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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La politique de change : la surprise de l'euro faible



La politique de change, telle qu'elle est définie dans le traité de Maastricht, semble neutralisée.


Certes, il est prévu, dans le premier paragraphe de l'article 111 (ex art. 109), que c'est au niau du Conseil (après recommandation ou avis de la Banque centrale) que les grandes décisions concernant le régime des changes sont prises : la conclusion d'accords formels créant un régime de parités fixes est décidée A  l'unanimité, et l'adoption, la modification ou l'abandon d'un taux de change de la monnaie unique par rapport aux monnaies tierces se font A  la majorité qualifiée.
Cette conception politique du change disparait dans le cas du_flot-tement des monnaies, ce qui correspond A  la situation actuelle et a toutes chances de durer encore un certain temps. Dans ce cas de ure, le rôle du Conseil est singulièrement réduit : - Le Conseil peut formuler les orientations générales de politique de change. - Cette double atténuation de l'interntion, qui est A  la fois facultati et globale, est renforcée par la précision suivante : - Ces orientations générales n'affectent pas l'objectif principal du SEBC, A  savoir le maintien de la silité des prix. - Surtout, on voit mal comment cette formulation peut AStre considérée comme compatible ac l'article 108 (ex 107) selon lequel les autorités monétaires (SEBC et BCE), chargées de réguler le change par leurs interntions sur le marché monétaire et sur le marché des changes, ne peunt accepter d'instructions des institutions et des organes communautaires.
En principe, une politique de change entre les mains d'autorités monétaires indépendantes a tendance A  ne pas poursuivre d'autres objectifs que ceux d'une monnaie forte. Le traité semble, en effet, exclure toute politique de dépréciation compétiti : lorsqu'une monnaie est surévaluée, la dépréciation peut AStre un moyen de rélir la compétitivité-prix. On ne voit pas comment une telle politique pourrait AStre mise en œuvre dans le cadre du traité : soit elle est recommandée par le Conseil, mais elle pourrait se heurter A  l'indépendance des autorités monétaires ; soit elle est A  l'initiati des autorités monétaires et elle ne parait pas compatible ac son mandat, dans la mesure où la dépréciation associée A  une baisse des taux d'intérASt pourrait avoir un effet inflationniste.
A€ partir du 1er janvier 1999, le défi de la monnaie unique est de concurrencer le dollar, principale monnaie internationale. Afin de s'imposer, l'euro doit s'affirmer, en dehors des frontières de l'union économique et monétaire, au trars de ces trois fonctions : réser de valeur pour les banques centrales et les portefeuilles privés, moyens de paiement pour les échanges et unité de compte.
Partiellement liée A  cette ambition, une des interrogations majeures portait sur le niau du cours de l'euro par rapport au dollar : euro fort ou euro faible, tel était le débat. Dans la période de gestation de la monnaie unique, la plupart des économistes considéraient que le traité de Maastricht induisait une monnaie unique forte. L'indépendance des autorités monétaires, la priorité donnée A  la silité des prix et la surillance rigoureuse des déficits publics rendaient probable un euro fort. L'euro fort présenterait des avantages, en termes de taux d'intérASt - faibles -, d'attractivité financière - forte -, d'inflation - retenue - et d'internationalisation de l'euro -encouragée. Mais un euro trop fort pourrait avoir des conséquences dommageables, en termes de compétitivité et de croissance. La question était alors de savoir si l'Union européenne serait en mesure, dans un contexte de surévaluation de l'euro, ou de déficit commercial gra, de jouer la sectiune de la monnaie faible comme les dirigeants américains ont su le faire A  plusieurs reprises (après 1971, après 1985, et de faA§on moins nette dans la première moitié des années 1990) '. Selon ces analyses, le traité risquait de prir l'Union européenne d'une politique de change acti par la dépréciation.
La réalité a cruellement démenti ces prévisions : l'euro est introduit sur les marchés financiers A  un niau élevé puisque la monnaie unique se situait A  1,19 dollar le 4 janvier 1999 ; il tombe et atteint, le 26 octobre 2000, le taux de 0.823 dollar. Depuis sa création, l'euro a connu une forte dépréciation par rapport au dollar. La prédiction d'un euro fort ne s'est pas révélée juste et les fortes conrsions de dollars en euros ne se sont pas réalisées
Les explications de l'euro faible sont de plusieurs types. - La surévaluation initiale. L'euro atteindrait aujourd'hui le niau correspondant aux - fondamentaux -. Selon T. Padoa-Schioppa, membre du directoire de la BCE, - une grande partie de la baisse de 1999 est en fait un retour A  la normalité -. Selon lui, l'euro a démarré A  un niau très haut.
- Le dollar fort. Cela serait moins l'euro qui serait faible que le dollar qui serait fort en raison d'un dynamisme marqué de l'économie américaine (moins évident en 2001). La croissance économique des états-Unis a attiré les capitaux, favorisant une appréciation du dollar.
- Le déficit politique. Le manque de confiance dans l'euro proviendrait d'une insuffisante crédibilité, d'une politique monétaire sans base politique et de l'insuffisante coordination des politiques macroéconomiques. Certains pensent ainsi que cette dépréciation serait due A  une absence de - gournement économique -.
Par ailleurs, les appréciations sur l'euro faible et sur l'opportunité d'une interntion de la BCE ont suscité de larges débats. On peut évoquer différentes thèses.
- Le marché tout-puissant. Le taux de change dépend de l'offre et de la demande, et la fixation du prix par le marché ne doit pas susciter d'inquiétude. Selon Patrick Artus ', la nécessité d'une interntion des banques centrales dépend des raisons de la faiblesse d'une monnaie. Pour lui, - la BCE peut effrayer les spéculateurs, mais elle ne peut aller contre le moument d'instissement A  l'international des épargnants et des entreprises européennes. Si la BCE est décidée A  maintenir l'euro au-dessus de sa parité d'équilibre, elle devra internir tout le temps -. L'euro est - une monnaie qui est naturellement faible -.
- La nostalgie de l'euro fort. Selon Jean Pisani-Ferry 2, - une appréciation maitrisée de l'euro servirait la croissance, parce qu'elle rassurerait la BCE sur les risques d'inflation A  nir et lui permettrait d'accomner dans la durée l'expansion européenne -.
-L'heureuse faiblesse de l'euro. Les avantages d'un euro faible sont plus importants que ses inconvénients. L'euro faible renchérit le coût des importations mais il dope les exportations européennes, et l'expansion de 1999-2001 n'aurait pas été aussi forte ac un cours de l'euro plus élevé. En sens inrse, une tentati d'augmenter le cours de l'euro pourrait avoir pour conséquence de~rA«n-forcer la spéculation contre la monnaie unique ou encore d'entrainer une hausse du taux d'intérASt.
Parmi toutes ses thèses, l'une d'entre elles est particulièrement intéressante. C'est celle qui est défendue par le président de la Banque centrale, Wim Duisenberg, et qui tient en deux propositions : l'euro est fort, il n'est pas nécessaire de le soutenir. Cette affirmation suscite plusieurs remarques.
- Selon le président de la BCE, l'euro est une monnaie forte dans la mesure où la silité des prix est assurée au sein de la zone euro. Le critère de la force de la monnaie n'est pas le critère externe (le cours exprimé en dollar) mais le critère interne (le taux d'inflation) qui exprime la silité du pouvoir d'achat de la monnaie européenne. Ainsi, Wim Duisenberg se conforme A  la mission assignée A  la BCE et il privilégie le critère interne sur le critère externe. Il ne s'alarme pas de la baisse du cours de l'euro. Si l'euro est sous-évalué, A  terme, son cours se redressera.
- Lorsque le président de la BCE ne juge pas opportun d'internir pour défendre le cours de l'euro, il montre que l'euro dispose d'un degré de liberté dans la mesure où, A  l'inrse de ce qui se passait au sein du SME, l'interntion n'est pas obligatoire puisque l'euro flotte. Par ailleurs, il fait la preu que l'Union européenne, A  l'instar des états-Unis, peut mener une politique de benign neglect.
Dans les faits, la Banque centrale est peu internue. Face A  la dépréciation du cours de l'euro, la Banque centrale européenne dispose de deux instruments : une interntion sur le marché des changes et la politique monétaire par le biais des taux. Au cours de l'année 1999, la Banque centrale européenne est internue sur le marché monétaire A  deux reprises face A  la chute de la monnaie unique. Ce n'est qu'en septembre 2000 que la Banque centrale européenne annonce son soutien au cours de l'euro par l'achat d'euros et la nte de dollars.





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