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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Le - clash des civilisations - : risque de conflits ethniques?

Le - clash des civilisations - : risque de conflits ethniques?
Le début de ce siècle est marqué par une irrésistible et inquiétante montée des fanatismes el de l'intolérance, voire de la haine. A€ Seattle, Davos et GASnes, on a vu se développer avec une olence progressive un rejet de plus en plus brutal de la mondialisation, de ce monde A  deux tesses où un trop grand nombre d'oubliés est laissé sur le bord de la route. Une accumulation de frustrations, d'exaspérations s'est développée A  l'endroit des nantis qui persistent A  ignorer superbement tous ces signaux, faibles d'abord, mais dont l'amplitude a grandi pour devenir des grondements qu'il serait mal venu d'ignorer plus longtemps.
Alors, un certain nombre d'indidus appartenant A  des cilisations bien éloignées de l'opulent monde judéo-chrétien ont accumulé un fort ressentiment A  l'égard de l'Occident, de ses valeurs, de cette modernité matérialiste, quantitative et économique. Beaucoup de ces oubliés ne supportent plus la domination économique A  sage inhumain de l'Occident, incarnée par l'Amérique. A force de ne pas AStre entendus, ils en sont venus A  un passage A  l'acte monstrueux. La destruction des deux tours du World Trade Center et du Pentagone atteint les sommets de l'horreur. Au-delA  de cet insupporle carnage, on sent la volonté de détruire les symboles d'un capitalisme abhorré. On sent aussi chez cet ennemi insible un désir malsain de punir l'arrogante Amérique. L'ensemble de l'opération montre une maitrise, un machiavélisme, un cynisme et un mépris des es, ' A  commencer par la propre e de l'exécutant - qui vont au-delA  de l'imaginable. Mais le résultat est atteint, ô combien L'Amérique est vulnérable, sur son propre territoire. L'Amérique est meurtrie, blessée et ne semble toujours pas comprendre les fondements de la haine qu'elle inspire.
Samuel Huntington. Directeur de l'Institut John M. Olin pour les études stratégiques aux états-Unis, a affirmé, il y a deux ans, dans un article qui a fait grand bruit : - Mon hypothèse est que dans le monde nouveau, les conflits n'auront pas essentiellement pour origine l'idéologie ou l'économie. Les grandes causes de dision de l'humanité et les principales sources de conflit seront culturelles. Les états-nations continueront A  jouer le premier rôle dans les affaires internationales mais les principaux conflits politiques mondiaux vont mettre aux prises de plus en plus de nations et de groupes appartenant A  des cilisations différentes. Le choc des cilisations va dominer la politique mondiale -. Ces propos ont très rapidement soulevé une grande polémique mondiale et mASme encouragé la xénophobie aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens. Certains ont soutenu qu'il ne pouvait y avoir - choc des cilisations - puisqu'il n'en existait plus qu'une, celle du capitalisme, et que désormais, il n'était plus question que des inégalités entre riches et pauvres et d'affrontements entre exclus et inclus. Pourtant, A  la lumière des tragiques événements du 11 septembre 2001. il semble que les théories d'Huntington soient en partie fondées. Mais nous continuons A  penser que son schéma est réducteur, voire simplificateur A  l'extrASme. Ces événements ne peuvent pas se réduire A  un simple clash entre la culture musulmane et le monde judéo-chrétien.

Définition d'une cilisation
Une cilisation se définit par des éléments objectifs communs tels que la langue, l'histoire, la religion, les coutumes, les institutions et par le processus subjectif d'identification de ceux qui les partagent. Les hommes prennent conscience de leur identité A  plusieurs niveaux. Un indidu qui t A  Rome peut se définir lui-mASme comme romain, italien, catholique, chrétien, européen, occidental. Pourtant, la langue ou la nationalité ne peuvent suffire A  justifier l'appartenance A  une cilisation, la religion non plus. Dans notre monde occidental, on peut AStre de religion juive, protestante, orthodoxe ou catholique ou appartenir A  une secte ou AStre athée, tout simplement. La cilisation A  laquelle on se réfère est quelque chose de plus large, de plus ample et présente plusieurs points communs d'identification ; un seul (langue ou coutumes) ne suffisant pas. En revanche, il semblerait que dans le monde musulman, la religion soit l'élément unique d'identification. En effet, les états-nations du Proche Orient, souvent récemment créés (entre deux guerres), n'ont pas, aux yeux de leurs nationaux, une identité forte, sauf pour l'Egypte. C'est pourquoi Oussama Ben Laden, avec une habileté, un sens stratégique fabuleux, tente de dépasser le cadre des frontières et, pour lui, le fait d'AStre de religion musulmane suffit comme critère d'appartenance A  une cilisation. Si cette sion est acceple pour le peuple, elle est sans doute bien difficile A  faire partager aux dirigeants actuels du monde arabe. Ben Laden poursuit sans doute un rASve hégémonique sur la mouvance musulmane, les dirigeants des pays arabes étant, eux, otages d'une population sensible au chant des sirènes. Entre les talibans d'Afghanistan qui ont représenté durant quelques années l'appareil religieux aux commandes d'un pays (comme les mollahs d'Iran) et les différentes familles régnantes : Jordanie, Koweït, Arabie, Emirats unis, ou dictatures : Syrie, Irak, nul ne peut prédire qui sortira vainqueur.


état des lieux

Depuis la fin de la guerre froide, les revendications culturelles et les identités nationales ont pris le pas sur les idéologies. Toutes les alliances d'hier ont été bouleversées. On ne parle plus de l'opposition communisme/capitalisme, mais de la prédominance chinoise en ExtrASme-Orient ou russe en Asie centrale. Conscients de leur isolement, les Américains ont déployé des trésors de diplomatie pour ratisser au plus large et se concilier des alliés. Le premier, le plus important, est le Président Poutine qui a immédiatement compris tout ce que
la Russie avait A  gagner d'une alliance stratégique avec les états-LJnis. La prééminence du poids économique et technologique du pôle géopolitique formé par les états-Unis et l'Europe a longtemps rendu aveugles un certain nombre de responsables occidentaux. L'attentat du 11 septembre a provoqué un vérile bouleversement politique en favorisant des alliances hier impensables. L'hégémonie américaine est entamée au profit de la Chine et de la Russie. La direction du monde deent tripartite. Ces nouveaux alliés y trouvent bien leur intérASt : la Chine, qui a de nouveau les mains libres pour combattre ses propres musulmans, les Ouïgours, et retrouve une sphère d'influence incontestée en Asie face au Japon. La Russie, libre dans son combat contre les Tchétchènes, récupère dans sa sphère d'influence les républiques islamiques comme le Tadjikistan, l'Ouzbékistan, etc. et peut légitimement prétendre faire partie de l'Otan. Bref, plus rien ne sera pareil. Cela ne veut pas dire que dans ce nouvel ordre mondial, les comportements changeront du tout au tout. On peut en effet raisonnablement penser que, tout en s'efforA§ant d'acquérir les richesses, technologies, savoirs et armes qui font partie de la e moderne, ces pays ne voudront pas se défaire de leurs traditions culturelles. Ils tenteront de faire coexister la réalité avec leur identité profonde. De ce fait, l'Occident et encore plus les Etats-Unis devront abandonner leur concept de modèle dominant et comprendre en profondeur le socle philosophique et religieux sur lequel reposent les autres cilisations ; il leur faudra accepter que les autres peuples aient une conception différente des intérASts A  prilégier. Le pétrole, l'enronnement, le soutien ou non de régimes dictatoriaux, le débat sur les droits de l'homme sont autant de champs de réflexion pour l'Occident. Et du côté des musulmans ? Seront-ils les laissés-pour-compte du nouvel ordre mondial ? Le monde musulman est aujourd'hui déchiré entre les fondamentalistes (Talibans, frères musulmans, mollahs iraniens) qui veulent imposer comme seul pouvoir politique et sociétal la charia ou loi islamique, et un islam modéré préservant un certain nombre de libertés : éducation, travail des femmes, liberté de la presse, etc. Sans pouvoir affirmer que tout est parfait en Turquie, Attaturk, en combattant ce que l'islam a de plus rétrograde - le voile, l'éducation, la justice A  la fois religieuse et séculière -, a permis A  son pays d'entrer de plain-pied dans le monde moderne. Il semblerait qu'au schéma riches-pauvres, se superpose le schéma éclairé-obscurantiste. L'Afghanistan en a été la pathétique illustration.
Le monde risque donc de connaitre des conflits le long des lignes de fractures culturelles et cela pour cinq raisons :
- En premier lieu, parce que les différences entre cilisations affectent le fondement mASme des représentations humaines : sont différents, et parfois opposés, la sion des relations entre Dieu et l'homme, la place de l'indidu dans le groupe, le rôle du citoyen dans l'Etat, l'importance accordée aux droits, le sens de la responsabilité, les notions de liberté, d'autorité ot d'égalité. A€ ces conceptions différentes correspondent, bien entendu, des attitudes et des comportements différents dans la e quotidienne (rôle de l'argent, des femmes, etc.).
- En second lieu, parce que le monde deent plus petit. Los interactions entre des peuples appartenant A  des cilisations différentes se multiplient, ce qui entraine une plus ve conscience de sa propre cilisation et une perception plus aiguA« de ces différences avec souvent, pour conséquence, une grande intolérance et hostilité s-A -s de celui qui est perA§u comme autre. On ne soulignera jamais assez le rôle déterminant de la télésion et tous les bouleversements qu'elle entraine : sion en direct de conflits, reportages sur des nations défavorisées ou, au contraire, incroyablement (pour l'autre) riches, et en mASme temps, transmission d'autres sensibilités, philosophies ou priorités. Il suffit d'observer l'importance grandissante de la petite chaine arabe du Qatar.
- En troisième lieu, parce que les processus de modernisation économique et d'évolution sociale A  travers le monde tendent A  éloigner les hommes des identités locales traditionnelles. L'Etal-nation, en tant que source d'identité, s'en trouve affaibli (c'est le cas au Proche-Orient). Cette disparition plus ou moins nette du sentiment d'appartenance A  un groupe crée un de qui est alors comblé, on le constate dans de vastes parties du monde, par une forme de religion plus stricte - donc plus sécurisante pour l'indidu - qui débouche sur les mouvements qu'on appelle - fondamentalistes -. On peut aussi y inclure les sectes (Moon et surtout Aum au Japon).
- En quatrième lieu, la conscience d'appartenir A  une cilisation est renforcée par le rôle joué par l'Occident. Au sommet de sa puissance, il se pose plus ou moins, en vertu de sa richesse, comme un modèle. Par réaction, un retour aux racines se produit dans les cilisations non occidentales. On entend tous les jours davantage parler d'un recentrage et d'une - asialisation - du Japon, de la dévalorisation de l'héritage de Nehru et de la - réhindouisation - de l'Inde, de l'échec des idées occidentales que sont les droits de l'homme, la démocratie, le socialisme. Une - désoccidentalisation - des élites et leur - indigénisa-tion - sont en cours dans de nombreux pays au moment mASme où cultures, styles et comportements occidentaux pénètrent davantage les masses populaires (musique, vAStements, nourriture). L'attitude de ces élites est sans doute guidée par un désir de conserver un plein pouvoir sur le peuple.
- Enfin, en cinquième lieu, parce que les caractéristiques culturelles sont plus enracinées, donc moins insles, que les modèles récents vomis d'ailleurs. Les modes de e traditionnels ne disparaissent pas si aisément ; ils donnent lieu parfois A  des solutions de compromis, mais beaucoup plus difficilement que les structures imposées par la politique ou l'économie, deux domaines essentiellement mouvants et sujets A  transformation.


La soif de pouvoir plus que jamais d'actualité

Le - choc des cilisations - se situe A  deux niveaux : A  l'échelon microsocial, d'une part : des groupes qui vent de part et d'autre d'une ligne de fracture entre cilisations s'affrontent, souvent avec olence, en vue de prendre le pouvoir sur le territoire adjacent, par exemple le Cachemire. A€ l'échelon macrosocial, d'autre part : des Etats issus de cilisations différentes se livrent A  une concurrence féroce : pour le pouvoir militaire et économique, la domination des institutions internationales et des pays tiers, et le triomphe de leurs valeurs politiques et religieuses. Cela peut advenir au sein d'une mASme cilisation comme le montre la rivalité états-Unis/Europe : - A€ toi la présidence du Fond Monétaire International, A  moi la présidence de la Banque Mondiale -. En ce qui concerne l'ONU, la PAO ou l'Unicef, on se bat moins car les retombées économiques sont moins importantes, mais on prend soin de laisser ces grosses miettes A  des pays politiquement corrects.
En ce qui concerne l'Europe, on a pu voir la France et les Pays-Bas se disputer la direction de la Banque Centrale Européenne. Ce conflit dérisoire a été calamiteux, en termes d'image, au moment mASme où se créait l'euro.


De l'Europe

La construction de l'Europe a maintenant près d'un demi-siècle et nous la devons A  de grands sionnaires, tel Jean Monnet. Aujourd'hui, où en sommes-nous ? L'Europe s'enracine dans la conction qu'il est possible pour des pays de langues différentes, mais de culture commune (en gros la culture judéo-gréco-romano-chrétienne), de s'asseoir A  une mASme le pour résoudre des problèmes communs et donc de construire la paix. L'Europe est, en effet, porteuse de valeurs capables de favoriser l'épanouissement des peuples d'aujourd'hui : équilibre entre droits et responsabilités en démocratie, liberté de la personne et donc de circulation A  l'intérieur do l'Europe, liberté de culte (sépara-lion Eglise-Etat), respect des spécificités (mASme si parfois le manque de cohésion de l'Europe sociale conduit A  des abus). Les progrès A  faire restent gigantesques : politique fiscale, étrangère, de la santé (par exemple, liberté de l'avortement). du droit (problèmes de l'extradition, en passe d'AStre résolus), politique de l'immigration, de la défense, etc. Si le bilan n'est pas parfait, loin de lA , les défauts sont infimes en aison des bienfaits considérables que la création de l'Europe, avec la libre circulation des marchandises, a entrainés ; un simple exemple : pour le voyageur qui a connu l'Esne, il y a trente ans, et le pays qu'on peut admirer aujourd'hui, il y a un monde. Certes, la situation de l'Esne doit beaucoup A  son évolution démocratique, mais l'Europe a su l'accomner, l'aider financièrement et la soutenir dans son développement économique. En revanche, les états-Unis n'ont rien fait pour venir en aide A  leurs voisins ; il n'est que de constater l'immense pauvreté des pays d'Amérique centrale, souvent aux mains de régimes dictatoriaux et corrompus, financés (ou en tout cas soutenus) par la CIA.

La non-intégration
Selon Olier Guland, journaliste A  la Tribune Juive, une enquASte réalisée pour la Commission nationale consultative des droits de l'homme révèle que le racisme est en progression en France, alors qu'il avait tendance A  régresser. 70 % des personnes interrogées estiment gASnante la présence de personnes originaires de pays non européens. De plus, 31 % des FranA§ais seraient antisémites, alors que l'antisémitisme était globalement en baisse depuis plusieurs années. Mais peut-on réellement parler d'antisémitisme ? Ne s'agit-il pas plutôt d'un anti-sionisme alimenté maintenant, depuis plus de trente ans, par l'attitude intransigeante de l'état d'IsraA«l s-A -s des Palestiniens ? L'amalgame volontaire fait par un certain nombre de responsables juifs est tout A  fait malhonnASte. Pour l'ensemble des FranA§ais et surtout pour les jeunes qui ne connaissent rien (ou pas grand chose) du fascisme et de l'extrASme droite de l'entre-deux guerres, la situation des Palestiniens justifie amplement leur aversion de la politique sioniste d'IsraA«l. En revanche, le racisme ordinaire qui frappe de faA§on primordiale les - beurs -, les personnes d'origine arabe, est réel. Encore que, lA  aussi, il y ait des degrés. Le Tunisien, et encore plus le Marocain, sont relativement bien acceptés, l'Algérien, lui, fait peur ; on l'éte et on le redoute. Ce ne sont pas les événements actuels qui vont améliorer la situation : les islamistes algériens constituent une part importante des recrues d'Al-Qaida. Et au nom de la lutte anti-terroriste, la police va se livrer A  des rafles préventives, tenter de démonter les filières afghanes. Le phénomène est d'ailleurs européen et dépend directement du pourcentage d'immigrés fuie connait une nation. Ainsi, en Allemagne, de jeunes néo-nazis s'attaquent principalement A  la communauté turque : ces agressions persistent malgré les efforts de Gérard Schreder pour réagir contre la olence xénophobe et les agissements de ces groupes. Quant A  l'Autriche, l'année 2000 a été marquée par le syndrome Haider, près d'un tiers de ses habitants votent pour un parti qui regorge de nostalgiques du nazisme.
De nombreux actes de olence sont perpétrés partout dans le monde par des militants de mouvements racistes : refus de cohabiter avec des personnes issues de religion différente (récemment massacre de chrétiens A  Peshawar au Pakistan, conflit catholiques/protestants en Irlande du Nord, Tamouls A  Ceylan, etc.), ou de traditions qui ne s'aligneraient pas sur leur propre culture ; l'Afrique nous en fait quotidiennement la démonstration du Nord au Sud de ce pauvre continent, avec son cortège d'horreurs et de génocides. Cette liste n'est, hélas, pas exhaustive ; il y a aussi les Malais et les Indonésiens qui trucident A  intervalles réguliers les Chinois, lesquels tiennent dans leurs pays les rASnes de l'économie ; les Chinois, eux, massacrent les Tibétains après avoir exterminé les Mongols, etc.

La sion d'Huntington
Pour Huntington, les différences culturelles sont irréductibles. Or, les facteurs culturels et religieux sont plus présents dans les relations internationales qu'ils ne l'étaient au temps de la guerre froide. La mondialisation tend A  uniformiser les modes de e, d'une part, en provoquant un peu partout des affirmations d'identité qui deennent te sources de conflit, et, de l'autre, permet un développement des échanges entre les diverses cilisations de la ète. L'Occident, par la, voit son influence relative décliner, il juge donc que ses valeurs sont menacées, et ses prétentions A  l'universalité le font entrer en conflit avec d'autres cilisations, en particulier l'Islam et, sans doute, la Chine. Huntington suggère que le conflit sera peut-AStre été si des efforts de compréhension mutuelle et de connaissance sont entrepris, si un rapprochement s'opère sur des points communs. Mais quels points communs peut-il y avoir entre des cilisations que tout sépare ?
Ces point communs sur lesquels peut s'opérer le rapprochement, c'est bien entendu, la santé, - les pays riches doivent s'interdire de garder l'exclusité des médicaments qui peuvent sauver l'humanité [cf. l'exemple du sida on Afrique) ', la lutte contre la malnutrition, le soutien des cours de matières premières, le crédit gratuit A  long terme, voire la remise des dettes, etc. Bref, les occasions ne manquent pas ; sans doute, faut-il avoir d'abord une approche pragmatique des problèmes. Il est difficile de parler philosophie de l'existence ou de spiritualité avec un ventre de.
Dans un autre registre, l'engagement récent de l'OTAN aux côtés du Kosovo et contre la Serbie laisse espérer que l'Union Européenne et les Etats-Unis vont s'engager dans une stratégie politique plus ouverte A  l'intégration de toutes les ressources humaines accumulées dans l'aire méditerranéenne ; ainsi, seront peut-AStre enfin dépassés les fausses querelles religieuses, les irrédentismes nationalistes qui ont nourri tant de guerres ciles, de luttes hégémoniques qui pèsent encore lourdement dans les imaginaires sociaux. Avec la fin de la guerre froide, les communautés culturelles l'emportent progressivement sur les différences idéologiques, comme dans le cas de la Chine continentale et de l'ile de Taïwan qui se rapprochent sensiblement. Si la communauté de culture est une précondition de l'intégration économique, le principal bloc économique extrASme-oriental de l'avenir aura son centre en Chine. Bien que l'on puisse ensager plusieurs blocs culturels tout autour de la ète, il ne faut pas négliger le fait que les forces intégratives de la modernisation économique et du changement technologique risquent, A  long terme, de promouvoir un ensemble homogène d'institutions politiques et économiques parmi les pays les plus avancés du monde ; il semble, en effet, impossible, ce qui explique sans doute l'arrogance de l'Occident, d'obtenir un développement économique significatif sans accepter de s'aligner plus ou moins sur le modèle occidental.
L'URSS et ses satellites en ont fait l'amère constatation. Pourtant, la multiplication des conflits émergents impose A  tous d'élir des consensus destinés A  neutraliser la olence des groupes extrémistes.
Le terrorisme A  sage aveugle est aujourd'hui capable de frapper n'importe où. Fruit de la - réflexion - de quelques penseurs musulmans, - - Ben Laden & CA° - -, il se développe au sein mASme des populations de l'Islam modéré.
Ce phénomène est renforcé par des données spécifiques au monde arabe : l'explosion démographique a conduit A  un rajeunissement spectaculaire de ces pays. Les jeunes de moins de 25 ans représentent plus de la moitié du monde arabe. A€ la recherche d'un emploi, ils arrivent massivement dans les lles, au Caire, A  Damas ou Téhéran. Le luxe ostentatoire do certains dirigeants leur saute aux youx. Les mœurs leur semblent dépravées (femmes non voilées, travaillant et conduisant !). Ils sont confortés dans leur aversion ataque du capitalisme occidental, d'autant plus qu'ils vent une situation d'exclusion et d'extrASme pauvreté.
Le monde arabe, dans sa forme actuelle, et plus particulièrement les états du Proche-Orient (en dehors de l'Iran), n'est pas porteur d'espérance. Ces pays ne présentent plus aucune structure politique (ni élections libres, ni parlement, ni opposition) ; les régimes sont aux mains de groupe familiaux (Arabie Saoudite) plus ou moins corrompus, de dictatures devenues héréditaires (Syrie). Face A  ce désert politique, les jeunes ont trouvé refuge dans la religion. L'Islam est une religion fondamentalement égalitairo. C'est au travers d'organisations fondamentalistes, Frères Musulmans en Egypte, Hamas au Liban, Hezbollah en Palestine, que des milliers de désespérés se sentent compris et protégés. Les mollahs, pour asseoir leur autorité, mais aussi par compassion, leur procurent instruction (écoles coraniques ou madrassas), serces sociaux, assistance médicale, logement, etc. Corollaire de cette situation, cette mASme structure coranique refuse toute modernité. La situa-lion des femmes est tout particulièrement douloureuse : voile obligatoire, interdiction de travailler ou de conduire dans certains pays, instruction limitée (écoles réservées aux garA§ons). Tout est vu, supersé par des mollahs A  nos yeux obscurantistes et souvent sans autre éducation qu'une culture religieuse. Los pouvoirs politiques on place sont conduits A  devenir les otages des mollahs. D'où le soutien plus que tiède de l'Arabie, do l'Egypte ou du Pakistan. La croisade religieuse que mène Bon Laden contre l'Occident est partagée par des milliers de musulmans, ce qui rend extrASmement difficile l'action de la coalition conduite par les Américains. Ce combat contre le terrorisme se heurte également A  des intérASts contradictoires.
Pour financer leur - effort de guerre -, les Afghans ont développé de faA§on intensive la culture du pavot et sont devenus la source principale d'approsionnement du trafic international de la drogue. Tous les - trafics d'armes - sont directement liés aux trafics de drogue. Partout où se trouvent des foyers de conflit, on peut AStre certain de trouver également une mafia locale puissante et souvent très organisée, qui contrôle le blanchiment de l'argent, la circulation des personnes, les armes, les trafics de véhicules, etc. Ces mafias prennent leur essor d'autant plus facilement que les structures de l'état sont faibles, et elles finissent par gangrener tout l'appareil gouvernemental.
Bref, la lutte contre le terrorisme est directement liée au devenir économique de régions entières. Si, après la défaite des Russes, en Afghanistan, les Américains avaient entrepris par un - Marshall - de reconstruire l'économie afghane, ils n'auraient peut-AStre pas eu A  affronter la ndicte populaire de toute une région.
Pour conclure, il semblerait que l'analyse de Huntington sur le choc des cilisations soit très réductrice. Pour notre part, nous pensons que le volet économique, la solidarité entre peuples, la générosité sont des facteurs essentiels qui dépassent toute différence religieuse ou culturelle. Si, depuis cinquante ans, les Américains n'avaient pas agi seulement au nom de leurs intérASts, la politique internationale serait bien différente. On no peut pas A  la fois soutenir Noriega, faire assassiner Allende au profit de Pinochet, laisser agir les Israéliens au mépris dos droits de l'homme, pour ne prendre que quelques exemples, et faire la leA§on au monde entier. On ne peut mener une politique uniquement guidée par des intérASts pétroliers au Proche-Orient et refuser do signer les accords de Kyoto. Les Américains sont impopulaires par leur double langage, leur brutalité et leur égoïsme. Nous ne pensons pas qu'ils aient vérilement évolué et redoutons qu'ils ne nous entrainent dans des actions incontrôlables. Nous no croyons pas qu'il y ait réellement - choc des cilisations - ; nous pensons qu'il s'agit d'une gigantesque manipulation politique, qui consiste A  faire croire, principalement aux Européens, A  l'existence de ce fameux choc



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