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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Silverman et une théorie d'organisation

Plus qu'une théorie des organisations, c'est-A -dire une explication du phénomène organisationnel, Silrman10 expose une approche théorique des organisations telles qu'elles se présentent ; d'où d'ailleurs le titre de cette section. Les sens différents du mot - organisation - et les confusions qu'il peut entrainer ont été rappelés au chapitre 1. L'intérASt particulier de la méthode d'analyse des organisations qu'il propose d'élir est qu'elle repose sur des bases interactionnistes. Nous en exposerons ci-dessous les grandes lignes, car elles sont très anticipatrices de déloppements récents. La présentation qu'il en fait est d'ailleurs la source d'une confusion sémantique car il la présente comme une théorie - actionniste - et non - interactionniste -. D'autres sociologues présentant des théories de l'action n'accepteraient certainement pas ce rattachement implicite.
Le point de départ est une critique des insuffisantes approches fonctionnalistes, systémiques et socio-techniques pour la compréhension des organisations et l'appréhension de leur mode de fonctionnement. Il présente ensuite le cadre de référence dont ils s'inspire, - actionniste - dans sa terminologie, qui comprend certains des éléments que nous nons de passer en revue.
D'une part, dans les sciences de la nature l'objet d'observation ne comprend pas son propre comportement, il est dépourvu de sens jusqu'A  ce que l'observateur y applique son cadre de référence. La logique du comportement n'est perceptible que par l'observation. Dans les sciences sociales, au contraire, les actions des individus ont un sens pour eux-mASmes. Ils définissent leur situation et agissent de certaines manières rs certaines fins, et ce faisant construisent un monde social. La vie sociale a donc une logique interne qui doit AStre comprise par l'observateur alors qu'il impose une logique externe sur ses données.
L'observateur ne peut expérimenter ce que ressent un autre mais il peut comprendre subjectiment les actions des autres.
Par ailleurs, l'observation du comportement n'est pas suffisante, car il peut recouvrir des sens différents dans des environnements différents et des définitions de la situation différentes (contrairement aux points de vue des comportementalistes et aux behavioristes). Les actions des hommes sont issues d'un réseau de significations qu'ils construisent eux-mASmes et dont ils sont conscients (qui ont pour eux une signification subjecti).
De plus, l'action est issue des significations que les individus attribuent aux situations et aux actions des autres et auxquelles ils réagissent en termes des interprétations suggérées par ces interprétations (et non stimulus observable réponse - un mASme comportement peut AStre interprété favorablement ou non).
Ces significations, qui entrainent l'action, proviennent de la société et des états de la société qui l'ont précédée. Nous sommes placés sur une sectiune sociale et internalisons les attentes A  trars les autres enrs notre comportement - naturel - auquel nous en nons A  AStre attaché pour lui-mASme et que nous valorisons.
Elles sont par ailleurs socialement maintenues : la société équivaut A  des contraintes ajoutées au sentiment d'agir naturellement. Mais comment est-ce que les membres d'une société en viennent A  percevoir le monde social comme factuel, externe, routinier et non-problématique ? Il en est ainsi car l'homme - connait - le monde social A  trars un stock de connaissances partagé et le caractère correct de cette connaissance est continuellement rendu apparent par les actions des autres. Le stock social de connaissances est une série d'hypothèses (assumptions) sur le comportement approprié dans des contextes différents. Nous confirmons réciproquement nos conceptions de nous-mASmes. De cette faA§on, des typifications réciproques se déloppent A  partir des interactions, des attentes deviennent institutionnalisées, des rôles sociaux sont objectivés et rendus parties de l'ordre nécessaire des choses.
Cependant, ainsi, pour AStre crédible, la réalité du - monde tenu pour acquis - devra AStre continuellement réaffirmée dans les actions des hommes. Les significations ne sont pas seulement données par la société, elles sont aussi soutenues socialement. L'ordre social repose sur les actes de coopération des individus en soutien d'une particulière rsion de la - vérité -. Dans une conrsation, nous trouvons commode d'accepter la définition du monde qui prévaut dans un groupe et de ne pas remettre en question les aspects principaux des vues de soi qui y sont présentées. L'homme crée le monde social, qui dépend pour son existence de sa confirmation continuelle dans les actions de ses membres. la structure sociale n'a donc d'autre réalité qu'humaine et pas d'existence séparée en dehors des individus.
D'autre part, les significations sont changées socialement. En effet, si la réalité du monde social est socialement soutenue, elle est aussi socialement changée, par l'interaction des individus. Par exemple, des événements dérangeants se produisent qui viennent remettre en question un aspect donné de la réalité. Cela peut AStre le cas pour un rôle. A€ l'inrse, des définitions du monde peunt AStre imposées par certains sur les autres, elles n'impliquent pas obligatoirement de - valeurs partagées - A  la faA§on des fonctionnalistes ou de Parsons.
L'explication se fait en termes de signification, d'état d'esprit subjectif des acteurs. Les individus agissent d'une faA§on donnée, d'une pan pour atteindre certaines fins, mais aussi parce qu'ils se voient comme le type de personne qui accomplit de tels actes. Cependant, leurs actions ne sont pas causées par des caractéristiques internes que seul un observateur perA§oit.
Cette analyse rejette un point de vue positiviste. C'est-A -dire qu'elle tient que le comportement humain ne s'explique pas en termes de forces psychologiques unirselles (agression par exemple), de facteurs non sociaux (climat ou technologiques par exemple) ou de construits sociaux réifiés (faits sociaux), mais des significations que les individus attachent A  leurs actions et A  celles des autres.
L'homme est donc contraint par la faA§on dont il construit socialement sa réalité. Il est capable de produire un monde qu'il expérimentera cependant comme autre chose qu'un produit humain.
Par ailleurs son comportement n'est pas la conséquence de sa constitution psychologique ou biologique (autres forces non cognitis) mais de relations interpersonnelles.
Dans ce cadre, les organisations sont des institutions sociales mais ac des caractéristiques particulières.
Elles sont créées consciemment A  un point déterminable dans le temps, leurs fondateurs leur ont donné des buts qui sont importants essentiellement en tant que symboles de légitimation. Les relations entre membres et la source d'autorité légitime sont clairement définies, bien que fréquemment discutées et susceptibles de changement ifié. Plus qu'une théorie des organisations, l'approche de Silrman, dans sa formulation mASme propose une méthode d'analyse des relations sociales dans les organisations basée sur des principes interactionnistes.
L'origine des organisations est A  rechercher dans leur création par quelqu'un de spécifique, ac des buts et une définition de la situation qui impliquent une relation biunivoque entre organisation et structures sociales générales situées historiquement.
Le changement peut s'analyser tant en termes des modes d'interaction que de l'implication en eux, reliés, de source tant interne qu'externe.
Cette perspecti va s'attacher A  six éléments interreliés pour comprendre les organisations :
- la nature du système de rôles et les - patrons - (au sens défini plus haut) d'interaction qui se sont construits dans l'organisation en particulier son déloppement historique et le degré auquel il représente les valeurs partagées de tout ou partie des acteurs ;
- la nature de l'implication des acteurs et la hiérarchie des fins qu'ils poursuint, et le degré auquel elles proviennent de leur vie hors l'organisation et de leur expérience dans l'organisation ;
- la définition actuelle de l'organisation par les acteurs et leurs attentes du comportement des autres en référence aux ressources stratégiques et A  leur répartition ;
- les actions types des différents acteurs et les significations qu'ils y attachent ;
- la nature et la source des conséquences attendues et inattendues des actions ac référence A  leur implication et l'institutionnalisation des attentes dans le système de rôles ;
- les changements dans l'implication, les fins des acteurs et le système de rôles et leurs sources dans les résultats des interactions des acteurs et dans le stock de connaissances changeant hors l'organisation.
Elle préconise comme seule fructueuse l'analyse ati des organisations.



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