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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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Pas une mais des rationalités

Toutefois, malgré la trivialité apparente de cette démarche, peu de concepts suscitent autant de querelles que celui de rationalité. Il est la cible favorite de tous ceux qui dénoncent le réductionnisme d'une science économique obnubilée par le calcul égoïste des intérêts personnels, incapable d'intégrer les valeurs et les relations sociales qui déterminent tout autant les comportements individuels. Il suscite la raillerie, à chaque fois que les choix supposés rationnels des acteurs économiques engendrent des catastrophes financières, écologiques ou sociales.
Pourquoi l'idée banale que les individus raisonnent et agissent en vue d'atteindre leurs objectifs suscite-t-elle tant de disputes et d'émoi? C'est d'abord parce que le discours économique dépasse la trivialité et a sount privilégié une acception particulièrement pointue et déraisonnable de la rationalité. Mais cette acception n'est pas la seule et n'a aucune place dans une proportion croissante de recherches économiques. Aussi, tous les reproches que l'on adresse à la science des choix rationnels peunt se trour parfaitement justifiés ou entièrement déplacés selon le concept de rationalité retenu. Il est donc essentiel de commencer cette discussion par une typologie plus précise des rationalités.
Comme le suggère Bernard Walliser2, on peut distinguer deux moments de la rationalité : un moment « cognitif » (la phase de collecte et de traitement des informations à partir desquelles seront prises les décisions) et un moment « instrumental » (la phase où l'on choisit les actions supposées adaptées aux objectifs poursuivis). Notons bien, dès lors, qu'une parfaite rationalité instrumentale est compatible ac des résultats médiocres ou catastrophiques si les informations disponibles et/ou leur traitement sont imparfaits. Le meilleur des moteurs s'encrasse et finit par s'arrêter net si on ne lui offre pas le bon carburant.
Aussi doit-on distinguer une rationalité forte et une rationalité limitée. La rationalité forte (ou parfaite) suppose des individus ayant un accès parfait aux informations adéquates, une capacité de calcul et de traitement des informations optimale, au point que, dans la phase instrumentale, ils prennent les meilleures décisions, celles qui maximisent le résultat obtenu compte tenu des moyens disponibles. À l'opposé, une rationalité limitée implique des acteurs incapables d'identifier et de choisir le « meilleur » résultat et qui s'efforcent seulement de prendre de « bonnes » décisions, c'est-à-dire d'effectuer des choix raisonnables compte tenu de ce qu'ils sant ou croient et qui leur procurent un mieux à défaut du mieux.
On peut aussi distinguer une rationalité substantielle qui concerne les résultats effectifs des choix (sont-ils cohérents, optimaux, efficaces, conformes aux attentes des décideurs, etc. ?) et une rationalité procédurale qui concerne la méthode de choix (compte tenu des moyens disponibles et des contraintes, la procédure d'analyse et de décision est-elle la meilleure possible ?).
Comme nous allons le montrer à présent, l'essentiel des difficultés et des polémiques sur ce sujet vient de ce que la tendance dominante des économistes au xxe siècle a été d'imposer une vision substantielle et forte de la rationalité parce qu'elle était nécessaire au déloppement d'une économie mathématique imitant la méthode des sciences physiques.



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