Les propositions du NI-TA ne concernent pas les structures de marché directement mais les règles d'échange entre producteurs et acheteurs d'électricité en gros. Cela ne signifie pas pour autant que les problèmes liés aux structures de marché soient ignorés par les autorités publiques. Ainsi, différents documents publiés par le régulateur en marge du RETA réaffirment les positions du régulateur quant A  la nécessité de faire évoluer les structures actuelles pour limiter l'exercice des pouvoirs de marché (Ofgem, 2000). Diverses mesures, dans la continuité des actions antérieures, les plus spectaculaires, concernent les changements apportés aux conditions d'obtention de licences (et notamment l'ajout d'une clause de " bonne conduite ", l'obligation de révéler des informations sur les coûts) accordées A  sept des plus gros producteurs dont il a été démontré qu'ils étaient en mesure d'avoir des comportements stratégiques.
La question reste posée toutefois de savoir si ces changements sont suffisants pour limiter les comportements stratégiques dans le cadre du NETA. De nouvelles stratégies devraient en effet apparaitre contournant ainsi les " parades réglementaires " mises en place. Par exemple, l'exercice d'un pouvoir de marché spatial (local) repose dans le système actuel sur la localisation particulière de certaines centrales par rapport aux goulots d'étranglement sur le réseau. PowerGen a ainsi pu accroitre ses profils de A£88 millions en 1991/92 en proposant des prix très élevés sur certaines de ses centrales sachant qu'elles seraient nécessaires pour résoudre les congestions sur le réseau. Le régulateur compte sur le changement des règles d'accès au réseau et de la tarification des charges d'accès pour résoudre ce type d'action. Ces présions n'ont pour l'instant pas été validées du point de vue théorique.
Toutefois, il semble que les producteurs disposant d'un portefeuille diversifié de centrales et ceux qui ont eu la possibilité de faire des ré-intégrations verticales seront toujours mieux A  mASme de profiter du système quels que soient les changements de règles qui pourraient intervenir. Le pouvoir de marché reste donc un enjeu majeur, si ce n'est le seul vérile et les économistes persistent A  demander ou suggérer aux autorités d'imposer des changements radicaux des structures de marché plutôt que des changements de règles dont l'efficacité reste très incertaine notamment si aucun changement de structure n'interent en complément (Green, 1998 ; Newbery, 1998 ; Bowcr, Bunn, 1999).