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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La démocratie écologique

La démocratie écologique
L'élaboration d'une démocratie générale soulève une dernière question : comment concevoir un cadre institutionnel favorable A  l'environnement, qui ne pourrait servir de base A  une idéologie de domination de la nature ? Certains adversaires de la démocratie générale se méprennent sur la nature du problème, qu'ils posent ainsi : la démocratie générale peut-elle garantir une meilleure relation de la société avec la nature que l'économie de marché et l'éta-tisme socialiste ? - Instaurer une démocratie athénienne où tous sont instruits et rationnels risque de ne pas suffire A  assurer le consensus écologique "requis" des habitants d'écotopie45 -, écriit par exemple, il y a quelques années, un écosocialiste connu. Il y a lA  une incompréhension manifeste de ce qu'est la démocratie : si nous la concevons comme un processus d'auto-institution sociale, où aucun code de comportement humain n'est défini sur des bases religieuses ou - objectives -, toute garantie de ce type est par définition exclue. Remplacer l'économie de marché par un nouveau cadre institutionnel de démocratie générale ne constitue que la condition nécessaire d'un rapport harmonieux entre les mondes social et naturel. La condition suffisante, c'est le niveau de conscience écologique des citoyens. Cela dit, on peut raisonnablement espérer que le changement radical de paradigme social dominant qui suivra l'instauration d'une démocratie générale et le rôle décisif que jouera la paideia dans un cadre institutionnel favorable A  l'environnement conduiront A  un changement radical de l'attitude humaine envers la nature.
C'est dire qu'une problématique de la démocratie écologique ne saurait aller au-delA  des conditions institutionnelles préalables les plus prometteuses pour améliorer les relations des AStres humains avec la nature. Il est néanmoins très probable que les rapports avec la nature seront beaucoup plus harmonieux dans une démocratie générale qu'ils ne pourront jamais l'AStre en économie de marché ou dans une économie fondée sur l'étatisme socialiste. Pour des raisons liées aux trois autres dimensions de la démocratie générale, ses composantes politique, économique et sociale.
Au niveau politique, on peut penser qu'en elle-mASme la création d'un espace public fera beaucoup pour réduire l'attrait du matérialisme : cet espace conférer A  la vie un sens nouveau, qui comblera le vide existentiel que crée l'actuelle société de consommation. Mieux comprendre ce que signifie notre condition d'AStres humains devrait nous rapprocher de la nature. C'est ce que souligne Kerry H. Whiteside :
La participation A  la vie politique n'est pas seulement un moyen de faire ancer un programme vert. Ni une simple activité potentiellement enrichissante que l'on pourra toujours mener dans un monde moins adonné A  la consommation matérielle. Une communauté qui lorise la délibération collective incite A  un mode de vie où le trail a moins d'attrait. [] Et un monde où le trail n'apparaitra que comme l'une des dimensions d'une vie digne de ce nom sera moins tenté par la consommation46.
Au niveau économique, si la destruction massive de l'environnement a coïncidé historiquement avec la marchéisation de l'économie, ce n'est évidemment pas par hasard. L'émergence de l'économie de marché et celle de l'économie de croissance qu'elle a induite ont eu des répercussions cruciales sur le rapport société/ nature et ont fait de l'idéologie de la croissance le paradigme social dominant. C'est ainsi que s'est instaurée une vision - instrumenta-liste - de la nature : elle a été perA§ue comme un outil pour la croissance, dans le cadre d'une inlassable dynamique de concentration du pouvoir. Si nous postulons que seule une société confédérale peut assurer aujourd'hui une démocratie générale, il est raisonnable e postuler aussi qu'une fois l'économie de marché remplacée par une économie confédérale gérée démocratiquement, la dynamique - croitre ou mourir - de la première sera remplacée par la nouvelle dynamique sociale de la seconde - dont l'objectif sera la satisfaction des besoins du démos et non la croissance pour la croissance. Si la satisfaction des besoins démotiques ne dépend pas, comme aujourd'hui, de l'expansion continue de la production - nécessaire pour couvrir les - besoins - que crée le marché -, et si le lien entre économie et société est restauré, on ne voit pas pourquoi la vision ins-trumentaliste de la nature continuerait A  conditionner le comportement humain.
Enfin, la démocratie dans l'ensemble du champ social devrait aussi favoriser l'environnement. La mise au rancart des rapports patriarcaux dans la famille et des relations hiérarchiques en général instaurera probablement un nouvel éthos de non-domination, qui englobera la Première Nature comme la Seconde. Ce nouveau climat social démocratique devrait AStre décisif pour créer la condition suffisante d'une relation harmonieuse entre nature et société.
Mais, outre ces raisons politiques, économiques et sociales, un facteur proprement écologique soutient puissamment l'hypothèse d'un rapport harmonieux entre la démocratie et la nature : le - localisme - de la société confédérale devrait la rendre plus respectueuse de l'environnement. - Le contrôle local ne suffit pas forcément A  protéger l'environnement, mais il est nécessaire ; géré par l'état, l'environnement souffre inéluclement47 -, estime Martin Khor du Third World Network*. La gestion locale s'impose, car l'environnement est lui-mASme local. Opérée localement, l'administration collective des communaux est plus efficace : on voit mieux leurs ressources, les comportements envers eux, on bénéficie d'un feed-back sur l'effet des réglementations, etc.
De plus ' avec toutes les données qui suggèrent que les communautés locales réussissent remarquablement A  sauvegarder leur cadre de vie48 ', on peut supposer que, lorsque les gens compteront directement, pour vivre, sur leur environnement naturel, ils en acquerront une connaissance intime qui modifiera nécessairement dans le bon sens leur comportement A  son égard. Car telle est la clé du succès du contrôle local de l'environnement : le démos doit en dépendre pour sa survie A  long terme, donc avoir un intérASt direct A  le protéger. Ce qui prouve, encore une fois, que sans la démocratie économique une société écologique est impossible.
Il existe fondamentalement deux voies pour résoudre la crise écologique actuelle. La première suppose une décentralisation radicale. L'efficacité économique des énergies renouvelables (solaire, éolienne, etc.) dépend entièrement de la réorganisation de la vie économique et sociale en unités plus réduites. Mais cette solution a été marginalisée par l'économie de marché internationalisée, justement parce qu'elle n'est pas compatible avec la concentration du pouvoir économique, politique et social qui préut aujourd'hui. C'est pourquoi on ance des solutions de remplacement49 qui présupposent la centralisation actuelle et ne nécessitent aucun changement radical dans l'économie de marché/croissance.



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