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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Autriche - tradition et tourisme: quelle promotion pour la culture autrichienne?

Du rôle, de l'importance et de la tradition des institutions culturelles ou la langue de la lse viennoise
Les institutions culturelles sont l'un des éléments marquants de la vie culturelle en Autriche. Leur nombre est élevé et leurs rôles, leurs taches et leurs objectifs sont des plus riés. Dans de nombreux cas, elles représentent la dimension culturelle de l'Etat. De gros organismes marquent la vie culturelle A  tous les niveaux, et ce sont eux qui absorbent la plus grande partie des crédits publics affectés A  la culture.
Quand on élue ce phénomène, il faut se demander si, et dans quelle mesure, les institutions permanentes qui ont souvent une longue tradition historique, entravent, voire empASchent, du point de vue des crédits et des idées, les forces créatrices d'évoluer.
Ce qui frappe A  première vue, c'est le grand nombre d'institutions existant dans les différentes catégories. Ainsi, le rapport national évoque-t-il un monde théatral A  facettes multiples, où existent, A  côté des quatre -géants-, A  savoir les théatres nationaux (Burgtheater, Akademietheater, Staatsoper, Volksoper) encore huit théatres municipaux et provinciaux et une série de théatres privés. Plus surprenant encore est le nombre des musées en Autriche. Le rapport parle de -près de 1 100-, chiffre qui, rapporté A  la population, est exceptionnellement élevé.
Tout aussi élevé est le nombre des élissements de formation artistique et culturelle ainsi que le nombre des festils, qui doivent également AStre comptés parmi les institutions, puisqu'ils génèrent des coûts fixes, qui doivent AStre couverts régulièrement par des ressources publiques. Les festils eux aussi semblent AStre un secteur en pleine croissance. Les villes et les autres communes y voient apparemment l'occasion de soigner leur image de marque. Ainsi, la capitale du Burgenland, Eisenstadt, s'efforce-t-elle de s'imposer comme centre international de Haydn, en acceptant le risque de donner d'elle une image monolithique. Très souvent, un souci de promouvoir le tourisme entre en ligne de compte. La qualité des créations et des représentations culturelles n'est pas pour autant garantie - bien au contraire. Archives et bibliothèques, chateaux, résidences et églises, parcs et jardins complètent l'éventail des services et institutions culturels existant en Autriche.
On trouve quelques exemples limites A  Vienne et, en matière d'institutions, au niveau fédéral. L'offre culturelle dans la capitale fédérale autrichienne est déterminée pour beaucoup par les grands théatres. Vienne passe pour AStre la capitale européenne du théatre - avec les quatre théatres nationaux en tASte, ainsi que les salles de concerts permanentes et les nombreux musées, dominés eux aussi par les musées nationaux. Néanmoins, la population de Vienne semble considérer toutes les institutions comme des institutions principales.
Les grands théatres de Vienne, A  en juger par leurs programmes ou aux artistes célèbres qui s'y produisent, répondent plutôt A  une norme -internationale-, able A  celle des théatres de Londres, Berlin ou Paris, mais qui ne reflète guère une quelconque identité autrichienne. L'évolution due au tourisme dit culturel, qui a considérablement augmenté au cours des trente dernières années, y est, bien sûr, pour quelque chose.
Vienne, ancienne capitale d'un grand empire, reste le siège du plus grand nombre d'institutions et de manifestations culturelles de toutes sortes. La capitale autrichienne, qui est en mASme temps une province fédérale, n'est pas du tout able aux autres villes, ni aux capitales provinciales. Il aurait été intéressant d'analyser les pourcentages et les catégories de dépenses culturelles publiques des entités administratives réunies A  Vienne. Une telle ventilation manque malheureusement dans la série des leaux du rapport national. Les chiffres auraient sans aucun doute confirmé l'image souvent utilisée A  propos de Vienne, et de l'Autriche, A  savoir celle d'un pays hydrocéphale.
En aison, les parts de dépenses des provinces consacrées A  la musique, aux arts scéniques, aux musées et collections ainsi qu'A  la formation, avec un total de 55,2 % du total des dépenses culturelles publiques, ne sont pas seulement beaucoup plus modestes, mais aussi beaucoup plus également réparties.
Avec 43 %, la part de l'Union des théatres nationaux dans l'ensemble des dépenses culturelles est extrASmement élevée. Si l'on y ajoute le deuxième poste du budget, les musées nationaux, on constate que près des deux tiers des crédits fédéraux pour la culture sont absorbés par des institutions; si on ajoute les crédits de la formation et d'éducation (notamment aux écoles supérieures de musique, aux académies des beaux-arts et aux écoles d'art dramatique), la part des crédits réservée atteint plus de 80 %. Par rapport A  ces pourcentages, les quelque 13 % du budget fédéral réservés A  l'aide aux créations artistiques sont relativement faibles si l'on e par exemple A  la Suisse (environ 20 %).
A ces données chiffrées, il faut ajouter un autre élément d'éluation quantitatif. Entre les grandes institutions nationales et les nombreuses institutions moins importantes, il semble y avoir un écart certain au niveau tant des équipements que de la gestion. Il n'existe pas de ification s'appuyant sur un fondement solide mettant l'accent sur des thèmes, des secteurs et des mécanismes d'allocations de ressources. On retrouve lA  une caractéristique de la_politique culturelle autrichienne, déjA  évoquée A  propos du fédéralisme et dont il sera A  nouveau question dans la suite du rapport.
La mesure dans laquelle la multitude d'institutions - de ce point de vue aussi, les grands institutions nationales dominent encore - contribue sur les s financier et intellectuel A  annihiler la créativité n'a pu AStre déterminée avec certitude, mais les obsertions et l'expérience des experts ont permis d'énoncer certaines hypothèses (voir exemple donné dans le domaine de la musique). Nous tenons A  qualifier cette question de problème fondamental. L'examen détaillé par exemple des programmes des théatres nationaux ainsi que des principales salles de concert de Vienne pour en connaitre les éléments noteurs ou anti-noteurs sort du cadre de la présente étude. Nous voudrions soulever un point important A  ce sujet: le rôle joué par le Staatsoper dans le tourisme culturel international, et qui n'est pas du tout nié du côté officiel, semblerait laisser penser qu'en matière de programmation, on est prASt A  faire des concessions au public de masse.

Musique et folklore - le tourisme, agent de promotion de la culture?
Sans aucun doute, la politique culturelle de l'Autriche entretient des liens étroits avec le tourisme international. Pour l'obserteur extérieur, averti, l'Autriche est surtout un pays de culture - mASme si la promotion y est pour quelque chose. Toutefois, cette image de l'Autriche a deux faces: dans une acception assez large, l'Autriche est généralement reconnue internationalement comme un pays touristique aux traditions folkloriques alpines, dont les principaux éléments sont la musique et le folklore.
Une notion plus étroite de la culture nous présente l'Autriche surtout comme le pays de la musique classique, avec comme protagonistes Mozart, Strauss et Haydn. C'est cette dernière image qu'exploitent délibérément les promoteurs du tourisme A  l'étranger, avec en vedette Vienne, avec comme attractions de choix son architecture résidentielle et représentative, et ses grandes institutions traditionnelles: théatres, opéras et salles de concert.
Les activités promotionnelles A  l'étranger visant le tourisme, assez généreusement soutenues et financées par l'Etat, traduisent parfaitement ces aspirations. L'Office du tourisme autrichien présente avec fierté A  l'étranger une Autriche pays de culture, avec - au premier rang - les lieux culturels célèbres de Vienne. Parallèlement, il nte les mérites des Alpes, aux innombrables richesses naturelles et infrastructures touristiques et sportives pour toutes saisons. Les ouvres des grands créateurs et les institutions culturelles, ainsi que le paysage et les traditions folkloriques sont les supports par excellence de l'image culturelle qu'on se fait de l'Autriche A  l'extérieur. Bien des obserteurs -et voilA  ce qui peut AStre dangereusement simplificateur - identifient l'Autriche, ou bien avec sa capitale et les richesses culturelles de celle-ci, ou bien avec les paysages alpins et ses multiples pratiques sportives, selon la saison.
Tout cela ne peut AStre sans répercussions sur la politique culturelle et la vie culturelle de l'Autriche. On peut aussi y voir l'explication du rôle important - parfois de type monopolistique - que jouent les institutions culturelles dans les processus de décision et la fixation des priorités en nature de politique culturelle; ce phénomène s'observe non seulement A  Vienne - c'est-A -dire au niveau de la fédération - mais également dans les provinces. A ce titre, on a souvent évoqué dans les interviews le rôle catalyseur des grandes expositions provinciales. On sait, et les responsables sont loin de le nier, le rôle touristique de l'opéra national qui - malgré tout ce que cela peut comporter de négatif pour la culture musicale - continue d'AStre toléré.
Ces quelques remarques sur le tourisme comme facteur déterminant de la vie culturelle en Autriche n'ont pas pour but de brosser un leau négatif. Le recours A  la culture dans les relations internationales - mASme économiques - d'un Etat est un phénomène mondial, et en particulier européen. On comprend bien que l'Autriche, en raison de son histoire mouvementée, aux atars souvent douloureux, impose et entretienne cette image de nation culturelle. On devra seulement s'interroger sur le comment de la démarche.
Toutefois, en identifiant la nation culturelle Autriche avec sa capitale et les manifestations qu'elle propose - ce que font bien des visiteurs étrangers, influencés par une publicité délibérément orientée vers les stéréotypes -, on ne fait guère justice A  la richesse de la vie culturelle autrichienne. Bien des artistes autrichiens ne sont pas reconnus comme tels A  l'étranger, et son perA§us de manière simplificatrice comme -germanophones-, sinon -allemands-. La politique culturelle peut néanmoins contribuer A  mettre en leur des facteurs nationaux ou régionaux potentiels d'identités. L'influence du tourisme et de la publicité faite pour la nation culturelle Autriche compromettent toutefois la réalisation de cet objectif. Malheureusement, le rapport national n'y fait pas allusion.



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