnalité absolue et ils témoignent d'un singulier réfractaire au ressemblant juridique. Or, le droit ne peut, quant A  lui, s'élir que dans l'ordre de l'échange du -tien- et du -mien-, et il ne saurait admettre ce don et ce pardon sous forme de règles s'adressant A  tous. Mais ce qui fait en l'occurrence la force -juste-, -justifiante-, respecle et -obligatoire- du droit, peut AStre pour le droit lui-mASme de ne pas porter atteinte A  une capacité singulière, et éminemment personnelle, d'AStre singulièrement (et non collectiment) nié de cette faA§on qui en maintient toute la portée positi dans le groupe : de ne pas par conséquent faire passer pour fausse une telle attitude de don ou de pardon sous prétexte qu'elle n'est ni empiriquement et statistiquement véri-fiable, ni raisonnablement attribuable A  l'homme du calcul moyen en société ; de ne pas traiter non plus de psychiatriquement déréglé quiconque jugerait -singulièrement- devoir pratiquer le don ou le pardon et estimerait pouvoir s'abstraire par lA  de l'échange ou du contrat social. L'identité de la personne dans le droit peut ainsi tirer parti d'une identité plus large et plus complète, A  caractère éthique, qui la situe dans la dimension du meilleur idéal et unirsel de l'homme, un -meilleur- qui est A  présumer mASme s'il n'est donc pas toujours effectif ou rationnellement généralisable. L'identité est le signe d'une dignité que l'on n'acquiert pas plus qu'on ne la mérite, mais que l'on possède par le simple fait d'AStre un existant humain.





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