IPeut - écrits et documents
ManagementMarketingEconomieDroit
ss
Accueil # Contacter IPEUT




applications aux services commerciaux et matériels icon

ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


NAVIGATION RAPIDE : » Index » ECONOMIE » LA PRIVATISATION » Applications aux services commerciaux et matériels

Les communications

LE SERVICE POSTAL
La distribution de messages écrits suppose-t-elle un monopole gournemental ? Certainement pas. Bien qu'aucune étude importante n'ait é le service postal gournemental A  d'autres moyens (faute de firme privée able), les éléments de aison entre les résultats de l'US Postal Service (USPS) et ceux du secteur privé s'accumulent néanmoins A  un rythme rapide.
Qu'il soit clair pour commencer que l'USPS est un organisme gournemental, mASme si certaines modifications internues voici plusieurs années lui ont donné un semblant d'indépendance.
Un domaine où l'USPS rencontre une concurrence directe est celui de la distribution des petits colis. United Parcel Service (UPS), dont la flotte de véhicules marron est denue familière, est une entreprise privée, A  but lucratif, détenue par ses salariés, qui concurrence ourtement le service de colis postaux de l'USPS. Les résultats sont stupéfiants :
1. UPS applique généralement des tarifs plus économiques.
2. UPS traite plus de paquets que l'USPS, soit 1,96 milliard contre 1,86 milliard en 1984.
3. UPS est plus rapide ; un paquet expédié de Washington par la poste fédérale met plus de huit jours pour arrir A  Los Angeles, soit plus longtemps que n'en mettait le Pony Express entre le Missouri et la Californie en 1861.
4. La proportion des envois endommagés est pour UPS le cinquième de ce qu'elle est pour l'USPS.
5. UPS assure chaque paquet sans frais supplémentaires jusqu'A  un plafond de cent dollars.


6. UPS enregistre chaque paquet.

7. UPS peut, moyennant un supplément, prendre le paquet au domicile de l'expéditeur.
8. UPS fait trois tentatis de distribution, contre une seule pour l'USPS.
9. UPS a gagné 500 millions de dollars après impôts en 1984, alors que l'USPS a perdu de l'argent sur son activité de distribution de colis exemptée d'impôts94.
L'USPS a été le premier A  créer un service de courrier électronique, mais ce fut un désastre, ac un déficit de plus d'un dollar par lettre distribuée, alors qu'un service able offert par une société privée, Fédéral Express, l'a rapidement emporté sur le service de l'USPS, sans bénéficier de la moindre subntion95. D'autres preus de l'inefficience du service public sont fournies par l'Office général de la compilité, qui s'est aperA§u que les portiers de l'USPS étaient payés plus de deux fois plus que le personnel d'un contractant affecté au mASme travail96.
La commission Grace offre une autre aison directe entre l'USPS et les contractants privés. Le fonctionnement d'un guichet postal coûte A  l'USPS en moyenne 24 cents par dollar de recettes, contre un dixième de cette somme, 2,8 cents, dans les bureaux de poste gérés par les contractants privés de l'USPS en Arizona". L'Office général de la compilité a estimé que l'USPS pourrait faire entre 125 millions et 150 millions de dollars d'économie en remplaA§ant 7 000 de ses bureaux secondaires par des bureaux de poste locaux gérés par des contractants privés. Cela prolongerait les tentatis récentes de contractualisation de l'USPS : presque tout le courrier interurbain est actuellement transporté par des contractants, et près de cinq mille tournées de distribution sont assurées par des transporteurs privés sous contrat. Cette dernière pratique entraine une économie des deux tiers des frais ordinaires98.
La raison principale de la relati inefficience de l'USPS est son monopole sur le courrier, un monopole qu'il défend comme une lionne ses petits. Il s'est d'ailleurs empressé de protéger son territoire contre les méfaits des troupes de Louteaux qui essayaient de se faire de l'argent en distribuant des sectiunes de vœux9'.
Plus inquiétant encore pour l'USPS est le House & Senate Dcliry Service, entreprise privée qui distribue des lettres non adressées, identiques, A  chaque sénateur et parlementaire de Washington, dans la demi-joumée suivant l'envoi (envoi gratuit si l'expéditeur se situe A  moins de 14 kilomètres du Capitule), pour seulement 5 cents par lettre - ou 8 cents si la lettre est nominatiment adressée. C'est au moins deux fois plus rapide que l'USPS, et A  peu près quatre fois moins cher. Hélas ! ce service bon marché est illégal et l'entrepreneur est passible d'une peine d'amende et de prison100.
Le monopole a été critiqué pour des raisons A  la fois théoriques et pratiques101. Le statut monopoliste de la poste a été mis en cause par le président Reagan comme contraire A  l'intérASt public en ce sens qu'il conduisait A  des tarifs plus élevés et A  une qualité de service moindre. Exploitant l'ambiguïté de la notion de - lettre - telle que l'entendait le statut, les services de messagerie privés ont proliféré102. Par exemple, UPS garantit l'acheminement d'un jour sur l'autre entre n'importe quels points du territoire national, service que l'USPS n'offre pas. Les périodiques se tournent rs la distribution privée ; Better Homes & Cardens prétend par exemple qu'il ne lui en coûte que 10 cents par exemplaire, au lieu de 16,5 cents ac l'USPS103. Le courrier de troisième classe, qui comprend surtout des envois publicitaires, cède la place dans une mesure significati A  des encarts dans les journaux - quelque vingt milliards d'unités sont distribuées par les traditionnels services privés de distribution de journaux. L'USPS a subi les derniers outrages le jour où l'Administration des services généraux a conseillé A  tous les organismes fédéraux de confier leurs paquets A  des transporteurs privés pour réduire leurs frais postaux104.
- C'est de l'écrémage ! - rétorquent les avocats du monopole aux partisans d'une privatisation des services postaux. C'est-A -dire que, alors que le secteur privé, dans des dispositifs de contrat ou de concession, pourrait assurer certains services A  un coût très inférieur au coût moyen actuel, il le ferait en accaparant les services faciles A  fournir et en privant par exemple les coûteuses tournées rurales des péréquations économiques qui permettaient leur maintien. Tel n'est pas nécessairement le cas. On pourrait subntionner directement un service rural efficient, ce qui serait moins coûteux que d'avoir partout un service inefficient. Cependant, au lieu d'y consacrer une partie du budget général, Butler a astucieusement proposé de taxer le courrier acheminé par les firmes privées. Les péréquations seraient ainsi maintenues, et comme elles seraient payées par des entreprises identifiables et par leurs clients plutôt que par des contribuables indifférenciés et anonymes, on pourrait s'attendre A  ce que des groupes de pression puissants et bien organisés se forment pour prénir toute inflation des subntions105. (Comme on l'a souligné au chapitre 2, il est presque impossible que des contribuables indifférenciés s'organisent contre telle dépense particulière- l'enjeu n'est pas suffisant, et les coûts augmentent donc presque inexorablement.)
Un membre de la commission des tarifs postaux a proposé de faire une place A  la concurrence en confiant graduellement A  des contractants certaines tournées rurales ; il a aussi imaginé que des contrats ou des concessions soient accordés séparément aux moins-disants pour les fonctions de traitement, de distribution et de service de guichet dans chaque commune. Le rôle de l'administration fédérale pourrait A  terme se réduire A  celui de régulateur, d'acheteur et de distributeur de subntions pour les zones A  coûts élevés106.


LES TéLéCOMMUNICATIONS

Si le monopole gournemental n'est pas nécessaire pour les plis et les colis, l'est-il pour les communications électroniques ? Peu de travaux systématiques ont entrepris de er les services publics de télécommunication et les services privés, mais il convient de faire deux remarques. Dans les pays en voie de déloppement, le service téléphonique est presque toujours assuré par le gournement, les décisions basées sur des considérations politiques cl non sur la demande des consommateurs se traduisant par la faiblesse du nombre d'abonnés et d'utilisateurs. Les milieux politiques ulent que les tarifs et les possibilités d'utilisation soient uniformes dans les zones rurales et dans les zones urbaines, malgré la grande différence des prix de revient. Par conséquent, étant donné l'insuffisance des financements disponibles, le taux d'équipement téléphonique subit les conséquences du coût élevé des installations rurales, au détriment de l'ensemble de la nation107.
La deuxième remarque est inspirée par les télécommunications étatiques en France. Le monopole des postes et télégraphes n'autorise la connexion A  ses lignes que de ses propres produits, ce qui fait que les répondeurs téléphoniques et les téléphones A  mémoire coûtent respectiment trois et quatre fois plus cher qu'aux états-Unis.
L'égocentrisme des administrations gournementales apparut au grand jour en 1882, quand le directeur des postes du Royaume-Uni obtint que le gournement mette la main sur le réseau téléphonique, en déloppement rapide, pour prénir une baisse des recettes du télégraphe108. Nul ne sait s'il entendait ainsi étouffer la noulle inntion ou simplement s'approprier ses recettes.
Au Japon, la comnie de téléphone publique a été transformée en société privée en 1985. Ce changement avait plusieurs raisons. D'abord, les progrès de la micro-électronique permettaient de créer de nouaux produits et de nouaux services de télécommunication, que des sociétés concurrentielles, recherchant un profit, étaient mieux A  mASme de commercialiser. En second lieu, après la privatisation de British Télécommunications et l'éclatement d'AT&T aux états-Unis, dont on attendait un surcroit d'innovation, Nippon Telephon and Telegraph risquait de prendre du retard. La troisième raison fut, comme en Europe et en Amérique du Nord et du Sud, la montée des opinions favorables A  une réduction de la taille du gournement109.



Privacy - Conditions d'utilisation




Copyright © 2011- 2024 : IPeut.com - Tous droits réservés.
Toute reproduction partielle ou complète des documents publiés sur ce site est interdite. Contacter