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ECONOMIE

L'économie, ou l'activité économique (du grec ancien οἰκονομία / oikonomía : « administration d'un foyer », créé à partir de οἶκος / oîkos : « maison », dans le sens de patrimoine et νόμος / nómos : « loi, coutume ») est l'activité humaine qui consiste en la production, la distribution, l'échange et la consommation de biens et de services. L'économie au sens moderne du terme commence à s'imposer à partir des mercantilistes et développe à partir d'Adam Smith un important corpus analytique qui est généralement scindé en deux grandes branches : la microéconomie ou étude des comportements individuels et la macroéconomie qui émerge dans l'entre-deux-guerres. De nos jours l'économie applique ce corpus à l'analyse et à la gestion de nombreuses organisations humaines (puissance publique, entreprises privées, coopératives etc.) et de certains domaines : international, finance, développement des pays, environnement, marché du travail, culture, agriculture, etc.


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La crainte d'une surpopulation

Ce programme de recherche s'ouvre en effet sur un paradoxe. Les classiques reconnaissent dans le travail la source de la valeur et dans la plus grande efficacité du travail un moteur clef de la croissance industrielle. Pourtant, ils pensent le plus sount que le déloppement continu de la force de travail - dû A  l'expansion démographique - condamne A  terme la croissance. La malédiction de la loi des rendements décroissants [Loi nA° 15] pèse en effet sur les économies industrielles : l'expansion démographique oblige A  mettre en culture des terres de moins en moins fertiles, le coût des denrées alimentaires augmente, ce qui contraint les industriels A  reler les salaires assurant la subsistance des travailleurs ; les profits fondent, et ac eux l'instissement nécessaire A  la croissance. Ce processus se poursuivant tant que la force de travail A  nourrir se déloppe, les profits, l'instissement et donc la croissance finissent par disparaitre.
L'expression emblématique de ce pessimisme A  long terme se trou dans le principe de population du pasteur Malthus (1795) : la population croit selon une progression géométrique (2,4,8,16,32), tandis que la production suit une progression arithmétique (2,4, 6, 8, 10). On s'expose donc régulièrement A  une surpopulation qui engendre misère, famine et une régulation cruelle par l'élimination physique des plus faibles et des plus pauvres A  laquelle Malthus suggère de substituer un contrôle rigoureux de la fécondité par l'abstinence. -Faites du commerce, pas la guerre - - et pas l'amour -, ajouterait volontiers notre austère pasteur.
Le capitalisme échappa pourtant A  cette malédiction. On y fit toujours plus du commerce, l'amour et des enfants, et pourtant les rendements ne cessèrent de croitre. Les classiques n'avaient pas anticipé l'extraordinaire progression de la productivité qui, au cours des deux siècles suivant l'essai d'Adam Smith, allait repousser le spectre des rendements décroissants. On imputa ce miracle au progrès technique. La théorie néoclassique de la croissance (Robert Solow, 1956) ajouta donc le progrès technique aux deux facteurs de production traditionnels, le travail et le capital. Mais c'était lA  davantage une faA§on de nommer notre ignorance qu'une explication de la croissance.
De nombreux travaux statistiques sur les sources de la croissancel4 ont montré que 40 % A  70 % du taux de croissance ne peunt s'expliquer par l'augmentation du stock de capital et de la quantité de travail. Il subsiste donc un énorme résidu inexpliqué que l'on peut interpréter comme une amélioration générale de la qualité des facteurs et de leur mise en ouvre combinée. Si ce résidu pronait du progrès technique, on pouvait s'attendre A  ce que la diffusion des connaissances et des techniques entrainat tous les pays dans un processus conrgent de déloppement économique. Or, la seconde partie du XXe siècle vit plutôt se maintenir ou s'accentuer les écarts entre les vieux et les nouaux pays industriels, d'une part, et nombre de pays en déloppement d'autre part.
La malédiction des rendements décroissants et le pessimisme de Malthus revinrent ainsi A  l'ordre du jour dans les années 1950, ac les effets supposés de l'explosion démographique dans les PED. Contrairement A  l'affirmation rassurante de Jean Bodin, il sembla qu'un nombre croissant de - sujets - risquait d'éroder la richesse des nations au lieu de la stimuler. Un argument récurrent de l'économie du déloppement met en avant les coûts humains associés A  une expansion démographique trop rapide : les frais d'éducation, de santé, de logement absorbent l'essentiel du renu national et empASchent la constitution d'une épargne suffisante pour financer les instissements productifs. Les - coûts de l'homme - bloqueraient ainsi le déloppement. D'où une double orientation initiale des politiques de déloppement : contrôle quantitatif des naissances par la promotion des techniques de contraception et aide financière extérieure pour combler le déficit d'épargne.
Ce pessimisme malthusien n'est toutefois pas confirmé par les principales expériences réussies de rattrae et de sortie de la pauvreté au xxe siècle, en Asie notamment. Le recul de la natalité (la fameuse - transition démographique -) y est une conséquence du déloppement et non un préalable. Qui plus est, on peut mettre en parallèle le succès de pays très mal dotés en ressources naturelles (Corée, Taiwan) et l'échec relatif de pays au sous-sol très riche (Algérie, Inde). Les facteurs dirimants semblent se situer davantage du côté du niau d'éducation de la population, de la silité politique, de la cohésion sociale [Loi nA°16]. Bref, il y a manifestement dans l'analyse du déloppement un chainon manquant : celui qui rend compte de la qualité de la mobilisation des hommes dans les processus productifs.



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