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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Les fondements de la politique industrielle

Les fondements de la politique industrielle
Deux conceptions de la politique industrielle

La politique industrielle fait l'objet d'une opposition entre libéraux et partisans d'une politique industrielle volontariste et offensi. Pour les premiers, la politique industrielle doit AStre minimale ; c'est, en dernière analyse, le marché qui sélectionne les activités les plus performantes : l'état n'est pas mieux armé que le marché pour orienter les activités économiques. Si le marché a ses défauts (rnarket failures), l'interntion publique en a aussi. C'est la raison pour laquelle A  une interntion acti et ciblée, il vaut mieux préférer une politique horizontale plus soucieuse d'aménager l'environnement des entreprises. Selon une conception plus offensi et plus interntionniste de la politique industrielle, notamment déloppée en France, la politique industrielle doit AStre rticale, sélecti, en ciblant des entreprises ou des secteurs particuliers. Comme les entreprises ont un horizon court, et qu'il existe des externalités, des effets d'entrainement, dans un secteur donné ou dans un espace particulier, le marché ne suffit pas pour bien orienter l'activité économique.

La politique industrielle et les imperfections du marché

Alors que la théorie classique de la concurrence et du libre-échange considère que le laisser-faire est, de faA§on unirselle, bénéfique et sans coût, les noulles théories du commerce et de la politique industrielle ' montrent comment, dans certains cas, l'interntion peut jouer un rôle pour compenser les imperfections du marché. Les imperfections, en marge de la théorie orthodoxe jusqu'au début des années 1970, sont au cœur de l'analyse de la noulle théorie du commerce international et de la politique industrielle. Comme la concurrence est imparfaite, ce sont les stratégies menées par les entreprises - stratégies de concentration d'innovation, de différenciation, de construction des barrières A  l'entrée - qui constituent autant de moyens d'appropriation des rentes de monopoles. Les avantages atifs dépendent donc des comportements des entreprises et des états. Comme la première firme qui entre sur le marché, la first mor, bénéficie d'un avantage décisif, il revient A  l'état d'aider les entreprises A  se créer des avantages atifs et A  capter ces gains. A€ la différence de la théorie néoclassique, la noulle théorie du commerce et de la politique industrielle stratégique considère que certaines activités de l'industrie ou des services sont plus importantes que d'autres : celles qui ont des économies d'échelle, des liens en amont et en aval forts et des effets d'entrainement hors prix. Des incitations en faur de ces industries peunt créer un noul avantage irrérsible pour un pays. Cette politique d'aide, qui a été illustrée par l'exemple fameux des subntions A  Airbus et A  Boeing, a toutefois deux limites majeures : elle est coûteuse et, comme forme de protectionnisme, elle est sujette A  représailles et donc A  une forme d'inefficacité. Si la politique industrielle est sélecti, c'est-A -dire couplée ac la politique de choix du gagnant (créer un champion national) et du choix du perdant (A  éliminer), elle devient risquée et exige une information considérable et coûteuse.
Ces imperfections du marché sont, en particulier, les économies d'échelle, les externalités, un horizon temporel court Mais, plus fondamentalement, la faiblesse de la théorie traditionnelle, qui s'exprime en particulier dans le cadre d'analyse d'équilibre partiel, tient A  son caractère statique : elle ne prend pas en compte les mutations et leurs coûts. Une des justifications fondamentales de la politique industrielle est justement de prendre en charge les mutations. En effet, de faA§on générale, les innovations technologiques, les transformations de la compétition internationale, les variations de la demande et de la production qui en résultent impliquent des ajustements et donc une réallocation de ressources. Cet ajustement n'est ni doux, ni facile, ni sans coût, ce qui justifie le recours A  une politique industrielle.
La politique industrielle peut, tout d'abord, avoir pour objectif légitime d'aider une entreprise A  entrer sur un marché. Sans l'aide publique, l'entreprise est déficitaire, ses coûts sont supérieurs A  ses recettes. Cette aide publique est justifiée si elle permet A  l'entreprise de baisser progressiment ses coûts, de telle faA§on qu'A  terme ses coûts de production lui permettent de dégager des profits sans aide.
De mASme, les externalités constituent un argument fort en faur des politiques industrielles. La recherche fondamentale crée des externalités positis (effets d'entrainement). Mais les gains collectifs sont difficiles A  réaliser parce que les coûts et les risques privés sont très élevés et que les bénéfices sont incertains et difficilement appropriables. De plus, sans interntion sous forme de protection des droits de propriété intellectuelle et brets, les marchés ne peunt garantir A  l'innovateur privé un rendement suffisant. En matière de recherche, les effets d'extemalités A  l'intérieur d'une activité ou entre activités et les effets d'entrainement (spillor) fournissent des arguments forts en faur d'une politique industrielle de mASme que la formation des personnels. En effet, lorsqu'il n'existe pas d'obstacles A  la mobilité des travailleurs, cette mobilité leur permet de valoriser leur apprentissage et de s'approprier les instissements en capital humain effectués par la firme ; dès lors, il n'existe aucune incitation pour les firmes A  former leurs salariés. Une politique prenant en charge la formation et la reconrsion des travailleurs permet des gains collectifs qui n'auraient pu AStre atteints A  partir de la logique du seul marché.
Enfin, la politique industrielle doit prendre en charge les coûts de transition. C'est ainsi que, selon R.G. Lipsey ', les raisons les plus fortes pour justifier l'interntion peunt AStre trouvées dans la perte d'une position compétiti, la gestion d'industries en expansion ou en déclin, le pilotage d'industries A  économie d'échelle et l'attrait d'entreprises itinérantes, la stimulation d'industries qui ont de fortes externalités en amont ou en aval : les industries des semiconducteurs ou de l'électronique ont des effets d'entrainement bien plus forts que l'industrie du meuble ou des vAStements. Au lieu de se reposer sur des avantages naturels acquis, la politique industrielle peut aider A  la construction délibérée d'avantages atifs.
Toutefois, les économistes libéraux soulignent que des performances économiques défaillantes ne sont pas suffisantes pour justifier une interntion acti en matière industrielle, la question étant de savoir si une interntion acti est plus efficace que le libre jeu du marché. - Des gournements imparfaits peunt-ils faire mieux que des marchés imparfaits ? -


Les justifications d'une politique industrielle européenne


Il existe différentes justifications A  une politique industrielle communautaire. En premier lieu, des politiques nationales non coordonnées peunt aboutir A  des doubles emplois, source de gaspillage. En deuxième lieu, quand la taille optimale peut AStre supérieure A  la taille des marchés nationaux, la recherche d'un - champion européen - est plus pertinente que la recherche d'un - champion national -. En troisième lieu, il existe des externalités positis ou négatis transfrontalières des politiques industrielles, et une politique commune ou des politiques coordonnées sur un grand marché sont plus efficaces qu'une politique nationale isolée. En quatrième et dernier lieu, une politique industrielle européenne est, par rapport aux tiers, le complément d'une politique commerciale commune.



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