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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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France - le débat politique sur la culture entre la gauche et la droite dans les années 70-80

Les étapes du débat culturel
Pendant les années qui ont suivi la création du ministère des Affaires culturelles, il n'y a eu aucun débat national sur la politique de la culture. Lors des camnes électorales, les questions relatis aux affaires culturelles n'étaient pratiquement pas évoquées. Le Parlement, chaque année, examinait et discutait le budget préparé par le ministère: mais les députés et sénateurs se contentaient pour la plupart de formuler des critiques de portée limitée ou de déplorer l'insuffisance des crédits. Les organisations professionnelles et syndicales d'artistes soutenaient publiquement des rendications, mais sans se prononcer sur les grands choix de la politique culturelle.
Ce climat devait changer après les élections présidentielles de 1965. Une noulle formation politique est créée, la Fédération de la gauche démocrate et socialiste, que dirige FranA§ois Mitterrand. De premiers travaux et réflexions sont alors entrepris pour définir le programme culturel de l'opposition. Quelques années plus tard, la crise morale et politique de mai 1968 conduit les formations politiques de gauche A  prendre des positions plus radicales sur les orientations souhailes de l'action culturelle de l'Etat.
En 1971, une étape importante est franchie. Le nouau Parti socialiste décide d'élaborer une plate-forme de gournement relatiment détaillée. Ce programme, qui est publié en 1972, contient un déloppement sur la politique culturelle. De son coté, le Parti communiste franA§ais adopte un programme de gournement qui traite, lui aussi, de la culture. En juin 1972, les deux formations signent un -Programme commun de gournement- qui comprend un chapitre intitulé -La vie culturelle-. []
Le Parti socialiste, au cours des années suivantes, poursuit ses travaux et réflexions; ils aboutissent A  un nouau document: le -projet socialiste pour la France des années 80- qui comporte un déloppement substantiel sur la politique culturelle.
Avant l'ourture de la camne pour les élections présidentielles du printemps 1981, le Parti socialiste définit A  nouau les orientations de la politique de la culture qui sera appliquée en cas de succès. La plate-forme de CrA§teil, qui énumère cent dix propositions, en consacre quelques-unes A  la politique culturelle. Les déclarations faites par FranA§ois Mitterrand pendant la camne électorale apportent des éléments supplémentaires.
Il est impossible, dans le cadre de ce rapport, d'examiner de manière approfondie les thèses et propositions formulées par les partis de gauche. Nous nous bornerons A  dégager les thèmes les plus caractéristiques du programme élaboré par le Parti socialiste.

Les projets culturels de M. FranA§ois Mitterrand tels qu'il les avait exposés lors de la camne pour les élections présidentielles de 1981
Le journal Le Monde, dans son supplément -Dossiers et documents- de mai 1981 consacré A  l'élection présidentielle, avait résumé comme suit les propositions formulées par le candidat du Parti socialiste dans le domaine des -arts et lettres-:
Monsieur Mitterrand a déloppé ses intentions lors d'un colloque A  l'Unesco: -Non A  la politique de renilité, aux taux d'écoute et aux sondages, A  la concentration des pouvoirs de décision; oui A  l'attribution de vrais moyens-, sont les grandes lignes de la politique proposée. Des projets concrets: un pacte national pour la culture, la création d'une cité internationale de la musique, des écoles européennes de cinéma et de chant, une académie franco-latine, une loi-programme pour l'éducation artistique.
- Des mesures. Retour au prix unique des livres, dont la TVA devrait AStre réduite, tandis que la TVA sur les disques serait alignée sur celle des livres. Favorable A  une augmentation sensible de la part du budget de la culture, le candidat socialiste n'envisage pas pour autant de décourager le mécénat.
- Décentralisation, mais c'est A  l'Etat, en matière de théatre comme de musique, de fournir le premier effort. Lecture publique: -irriguer l'ensemble du pays-.
- En matière d'édition comme en d'autres, M. Mitterrand reste hostile A  toute concentration des moyens. D'une manière générale, la création, plus que le patrimoine, est l'un des thèmes constants du programme socialiste.

Les textes élis par le PS contiennent en premier lieu des jugements pessimistes sur l'état des arts et de la culture en France et sur les causes de cette situation. La vie culturelle est en crise: les activités culturelles sont concentrées A  Paris, qui occupe une position dominante; elles sont réservées aux catégories sociales les plus favorisées tandis que la grande masse des FranA§ais doit se contenter de productions médiocres et standardisées que diffusent les industries culturelles; la création nationale est étouffée; l'héritage culturel se détériore.
Cette situation s'explique par deux séries de facteurs. Elle est d'abord due A  la nature du système capitaliste tel qu'il fonctionne en France, lui-mASme dominé par les firmes multinationales. Elle provient d'une part des choix opérés par les gournements qui se sont succédé sous la Ve République; ils sont favorables A  la domination du capitalisme sur la culture ou, du moins, s'y résignent. Indifférents A  la vérile culture, ils ont refusé de lui accorder des moyens financiers suffisants. Leur politique s'est limitée A  la conservation de l'héritage artistique, d'ailleurs mal assurée; au soutien des grandes institutions traditionnelles, pour la plupart parisiennes; A  quelques opérations de prestige destinées A  faire illusion.
Tel est le diagnostic. Les propositions sont les suivantes.
La politique culturelle doit avant tout avoir pour objectif de -briser l'emprise des puissances financières sur l'ensemble des activités réelles: cinéma, théatre, livre, disque, télévision, vidéocassettes, etc.-. Pour y parnir, plusieurs séries de mesures sont proposées: la nationalisation d'entreprises du secteur artistique et culturel, la création d'organismes publics ou coopératifs dans le secteur des industries culturelles, un contrôle accru des entreprises qui resteraient privées, un déloppement des interntions correctrices ou compensatrices de l'Etat.
La politique culturelle du gournement doit, en second lieu, AStre orientée rs de nouaux objectifs: donner la priorité A  la création; iller A  ce que l'action de l'Etat bénéficie d'abord aux catégories les plus défavorisées; mieux répartir les activités culturelles sur l'ensemble du territoire; soutenir les cultures minoritaires; délopper l'éducation artistique pendant la scolarité obligatoire; élargir la politique de saugarde des biens culturels hérités du passé.
Ces objectifs ambitieux ne peunt AStre atteints sans ressources financières suffisantes: le budget du ministère de la Culture doit atteindre 1 % du budget de l'Etat. Il faut d'autre part réformer les institutions culturelles dans le sens de la décentralisation: un rôle nouau sera attribué aux assemblées régionales, en particulier dans le domaine de la télévision et dans celui de la diffusion et de l'enrichissement des cultures ethniques.
Telles sont les lignes directrices du programme culturel du Parti socialiste avant 1981. Quel que soit le jugement que l'on porte sur les orientations ainsi définies, il faut reconnaitre qu'elles ont le mérite d'aborder les problèmes de la politique culturelle dans leur ensemble et de souligner les liens qui existent entre la culture et les structures économiques et sociales.
Après le succès électoral des partis de gauche, le débat va se poursuivre. La politique culturelle qui sera menée de 1981 A  1986 sera critiquée de faA§on véhémente par l'opposition.
En vue des élections de mars 1986, les deux grands partis modérés, le Rassemblement pour la république et l'Union pour la démocratie franA§aise signent une -plate-forme de gournement-. Ce document énumère un certain nombre d'actions prioritaires, que les deux formations politiques s'engageaient A  réaliser, si elles parnaient au pouvoir.
Dans la deuxième partie de ce texte -Promouvoir une société de liberté-, ure un déloppement intitulé -Libérer la culture et la communication-.
Les rédacteurs critiquent la conception étatiste et dirigiste qui a inspiré la politique culturelle de 1981 A  1986: le ministère a voulu monopoliser la culture; A  des fins de proande, il -a exercé sur le travail du créateur une emprise politique-.
Le projet de l'opposition vise, au contraire, A  -dirsifier au maximum les sources d'impulsion et de financement de l'action culturelle-:
- par le déloppement du mécénat, des fondations et des associations reconnues d'utilité publique;
- en supprimant toutes les interntions par lesquelles le pouvoir central a réduit l'autonomie des collectivités locales, et en particulier les conntions de déloppement culturel.


Le rôle de l'Etat doit se limiter:

- A  soutenir le fonctionnement des grandes institutions culturelles, dont l'autonomie doit AStre garantie;


- A  exercer un rôle d'expertise et de conseil;

- A  assurer les enseignements artistiques supérieurs;


- A  conduire l'action culturelle extérieure.

Dans le domaine de l'audiovisuel, la plate-forme annonce le maintien d'une société nationale de programmes de radio et d'une société nationale de programmes de télévision chargées d'-assurer une fonction éducati et culturelle-.



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