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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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De la critique de l'historicisme a  la philosophie critique de l'histoire

De la critique de l'historicisme a  la philosophie critique de l'histoire
La critique criticiste de la métaphysique, A  la différence de ce qui a lieu chez Heidegger ou Strauss, ne renonce donc pas A  la subjectivité et A  l'humanisme. En tant que crisis elle vise ' ce qui, assurément, est plus difficile ' A  soustraire les racines de la modernité (la raison et la volonté libre) A  leur éntuel denir dogmatique en lequel, contrairement A  ce que pensent les partisans des Anciens, elle ne voit pas une réalisation adéquate mais une trahison.
Pour mesurer la pertinence du projet criticiste ' le seul qui tente explicitement de fonder un humanisme non métaphysique ' il resterait évidemment A  examiner deux questions qui, toutes deux, ont trait au statut de la pensée non historiciste de l'histoire que le criticisme se doit, s'il reste fidèle A  sa visée, de mettre en ouvre.
La première touche aux rapports de l'hégélianisme et du criticisme : Kant et Fichte, ainsi que tous ceux qui de H. Cohen A  J. Habermas se sont situés dans cette tradition, prétendent, comme on a tenté de l'indiquer ici, briser les présupposés ontologiques de l'historicisme. Nul n'ignore cependant que les arguments mobilisés par Hegel contre - la vision morale du monde -, en laquelle il croyait voir l'essence de la pensée critique, ne sont pas, c'est le moins qu'on puisse dire, négligeables. L'hégélianisme constitue un vérile défi pour la pensée critique : sur un éthico-politique, il la soumet A  l'obligation de se défendre contre l'accusation de - terrorisme - ; si l'histoire, dans la vision morale du monde, consiste en la réalisation, par la volonté libre des hommes raisonnables, d'un idéal unirsel, comment une telle réalisation, dont la Révolution franA§aise est l'illustration la plus frappante, pourrait-elle ne pas AStre violente ? Sur un théorique, d'autre part, quel statut accorder A  la raison dans l'histoire une fois que l'historicisme (la position du principe de raison comme unirsellement valable) a été brisé ? Bref : comment, si l'on renonce A  un tel principe, ne pas sombrer dans l'irrationalisme ?
La seconde question est le symétrique inrse de la première : elle touche aux rapports de la pensée critique ac la phénoménologie. Du point de vue de Pheideggerianisme, la philosophie critique se heurte également A  deux difficultés : l'une, éthico-politique, rejoint, en un paradoxe qui n'est qu'apparent, celle-lA  mASme que croyait déceler Hegel : la subjectivité, pensée comme volonté raisonnable, n'est-elle pas irrémédiablement vouée A  exercer sur le monde une tyrannie dont la ure ultime, nous l'avons vu en avant-propos, est le terrorisme totalitaire de la technique ? Hegel et Heidegger, pour des raisons bien évidemment différentes, se rejoignent dans une mASme critique de la vision morale du monde : l'un, parce qu'il y voit une insuffisance de subjectivité (la vraie subjectivité est l'intelligence, et non la volonté, car l'intelligence, qui saisit la rationalité parfaite du réel, rend superflu et naïf le point de vue de la volonté); l'autre, parce qu'il y voit un excès de subjectivité (la vérité de la subjectivité étant la volonté dont le denir inévile est volonté de puissance pour la puissance). La seconde difficulté ' théorique ' A  laquelle se heurte la pensée critique du point de vue heideggerien est alors évidente : le maintien, mASme - critique -, d'un minimum de subjectivité, n'implique-t-il pas une pensée naïment métaphysique de l'histoire, une vision de l'événement comme enraciné, non dans l'Etre lui-mASme, et en tant que tel mystérieux (cf. Arendt), mais dans la subjectivité, fût-elle, encore une fois, seulement - résiduelle - ?
La pensée critique de l'histoire se voit ainsi contrainte d'affronter une contradiction A  trois termes : Raison, Volonté, Etre, dont chacun pris isolément fonde une- philosophie de l'histoire qui s'oppose radicalement aux deux autres :
' la Raison fonde, c'est évident, une philosophie historiciste en laquelle le mystère aussi bien que la libre volonté de l'homme n'ont aucune place, si ce n'est A  titre d'illusion (déterminisme de la Ruse de la Raison);
' la Volonté fonde une philosophie de l'histoire, la vision morale du monde, au sein de laquelle, en revanche, le principe de raison est brisé, comme semble impensable l'idée d'une quelconque indétermination (= Etre);
' l'Histoire de l'Etre, enfin, soustrait l'événement historique A  ces deux fondements - métaphysiques -, la Raison et la Volonté, pour le penser - ac sérénité - (Gelassenheit) comme - miracle de l'Etre -.
La pensée critique ne saurait se réduire A  aucune de ces trois positions : elle a pour essence de partir des faits, de ce qui est admis (fût-ce implicitement) par tous, pour en chercher les conditions de possibilité; or le - fait -, en l'occurrence, c'est qu'il nous est impossible de penser l'histoire sans nous référer A  la Raison, A  la Volonté et A  l'Etre. S'enfermer dans l'une de ces trois positions est absurde; vouloir les - mélanger - au gré des circonstances, en refusant, au nom du - bon sens -, d'en percevoir les plus évidentes contradictions, n'est pas digne d'un philosophe. La pensée critique doit donc, si son projet a un sens, montrer comment ces trois philosophies de l'histoire se peunt, bien plus se doint, articuler sans contradiction. C'est A  ce prix seulement que la critique de l'historicisme cessera d'AStre un simple constat négatif et stérile1.



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