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MANAGEMENT

Le management ou la gestion est au premier chef : l'ensemble des techniques d'organisation des ressources mises en ouvre dans le cadre de l'administration d'une entité, dont l'art de diriger des hommes, afin d'obtenir une performance satisfaisante. Dans un souci d'optimisation, le périmètre de référence s'est constamment élargi. La problématique du management s'efforce - dans un souci d'optimisation et d'harmonisation- d'intègrer l'impact de dimensions nouvelles sur les prises de décision de gestion.


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Entreprise et culture nationale

Entreprise et culture nationale
Aujourd'hui, on en est au point où le regain d'intérASt accordé A  ces -effets de société- mérite d'AStre considéré comme l'une des tendances lourdes de la recherche contemporaine sur l'entreprise. Entre sociologues, économistes et spécialistes de gestion, entre théoriciens et praticiens de l'entreprise, une quasi-unanimité s'est élie, inimaginable du temps de la croissance néo-taylo-rienne, pour reconnaitre l'importance qu'il conent d'accorder désormais aux -formes nationales- du développement industriel et des méthodes de gestion. On a insisté sur l'argument substantiel qui autorise A  croire que cette tendance est plus qu'une mode : s'il est vrai que nos sociétés sont entrées dans une phase de reflux de la production de masse et qu'elles assistent A  la réhabilitation de formes de coordination industrielle explicitement articulées sur les normes de l'échange social, il est en quelque sorte naturel et particulièrement pertinent qu'une attention nouvelle se manifeste A  l'égard des logiques locales dans lesquelles s'insèrent les entreprises et les manières de gérer.
En mASme temps, et compte tenu de cette situation historique particulière, il fallait s'attendre A  ce que cette actualité nouvelle de l'-effet sociétal- fasse rebondir le débat sur ce que ce phénomène signifie réellement. On a observé l'extrASme prudence dont avaient fait preuve A  ce sujet les initiateurs de la aison France-Allemagne : en ramenant l'effet sociétal A  un effet d'interaction, ils avaient volontairement choisi une sorte de -profil bas- théorique, le seul qui soit A  leurs yeux de nature A  chasser de l'analyse les stéréotypes sur les -mentalités nationales- et autres arguments -psychologiques- en effet discules, sinon dangereux. Mais, pour respecle qu'ait été cette attitude de principe, elle se payait d'un certain prix : elle conduisait A  renoncer A  toute vérile explication substantielle sur l'origine des différences entre les pays és. La question de fond demeurait : quelles forces initiales pouvaient donc avoir orienté des sociétés dans des sens aussi différents, au point de neutraliser encore A  la fin du XXe siècle tant de convergences et d'imbrications économiques? Il était inéle que cette question reenne un jour ou l'autre A  la surface.
C'est ce qui s'est passé en France A  la fin des années quatre-ngt. Parmi les chercheurs qui ont alors pris part au débat, Philippe d'Iribarne est celui qui a le plus clairement annoncé son intention de dépasser la théorie des -effets d'interaction- pour comprendre vraiment ce que cachaient les différences entre pays. Il fallait pour cela briser les ous, c'est-A -dire s'exposer aux périls du -cultu-ralisme-, cette pente supposée glissante de la sociologie et consistant A  postuler la singularité culturelle de chaque société nationale. A l'occasion d'une recherche ative menée dans des usines de trois pays (la France, les Etats-Unis et les Pays-Bas), Philippe d'Iribarne a en quelque sorte pris le parti d'assumer ce risque et il a travaillé A  partir de l'hypothèse suivante : les cultures industrielles qui sont A  l'ouvre dans chaque pays ne prennent vraiment sens que si on les rapproche d'héritages historiques particuliers, par définition préalables au développement industriel (d'Iribarne, 1989).
Pour tester la fécondité de cette posture de recherche, l'auteur a commencé par vérifier que d'un pays A  l'autre, les -manières de vre- des salariés restaient remarquablement différentes : il a constaté que chaque contexte national continuait en effet A  produire ses propres normes de relations interpersonnelles, sa conception des rapports hiérarchiques, sa manière de réguler les conflits. A partir de lA , il s'est attaché A  démontrer que la meilleure manière de rendre compte de ces différences consistait A  les rapprocher des faits marquants de l'histoire de chaque nation. Ainsi, il lui est apparu que les entreprises franA§aises avaient pour originalité de perpétuer une -logique de l'honneur- venant en droite ligne de la -société d'ordres- pré-révolutionnaire, où chacun vait selon les droits et les devoirs de sa position. A l'opposé, la culture industrielle américaine aurait été initialement une -culture du contrat-, tempérée toutefois par le poids des valeurs religieuses puritaines voulant que l'échange restat toujours loyal et vertueux. Aux Pays-Bas, c'est la quASte permanente de consensus qui a semblé le plus frappante : l'origine en serait les très délicates conditions historiques dans lesquelles fut réalisée l'union du pays, autrefois disé en sept pronces
En passant de l'effet d'interaction A  l'explication historique et culturelle, Philippe d'Iribarne n'a pas seulement voulu convaincre que les choses étaient ainsi plus claires. Il a aussi ouvert des perspectives pour la gestion des firmes : reprenant une formule un peu dévoyée par la mode, il a suggéré que le management deenne pour de bon un management culturel, c'est-A -dire une forme de gestion clairement référée aux traditions de chaque pays. A ce propos, il s est A  nouveau écarté des auteurs de la aison France-Allemagne, pour qui l'effet de société était un facteur d'inertie avec lequel les responsables devaient en quelque sorte composer, quitte A  escompter des changements A  long terme. D'Iribarne s'est montré plus positif : pour AStre efficaces, les dirigeants se devraient selon lui de considérer les attributs de chaque culture nationale comme autant de ressources sur lesquelles s'appuyer. C'est ainsi que la France aurait A  son as mieux A  faire que de casser ses féodalités : celles-ci sont porteuses d'identités fortes sur lesquelles la modernisation en cours peut et doit s'appuyer.



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