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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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L'influence de la participation a  la cee

La participation d'un pays A  la Communauté renforce son interdépendance ac les partenaires ; cela joue par les mouments de biens et services, et amplifie ainsi le phénomène classique découlant de l'ourture sur l'extérieur ; mais cela joue aussi ' et c'est plus spécifique A  la Communauté ' par l'existence d'un marché commun des facteurs de production. De plus, on s'impose dans la CEE la contrainte supplémentaire de la fixité des taux de change, qui implique l'unification de la politique monétaire. En sens inrse, par contre, il est a priori plus facile A  l'intérieur de la Communauté de coordonner les politiques économiques, en vue de les rendre plus compatibles et de faire jouer les effets de synergie.
On va dans ce qui suit préciser l'impact de la mobilité des facteurs de production et l'influence sur la hiérarchisation des objectifs et renir sur l'équilibre des balances de paiements nationales. Par contre, ce n'est qu'au chapitre 9 qu'on traitera les thèmes de synergie et de coordination des politiques économiques.


A / L'IMPACT DU MARCHé COMMUN DES FACTEURS DE PRODUCTION


La création d'un marché unique pour un produit doit, au moins A  terme, conduire A  l'unicité du prix sur l'ensemble du territoire (aux coûts de transport près) aux taux de change en vigueur, par un double mécanisme d'ajustement : des écarts de prix, résultant plus ou moins d'écarts de coûts, conduisent A  court terme A  des livraisons de marchandises pardessus les frontières, A  moyen terme A  des modifications de localisation ; plus le marché est fluide (bonne information, modicité des coûts de création ou de fermeture de capacités de production), plus le phénomène sera rapide. Il en va a priori de mASme pour les facteurs de production, travail et capital, mais ici les mécanismes jouent de faA§on assez différente, tant par leur ampleur que par leur rapidité.
Pour le facteur travail, mASme ac la disparition des entras administratis aux déplacements entre pays, l'existence de disparités linguistiques et de genre de vie apporte un sérieux obstacle A  la mobilité des travailleurs. Ce n'est que pour la main-d'œuvre très qualifiée que la possibilité de déplacement devrait favoriser le rapprochement des rémunérations et le parallélisme de leur évolution ; pour l'ensemble de la population acti, par contre, il faut que les écarts de pouvoir d'achat (qui résultent A  la fois des rémunérations réelles et des structures de la dépense des ménages) soient substantiels pour qu'ils déclenchent des déplacements géographiques : on obser cette viscosité déjA  A  l'intérieur d'un pays, a fortiori entre pays. Il n'y a donc pas lieu de s'attendre A  des égalisations de rémunérations réelles par des mouments de personnes.
Par contre, un autre mécanisme affectant les salaires est A  envisager, par modification du fonctionnement des négociations salariales. Celles-ci ont lieu entre partenaires sociaux et, actuellement, se déroulent sur un géographique qui ne déborde pas le cadre national, et sont donc essentiellement influencées par les réalités économiques nationales et les rapports de force nationaux. Mais si, demain, se mettent en place de vériles syndicats européens (c'est-A -dire autre chose qu'une simple confédération de syndicats nationaux), on pourra obserr une double pression A  l'égalisation : du montant des salaires nominaux (sur base des taux de change en vigueur entre monnaies) et surtout du rythme de leur évolution. La notion, mASme sous une forme très souple, de politique des renus aura alors tendance A  s'estomper au niau national. Est-ce perturbateur ?
Les différences de productivité seront prises en compte, comme aujourd'hui, par les taux de change. Mais un problème peut surgir si les rythmes de hausse de productivité diffèrent d'un pays A  l'autre : il y a en effet incompatibilité entre silité du change, égalité des rythmes de hausse des salaires et inégalité des rythmes de hausse des productivités. Comment peut alors s'opérer l'ajustement ? Le mécanisme normal dans une économie de marché serait : perte de compétitivité de certaines unités de production et arrASt de celles-ci, ac mise au chômage du personnel ; si la hausse de la productivité est inférieure A  la moyenne par manque de capital, on peut escompter une arrivée de capital rs ces unités, et rélissement de la compétitivité ; si par contre elle découle d'une insuffisance d'efficacité interne (le fameux facteur X), l'ajustement ne pourrait se faire que, soit par l'arrivée de nouaux entrepreneurs, soit par le départ de la main-d'œuvre de ces régions.
L'idée classique explicite A  la base du grand marché est ainsi que les ajustements se feront progressiment, menant A  une égalisation, sur l'ensemble du territoire, des efficacités, des productivités du travail, des rémunérations et des niaux de vie (c'est le déloppement harmonieux dont parle le Traité de Rome). Mais ceci ne fonctionne que si est également vérifiée l'idée ' implicite ou très rarement exprimée ' que la main-d'œuvre accepte que les égalisations ne se fassent que progressiment. Le renforcement de I'uem, et a fortiori la création d'une monnaie unique, risque de perturber ce schéma, en rendant beaucoup plus facile les aisons de rémunérations dont les écarts deviendront évidents. Il pourra alors y avoir apparition de tensions sociopolitiques très gras A  l'intérieur de la Communauté.
Elle peut susciter un hiatus sérieux entre le rythme des égalisations réelles (de productivité) et le rythme (plus élevé) des égalisations nominales des salaires dans les dirses parties de la Communauté, débouchant sur l'apparition d'un important chômage dans certaines d'entre elles.
Il ne s'agirait pas d'un phénomène totalement nouau, on l'obser A  l'intérieur des pays, mais il risque d'AStre beaucoup plus intense si des mesures correctrices ne sont pas prises.
A l'échelon national, ces mesures constituent ce qu'on appelle globalement la politique régionale qui se compose essentiellement de flux de capitaux publics.
Dans la Communauté, il y a lieu de mettre l'accent sur deux éléments décisifs : mobilité du capital privé et transferts publics.
La mobilité du capital est A  stimuler dans l'esprit de l'ajustement classique dans un grand marché, mais est aussi A  infléchir pour éviter des orientations perrses des flux, du fait que le faible niau relatif dans certaines régions du rapport productivité/coût salarial risque de dissuader l'arrivée de capitaux (et d'entrepreneurs). Cette action, difficile A  organiser, peut recourir notamment A  des bonifications d'intérASt.
Aussi bien cette action que les flux publics seront examinés A  la section III du chapitre 10, consacrée aux politiques de solidarité intracommunautaire.


B / L'INFLUENCE SUR LES OBJECTIFS


La recherche de la conrgence des taux d'inflation n'implique pas a priori la poursuite d'une inflation faible ou nulle : on pourrait concevoir un fonctionnement du marché commun et du sme ac un taux d'inflation de quelques points généralisé dans toute la Communauté pourvu que tous les pays se mettent d'accord sur ce taux.
Mais deux éléments jouent en faur d'une ambition plus forte : d'une part, on l'a signalé plus haut, nous avons décourt par l'expérience les inconvénients de l'inflation, d'autre part, et surtout, le pays économiquement le plus important de la CEE mène depuis quarante ans, ac une remarquable continuité, une rigoureuse politique antiinflationniste et n'entend en aucune manière se départir de cette position, les principaux partis politiques étant d'accord sur ce point11. La détermination de l'objectif s'impose ainsi A  l'ensemble des pays membres.
Cette contrainte est d'autant plus forte que la structure de la production, et notamment des échanges extérieurs, de la rfa est favorable A  l'apparition ou au déloppement d'un excédent commercial ; pour les pays qui, structurellement, sont plutôt portés rs un déficit, l'obligation d'une inflation faible est ainsi renforcée ; c'est notamment le cas de la France. Certes, pour certains pays, le désavantage structurel peut, le temps de le faire disparaitre, AStre compensé par un afflux de capitaux (qui aidera précisément A  ce rééquilibrage), mais on peut penser que ce phénomène devrait bénéficier plutôt aux pays les moins déloppés. De toute faA§on, il ne s'agit lA  que de nuancements A  la règle générale qui impose la marche rapide rs la quasi identité des taux d'inflation.

C / RETOUR SUR L'éQUILIBRE DES BALANCES NATIONALES DES PAIEMENTS

On peut préciser le sujet en distinguant la situation finale, ac monnaie unique, et la période intermédiaire, qui durera encore plusieurs années.


1. La situation finale ac monnaie unique

Dans la situation finale, la Communauté disposera d'une monnaie unique et il n'y aura plus, vis-A -vis des pays tiers, qu'une seule balance des paiements, dont l'équilibre sera assuré selon les mASmes modalités qu'actuellement pour un pays ourt sur le reste du monde. Pour chaque pays membre, la situation sera la mASme que celle que nous connaissons aujourd'hui pour une région ou une province, pour lequel le problème de l'équilibre - extérieur - ne se pose apparemment pas, parce qu'il est résolu automatiquement, mais non sans effets sur la situation économique de cette région.
En fait, tout espace économique (quel qu'il soit, région, département, mais aussi partie, sans définition administrati, d'une région ou d'un département) doit assurer l'équilibre de ses paiements ac - le reste du monde -. Ainsi pour une région, si les flux commerciaux et de rémunérations de facteurs ac le reste du pays ne se compensent pas, l'équilibre global des flux ac l'extérieur est assuré par des mouments de capitaux, privés et publics : privés par l'existence de prASts dans cet espace A  partir de dépôts faits A  l'extérieur (ou l'inrse) grace A  l'existence d'un système bancaire territorialement plus large et d'un marché des capitaux, publics par le prélèment d'impôts dans cet espace au profit du pouvoir central et par le paiement de personnel et de travaux dans cette région par ce pouvoir central (il peut s'ajouter aussi des flux dans le cadre d'un système national de sécurité sociale)12. On retrou, A  l'exception du taux de change et des mesures protectionnistes, les mécanismes d'équilibrage mentionnés plus haut : taux d'activité et flux de capitaux.
Dans la Communauté, il en ira de mASme pour chaque pays membre.
Toutefois, si le budget communautaire demeure modique comme il l'est actuellement (moins de 1,5 % du PIB global), il ne contribuera que fort peu A  cet équilibrage, et celui-ci sera assuré essentiellement par le marché des capitaux (d'où l'importance de la création du marché unifié des capitaux dans la Communauté).
2. La période intermédiaire
La situation finale qui vient d'AStre décrite n'est pas pour demain. Pendant quelques années, chaque pays va donc continuer A  se trour dans la situation hybride suivante, où il doit assurer l'équilibre global de sa balance des paiements, dont une partie (sount la plus grande) correspond A  des relations intracommunautaires et le reste aux relations ac les pays tiers, en respectant les quatre contraintes suivantes : A  l'intérieur de la Communauté, il n'a absolument plus le droit d'utiliser des mesures de protection ou de subntion et il doit iller A  assurer la silité des changes ac les autres monnaies communautaires, A  l'extérieur de la Communauté, les mesures d'organisation des relations commerciales sont communes et décidées en commun et, qu'il y ait changes fixes ou flottement concerté, les dirses monnaies européennes doint évoluer de faA§on identique (aux marges de fluctuation près) vis-A -vis du dollar ou du yen.
Cela ut dire que sur les dirs instruments d'ajustement, deux sont interdits (modification de parités, mesures protectionnistes) et il ne reste que le niau d'activité et les mouments de capitaux. La marge d'action est, on le voit, singulièrement réduite.
De plus, les pays éprount des difficultés inégales A  assurer leur équilibre extérieur. D'une part, la structure producti est inégalement favorable, d'autre part, la monnaie est inégalement appréciée sur les marchés des changes, tant du fait de cette inégalité d'aptitude A  l'équilibre commercial que de l'inégal succès dans la lutte contre l'inflation (ou de l'inégale volonté de lutter contre celle-ci) ; il en résulte qu'une dépréciation du dollar (pour des raisons variées) entraine une appréciation inégale sur les dirses monnaies européennes (voire pas d'appréciation du tout) : le maintien des parités intra exige alors, de la part des dirses monnaies, des efforts très inégaux. Les pays A  monnaie - faible - (c'est-A -dire mal considérée par les marchés des changes) devront notamment chercher A  corriger ce différentiel d'appréciation par un relèment de leur taux d'intérASt, qui a un effet perrs sur l'activité économique et l'instissement (et ne favorise pas l'amélioration structurelle de l'économie du pays).
On comprend alors certains comportements nationaux.
Au Royaume-Uni, le gournement de sa Majesté a, jusqu'en octobre 1990, refusé ces contraintes, notamment il déclarait vouloir maintenir sa liberté d'action sur le niau d'activité (et le taux de croissance) qu'il escomptait du flottement de la livre sterling, c'est-A -dire ' il faut appeler les choses par leur nom ' du refus de participer pleinement au marché commun.
D'autres pays acceptent la règle du marché commun, mais se demandent alors comment ils pourront conserr une certaine liberté d'action du côté des marchés des capitaux (le cas du Luxembourg est extrASme A  cet égard).
Quelques pays, enfin, demandent des compensations du côté de mouments de capitaux publics, par le gonflement des Fonds structurels, pour contribuer A  leur déloppement et A  leur adaptation structurelle (pays méditerranéens, Irlande).
La marche rs I'uem devra évidemment tenir compte de cette variété de situations, qui influera sur son rythme possible, et peut AStre aussi sur le nombre de participants (progression A  plusieurs vitesses).

RéSUMé
a–s 1. Du fait que les prix sont A  la base des renus distribuables, l'existence de tensions inflationnistes est congénitale A  toute économie. La lutte contre l'inflation peut se pratiquer en de multiples points du fonctionnement de l'économie, et recourt de faA§on privilégiée A  la politique monétaire. Mais, fondamentalement, elle ne peut AStre efficace que si le corps social est suffisamment sensibilisé aux inconvénients de l'inflation et si la répartition effecti des renus est suffisamment acceptée par l'ensemble de la population.
a–s 2. La poursuite du plein emploi ne peut AStre que l'œuvre simultanée d'un ensemble de mesures, de court et long terme, ponctuelles ou plus globales. Mais, dans un monde où évoluent rapidement les techniques et les marchés internationaux, l'adaptation des facteurs de production joue un rôle crucial : cela implique, pour l'instissement, un volume suffisant (par aison ac ce que font les concurrents) et une orientation correcte (tant sectorielle que technique), pour la main-d'œuvre une formation poussée et incessante.
a–s 3. Du fait de leur structure sectorielle, de leur organisation institutionnelle, de leur degré d'inégalité dans la répartition des renus, de l'attitude de leur population vis-A -vis de l'inflation, les pays européens sont inégalement prédisposés A  l'inflation, et la praticabilité des politiques anti-inflationnistes y est nettement différente : sur ce point, la Communauté est encore ( ?) loin d'AStre homogène.
a–s 4. Les objectifs d'équilibre interne et externe ne sont pleinement conciliables que dans certaines situations ; on est apparemment amené alors A  décider de privilégier soit l'un, soit l'autre. Toutefois, du fait de l'ourture du pays sur l'extérieur, et A  l'exception de deux ou trois pays, l'autonomie de la politique monétaire est denue faible ou quasi nulle et il n'y a pratiquement plus de choix réel.
a–s 5. Plus un pays est ourt économiquement sur l'extérieur, plus il est obligé de tenir compte de ce que font ses voisins. C'est particulièrement marqué A  l'intérieur de la Communauté où l'objectif visé pour le niau général des prix est fortement influencé par les réalisations des principaux partenaires et où les politiques de relance ne sont praticables que simultanément.



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