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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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L'électricité

Différents dispositifs sont en vigueur pour les réseaux de production et de distribution d'électricité : des concessions réglementaires, des dispositifs bénévoles ou coopératifs, et des dispositifs de marché au sein desquels on trou soit des réseaux de distribution concurrents (cela ne se rencontrant qu'aux états-Unis), soit de petits réseaux indépendants créés autour de sources d'énergie hydroélectrique ou renoulable, soit des monopoles non réglementés. La production et la distribution sont parfois distinctes, la première étant assurée par une firme privée et la seconde par une entreprise gournementale ; le producteur privé nd alors du courant au réseau public79.
Aux états-Unis, 87 % des utilisateurs d'électricité se fournissent auprès d'une des quelque deux cents comnies privées. Les 13 % restants, soit environ 32 millions de personnes, sont desservis par environ 2 200 réseaux appartenant aux communes ou aux états.
Les coûts du courant électrique public et ceux du courant privé, c'est-A -dire ceux du service gournemental et ceux de la concession, ont fait l'objet de plusieurs études atis. Certaines de ces études sont malheureusement viciées et aucune n'a réellement traité le sujet de faA§on complète. (Ce qui illustre la difficulté d'une bonne recherche ati sur la privatisation.)
Une étude a permis de découvrir que les coûts des installations appartenant au secteur public étaient nettement inférieurs A  ceux des installations privées, mais l'analyse était biaisée du fait que l'échantillon de centrales électriques publiques comprenait plusieurs usines hydroélectriques, que l'on ait A  des usines privées fonctionnant au fioul80. Par conséquent, la différence apparente ne peut AStre entièrement imputée au régime de la propriété. Cette étude a aussi été critiquée sur d'autres points de méthode81.
Une autre étude a é de grandes installations privées et de petites installations municipales et décourt que les premières étaient plus efficientes ; les auteurs en concluent que les firmes privées parviennent mieux que les collectivités locales A  réaliser des économies d'échelle82. C'est évidemment un fait important, mais l'étude ne fournit pas de aison décisi entre courant public et courant privé pour des zones de consommation similaires. Trois autres enquAStes excluaient le courant d'origine hydraulique et tenaient compte de l'effet de taille. D'après elles, les installations municipales sont plus efficientes que les installations privées83 ; cependant, une autre étude attribue la différence A  l'exemption fiscale dont jouissent les communes84. (Comme l'expliquera le chapitre 8, les économies résultant des avantages fiscaux octroyés aux organismes publics sont illusoires.) Pour compliquer encore la question, Spann a conclu que les firmes privées pourraient AStre plus efficientes que les installations municipales, mais ne le sont pas moins qu'elles ; son étude ne portait cependant que sur quelques centrales85.
Lors de son importante étude, Hellman a recensé trente-huit villes américaines où le courant électrique était fourni par des producteurs concurrents. étant ainsi en mesure de er le marché au service gournemental et aux concessions sous contrôle public, il s'est aperA§u que dans les dispositifs de marché libre les firmes privées semblaient pratiquer des prix plus bas que dans un système réglementé, quoique l'énergie municipale soit moins coûteuse encore. Il soutient éloquem-ment que la concurrence est un meilleur moyen que la réglementation pour garantir une électricité bon marché86. Primcaux a aussi étudié des communautés dans lesquelles les foyers avaient le choix de leur fournisseur d'électricité. Contrairement aux idées reA§ues sur le prétendu monopole naturel que constituerait la fourniture d'électricité, et conformément A  ce qu'a constaté Hellman, il a conclu que les dispositifs concurrentiels étaient plus efficients que les monopoles (ou concessions exclusis) ; le prix moyen des premiers était inférieur de 33 % A  celui des seconds87.
Le contrôleur général a é 95 centrales électriques fédérales ac 47 centrales privées de mASme taille, en se fondant sur les chiffres de la période 1973-l975. Selon son rapport, les coûts du privé étaient de 2,72 dollars par kilowattheure, contre 3,29 dollars pour les centrales fédérales ; autrement dit, ces dernières coûtaient 21 % plus cher et comptaient 48 % de salariés en plus par site88. A€ la suite de quoi la commission Grace attira l'attention sur le service commercial de l'électricité du ministère de l'énergie, qui gère 123 barrages hydroélectriques et 622 sous-stations, et emploie 4 900 personnes. Il nd 6 % du courant américain ; néanmoins, ses recettes ne suffisent pas A  rembourser les instissements, sa tarification est incohérente et sa compilité douteuse. La commission a conseillé l'abandon graduel de cette activité grace A  une privatisation (ou une dénationalisation) qui représenterait sur trois ans 3,5 milliards de dollars d'économies et 16,3 milliards de dollars de recettes89. Le budget exécutoire de 1987 proposait la nte de toutes les installations de production et d'acheminement du courant des barrages fédéraux, l'état gardant la propriété et le contrôle des barrages eux-mASmes.
DeAlessi résume de la faA§on suivante de nombreuses études : ées aux installations privées, les installations municipales appliquent des tarifs moins élevés, instissent plus en construction, ont des frais d'exploitation plus élevés, montrent une moindre corrélation entre coûts et renu marginal, modifient sount leurs prix, ne parviennent pas A  adopter aussi vite les innovations génératrices d'économies, privilégient les entreprises plutôt que les ménages, ont des dirigeants plus sles, proposent moins de services et affichent des taux de renilité plus
variables90.
Roth raconte comment le gournement vénézuélien a progressiment détruit une comnie électrique privée de Caracas. La firme faisait ure de pionnier depuis sa fondation en 1895. Alors que les pouvoirs publics lui demandaient instamment d'augmenter ses tarifs pour que la comnie publique puisse en faire autant, elle les maintint A  un bas niau en consentant mASme des remises aux habitants des quartiers pauvres. Elle fut acculée A  la faillite dans le courant des années 1980 lorsque le gournement cessa de payer le courant qu'il lui achetait, qu'elle dut payer des taxes sur ses créances irrécouvrables et qu'elle fut obligée d'emprunter en dollars pour augmenter sa capacité de production, peu avant que le gournement ne divise par trois le cours de la monnaie locale, dévaluation qui interdisait pratiquement A  la comnie de rembourser sa dette A  l'étranger91.
La réglementation appliquée aux firmes concessionnaires a aussi été étudiée et critiquée. Roth cite une élude de Harvard sur les comnies électriques réglementées d'Amérique latine et conclut que la volonté du législateur d'offrir une électricité bon marché entraine insuffisance des recettes et médiocrité du service, - son coût réel pour l'économie étant sount très élevé en termes de malcommodité, de retards et de dégats () Ce dont l'Amérique latine a besoin, c'est de plus d'électricité et non d'électricité moins coûteuse92 -.
11 se peut que le rôle propre du gournement concernant le courant électrique soit de susciter un marché privé, concurrentiel, grace auquel le courant serait produit et ndu A  un réseau collectif par un grand nombre de centrales génératrices utilisant des carburants classiques, des sources d'énergie renoulables et des installations mixtes. Le gournement instaurerait des règles de sécurité et des normes techniques (comme la fréquence du courant alternatif) et protégerait les consommateurs qui ne pourraient choisir leur fournisseur. Comme le dit Roth, - on peut mettre en doute la nécessité pour le gournement d'internir directement dans la production, l'acheminement ou la distribution de l'électricité, ou dans sa tarification, ou dans le choix de ceux A  qui il sera autorisé ou interdit de produire de l'électricité93 -.



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