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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Qu'est-ce que construire ?



Cette dernière question pour tenter de conclure, au moins provisoirement. Dans une perspecti systémique, construire se réfère A  une certaine faA§on de se situer par rapport A  la réalité et A  la connaissance que nous pouvons en avoir et en retirer. C'est ce qu'on appelle une épisté-mologie, donc une approche du savoir et une réflexion sur sa valeur. Ceci constitue, en quelque sorte, la base philosophique du constructivisme que j'ai mentionné au tout début de cet ouvrage.



LA  philosophie
Les propositions suivantes peunt le mieux résumer A  la fois la perspecti systémique et le processus de construction :
» La connaissance se définit non pas par l'objet sur lequel elle se penche, mais par un projet, par un processus. Le chemin qui se construit dans la perspecti d'un but est plus important que le but en lui-mASme. L'objectif peut changer, en tout ou partie, le chemin subsiste. Il subsiste essentiellement dans l'apprentissage, ou plutôt dans le processus d'apprentissage. C'est, nous l'avons vu, la meilleure définition de la stratégie. C'est dans l'intention, qui existe toujours A  propos de n'importe quelle situation, que se définit l'objet bien plus que par ce qu'il serait en dehors de tout lien.
» La connaissance se définit autant sur l'objet que sur le rapport A  l'objet. Connaitre, donc communiquer, c'est avant tout délopper une expérience de liens. Le lien crée l'objet, car cet objet n'existe pas en dehors de tout lien. Cependant, l'objet n'est pas un but en soi; il n'est pas séparé de l'intention qui lui donne une réalité. La connaissance se définit donc dans le ou les liens qui se nouent et se dénouent autour des objets.
» Connaitre c'est savoir et savoir faire. Séparer le savoir et le savoir-faire, c'est séparer l'esprit du corps. Dans la conception du lien entre la théorie et la pratique se retrou cette complémentarité, cette promiscuité et quelquefois cette fusion, entre ce qui est conA§u et ce qui est réalisé. La connaissance ne s'arrASte pas A  ce qui est compris mais elle s'étend, bien au-delA , rs ce qui est conA§u.
Ainsi, les termes construire et construction recouvrent des processus où s'enchainent et se mASlent un vaste ensemble d'attitudes, de savoirs et de savoir-faire. Pour décrire ce processus je ne peux que prendre ici une métaphore très immédiate et très simple, qui est celle de la construction d'un batiment ou d'une maison, en analysant tour A  tour de faA§on métaphorique les différents éléments de toute construction.


Le terrain

Le terrain fait partie intégrante de la construction. Il est construit, il se construit, autant que l'édifice qui y prend place. Les dimensions rticales et horizontales s'interpénétrent ici pour mieux s'épauler l'une sur l'autre et servir la finalité de l'ensemble. Ils sont interdépendants. Un terrain évolue, il peut s'étendre ou se rétrécir. Il est mASme soumis A  des mouments aléatoires, sismiques par exemple, car l'espace est d'abord appréhendé comme une donnée subjecti dont les qualités ne se résument pas aux constatations du géomètre ou de l'arpenteur.
Tout projet confronte, oppose ou complémentarise le terrain individuel et le terrain professionnel. Ces deux terrains n'ont pas les mASmes caractéristiques et ne répondent pas aux mASmes logiques. Le terrain personnel, c'est-A -dire privé, ne se conjugue pas aux mASmes normes que le terrain professionnel. Dans la trajectoire de chaque individu il est des moments où ces deux terrains se superposent, d'autres où ils s'excluent et d'autres enfin où ils s'opposent dans une rivalité où interviennent d'autres personnes comme les conjoints ou les conjointes, les enfants ou les collègues de travail.
Toute entreprise cherche A  étendre son territoire, c'est-A -dire ses parts de marché. Elle prend alors une attitude offensi et guerrière. Le terrain devient dès lors un enjeu pour mieux se mesurer aux autres. Il s'agit, in fine, de pouvoir un jour les prendre de haut. LA  également se mASlent les dimensions horizontales et rticales de la confrontation.

Le financement
Comme toujours, l'argent est soit un moyen soit un but. Le financement est soit un outil (biodégradable) soit un instissement (durable) dont on attend des résultats A  plus ou moins long terme. L'argent permet dans tous les cas, mieux que n'importe quel autre élément de réalité, de se situer dans le temps. Il est soit fugace, brûlant entre les doigts, soit éternel en laissant une trace en ce bas monde. Il ne peut que rassurer le constructeur qui, dans sa fréquentation, trou le moyen de se projeter dans le temps.


L'argent habite donc le temps pour une durée qui peut AStre variable et toute construction élit un lien entre l'espace et le temps. Toute entreprise cherche A  étendre cette possession sur le temps, tout instissement cherche A  mieux prévoir l'anir jusqu'A  construire le temps lui-mASme. Notre monde est l'exemple mASme de l'emprise de ce que l'on appelle le temps réel, c'est-A -dire le temps du plus riche.

Les s de l'architecte
Les s de l'architecte obéissent A  des normes, des habitudes et des contraintes esthétiques et fonctionnelles; ce que j'appellerai ici des paradigmes. LA  également les paradigmes qui ordonnent la construction individuelle et la construction professionnelle sont différents. Certains d'entre eux sont très répandus, d'autres se rencontrent moins fréquemment. Ces s cherchent A  aménager une coexistence aussi conforle que possible entre les paradigmes individuels et les para-digrnes professionnels.
LES PARADIGMES INDIVIDUELS Nous les avons déjA  évoqués, notamment A  propos du changement. Je me contenterais de les rappeler :


» Le passé détermine le présent.

» Les choix de vie doint AStre définitifs.
» Le destin se joue entre certitude et incertitude, entre confort et inconfort, entre déterminisme et liberté.
» L'expérience de vie se transmet entre les parents et les enfants.
LES PARADIGMES PROFESSIONNELS En voici quelques-uns uns rapidement commentés :
» Il existe pour chaque entreprise une forme idéale de management. Le management est généralement considéré comme une modélisation ultime et définiti du fonctionnement de l'entreprise. Cette modélisation doit pouvoir rencontrer la réalité de cette mASme entreprise. Dans la consommation régulière, et quelquefois boulimique, de modèles de management, de stages de formation et de consultants, tout se passe comme si l'on poursuivait, sans jamais l'atteindre, la mise en place de l'idéal managérial.
» Le consensus est A  rechercher avant toute décision. Une bonne décision est réputée AStre capable d'emporter l'adhésion de tous ceux qu'elle concerne. Ainsi, la recherche constante du consensus comporte deux risques majeurs. Le premier est une perte de temps et d'énergie importante, le second est le rétrécissement de ce consensus rs la définition étriquée d'un ensemble de plus petits dénominateurs communs.
» La vie émotionnelle n'est pas du domaine de l'entreprise. L'efficacité, donc la renilité, s'évalue essentiellement en terme de compétence technique. Toute la vie relationnelle et émotionnelle est exclue de la vie professionnelle. Ce paradigme est actuellement en perte de vitesse. La définition et la prise en compte du quotient émotionnel introduisent l'affect dans la vie de l'entreprise mASme si cela se fait parfois selon des modalités assez caricaturales.
» Le projet résume l'anir. La fétichisation très fréquente de la notion de projet fait que le futur et mASme l'anir s'y trount inclus totalement. Nous avons vu qu'un bon projet, contrairement A  ce que sous-entend ce terme, trou son moument dans la nostalgie du passé. En fait, un bon projet est un rétro-jet.
» Lorganisation résume la réalité. L'organisation, voire l'organigramme, devient ici les représentations ultimes et parfaites de la réalité de l'entreprise. Il s'agit lA  d'une illusion A  laquelle il est très facile de sembler croire, comme A  tout ce qui est flatteur. En fait, l'organisation n'est qu'une représentation, valable A  un moment donné et en un lieu donné, de la complexité des relations humaines.


» Le changement est simple, direct et explicable. Sous les habits du projet, tout processus de changement peut AStre présenté sous les aspects les plus simplistes qui soient. Il s'agit lA  de la mise en place d'un paradoxe, extrASmement banal, qui peut se résumer de la faA§on suivante : - Soyez spontanés ! - En effet, la conception d'un projet se fait essentiellement, dans la simplicité, selon des procédures qui n'intègrent pas comme un processus la dynamique du changement. Cette dimension, celle de la complexité, encore une fois, est trop sount oubliée.
» La compréhension des problèmes précède leur résolution. Cette dimension linéaire de l'appréhension des problèmes a été évoquée A  de nombreuses reprises. Elle est partie intégrante de la simplification outrancière des processus de changement.

Les matériaux
En ce qui concerne les matériaux une profonde distinction doit d'abord AStre faite entre les matériaux reliés et les matériaux reliants. Dans une perspecti systémique les reliants sont plus importants que les reliés comme, par analogie, les contenus sont moins importants que les processus. On a trop sount tendance A  privilégier le dur, la brique ou le béton, au détriment du soluble et du souple, qui est ce liant. La principale caractéristique de l'humain est de savoir et de pouvoir fabriquer du liant. Les caractéristiques sont bien spécifiques A  chaque individu.
Pour ce qui est des liens humains, essentiellement mais pas exclusiment dans l'entreprise, ce qui relie les uns aux autres c'est d'abord et avant tout la reconnaissance. C'est la reconnaissance qui assure la motivation, c'est-A -dire la solidité des liens. Comme nous l'avons vu, cette reconnaissance s'échange, se donne et se reA§oit, se mérite ou s'arrache.
Il est des liants solides et, d'une certaine faA§on, insolubles, ce sont les liens biologiques. La dimension familiale des entreprises du 19e siècle cherchait A  pérenniser et équilibrer, non seulement les intérASts de l'équipe dirigeante, mais également les liens sociaux au trars d'une attitude très paternaliste. Cette tendance est loin d'avoir disparu dans le paysage industriel et commercial actuel. D'autres liens sont bien plus laches et en arrint A  ressembler étonnement A  un nomadisme professionnel où de vériles mercenaires louent leurs compétences, pour un temps quelquefois très court, sur des objectifs très précis. Ici le lien est rapidement biodégradable. Entre ces deux extrASmes, le proche parent et le mercenaire cynique, toute la variété possible des proximités et des détachements, des fausses inconstances et des vraies fidélités.

Le temps
Nous avons déjA  vu, A  propos de l'hélice du temps, qu'il est bien des manières de s'accommoder de cette nécessité. Dans le processus de construction s'ajoute donc la dimension financière qui devient un des principaux critères d'insertion, ou de non-insertion, dans le temps. Ainsi, le temps interrompt ou transmet, vide ou remplit, se perd ou fructifie.

Les habitants
Les habitants de la construction devraient AStre, idéalement, ses concepteurs. L'acheteur d'une maison ne peut pas rASr mieux que d'acquérir la maison d'un architecte. Comme si, dans ce raccourci, se trouvait concentré l'idéal de tout constructeur : connaitre A  la fois l'intelligence de la conception et les plaisirs de l'usage. Construire, profiter, habiter, évoluer seront donc ici des synonymes. L'habitant est un concepteur-usager. La demeure ne peut demeurer ée car la présence de l'habitant l'oblige A  évoluer dans une constante interaction entre le projet constamment renoulé, l'usage intensif et les aléas imprédic-tibles.
En ce sens, tous les habitants sont des propriétaires.





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