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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Priorité donnée a€ la lutte contre l'inflation et pertinence de la courbe de phillips verticale : la stabilité monétaire, un credo discutable



Priorité donnée a€ la lutte contre l'inflation et pertinence de la courbe de phillips verticale : la stabilité monétaire, un credo discutable
Le traité comporte ainsi, non seulement des dispositions procédurales sur la dévolution des pouvoirs, mais aussi des dispositions substantielles sur la manière dont doint AStre exercés ces pouvoirs ; il s'intéresse, non seulement aux acteurs, mais aussi au contenu. L'article 105 indique ainsi que - l'objectif principal du SEBC est de maintenir la silité des prix - et si - le SEBC apporte son soutien aux politiques de la Communauté, en vue de contribuer A  la réalisation des objectifs de la Communauté - définis A  l'article 2 - ce qui comprend, en particulier, la croissance durable, le haut niau d'emploi, la cohésion économique et sociale - c'est - sans préjudice de l'objectif de silité des prix -.



L'argumentation théorique en faur de la priorité absolue donnée A  la silité des prix

L'expression - sans préjudice - pose tout le problème de l'existence d'un arbitrage (trade off) politique, qui peut AStre envisagé A  la lumière de la courbe de Phillips. Rappelons qu'une courbe de Phillips exprime la relation entre taux de chômage (horizontalement) et taux d'inflation (rticalement). La courbe de Phillips originelle, qui reliait négatiment chômage et inflation, tendait A  montrer que l'on pouvait - échanger - un peu moins de chômage contre un peu plus d'inflation (. 45) ; dans ces conditions, une politique monétaire expansionniste peut AStre justifiée en raison de ses effets positifs sur l'emploi, mais la lutte contre le chômage ne pouvait AStre - sans préjudice - sur la silité des prix.
Au cours des années 1970 et surtout 1980, la courbe de Phillips a fait l'objet de larges critiques, de nature historique - les pays dont les taux d'inflation sont les plus faibles ne sont pas ceux qui connaissent le taux de chômage le plus élevé -, ce qui fournit un argument en faur de la priorité donnée A  la lutte contre l'inflation. - L'expérience macroéconomique de l'après-guerre montre qu'en moyenne les pays A  forte inflation ont un taux de chômage plus élevé et un renu par habitant inférieur '. - La préférence pour la priorité A  la silité des prix, constitutionnalisée par le traité de Maastricht, se situait ainsi dans un contexte historique, dans lequel nombre de pays européens avaient des taux d'inflation élevés, et aussi dans un contexte théorique, marqué par la référence A  l'hypothèse de - chômage naturel -, A  l'existence d'une - courbe de Phillips rticale - A  long terme. Selon Milton Friedman (. 46), la politique de lutte contre le chômage a des effets purement transitoires : si, dans le court terme, on peut jouer sur les erreurs d'anticipations des agents économiques, ceux-ci modifient très vite leurs anticipations et l'on revient au point initial en termes de chômage mais ac un taux d'inflation supérieur.
Cette analyse, radicalisée par les théoriciens des anticipations rationnelles (Sargent, Wallace, Barro ; voir annexe III) qui considèrent que, mASme A  court terme, on ne peut tromper les anticipations des agents, comporte de nombreuses implications et recommandations de politique économique.

a) II n'existe aucun - échange - possible entre inflation et chômage, et la question de l'arbitrage entre un objectif de silité des prix et un objectif d'emploi ne se pose pas.

b) Toute politique de relance monétaire est vouée A  attiser l'inflation sans réussir A  faire reculer, de faA§on durable, le taux de chômage. L'inflation est due aux prétentions injustifiées d'hommes politiques ayant l'illusion de pouvoir faire régresser le chômage.

c) On ne peut échapper, par le biais d'une politique conjoncturelle, au taux de chômage - naturel -. Le chômage naturel n'a pas une origine macroéconomique mais structurelle ; la politique macroéconomique ne peut AStre mobilisée pour résoudre un problème d'une autre nature.

d) Dans ce contexte, une politique monétaire restricti est neutre, elle n'influe pas sur le chômage : sur la ure 46, le point A est préférable au point C, parce que, pour un niau de chômage identique, on a un taux d'inflation plus faible.

e) II faut éviter de donner le pouvoir monétaire A  des hommes politiques qui seraient tentés de lutter contre le chômage par une politique pourtant condamnée A  l'échec par avance.

f) Le traitement des problèmes de l'inflation et du chômage doit AStre dissocié. C'est aux autorités monétaires qu'il revient de lutter contre l'inflation, phénomène essentiellement monétaire, qui dépend du volume de monnaie émise et de la crédibilité dont jouissent les décideurs monétaires. La baisse du taux de chômage naturel n'est pasun problème macroéconomique, mais un problème d'ajustement du marché du travail qui peut AStre traité par le ministre du Travail : meilleure information des salariés, meilleure adaptation de l'offre et de la demande, flexibilité accrue, baisse des coûts du travail. Dans ce cas, la distinction de problèmes d'origines différentes (l'un macroéconomique et monétaire, l'autre microéconomique et plus structurel) implique une division des taches entre politique économique et politique monétaire, et la recherche prioritaire de la silité des prix ne peut avoir que des effets bénéfiques.

élément de critiques

Pourtant, ces vérités semblent singulièrement fragiles '. La hiérarchisation des objectifs de politique économique au profit de la silité des prix parait essentiellement liée A  un contexte historique : dans les années 1980, l'objectif de lutte contre l'inflation s'impose et tela d'autant plus que les performances économiques les meilleures s'associent A  des hausses de prix faibles, mais l'histoire économique montre qu'il n'en a pas toujours été ainsi - au cours des Trente Glorieuses, les pays les meilleurs en matière de croissance et d'emploi enregistraient aussi les taux d'inflation supérieurs - et l'on ne peut, a priori, exclure qu'A  l'anir l'inflation ne soit considérée A  nouau comme un moindre mal ou un mal nécessaire.
Par rapport A  la période de gestation du traité de Maastricht, le contexte a changé. Du point de vue de l'état de l'économie mondiale, l'objectif de silité des prix, (relatiment) légitime dans une période de tensions inflationnistes fortes comme celle du début des années 1980, se justifie moins dans les années 1990, période où la désinflation s'est installée et où les risques de déflation sont plus préoccupants que les risques d'inflation. En effet, les rythmes d'inflation faibles dans les pays déloppés semblent avoir aujourd'hui une composante structurelle (Henriot, 1994) : la tendance lourde aux bas prix des matières premières, des mécanismes de for-mation des salaires qui ne reposent plus sur une indexation, des échanges internationaux intenses qui accentuent la concurrence par les prix, des mécanismes de financement qui reposent plus sur l'épargne que sur le crédit
Du point de vue théorique, - la courbe de Phillips rticale - cède le pas devant une courbe de Phillips, plus classique, inclinée où nord-ouest rs le sud-est, impliquant un arbitrage possible entre chômage et inflation. Comme le taux de chômage influe sur la formation des renus - et donc des prix - existe-t-il donc par ce biais une liaison entre taux de chômage et taux d'inflation ? Malgré le relatif consensus sur le - chômage naturel -, il parait difficilement soutenable que les taux d'intérASt élevés, dépendant des décisions monétaires, soient sans influence sur la croissance et donc sur l'emploi. C'est ainsi que, pour Paul Krugman, - il est raisonnable de conserr un taux d'inflation de 3 A  4 % -. Reprenant un raisonnement keynésien classique, selon lequel une baisse^es salaires réels est plus facilement obtenue par une hausse des prix que par une baisse des salaires nominaux, il préconise une légère inflation qui donne une certaine flexibilité au salaire réel, d'autant que - la conviction qu'une absolue silité des prix constitue un grand bien, qu'elle est porteuse de profits importants et n'engendre qu'un faible coût - ou pas du tout - repose non sur l'expérience mais sur la foi2 -. Il conclut son article en énonA§ant qu'en menant une politique plaA§ant, au-dessus de tout, la silité des prix la Banque centrale européenne risque d'aggrar le problème du chômage.





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