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ECONOMIE

L’économie, ou l’activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Entretiens monnet-plowden



En 1949, Monnet pensait déjA  qu 'un pays isolé n 'était pas A  la mesure de notre temps. La première approche vers une action commune a été orientée sur la Grande-Bretagne. La réunion dans sa maison de camne, où nous nous sommes fait des amis, n'a pas connu d'autres résultats décisifs que de nous faire réfléchir que nous étions en train d'oublier une Allemagne détruite, divisée et qui n'avait pas retrouvé sa souveraineté. D'où le lien subtil avec le Schuman, un an après. J'avais oublié qu 'il existait un compte rendu, et mASme que je l'avais écrit. On l'a retrouvé dans les archives.



1. ' Lors des conversations qui ont eu lieu A  Paris, entre les ministres franA§ais et Sir Stafford Cripps, il avait été convenu qu'une rencontre serait organisée entre M. Monnet et Sir Edwin Plow-den pour tenter de prendre une vue commune des problèmes que pose, A  l'Angleterre et A  la France, l'exécution de leurs programmes A  long terme dans le cadre de la coopération européenne.
Ces entretiens devaient avoir un caractère purement officieux sans qu'ils puissent en rien engager les gouvernements, de telle sorte que les problèmes fussent traités, et les solutions abordées, dans un esprit de franchise totale. Pleine liberté était donc laissée aux interlocuteurs pour rechercher ce que pourraient AStre les s et l'action économique des deux pays si au lieu d'AStre poursuivis séparément, ils étaient les éléments d'un unique.
Les entretiens prévus ont eu lieu du 21 au 24 ail. Y ont participé :


' du côté anglais :

Sir Edwin Plowden, chef du Central Planning Office rattaché


A  l'échiquier.

Mr. Hitchmann, adjoint de Sir Edwin
Mr. Hall, chef de la Section économique du Cabinet Office rattaché A  la présidence du gouvernement.
' du côté franA§ais :
M. Monnet, assisté de MM. Hirsch et Un. 2. ' L'utilité d'entretiens poursuivis dans ces conditions est ainsi apparue très clairement. En effet, ils ont permis d'apercevoir les préoccupations essentielles de nos interlocuteurs, les difficultés réelles auxquelles ils se heurtent, et enfin, le sens dans lequel ils cherchent A  infléchir la politique économique de leur pays, par conséquent de voir se dessiner les positions futures, au moins éventuelles, de nos partenaires britanniques, alors que des conversations plus officielles ne manifestent que les positions précédemment arrAStées et les décisions fermement appliquées, mASme si elles sont déjA  dépassées dans les esprits.
D'un mot, les Anglais présents A  ces entretiens ont paru beaucoup plus désireux de revenir A  plus de liberté dans les échanges et plus de concurrence sur le marché intérieur lui-mASme, beaucoup plus soucieux d'éviter une cristallisation des situations acquises que la forme actuelle de la politique économique anglaise et les attitudes habituellement adoptées par les délégations britanniques dans les organisations internationales ne l'avaient laissé jusqu'ici


présumer.

Une évidence s'est en effet dégagée : si la pénurie de dollars ne permet pas de renoncer A  des programmes stricts d'importations et A  des efforts particuliers d'exportation au regard de l'hémisphère occidental, en revanche le maintien des contrôles actuels du commerce extérieur et de la structure bilatérale des échanges intra-européens n'est pas seulement préjudiciable au développement de la productivité et au relèvement du niveau de vie, mais contradictoire avec l'idée mASme de construire l'Europe.
Les entretiens sont partis d'une vue ative de la situation économique et financière des deux pays et des idées générales qui président A  leur programme A  long terme pour passer de lA  aux possibilités et aux moyens de coopération économique entre eux.


I. Situation économique et financière


3. ' Les succès obtenus jusqu'ici par la politique britannique de développement des exportations sont bien connus. Alors que le programme A  long terme ne prévoyait pour 1952 qu'un volume d'exportation égal A  150 % de celui de 1938, le rythme atteint est déjA  de 160 %. Le développement le plus remarquable porte sur les produits des industries mécaniques. Mais on ne peut manquer de remarquer que si de tels développements répondent A  l'évolution de la demande mondiale et A  l'industrialisation des pays neufs, la part qu'a prise l'Angleterre sur ce marché tient largement A  la disparition de l'Allemagne comme fournisseur d'équipement. Nous avons demandé A  nos interlocuteurs dans quelle mesure les perspectives d'une renaissance de l'industrie allemande modifiaient leurs vues sur la silité des marchés britanniques. Il nous a été répondu franchement que la question n'avait pas été examinée A  fond et que la redescente des exportations de 160 A  150 % du niveau de 1938 était jusqu'ici la seule marge prise dans les prévisions pour tenir compte de ce risque.
Il apparait donc qu'aucune vue déterminée n'est encore prise du côté anglais sur l'avenir de l'Allemagne et ses répercussions sur les autres pays européens. Mais nos interlocuteurs ont le sentiment le plus net de l'importance décisive du problème et le désir qu'il soit repris et approfondi en commun.
Le développement général des exportations anglaises, s'il a permis dès la fin de 1948 un équilibre d'ensemble de la balance anglaise des paiements, ne résoud pas la question de l'équilibre en dollars. Sans doute les exportations vers les états-Unis se sont-elles largement développées cependant que l'Angleterre a réduit dans toute la mesure possible ses achats aux états-Unis, en particulier en supprimant toutes importations alimentaires en provenance de ce pays. Il reste cependant A  transférer une partie des exportations d'autres zones vers la zone dollar. Les Anglais comptent sur des mesures administratives pour y parvenir. Il a été convenu qu'un échange continu d'informations s'élirait sur les mesures prises de part et d'autre pour économiser ou gagner des dollars. Du côté anglais, c'est seulement si un tel effort échouait qu'on envisagerait de reconsidérer le taux de change de la lie avec le dollar.


4. ' Sur la question du taux de change de la lie, nos interlocuteurs n'ont pas pris une position dogmatique. Ils ont fait observer que jusqu'A  présent la preuve n'était pas faite qu'au taux de change actuel ils ne puissent, moyennant des mesures administratives appropriées, obtenir le redressement de leur balance en dollars. Ils ont fait remarquer que leur taux de change avec le dollar ne devait pas AStre jugé par les difficultés qu'ils éprouvaient encore A  prendre pied sur le marché américain où les droits de douane et les problèmes d'organisation commerciale détruisent l'égalité dans la concurrence, et que leurs prix relatifs devaient AStre appréciés sur de tiers marchés où, dans l'ensemble, ils estiment qu'ils arrivent A  des prix parfaitement concurrentiels en aison des prix américains.
Ils veulent donc d'abord faire l'expérience d'une camne d'exportations vers les Etats-Unis au taux de change actuel avant de recourir A  une manipulation monétaire, dont on devine qu'ils craignent les répercussions sur l'équilibre très délicat des prix et des revenus que la politique financière anglaise a réussi A  élir et A  maintenir.
Ils reconnaissent d'ailleurs que la silité qu'ils ont réalisée joue A  double sens : si des hausses ont pu AStre évitées, par contre le système anglais se prASte malaisément A  la baisse qui se dessine dans d'autres économies, y compris la nôtre.
5. ' Du fait que la balance britannique d'ensemble est maintenant équilibrée, la contrepartie de l'aide américaine ne peut contribuer comme en France au financement des investissements. Elle est employée A  rembourser la dette, principalement la dette extérieure. La dette totale a pu AStre diminuée au cours de l'année 1948 d'environ un demi milliard de lies.
6. ' Il était important de déterminer exactement la signification de la politique d'excédent budgétaire systématiquement poursuivie par le chancelier de l'échiquier. L'excédent signifie seulement un surplus des recettes courantes sur les dépenses courantes. Dans cette mesure il permet une contribution importante au financement des investissements et des indemnités de guerre. En adoptant la mASme définition on reconnait immédiatement que la France aussi a un excédent budgétaire considérable, puisque le budget ordinaire lui-mASme coue 150 milliards de reconstruction et d'investissements dans le domaine public proprement dit, A  quoi s'ajoute la fraction du budget de reconstruction et d'équipement financé par l'impôt A  concurrence de 140 milliards. Au sens anglais l'excédent budgétaire franA§ais, tel qu'il résultait des prévisions du début de l'année qui sont malheureusement modifiées par l'évolution subséquente des dépenses, s'élissait aux environs de 300 milliards. 7. ' Toutefois la différence majeure entre les finances publiques anglaises et franA§aises tient au volume mASme des dépenses. Elles sont beaucoup plus considérables en Angleterre qu'en France. Cela ne tient pas seulement au poste très important que constitue le service de la dette publique qui, en France, a été réduit par la dépréciation monétaire. Les administrations civiles anglaises ont environ deux fois plus de fonctionnaires qu'avant guerre et les dépenses militaires sont considérablement plus élevées.
A considérer le budget de l'Etat, il apparait qu'il coue par des subventions la moitié des dépenses des collectivités locales qui sont elles-mASmes presque doubles des dépenses franA§aises correspondantes. La moitié environ des dépenses de sécurité sociale pour la couverture des risques de chômage et de vieillesse et pour le service des allocations familiales est A  la charge du budget. Il coue en outre intégralement le service national de santé qui équivaut, avec une organisation très différente, A  l'assurance maladie en France. Enfin le budget coue le service public d'éducation qui, A  l'échelle présente, est une nouveauté en Angleterre alors que l'éducation publique gratuite est une réalisation acquise depuis de nombreuses années dans notre pays.
8. ' Le problème du régime des entreprises nationalisées a été abordé. Il apparait profondément différent en Grande-Bretagne et en France. En effet les autorités dirigeantes des entreprises nationalisées en Angleterre ont une autonomie et une responsabilité beaucoup plus étendues qu'en France. En particulier les boards négocient eux-mASmes les salaires avec le personnel des entreprises et fixent librement leurs prix. Aucune intervention du gouvernement n'est prévue ni admise. Mais les boards sont soumis aux directives des lois de nationalisation qui interdisent tout déficit si ce n'est temporaire, refusent le recours aux crédits bancaires et prévoient la présentation d'un rapport public auquel une large diffusion est donnée. C'est la compétence technique et le sens des responsabilités nationales chez les dirigeants qui, en l'absence de contrôles paralysants, constituent le principal facteur de la bonne marche des entreprises nationalisées.



II. Coopération économique dans l'exécution des programmes A  long terme

9. ' Sur la base d'une vue commune des caractéristiques essentielles de la situation économique en France et en Angleterre, il était possible d'envisager quelle forme de coopération pouvait s'élir dans l'exécution des programmes A  long terme.
Un exposé fait de part et d'autre des grandes lignes des programmes visait moins A  fixer les détails qu'A  définir les lignes générales. Schématiquement, il apparait que le programme d'investissements productifs est sensiblement parallèle en France et en Angleterre : de part et d'autre, on prévoit un développement important de la production d'énergie tant charbonnière qu'électrique, un effort dans la sidérurgie, les industries mécaniques, chimiques et textiles, un développement de la production agricole.
Toutefois dans le total des investissements les Anglais accordent une part relative plus importante aux investissements sociaux (écoles, hôpitaux) et surtout aux programmes de logements. Il est ai que le coût de la construction apparait sensiblement moins élevé en Angleterre qu'en France, de telle sorte que les mASmes raisons n'apparaissent pas de différer l'engagement massif des travaux de manière A  permettre une rationalisation des méthodes et un abaissement des prix de revient.
10. ' Un échange de vues a eu lieu sur les expériences faites de part et d'autre, concernant les difficultés ou les succès rencontrés par l'exécution du programme. Les Anglais ont mentionné de leur côté la difficulté de coordonner les différents éléments du programme électrique et d'assurer la concordance dans les délais de liaison. En ce qui concerne le programme colonial, ils ont souligné qu'ils n'en attendaient pas, dès 1952, des résultats substantiels pour le rééquilibre de la balance extérieure. Ils ont évoqué les erreurs commises dans le de développement des arachides, et indiqué au contraire que le développement du coton en Afrique paraissait s'opérer A  des prix de revient avantageux. Il a été convenu d'organiser des échanges d'informations techniques sur les expériences faites de part et d'autre tant dans les investissements métropolitains que dans les programmes coloniaux, et en particulier de er le prix de revient des équipements et des travaux.
11. ' En cherchant quelle orientation différente auraient prise les s s'ils avaient été conA§us de part et d'autre comme un élément d'un commun, l'attention devait nécessairement se porter sur les conditions du développement de la production agricole en Angleterre, de la production charbonnière en France. Ce sont deux questions qui naturellement doivent AStre étudiées dans le plus grand détail. Il n'est pas prouvé que le prix du charbon en France ne puisse se révéler tolérable ni de mASme le prix des produits agricoles en Angleterre. Aussi a-t-il été convenu d'échanger une documentation sur les prix de revient et de vente, tant A  leur niveau actuel que dans leur évolution prévisible.
En ce qui concerne l'agriculture anglaise, il est important de noter qu'environ les deux tiers des subventions sur les produits alimentaires prennent la forme de versements directs aux agriculteurs pour encourager la production : dans cette mesure elles ne sont pas un procédé d'abaissement du prix au consommateur, mais un relèvement du prix payé au producteur. L'autre tiers porte sur l'importation et constitue effectivement un abaissement de prix. étant donné que l'Angleterre produit environ la moitié de sa nourriture, il apparait en ordre de grandeur qu'un recours plus large A  l'importation permettrait, sans hausse de prix, une diminution d'un tiers des subventions aux denrées alimentaires, par l'abandon des subventions internes mais l'élargissement des subventions sur les produits importés qui résulterait de l'accroissement mASme de l'importation. Pour juger dans quelle mesure les subventions aux producteurs tiennent A  ce que l'agriculture anglaise travaille dans des conditions particulièrement défavorables, il faut er les prix payés aux producteurs A  ceux dont ils bénéficient dans d'autres pays. Les chiffres vont AStre rassemblés. On donnera seulement ici l'exemple des œufs qui A  la ferme paraissent AStre deux fois et demi plus chers qu'en France.
12. ' Nos interlocuteurs n'ont pas caché qu'un volume aussi élevé de subventions, dans la mesure où il voile des prix de revient intérieurs trop élevés, constituait A  leurs yeux une charge redoule pour l'économie. Il y avait donc lieu d'envisager quelle contribution la production franA§aise pourrait faire A  l'alimentation du Royaume-Uni. Le point qui intéresse le plus les Anglais serait la possibilité d'obtenir de la viande en France : c'est en matière de viande que la consommation moyenne est le plus abaissée par rapport A  l'avant-guerre, et la ration loin de s'améliorer n'a pas cessé de décroitre.


On sait que les réglementations sanitaires anglaises créent certains obstacles A  l'importation ; les difficultés paraissent pouvoir AStre surmontées pour les bovins comme elles le sont déjA  pour les porcs.
Nous avons fait observer qu'il serait nécessaire de prendre de part et d'autre certains engagements dont l'existence mASme contribuerait A  leur réalisation. En effet la production agricole franA§aise ne peut se développer que si elle a la certitude de débouchés complémentaires au-dehors. Si ces débouchés ne sont assurés eux-mASmes qu'A  condition que la production soit elle-mASme déjA  développée, on risque d'entrer dans un cercle vicieux, la demande attendant la production, la production la demande.
Aussi a-t-il envisagé de mettre au point une formule souple de contrats A  long terme où l'engagement de fournitures serait fixé A  un niveau assez bas pour AStre sûr d'AStre tenu, mais où l'acheteur se déclarerait disposé A  prendre dans une limite assez large les quantités supplémentaires qui pourraient AStre offertes.
H a été convenu de pousser immédiatement les efforts pour l'exportation de viande franA§aise en Angleterre. 13. ' Ces possibilités de mise en commun des ressources posaient le problème plus large de l'organisation des échanges européens.
Nos interlocuteurs nous ont lié très franchement leurs préoccupations concernant les conséquences psychologiques et économiques du système actuel de réglementation du commerce extérieur, qui risque de créer et de perpétuer des situations acquises tant du côté des producteurs nationaux qui s'installent dans une position de monopole que du côté des fonctionnaires, d'ailleurs généralement compétents, qui se sont fait un métier de mener des négociations bilatérales et de diriger bureaucratiquement les courants d'échanges.
Aussi accueillent-ils favorablement l'idée d'assouplir les réglementations et d'atténuer le caractère bilatéral des échanges.
Une multilatéralité sans limites ne peut pas cependant AStre envisagée. Nos interlocuteurs ont déclaré catégoriquement que l'Angleterre se refuserait A  toute expérience de retour A  la convertibilité générale de la lie sterling en dollars et aimerait mieux renoncer au bénéfice du Marshall que de courir A  nouveau le risque d'une crise comme celle qu'elle a traversée en juillet 1947.
En revanche, un relachement des restrictions sur les transactions courantes A  l'intérieur de l'Europe serait vu favorablement. 14. ' Sans qu'elles aient été techniquement fouillées, deux formules ont été mises en avant du côté franA§ais, en dehors de celles qui sont suggérées par ailleurs sur la transférabilité A  l'intérieur de l'Europe des droits de tirage prévus dans le cadre des règlements intra-européens.
Pour amener plus de concurrence entre les fournisseurs et rompre le bilatéralisme absolu des accords commerciaux, on substituerait dans une certaine mesure aux quotas d'importations par produits et par pays des licences générales pour un produit en laissant des offres concurrentes en déterminer la provenance. Un tel système, quel qu'en soit le mérite sur le de la concurrence internationale, laisse substituer les restrictions quantitatives et limite la concurrence extérieure qui seule peut détruire les monopoles, et réduire les prix excessifs des producteurs nationaux.
Une élimination des restrictions quantitatives aux importations apparait comme l'objectif le plus proche A  poursuie. On a donc suggéré de procéder par étapes en facilitant un rééquilibre des balances par une suppression conjointe des restrictions quantitatives des pays créanciers A  l'égard d'importations en provenance de leurs débiteurs et des restrictions A  l'exportation par les débiteurs A  destination de leurs créanciers. A cette idée nos interlocuteurs n'ont pas opposé d'objections de principe, ils ont seulement fait remarquer que pour certains produits, il serait sans doute difficile d'autoriser l'importation libre en Angleterre dans le mASme temps où la vente des articles nationaux similaires est interdite sur le marché intérieur parce qu'ils sont entièrement réservés A  l'exportation. Il reste donc A  voir quelle est la portée effective de cette réserve et A  quelle fraction des exportations possibles elle risquerait de faire obstacle.
15. ' Les résultats concrets des entretiens apparaissent de trois ordres :
' des échanges d'informations seront régulièrement organisés concernant, d'une part, l'exécution des programmes A  long terme métropolitains et coloniaux, d'autre part les mesures prises pour développer les exportations A  destination de la zone dollar ;
' des travaux seront immédiatement mis en route pour hater et développer les exportations franA§aises de viande vers l'Angleterre et pour mettre au point des formules spécialement adaptées de contrats A  long terme relatifs aux échanges de produits de base industriels et agricoles ;
' surtout, l'esprit dans lequel les conversations ont été menées permet qu'elles aient des suites fécondes dans l'examen des problèmes majeurs que posent tant l'avenir de l'Allemagne que la réorganisation des relations commerciales A  l'intérieur de l'Europe.
Il a donc été convenu que ces résultats seraient communiqués de part et d'autre aux départements ministériels intéressés et que des entretiens analogues deaient se répéter périodiquement.





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