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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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L'analyse de l'entreprise

Si l'entreprise est un lieu familier, son statut et sa complexité en font un objet particulier difficile à analyser. Pour cela, on recourt à différents champs disciplinaires : le droit, la sociologie, la psychologie, la philosophie et, bien sûr, l'économie et la gestion.

- L'histoire, tout d'abord, notamment l'histoire économique, nous rappelle comment cette forme d'organisation des activités est apparue, comment les unités de petite taille ont progressivement accru leur dimension, comment le phénomène d'industrialisation a été soutenu par l'émergence de différents types d'entreprises artisanales, industrielles et de services, pour former, finalement, le tissu industriel caractéristique de nos économies industrielles développées. L'histoire explique également l'influence de l'environnement culturel et religieux dans la formation de l'esprit d'entreprise selon les régions.

- Les sciences juridiques ont permis de préciser les droits et les obligations des différents agents économiques : les propriétaires, les employés, les dirigeants de l'entreprise, mais aussi les créanciers, les fournisseurs, les clients de l'entreprise. Les droits de propriété, avec Vusus, le fructus et l'abusus fructus précisent les conditions dans lesquelles les propriétaires ou les utilisateurs d'actifs peuvent utiliser, totalement ou partiellement, leurs droits. Les développements récents de la recherche dans ce domaine, notamment les travaux de O. Williamson, analysent l'entreprise comme un ensemble de contrais liant ses différentes composantes (cf. chap. 2).

- La sociologie, avec les théoriciens des organisations, des relations industrielles, s'est intéressée à l'étude des relations de pouir, aux coalitions, alliances et stratégies des acteurs au sein de l'entreprise: la psychologie, quant à elle, étudie plutôt les comportements individuels, les motivations des individus, l'impact des systèmes d'incitation au sein de la firme.

- La science économique a intégré l'entreprise dans son analyse en lui accordant progressivement une place de plus en plus importante. Dans un premier temps, l'entreprise était considérée par la théorie microéconomique comme un simple lieu de combinaison des facteurs de production (capital et travail), dont le dirigeant avait pour seule fonction la maximisation du profit. Dans ce schéma, l'entreprise était conçue comme une sorte de « boite noire », on ne s'intéressait pas à l'organisation en tant que telle. L'analyse s'est enrichie des développements apportés par quelques branches de la discipline, notamment l'économie industrielle d'un côté et la nouvelle microéconomie de l'autre.
. h'économie industrielle s'intéresse plus précisément au fonctionnement de l'entreprise et à son insertion dans son environnement concurrentiel autour du paradigme structure-comportement-performance (cf. chap. 6). L'analyse du comportement stratégique des entreprises, en appliquant la théorie des jeux, ouvre de nouvelles perspectives en introduisant les notions de jeux coopératifs et non coopératifs, de collusion (cf. chap. 1).
. Dans le domaine de la microéconomie, plusieurs élutions se sont produites. En premier lieu, on s'ésectiune de l'approche standard en introduisant des hypothèses de non-maximisation du profit, les agents au sein de l'organisation cherchant à maximiser d'autres objectifs que le seul profit (cf. chap. 2). Les hypothèses de rationalité limitée, d'asymétrie d'information et, surtout, la théorie des coûts de transaction, ont renouvelé l'analyse microéconomique (cf. chap. 3). La firme devient un objet qui apparait, selon Coase, parce que le marché échoue à affecter les ressources de façon optimale. Dans le même ordre d'idées, d'autres développements comme la théorie de l'agence, qui fait le lien entre le contrôle et l'incitation, ou les théories sur le marché interne du travail permettent de mieux analyser l'entreprise sous ses différents aspects (cf. chap. 2).

- La gestion, par définition, a pour objet de produire les instruments nécessaires à l'analyse des performances et à la conduite des entreprises, d'analyser les principales fonctions de la firme. C'est une discipline plus normative que positive en ce sens qu'elle produit davantage des techniques de gestion (compilité, contrôle de gestion, techniques de commercialisation) qu'une analyse théorique de l'entreprise. Toutefois, dans cette discipline aussi, les analyses et les instruments éluent parallèlement avec la complexité de l'entreprise.
On retiendra, au terme de cette brève énumération, que la réalité de l'entreprise contemporaine fait appel à un ensemble de connaissances scientifiques permettant de mieux saisir son caractère complexe ainsi que les dynamiques de son élution.



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