Ce ne sera probablement pas une tache facile. Comme le savent les économistes, la demande de protection sociale augmente plus rapidement que les revenus et l'amélioration de la productité dans le secteur social est faible. Tel est l'argument économique fondamental qui explique pourquoi le secteur public a tendance A  croitre plus te que le secteur privé. L'élévation du taux de dépendance s'ajoutant A  ces facteurs, il est édent que nous devons restructurer nos économies et nous concentrer sur les moyens d'accroitre la productité dans le secteur public si nous voulons conserver une société équile et prospère.
Ces réformes doivent AStre menées de manière A  préserver l'orientation vers la croissance de ces systèmes de protection sociale. L'idée fondamentale selon laquelle les profits effectués par la partie compétitive de l'économie doivent AStre suffisants pour pourvoir A  la protection des moins chanceux doit perdurer. Si cette relation est maintenue, l'Europe a de bonnes chances de demeurer l'un des gagnants du processus de mondialisation.
Il importe également de considérer le modèle social comme un mécanisme de partage collectif des risques plutôt que comme un instrument de redistribution pour des raisons purement égali-taires ou d'ingénierie sociale. Une certaine redistribution est bien édemment nécessaire pour prendre en charge ceux qui doivent renoncer A  leur métier et commencer une nouvelle carrière. Mais il faut également préserver le bon fonctionnement des marchés. Le travail qualifié sera probablement A  l'avenir un secteur étroit en Europe, il est donc tal de maintenir l'incitation A  travailler.
Une redistribution des périodes d'actité au cours de la e sera également nécessaire. L'allongement de la durée des études et l'augmentation du nombre de personnes agées impliquent une modification systématique du rapport entre années productives et non productives dans la e d'une personne. Ce problème peut AStre résolu soit en diminuant le montant des retraites, soit en incitant les actifs A  repousser leur départ en retraite. La troisième solution consiste naturellement A  accroitre le taux d'épargne et A  inciter les actifs A  augmenter la part de leur salaire consacrée aux s de retraite indiduels.