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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en œuvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Le rapprochement entre reprise et création ex-nihilo



La reprise d'une entreprise existante est sount considérée comme une re-création, notamment pour les rachats d'entreprises en difficulté. Par certains aspects, des traits communs se dessinent entre la reprise d'une entreprise existante et la création ex-nihilo, notamment en ce qui concerne les motivations qui poussent l'individu à franchir le pas : volonté d'un individu de denir chef d'entreprise à partir d'un savoir-faire ou d'une envie de se « mettre à son compte », pour être autonome et ne pas dépendre d'un patron : nécessité d'accomnement de l'entrepreneur (formation à la gestion, conseils, besoins financiers) ou, tout simplement, à la suite d'un licenciement, souhait de se créer (en reprenant) son emploi.



Les ressemblances
Pour connaitre les ressemblances entre le créateur et le repreneur, nous souhaitons commencer par présenter le profil de ces deux acteurs. Exerçant tous les deux une fonction de dirigeant, il semble assez naturel que les motivations pour entreprendre soient proches.
Les caractéristiques de l'entreprise créée sont liées à la formation du créateur :
• si sa formation est inférieure ou équivalente au BEP, il s'oriente plus que les autres rs des métiers de production de biens (industrie et construction) ;
• si sa formation est supérieure au niau bac + 3, le créateur se consacrera le plus sount aux activités de services.
Dans le même esprit, une femme aura tendance à créer une activité tertiaire.
L'origine sociale et l'éducation jouent Un rôle capital dans la formation de l'esprit d'entreprise. La création d'entreprise est une démarche risquée dont la concrétisation est le fruit d'un passé, d'une expérience et d'une situation personnelle.
Le repreneur, comme le créateur, présente également des caractéristiques intéressantes. Tout comme les créateurs, les repreneurs onl, en forte proportion, une qualification d'ouvrier ou d'employé.
Cependant, les chiffres concernant les reprises d'entreprises sont à relativiser en fonction de la catégorie d'entreprise qui est reprise. Ainsi, les reprises d'entreprises industrielles et de services concernent des hommes (96 %) agé en moyenne de 42 ans. Les rachats de commerces et d'artisanat correspondent à des individus plus jeunes. De plus, 85 % des repreneurs d'entreprises industrielles ont une formation supérieure au baccalauréat. Cette catégorie de repreneurs est donc nettement plus diplômée. De même, un peu plus de la moitié d'entre eux a une expérience de direction d'entreprise.
Les deux tiers de ces repreneurs d'entreprises industrielles
n'avaient aucun lien préalable ac la cible (ni dans le cadre professionnel, ni d'un point de vue relationnel) ; en revanche. 20 % environ de ces reprises étaient le fait d'anciens salariés.
Les deux opérations permettent à un individu de denir chef d'entreprise ; les motivations sont donc relatiment proches et applicables à toute personne souhaitant denir dirigeant.
Quatre types de facteurs entrent en ligne de compte dans la
décision de se lancer dans un acte entrepreneuriai : les facteurs relatifs à l'histoire de l'individu, les éléments liés à ses aptitudes.
les variables définissant ses besoins, les données contextuelles.
Ces différents facteurs semblent communs aux entrepreneurs dans leur choix de se tourner rs une carrière entrepreneuriale. Bien sûr, l'histoire, les aptitudes et les besoins sont propres à chaque individu. Des contingences sont donc à mettre en évidence.


Les dissemblances

Même si, par certains aspects (profil, motivations et le fait d'exercer une fonction de dirigeant), créateurs et repreneurs sont proches, reprendre s'avère un exercice très différent de la création.

La notion de temps
La problématique des reprises diffère de celle de la création principalement parce que le repreneur n'a pas à constituer ex-nihilo le réseau de relations que constitue une entreprise. Il dispose d'emblée - même si cela peut, par certains côtés, représenter aussi un handicap - d'un outil de production, d'une clientèle, d'une insertion dans la vie économique. Le repreneur démarre ac une clientèle existante et une équipe en place. Comme les structures sont déjà en état de fonctionnement, les candidats à la reprise bénéficient de parrainages non négligeables de la part du ndeur, de l'administrateur judiciaire (reprise d'une entreprise en difficultés) , du banquier ou des fournisseurs, des pouvoirs publics.
Pour une création d'entreprise, l'opération est au début relatiment simple (au niau de l'enregistrement de l'entreprise). C'est après, une fois l'entreprise créée, que tout reste à faire. En revanche, la reprise d'une entreprise nécessite une préparation colossale - on parle sount dit parcours du combattant du repreneur. Ensuite, cependant, le travail est facilité, car l'entreprise vit déjà. Il est évident que ces deux remarques sont très caricaturales - un créateur pouvant évidemment avoir déjà bien réfléchi à sa future entreprise, et un repreneur d'entreprise en difficultés ou non, doit bien sûr, se concentrer sur son déloppement ou son re-lancement.


Ce gain de temps que procure la reprise, suppose toutefois que soient
respectées deux conditions :
- l'entreprise qui sera rachetée doit être saine ou du moins facilement redressable, car le redressement d'affaires en difficulté est sount plus long, plus coûteux et plus aléatoire que la création;
- l'entreprise ou l'individu acheteur doit posséder ou acquérir une compétence de « repreneur ». La prise de contrôle effecti du management d'une affaire achetée suppose un savoir-faire. Cela est d'autant plus important que le but de la prise de participation n'est pas simplement la recherche d'une rémunération financière mais celle d'une participation acti à la direction de l'entreprise achetée.

Un métier à part
Le métier de repreneur est, par essence, éloigné de celui de créateur d'entreprise : le repreneur part d'une affaire existante et concentre son énergie sur des problèmes de déloppement, corrige des erreurs passées ou réoriente des politiques compromises, alors que le créateur a tout à constituer. Par tempérament, certains candidats à la reprise se sentent, en effet, plus à l'aise dans des taches qui exigent des capacités d'analyse et le sens de l'organisation.
Il semble évident que tous les repreneurs n'ont pas les mêmes objectifs, ni les mêmes raisons pour reprendre : le désir d'entreprendre, la recherche de l'indépendance ou de l'autonomie, le désir d'accomplissement, la crainte du chômage, les perspectis d'évolution personnelle, l'attrait financier. Toutes ces motivations pourraient très bien se voir concrétiser, dans le cadre d'une création d'entreprise ex-nihilo. Or le fait de saisir une bonne occasion, de voir des perspectis de déloppement futur de l'entreprisc reprise, que la structure existe et que le savoir-faire ne soit plus à acquérir, est un élément prédominant dans le choix de la reprise. L'existence d'une structure prête à l'emploi et d'un savoir-faire certain priment sur tous les autres arguments en faur de la création.
Reprendre a été considéré comme une autre voie par rapport à la création d'entreprise pour près de la moitié de nos répondants.
Le métier de repreneur est sount très éloigné de celui de créateur. Les repreneurs qui ont hésité entre la reprise et la création sont peu nombreux puisqu'ils représentent 14,5 % des entrepreneurs interrogés.
Pour les trois quarts des repreneurs, l'achat d'une entité existante est privilégié par rapport à la création parce que l'opération leur semble plus facile, moins risquée et qu'elle valorise une expérience de management. Elle permet, de plus, une croissance plus rapide ou le fait de pouvoir prolonger les réalisations d'une équipe.
Le repreneur se sent plus comme un « déloppeur » alors que le créateur démarre de rien.



Exemple : Un déloppeur
PB a 33 ans quand il reprend une entreprise d'enseignes de huit personnes. Interrogé sur ses motivations, il déclare qu'inconsciemment, il a toujours voulu acquérir une firme pour travailler ac des gens déjà intégrés dans une structure. Pour lui, un créateur doit avoir une idée en tête quand il se lè le matin : « Moi, je me lè le matin ac cent idées, je suis plus un déloppeur. »


Exemple : La création, c'est de l'artisanat

Ce repreneur d'une entreprise de mécanique générale de trente-cinq personnes avoue, compte tenue de sa prestigieuse carrière dans de grosses structures, ne pas savoir créer une entité, car il ne se sent pas capable d'exercer un métier ac seulement une, voire deux personnes, métier qu'il qualifie d'artisanal. C'est tout naturellement qu'il s'est tourné rs la reprise pour faire jouer son expérience de manager sur une équipe en place.
Ces deux exemples montrent que la reprise a presque été naturelle. Il semble, en effet, bien que les discours tendent à parler d'un choix entre la création et la reprise, que les individus hésitent peu entre les deux options.


Les implications des deux pratiques entrepreneuriales

La reprise d'une entreprise par une personne physique reste davantage un phénomène induit par la rencontre d'une opportunité que par un choix formulé à partir d'une idée préexistante.
La reprise, solution alternati à la création, peut être envisagée dans la très large majorité des cas. Il existe toutefois des exceptions. On n'achète pas ce qui n'existe pas. Si le concept ou le produit qui sous-tend une création est nouau, soit dans l'absolu, soit clans un pays donné, il est clair que la reprise n'est alors pas possible et que la création est la seule formule.
Les deux pratiques de l'entrepreneuriat présentent des risques, mais ceux-ci sont de nature différente. En cas de reprise, le risque essentiel est celui de se tromper ou d'être trompé sur l'entité achetée. Ce risque va de la banale inexactitude de comptes contre laquelle on peut se prémunir, à la disparition du marché contre laquelle il n'existe évidemment pas de remède. En cas de création, le risque repose surtout sur l'échec du projet.
Au-delà des différents arguments qui montrent combien le choix, lorsqu'il est envisageable, est difficile, il convient de prendre en compte les caractéristiques propres de l'acquéreur ou du créateur potentiel ; certains sant créer et d'autres reprendre et il est rare de trour réunies chez une même personne les deux compétences.
Les deux opérations ont un impact différent sur l'emploi : alors que les reprises sont moins nombreuses, elles touchent globalement plus de salariés que les créations ex-nihilo. Elles font preu, de plus, d'une meilleure pérennité.
Le futur entrepreneur doit bien prendre connaissance des tenants et aboutissants des deux opérations ; s'il se penche rs la reprise, il doit être conscient que différents types d'entreprises sont susceptibles de l'intéresser.





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