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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Situation de la démarche



La Théorie des Organisations telle qu'elle est conA§ue ici est bien évidemment une des btanches des sciences de gestion. Telle que définie par Pierre Lassègue4, un de ses principaux introducteurs en France, la gestion est une science de l'action, utilisant des méthodes et des résultats des (autres) sciences pour conduire les organisations. La Théorie des Organisations construit ses propres modèles, certes, mais elle emprunte largement dans le domaine théorique A  d'autres disciplines, comme nous venons A  nouveau de le rappeler. Elle est donc sous-tendue par des modèles plus généraux et des considérations tirées de la philosophie et elle est utilisatrice directe des analyses provenant notamment mais pas seulement des disciplines dont nous venons de mentionner qu'elle se tient au carrefour.


Comment se situer par rapport aux analyses théoriques importées de ces disciplines ? Un exemple peut AStre tiré de l'attitude de certains sociologues par rapport aux concepts philosophiques. Berger et Luckmann5, traitant de la sociologie de la connaissance, notent :
- La vie de tous les jours se présente comme une réalité interprétée par les hommes et subjectivement significative pour eux comme un monde cohérent. Pour des sociologues, l'analyse de cette réalité est l'objet de leurs analyses () sans enquASter plus loin sur les fondations de cette réalité, ce qui est un trail philosophique -. Qu'est-ce que la réalité, comment connait-on, qu'est-ce que le vrai sont des questions philosophiques et Berger et Luckmann notent qu'il n'est pas du domaine du sociologue de s'y aventurer6, pas plus que dans les questions épistémologiques, telles que - comment puis-je analyser ce dont je fais partie ? -. Il doit donc AStre encore moins de notre propos de le faire, notre attitude A  cet égard sera donc identique. Et notre position vis-A -vis de la sociologie sera similaire A  celle de ces sociologues vis-A -vis des philosophes. Nous ne visons pas A  intervenir dans leur domaine. Dans l'interprétation de Weber par Boudon et Bourricaud7, la sociologie est la science qui se propose de comprendre par interprétation l'action sociale, par le sens que lui attachent les acteurs, subjectif et intersubjectif, action et réponses anticipées et plus ou moins fondées A  cette action, et par lA  d'expliquer causalement son déroulement et ses effets. La Théorie des Organisations, discipline des sciences de gestion, n'a pas d'ambitions aussi larges et se borne A  analyser, rassembler systématiquement, développer des connaissances qu'elle peut appliquer pour l'efficacité et l'efficience du fonctionnement des organisations.
Toutefois, ces concepts philosophiques et sociologiques encadrent et pénètrent la Théorie des Organisations comme toute autre sous-discipline de la gestion. Ils ne peuvent la laisser indifférente. Nous avons donc A  nous y situer, sans chercher A  résoudre les problèmes auxquels ils s'attaquent. Ceci d'autant plus qu'ils sont l'objet de querelles vices et aiguA«s. Il est impossible de ne pas se ranger d'un côté ou de l'autre, il nous importe cependant d'expliquer nos choix quand ils ont lieu.





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