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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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La place du passé



Le passé, c'est-A -dire ce qu'on appelle l'histoire qui se nourrit elle-mASme de souvenirs, de récits, donc de traces mnésiques, est habituellement présenté comme la meilleure justification du présent : - Nous en sommes lA  parce qu'il s'agit du résultat de tel ou tel fait, de telle ou telle prise de position ou de telle ou telle décision - Notre appréhension du temps qui s'écoule est essentiellement intuitive. Il nous parait édent que nous sommes déterminés par notre passé tant il est également édent que la flèche du temps s'écoule dans un seul sens. 11 semble bien que les choses, ici encore, ne sont pas aussi simples que cela. J'aimerais d'abord rapidement rappeler l'état actuel des connaissances et des hypothèses quant au fonctionnement de la mémoire, pour ensuite redéfinir et relatiser dans sa subjectité l'utilisation que nous sommes tous tentés de faire de notre mémoire et de nos souvenirs. Nous reendrons plus largement sur ce problème du temps A  propos de la stratégie.


Les données les plus récentes, issues des travaux des neurobiologistes, bouleversent effectivement cette appréhension intuitive de la mémoire. Ce qu'on appelle la mémoire peut AStre, selon la bonne tradition cartésienne, disé en trois phénomènes : l'enregistrement des données, le stockage de ces données et enfin la restitution de ces informations. En ce qui concerne l'enregistrement des éléments mnésiques, les choses paraissent relativement claires. 11 est, en effet, possible d'identifier les structures du cerveau qui président A  ce mécanisme (il s'agit de l'hippocampe qui se situe en périphérie des ventricules cérébraux). 11 semble, cependant, que tout n'est pas enregistré, que des filtres s'interposent d'emblée entre la masse des informations perA§ues par l'organisme et celles qui sont effectivement enregistrées. Ceci malmène sérieusement la croyance en l'hypeminésie, c'est-A -dire l'idée que, par diverses techniques, comme par exemple l'hypnose, tous les souvenirs et surtout les plus anciens, restitués dans leur pureté originelle, peuvent AStre facilement revécus par un indidu.
Le stockage des informations pose une série de problèmes qui, A  ce jour, restent sans réponse satisfaisante. D'abord, il ne semble pas qu'il soit possible d'identifier une zone du cerveau spécifique qui tienne lieu de zone de stockage comme cela est le cas pour l'enregistrement. On a proposé l'hypothèse d'un fonctionnement -holographique- du cerveau : chaque partie posséderait la totalité des informations. (Dans un hologramme chaque partie possède l'ensemble des informations.) La eille croyance en la localisation des fonctions cérébrales, elle-mASme issue de la pensée disjonctive, est de nouveau sérieusement remise en question. La forme que peut prendre ce stockage est incomprise A  ce jour. On a d'abord considéré que pour chaque élément mnésique enregistré une molécule pouvait AStre synthétisée. On avait oublié qu'une molécule a un poids et que beaucoup de souvenirs - A§a pèse énormément-, beaucoup plus que ce qu'un cerveau et un crane peuvent supporter. L'idée s'est ensuite imposée que l'agencement des différents neurones au travers de leurs ramifications, pouvait constituer des circuits spécifiques pour chaque souvenir. Malheureusement, il s'est avéré que ces agencements n'étaient pas eux-mASmes sles et qu'ils étaient l'objet de constants remaniements. En effet, le cerveau loin de rester passif quant aux informations qu'il reA§oit, est un organe actif et dynamique.
Ainsi, aucune explication satisfaisante ne permet d'appréhender le mode de fonctionnement de la mémoire en ce qui concerne la conservation des souvenirs. Faute de mieux, les spécialistes considèrent qu'un souvenir n'existe que lorsqu'il est sollicité, ils parlent alors d'-expho-riation-, comme une forme qui émerge de la surface de l'eau. Que reste-t-il alors A  la sortie, au moment de la réminiscence des souvenirs ou de ce qui est considéré comme tel ? Apparemment peu de choses par rapport A  ce qui a été effectivement vécu par l'indidu dans son passé. D'abord, tout n'est pas enregistré, ensuite ce qui l'est semble AStre remanié. Ainsi, notre passé nous échappe A  mesure que nous avanA§ons dans le temps. A la conception intuitive d'un passé qui nous détermine (voir la ure 6 A), il semble possible et préférable d'opposer maintenant l'idée d'un présent qui, au contraire, détermine le passé. Autrement dit, nous reconstruisons A  chaque instant notre passé pour le rendre plus cohérent avec ce que nous vons actuellement. D'une certaine faA§on, nous marchons A  reculons dans la constante réévaluation de ce que nous avons déjA  vécu (voir la ure 6 B).
Il résulte de tout ceci que faire appel A  l'histoire de l'entreprise ne procède, en aucun cas, d'une démarche objective. Chacun écrit l'histoire, ce qui semble tout A  fait normal, selon ses propres références et, en fin de compte, ses intérASts bien compris et bien défendus. Il s'agit lA  probablement d'un exemple de cette pensée constructiste dont j'ai mentionné les prémisses dans le premier chapitre et qui ne considère pas comme acquise l'existence d'une réalité, en l'occurrence historique, qui s'impose comme la référence absolue, explique et justifie par-lA  mASme l'existence d'une chaine causale que chacun se doit d'accepter.





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