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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Approche structurelle : des restructurations profondes

La libéralisation financière affecte les stratégies des banques (Marois, 1990) et favorise une concentration des banques qui vise A  augmenter les parts de marché pour rendre l'accès au marché plus difficile pour les concurrents et A  accroitre le pouvoir de marché aval et amont de faA§on A  lutter contre les pressions qui s'exercent sur les marges bancaires. Cette concentration aboutit A  la formation de - conglomérats financiers ' -. La libre prestation des services financiers incite les élissements de crédit A  développer leur imtation A  l'étranger. Cette imtation peut viser, soit A  développer des activités - de gros -, destinées aux entreprises, soit A  développer des activités de proximité (réseau). Deux modalités sont possibles : la croissance interne, qui consiste A  créer ex nihilo une filiale ou une succursale ; la croissance externe, qui consiste A  acquérir des élissements financiers locaux, avec leur réseau de relations, leur image et leur savoir-faire. Si la conquASte de l'activité - de gros - peut AStre effectuée par la croissance interne ou la croissance externe, en revanche, la constitution d'un réseau nouveau étant longue et coûteuse, seule la croissance externe n'est possible pour les banques qui souhaitent développer une activité traditionnelle de collecte de ressources et d'octroi de crédit A  une large clientèle, d'autant que l'Europe est fortement bancarisée. En outre, plus que les opérations de croissance externe, les banques mettent en œuvre des stratégies de coopération ; les stratégies d'alliances, qui présentent de nombreux avantages (Marois et Abdessemed, 1996), sont flexibles et permettent de contourner les obstacles réglementaires au rachat de banques existant dans certains pays (Esne, Italie), d'abaisser les coûts et de ne pas accentuer la surbancarisa-tion.
La mise en concurrence des banques doit entrainer une forme de - rité des prix -. En effet, jusqu'ici certaines opérations surfacturées (en France, le crédit aux particuliers) finanA§aient de fait des opérations peu ou pas rémunérées (gestion des comptes) sous-facturées. La concurrence devrait entrainer une uniformisation des prix qui se rapprocheraient plus des coûts.
Par ailleurs, la concurrence accrue doit entrainer des efforts de rationalisation avec une tendance A  diminuer le nombre des imtations, tout en favorisant la concentration et la pression sur les frais en personnel.
Les effets bénéfiques attendus de l'Europe financière passent par des restructurations profondes du système financier, mais celles-ci touchent plus le secteur - exposé - A  la concurrence internationale que le secteur - abrité - (Delmas Marsalet, 1988). Le secteur exposé, qui correspond aux marchés de gros, comprend les produits et les services les plus délocalisables, en particulier ceux qui sont liés aux marchés financiers : ingénierie financière (montage des émissions, offres publiques), activités d'arbitrage entre les marchés et gestion des produits financiers banalisés, tels que ceux des OPCVM. En revanche, une moindre délocalisation affecte les secteurs abrités, la banque de détail, qui repose plus sur une relation de proximité entre les élissements financiers et leur clientèle : tenue des comptes et gestion des moyens de paiement, activité de crédit et de gestion du patrimoine. Ce critère de la nature des services en recoupe un autre, celui de la taille des clients : la concurrence doit se renforcer surtout au niveau des entreprises et des collectivités publiques les plus importantes et progresser moins pour les sociétés et les collectivités de plus petite taille.
Dans ce contexte, les élissements bancaires européens sont très inégalement vulnérables. La capacité de résistance des institutions dépend de quatre types d'avantages atifs. En premier lieu, la taille d'un réseau : le volume de la clientèle de déposants et d'emprunteurs est évidemment le premier critère de solidité ; il influe sur le coût des ressources et sur leur silité en mASme temps qu'il tresse des relations avec les demandeurs de crédit. Jouent en deuxième lieu, comme avantage atif, le coût de l'intermédiation et, de faA§on plus générale, les tarifs des prestations financières, dans la mesure où la concurrence s'exerce pour partie par les prix. En troisième lieu, en raison de la différenciation des produits et de la personnalisation des services rendus, la concurrence ne porte pas seulement sur les prix et sur les coûts mais aussi sur la nature des produits, en raison de l'essor extraordinaire des innovations touchant les produits de placement et les modes de financement depuis le début des années 1980. Enfin, le niveau des fonds propres est déterminant : la capacité de collecte de fonds par les institutions financières, dans des conditions avantageuses, dépend pour une part non négligeable de l'importance de leurs fonds propres (apports des actionnaires, autofinancement, provisions). De ce point de vue, les banques franA§aises disposent de différents atouts (taille des réseaux, maitrise du marketing bancaire), mais leur faiblesse provient d'un coût d'intermédiation relativement éle et de fonds propres quelquefois insuffisants.



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